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Avec Marc Touati, économiste et président du cabinet ACDEF

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2024-10-21##

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News
Transcription
00:00...
00:12Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:15Et voilà. Aujourd'hui, nous examinons à l'Assemblée nationale, à la Commission des finances,
00:21à quel degré la tonte des moutons devra s'exercer.
00:26Je rappelle que les députés ont rejeté samedi, en Commission des finances, la première partie du budget 2025.
00:32Oui, c'est la présentation, la grande présentation du budget 2025.
00:36Et bien alors, le gouvernement avait prévu hausse de taxes sur l'électricité,
00:41rabotage des recettes des collectivités, et bien retirer du texte.
00:46Voilà. Les députés ont achevé le samedi, donc la Commission de recettes, très largement modifiée.
00:55Alors effectivement, pourquoi ? Parce qu'ils disent augmentation excessive de la charge fiscale par rapport aux taxes initiales de 60 milliards d'euros.
01:0560 milliards d'euros. Je rappelle simplement, vous savez, que ce que disait l'éleveur de points,
01:11aujourd'hui, la France, non seulement compte presque autant de taxes et d'impôts, 360 que deux jours dans l'année,
01:17mais détient aussi et surtout, on le rappelle, le record mondial du niveau des prélèvements obligatoires.
01:2248% du PIB du produit intérieur brut en 2022, selon Eurostat. Voilà.
01:29Et c'est bien, bien parti, puisqu'on va recourir à l'impôt pour tenter de stopper la folle dérive du déficit,
01:36dont on a beaucoup parlé, notamment avec Marc Twaty. Bonjour, Marc Twaty.
01:41– Bonjour, Jean-André, bonjour à toutes et à tous, je suis ravi de vous retrouver.
01:44– Mais heureux de vous accueillir. Vous êtes président du cabinet ACDEF et on peut vous retrouver.
01:49Et je conseille à nos éditeurs d'y aller sur la chaîne YouTube Marc Twaty TV,
01:54et où, effectivement, vous faites un peu l'inventaire de ce qui nous attend.
01:59Alors, c'est intéressant parce que, je rappelle simplement, Marc Twaty, voilà, fiscalité écologique retoquée par les députés,
02:09hausse de taxes sur l'électricité, les chaudières à gaz, les véhicules thermiques sont passés à la trappe.
02:15En revanche, en revanche, collectivités locales, alors les articles visant à geler ou rabouter leurs recettes,
02:21ah, pas question, on leur accorde, au contraire, une rallonge de 500 millions d'euros.
02:25500 millions d'euros, l'une des rares mesures chiffrées, voilà,
02:28500 millions de plus pour les collectivités locales, voilà.
02:32Et puis, alors, les super profits, effectivement, les multinationales, il faut qu'ils payent,
02:39c'est beaucoup trop, 40 milliards, etc.
02:42Alors, Marc Twaty, je voudrais qu'on parle pas de la dette, pas de tout ça,
02:46je voudrais qu'on parle de cette espèce de formidable, alors, ce que Le Point a qualifié de délire fiscal,
02:53est-ce qu'on peut s'en tirer comme ça ?
02:55On dit, voilà, eh bien, écoutez, voilà, vous savez, la classe moyenne, un peu partout, les super riches,
03:01il y a de l'argent, il faut prendre l'argent où il est.
03:03C'est ça, la solution ?
03:06— Bah, André, vous l'avez dit, nous sommes déjà, à l'impôt, le pays le plus taxé du monde.
03:10C'est le pays où il y a le plus de prélèvements obligatoires par rapport à notre richesse.
03:14Il n'y a pas un pays qui fait plus que nous.
03:15Avant, on avait les pays du nord de l'Europe qui faisaient un peu plus.
03:17Maintenant, eux ont compris. Nous, on n'a toujours pas compris.
03:20Et donc à chaque fois qu'on a un problème, on le voit.
03:22Eh bien, c'est quoi, la mesure qui est avancée ?
03:24Une augmentation des impôts, parce qu'on fait croire, bien sûr, que ça va être sur les riches.
