«Le peuple doit toujours avoir le dernier mot», a réagi l'historien Arnaud Teyssier sur l'Etat de droit, samedi 19 octobre sur CNEWS
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00:00parce qu'il avait été très réticent, il avait bloqué les textes ratifiant la Convention européenne des droits de l'homme
00:05parce que Jean Foyer lui avait expliqué que ce seraient des juges extérieurs à la France
00:09qui finiraient par trancher des problèmes qui relevaient de la souveraineté française.
00:12C'est un homme qui respecte le droit et pour qui le droit et les institutions c'est très important.
00:16Ça Jean Foyer dans ses mémoires le raconte sur les chemins du droit à cause général,
00:20c'est un agrégé de droit, etc.
00:21C'est la fameuse phrase de De Gaulle, il y a d'abord la France, ensuite il y a l'État
00:26et pour autant que leur salut à tous deux est assuré, il y a le droit.
00:30Ça ne veut pas dire que le droit ne compte pas, mais ça veut dire que pour lui,
00:33les débats, le juridisme, une sorte d'algébrisme juridique,
00:37une jurisprudence qui devient une édiction de normes trahit l'esprit de la démocratie
00:40parce que la démocratie à la base c'est une décision qui vient de l'exercice de la souveraineté du peuple.
00:45Je pense qu'il y a une formule qui date du 19ème de Dupont-White qui résume très bien cela,
00:49la première des libertés c'est le pouvoir que le peuple a sur lui-même, exerce sur lui-même.
00:54Je crois que ça c'est ce qui définit la vision de De Gaulle et puis effectivement il y a l'État du droit
00:59qui est le fait du législateur, il y a le juge et sa jurisprudence,
01:03mais la jurisprudence ne doit pas finir par devenir une norme qui s'impose au législateur.
01:07Le peuple doit toujours avoir le dernier mot, c'est la fameuse histoire soulevée par Alain Suppiau
01:12du dernier mot, qui a le dernier mot ? Ça ne doit pas être le juge.