03:28Mais bon, encore une fois, les riches, ils sont plus là, les très riches, j'entends,
03:32ou alors ils ont recours à l'aide, au service des fiscalistes
03:38qui va leur faire payer moins d'impôts que la classe moyenne.
03:40Donc, c'est toujours la même histoire.
03:42Et à chaque fois, qui va payer ?
03:43Évidemment, c'est la classe moyenne.
03:45Regardez, l'impôt, entre guillemets, sur les riches,
03:48ça va ramener dans le meilleur des cas 2 milliards d'euros.
03:51Or, quel est le montant de notre déficit cette année ?
03:55200 milliards. 2 milliards, 200 milliards.
03:59Il n'y a pas photo. Donc, évidemment, ça ne va pas produire des effets.
04:03Pareil sur les grandes entreprises qui font leur profit à l'étranger.
04:06Toujours pareil, ce sont les PMU qui, malheureusement, vont souffrir.
04:08Et ça, c'est évidemment extrêmement dangereux.
04:11Moi, depuis qu'on a annoncé ce budget 2025,
04:14d'abord, je croyais que c'était un budget qui avait été présenté par le NFP, si vous voulez,
04:17parce que, normalement, un gouvernement de centre droit ne n'augmente pas les impôts.
04:23Parce que, je veux dire, surtout quand nous sommes le numéro 1 du monde.
04:26Et ça, si vous voulez, c'est ce qu'on apprend en premier année d'économie à la fac.
04:29J'ai été prof à la fac, comme vous le savez.
04:30Eh bien, c'est que, quand vous augmentez les impôts,
04:33vous cassez l'activité économique.
04:35Donc, vous réduisez l'assiette fiscale.
04:37Donc, on ponctionne plus, mais sur un gâteau plus petit.
04:40Donc, à la fois, il y a moins de recettes fiscales qu'annoncées.
04:42Et donc...
04:43— Oui, alors, inventorion, faisons l'inventaire de ce qui a été annoncé,
04:46justement, que le gouvernement Michel Barnier,
04:48que vous disiez, gouvernement de centre droit.
04:50Eh bien, hausse de taxes sur l'électricité,
04:54rabotage des recettes des collectivités, etc., etc.
04:58En fait, dans ce qui a été annoncé pour ce budget 2025,
05:04qu'est-ce qui vous paraît aberrant ?
05:05Je veux dire, précisément, concrètement.
05:08— Non, mais très clairement,
05:10tout ce qui va dans le sens d'une augmentation des impôts
05:13est une erreur stratégique.
05:14Et encore, on a échappé belle,
05:15parce que la semaine dernière,
05:16justement, dans la commission des finances,
05:18il y a eu plein d'amendements, justement,
05:20représentés par le NFP et autres, ou LFI, etc.
05:22Alors là, c'était la bérésine à augmenter les impôts pour tous,
05:25très fortement.
05:27Et donc, évidemment, on cassait l'activité économique.
05:29Il y aurait eu un exode fiscal.
05:30Donc, c'est ça, également, qui a été retoqué.
05:32J'espère que ça ne passera pas.
05:33Tous ces amendements, effectivement,
05:35qui ont été, je dirais, ajoutés,
05:38qui, je l'espère, ne passeront pas.
05:39Mais encore une fois, c'est ça, le drame.
05:41Par exemple, on veut taxer encore...
05:43On nous dit que ça sera un impôt temporaire.
05:46Rappelez-vous, la CRDS,
05:47c'était créé par Alain Juppé en 1996.
05:51Ça devait durer 13 ans.
05:52On est en 2024. C'est toujours là.
05:55La CSG, créée par Michel Rocard en 1991,
05:57à la base, c'était 1%.
06:00Aujourd'hui, on est sur des niveaux de 9,2%.
06:03Sur l'épargne, ils ont rajouté même une taxe de solidarité.
06:06Ça fait 17,2% de taxation de l'épargne.
06:09Donc, je rappelle qu'encore une fois,
06:11notre épargne, on a déjà payé des impôts dessus.
06:14Vous voyez ce que je veux dire ?
06:14— Oui, c'est ça.
06:16— Ben oui. Donc, on repaye davantage.
06:18Et moi, ce qui me surprend, c'est que, par contre,
06:19on ne parle pas du tout de la fraude fiscale
06:22et de la fraude sociale.
06:23Vous avez fait une simulation, justement.
06:25Juste ces deux éléments vous ramenez
06:2730 milliards d'euros, au minimum,
06:30chaque année. — Par an, par an.
06:31— Par an. — 30 milliards d'euros par an.
06:33Et là, évidemment, personne n'en parle.
06:34— Fraude fiscale, fraude sociale, oui.
06:35— Mais c'est quand même assez incroyable.
06:37Il faut parler de ça lors des salles de shoot, etc.
06:40L'économie de la drogue, on la laisse tranquille.
06:43Toute l'économie parallèle,
06:44c'est chaque année peut-être 12, 20 milliards d'euros,
06:47on ne sait pas peut-être même plus.
06:48On n'en parle pas.
06:50C'est quand même pas sérieux.
06:51Et on va faire payer, encore une fois, les honnêtes gens.
06:53Voilà. Et on va les faire payer davantage
06:55jusqu'au moment où ça va casser, la corde va casser.
06:58Et certaines personnes vont peut-être quitter la France.
07:01C'est déjà le cas, déjà, pour beaucoup, malheureusement.
07:02Pour les plus riches.
07:03Et donc qui c'est qui va rester ?
07:04C'est bien sûr la classe moyenne.
07:05Et c'est la classe moyenne qui va payer la fraude fiscale.
07:07Bon, moi, je suis contre.
07:09J'ai fait une simulation, si vous voulez,
07:10justement pour dire, moi,
07:11je pense qu'il faut même baisser les impôts.
07:13Parce que comme nous avons une crise de confiance aujourd'hui,
07:16les Français n'ont pas de pouvoir d'achat.
07:18Les entreprises, je parle pas des grandes entreprises,
07:19mais nos PME, vous savez qu'il y a des records
07:22de faillite des entreprises aujourd'hui en France.
07:24Donc nos PME sont étranglées.
07:26Donc il faut réduire également la pression fiscale
07:28pour les ménages.
07:30Moi, je parlais, par exemple, de la baisse de la CLG,
07:32de 25 milliards d'euros.
07:33Pareil pour les entreprises.
07:35Suppression de l'impôt sur la production,
07:3725 milliards d'euros.
07:38Si on baisse les impôts de 50 milliards d'euros,
07:40là, vous allez créer un choc, effectivement, économique.
07:42Par contre, si vous faites ça,
07:44il y a un choc positif, bien sûr.
07:45Par contre, si vous faites ça, dans le même temps,
07:46il faut aussi baisser la dépense publique.
07:48Et c'est là que le bas baisse.
07:49Mais comment ça se fait ?
07:50Voilà, où est...
07:51Personne ne parle de baisser la dépense publique, quand même.
07:53C'est hallucinant.
07:54Mais André, c'est pire que ça.
07:56J'ai regardé le détail,
07:57parce que personne ne le fait, c'est normal,
07:59c'est mon métier.
08:00Et bien, tenez-vous bien, André,
08:01la dépense publique, en 2025, selon le budget,
08:04elle va augmenter de 2,6%.
08:07— Ah bon, encore ?
08:08— Alors que, là aussi, numéro 1 du monde,
08:10oui, la dépense publique en France, selon le budget,
08:13avec l'inflation, augmente de 2,6%.
08:15Donc, c'est plus que l'inflation.
08:17C'est quand même pas sérieux,
08:18vous comprenez ?
08:19Donc, oui, on s'est offusqué.
08:20Oh là là, il y a 4 000 personnes en moins
08:23dans l'éducation nationale.
08:24Déjà, on ne va pas, entre guillemets, les licencier.
08:26On ne peut pas licencier des fonctionnaires.
08:28C'est des personnes qui partent à la retraite
08:30qu'on ne va pas remplacer.
08:314 000 personnes.
08:32Vous savez combien il y a de profs en France
08:34qui travaillent pour l'éducation nationale ?
08:35900 000.
08:36Vous rajoutez 300 000 administratifs,
08:391,2 million de personnes
08:41qui travaillent dans l'éducation nationale.
08:44C'est très bien.
08:45Il faut des profs, tout ça, etc.
08:46Parfait.
08:46Sauf que 4 000 sur 1,2 million,
08:49c'est quand même pas grand-chose.
08:50C'est du dogmatisme.
08:51— Oui, mais Marc Twaty, comme vous disiez,
08:53comme tous les hôpitaux,
08:55avec les ARS,
08:56c'est bien, les professeurs,
08:57mais les administrateurs,
08:58en faut-il vraiment autant ?
08:59C'est ça, le problème.
09:00— Bien sûr.
09:01C'est ça, le problème.
09:02Et c'est là où on a ce coût global.
09:04Mais on pourrait dire pareil
09:05sur le millefeuille administratif.
09:07Vous savez, toutes les strates
09:08du millefeuille administratif,
09:09les régions, les cantons,
09:10les départements, etc.
09:11Bref.
09:12Et à chaque fois, il y a les mêmes dépenses.
09:13Rendez-vous compte que l'année dernière,
09:15les dépenses de fonctionnement,
09:17que les dépenses de fonctionnement,
09:18ont augmenté de 25 milliards d'euros.
09:21Et ça, les Français ne le savent pas.
09:22Alors je le dis sur ma chaîne YouTube,
09:23je le dis sur le feu de diadroit notamment,
09:25ou ailleurs,
09:25mais c'est vrai qu'aujourd'hui,
09:27on dit qu'en France,
09:28on ne peut rien faire sur les dépenses
09:29parce que c'est essentiellement
09:31des prestations sociales.
09:32Bon, déjà, on peut optimiser
09:33ses prestations, mais admettons.
09:35Quand vous regardez le détail
09:36de la dépense publique,
09:36je rappelle que la dépense publique
09:38en France, c'est plus de 1 600 milliards d'euros.
09:41C'est une somme énorme.
09:41— 1 600 milliards, oui.
09:42— Il la connaît bien.
09:43Voilà.
09:43Donc 33 % de ces 1 600 milliards,
09:46ce sont des dépenses liées justement
09:48aux prestations sociales.
09:49OK.
09:50Mais quel est le deuxième poste ?
09:51Là, vous allez être très surpris, André.
09:53Le deuxième poste,
09:5532 % des dépenses publiques,
09:57ce sont des dépenses de fonctionnement.
10:00Le fonctionnement,
10:01c'est pas du social,
10:02c'est pas de l'investissement.
10:03C'est du fonctionnement.
10:05Donc là, écoutez,
10:06c'est pas compliqué.
10:07Nous sommes surendettés.
10:07On a des défis publics dramatiques.
10:09Donc n'importe quelle personne
10:11qui a du bon sens...
10:12— Ben oui.
10:12— Je dirais écoutez,
10:13on doit faire des efforts sur le fonctionnement.
10:14Sauf que nous, non.
10:15On continue d'augmenter
10:16les coûts de fonctionnement.
10:18Mais c'est scandaleux.
10:19C'est inadmissible.
10:20— Et rien n'est prévu là-dessus
10:21dans le budget 2025.
10:22Rien.
10:23— Rien.
10:23Rien.
10:24C'est à droite, à gauche.
10:25En fait, on va moins augmenter
10:27que ce qui était prévu.
10:28On vous dit que c'est une baisse,
10:29mais en fait, c'est pas une baisse.
10:30C'est moins d'augmentation
10:32que par rapport à ce qui était prévu.
10:33— Oui.
10:33— Faut arrêter de nous prendre
10:35pour des imbéciles,
10:36si vous me permettez l'expression.
10:37Non.
10:38Aujourd'hui, il faut dire les choses.
10:39On a besoin simplement de bon sens.
10:40Et moi, encore une fois,
10:42je pense qu'il faut baisser les impôts,
10:43pour ne pas les augmenter.
10:44Il faut les baisser,
10:44parce qu'on est au top.
10:45Donc il faut arrêter.
10:46Et parallèlement,
10:47il faut baisser les dépenses publiques.
10:48Et ça créera pas du chômage.
10:51Parce que justement,
10:51quand on va baisser les impôts,
10:52il y aura plus de croissance.
10:53On va créer plus d'emplois.
10:54Là, on est en train de sombrer.
10:56Et donc qu'est-ce qu'on attend,
10:57simplement ?
10:58On attend un jour d'être dégradé.
11:00Et André, je vais vous donner
11:01un scoop incroyable.
11:02Personne n'en a parlé,
11:03même pas vous, André.
11:04Sachez que vous savez,
11:05la semaine dernière,
11:05il y a l'agence de notation Fitch
11:07qui a donc annoncé
11:09qu'elle maintenait le double A
11:11pour la France,
11:12avec perspective négative.
11:14Eh bien, tenez-vous bien, André.
11:15J'ai été voir sur le site de Fitch
11:17le communiqué officiel.
11:18Et c'est incroyable ce qui s'est passé.
11:20Personne n'en a parlé,
11:21mais c'est incroyable.
11:22Je l'ai parlé sur ma chaîne YouTube.
11:23J'en parle maintenant.
11:24Eh bien, tenez-vous bien.
11:26Fitch annonce,
11:27et elle écrit bord sur blanc,
11:28que son modèle de notation
11:31a donné à attribuer,
11:32donc à la France,
11:33une note de A.
11:34A+.
11:35Donc en fait, on a été dégradé.
11:37Et puis après, une phrase en dessous
11:39Le comité de notation de Fitch
11:40a décidé que finalement,
11:42on ne gardait pas le A,
11:44mais on gardait le double A.
11:45C'est extraordinaire.
11:46Vous voulez dire qu'ils ont écrit...
11:47Ils ont écrit, en fait,
11:49la France est A+,
11:52mais on a gardé le double A.
11:54C'est incroyable.
11:55On a gardé le double,
11:56parce qu'on pense que la France
11:57va faire le job, entre guillemets,
11:59je simplifie.
12:00En gros, on estime que...
12:01Et en plus, elle nous dit que...
12:03Elle nous dit tout,
12:03qu'il y a un problème de gouvernement,
12:04qu'il y a un problème,
12:05je dirais, de majorité,
12:07qu'il y a un problème d'aide publique.
12:08Elle dit tout.
12:09Tout ce qu'on vient de dire-là,
12:10elle le sait.
12:10Fitch le dit, claquons.
12:12Mais normalement, c'était double A,
12:13mais non, on a...
12:14Donc c'est quand même assez incroyable.
12:16Oui, on va faire plaisir,
12:17on va faire plaisir.
12:19C'est incroyable.
12:20Oui, c'est assez incroyable.
12:23Et c'est écrit.
12:24C'est ça qui est extraordinaire,
12:25ce que vous dites, Marc.
12:26C'est écrit.
12:27En fait, pourquoi elle n'a pas fait ça ?
12:28C'est pas compliqué.
12:28Elle n'a pas fait ça,
12:29parce que si vous passez de double A,
12:31simple A,
12:31vous changez de catégorie
12:33pour les investisseurs.
12:35Et donc, il y a plein de cases de retraite,
12:37de banques, etc.,
12:38qui achètent de la dette publique,
12:39parce que c'est double A.
12:40Dès que vous passez simple A,
12:41qui n'est pas une mauvaise note,
12:42mais c'est quand même moins bien que double A,
12:44alors là, vous n'entrez plus
12:46dans la catégorie, si vous voulez, d'achat.
12:48Vous changez de braquet.
12:49Et donc, comme l'État français
12:50va devoir émettre 300 milliards d'euros
12:52de nouvelles dettes l'année prochaine,
12:54si on passe simple A,
12:55alors là, évidemment, ça colle plus.
12:56Et donc, ce genre de notation,
12:58bon, c'est vrai que c'est pas
12:59des bouteilles de crédibilité.
13:00Moi, je me souviens,
13:01quelques semaines avant la crise des subprimes,
13:03elle notait triple A des produits
13:04complètement vérolés.
13:05Donc, bon, on a l'habitude.
13:07Pareil pour la Grèce.
13:08Mais là, c'est quand même pas sérieux,
13:09vous voyez ?
13:09Donc, fil sur secours, en disant
13:11« Non, notre modèle nous dit bien simple A,
13:13mais bon, on achète quand même le double A. »
13:14C'est quand même assez incroyable.
13:15– Oui, c'est…
13:16– Pareil quand vous voyez…
13:18– Bonjour, bon tour.
13:20– Quand vous voyez le dérapage
13:23des comptes publics de 100 milliards d'euros
13:25par rapport à ce qui avait été prévu
13:26à la base par Bruno Le Maire il y a un an,
13:29où sont passés ces 100 milliards ?
13:30Vous comprenez ?
13:31Donc, ça aussi, on ne le sait pas.
13:33Et on continue comme ça.
13:34On dit « Non, voilà, on va augmenter
13:35un petit peu les impôts ici,
13:36on va un peu moins augmenter les dépenses là,
13:39on fait du saufoudrage.
13:40Non, il faut complètement repenser
13:42la dépense publique.
13:43– C'est…
13:43– Moi, ce budget, je vous le dis tout de suite,
13:45j'ai vu la simulation,
13:47ils annoncent 5% comme l'année dernière.
13:49Donc, ils annoncent que l'année prochaine,
13:50il y aura 5% de déficit par rapport au PIB,
13:52comme Bruno Le Maire il y a un an.
13:53Et moi, j'avais annoncé 6%,
13:55on va peut-être faire 7%.
13:57Et moi, je dis la même chose pour…
13:58– Et vous dites qu'aujourd'hui,
13:59vous pariez juste, Marc Twaty,
14:00vous pariez à quoi, 6-7% ?
14:03– Cette année, on est déjà 6,5% voire 7%.
14:07Et l'année prochaine, pareil,
14:08on se retourne des 6%.
14:09Donc, les 5%, on n'y sera pas du tout.
14:12Mais voilà, effectivement,
14:13le grand public ne va pas casser la tête
14:15à regarder dans le détail.
14:16– Oui, mais quand même.
14:17– Alors, on laisse passer.
14:18On croit que c'est fait.
14:19Et le pire, c'est qu'on présente ça
14:20comme un budget sérieux de ricoleur, etc.
14:23C'est du marketing, si vous voulez.
14:24C'est du marketing.
14:25Il n'y a pas de rigueur.
14:26La dépense publique continue d'augmenter.
14:27Par contre, malheureusement,
14:28on augmente les impôts.
14:29Et c'est ça qui est dramatique.
14:30Ça ne marche pas.
14:31– Mais Marc Twaty, ce que vous voulez dire…
14:33– Les entreprises qui augmentent les impôts,
14:33à l'avis, sont déficites.
14:34Il faut arrêter de faire des bêtises.
14:36Il faut arrêter.
14:36Et encore une fois,
14:37ce n'est pas LFI qui fait ça.
14:39Bon, heureusement.
14:39Mais je veux dire,
14:40c'est un gouvernement de centre droit.
14:42– Oui, mais vous savez, être de centre droit,
14:45hélas, n'empêche pas peut-être
14:46quelques fois d'être somnambule.
14:48Et vous, ce que vous avez décrit,
14:50c'est du somnambulisme, Marc Twaty.
14:52C'est quand même très grave.
14:53Vraiment.
14:54Merci beaucoup.
14:54– Exactement.
14:55– Merci de vos éclaircissements.
14:56– À bientôt.
14:59Pour réagir ou poser votre question,
15:01vous pouvez appeler au 0 826 300 300.

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