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  • 16/03/2025
CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier de Kéranflec’h du vendredi au dimanche de 22h à minuit.

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News
Transcription
00:00Bonsoir à tous. Très heureux de vous retrouver dans 100% Politique.
00:04Nous sommes ensemble jusqu'à minuit sur CNews.
00:07CNews, première chaîne d'info. Merci de votre fidélité.
00:09Vous êtes de plus en plus nombreux à nous regarder.
00:12Et pour vous accompagner ce soir, autour de ce plateau, Manon-Chloé Biennet.
00:16Bonsoir.
00:17Bonsoir Olivier.
00:18Engagée pour la jeunesse d'Evry-Courcouronnes.
00:20A vos côtés, Mehdi Raïch.
00:21Bonsoir.
00:22Bonsoir.
00:23Analyste politique.
00:24Albert Zenou nous accompagne également.
00:25Rédacteur en chef du service politique Le Figaro.
00:27Bonsoir Albert.
00:28Bonsoir.
00:29Nous allons revenir sur la France insoumise qui est dans l'embarras.
00:32On a entendu des membres du parti s'exprimer tout au long de la journée
00:36dans les interviews politiques de ce dimanche.
00:39Et on va le voir.
00:40Ils ont énormément de mal à présenter des excuses pour avoir choqué des millions de Français.
00:45Jean-Luc Mélenchon, face aux contradictions d'ailleurs, a perdu ses nerfs.
00:49On le verra.
00:50Mais avant, il est 23h.
00:51Un point sur les toutes dernières informations.
00:53Isabelle Piboulot est avec nous.
00:55Bonsoir Isabelle.
00:57Bonsoir Olivier.
00:59Bonsoir à tous.
01:00En Ligue 1, la rencontre entre Montpellier et Saint-Étienne arrêtée définitivement à l'heure de jeu
01:06à la suite d'un début d'incendie dans le coq montpellierain.
01:09Les éreultés derniers du championnat étaient menés de zéro.
01:13Encore un match gâché par la bêtise de supporters inconscients et dangereux,
01:18a déclaré sur X le ministre de l'Intérieur.
01:21Les supporters responsables devront être identifiés et sévèrement punis par la justice.
01:27Les rebelles houthis du Yémen revendiquent une attaque contre un porte-avions américain en mer rouge.
01:33Ils affirment qu'ils pourraient viser des navires de marchandises américains.
01:37Une riposte aux frappes menées hier par les États-Unis.
01:40Plusieurs bastions ont été visées dans la capitale Sanaa, faisant au moins 53 morts.
01:46Parmi eux, des dirigeants houthis ont été tués selon Washington.
01:50Enfin, le nouveau Premier ministre du Canada reçu ce lundi par Emmanuel Macron à l'Elysée
01:56pour aborder notamment la guerre en Ukraine.
01:58Marc Carnet est convié à un déjeuner de travail.
02:01Le successeur de Justin Trudeau se rendra dans la foulée à Londres
02:05pour rencontrer son homologue britannique et le roi Charles III.
02:08L'occasion d'évoquer entre autres le renforcement de la sécurité transatlantique.
02:13Merci beaucoup Isabelle. Isabelle Piboulot que vous retrouverez à minuit pour l'édition de la nuit.
02:17A plus tard ma chère Isabelle.
02:19A la une de l'actualité, donc je vous le disais, la France insoumise dans l'embarras.
02:23Et la France insoumise qui refuse de présenter des excuses pour avoir choqué des millions de Français.
02:29Jean-Luc Mélenchon, et on le verra tout à l'heure face aux contradictions, il perd ses nerfs.
02:34Puisque les membres de l'FI tout au long de la journée ont été interrogés sur cette affiche de la honte.
02:39Montrant Cyril Hanouna, on va le voir à l'antenne, grimaçant.
02:43Ce qui rappelle sans équivoque bien évidemment les pires représentations du juif répandues dans la propagande nazie.
02:49Et tout cela, alors accrochez-vous bien pour appeler à manifester contre l'extrême droite.
02:54Alors entre défense lunaire, énervement et incapacité à formuler des remords.
02:59Retour sur les réactions de l'FI ce dimanche et puis on en parle ensuite.
03:04Lorsque Jean-Luc Mélenchon est interrogé sur le visuel de Cyril Hanouna.
03:08Et si sa diffusion était une erreur, le leader des Insoumis paraît agacé.
03:12Pourquoi vous me posez cette question ? De quel droit ? De quel droit ?
03:16Vous m'accusez ? Est-ce que vous m'accusez ?
03:19Alors taisez-vous, vous êtes en train de continuer une campagne qui a démarré à l'extrême droite.
03:25Invité du grand rendez-vous ce dimanche matin, Manuel Bompard reconnaît une erreur et regrette l'utilisation de l'intelligence artificielle.
03:33C'est une erreur de l'avoir utilisé puisque précisément à la France Insoumise,
03:37nous avons normalement une règle qui est de ne pas utiliser les outils de l'intelligence artificielle pour de la conception graphique.
03:43Pour Mathilde Panot, la présidente des députés insoumis à l'Assemblée nationale,
03:47Cyril Hanouna n'a pas été ciblé pour son appartenance religieuse.
03:51Monsieur Hanouna n'est pas sur cette affiche parce qu'il serait de telle ou telle confusion.
03:56Il est sur cette affiche parce qu'il propage des idées d'extrême droite.
04:01A la suite de la publication de ce visuel, retiré depuis, Cyril Hanouna a porté plainte.
04:06Alors il est vrai qu'il ne fallait pas être grand clair pour voir dans le résultat une caricature antisémite.
04:13On va y revenir, mais Albert Zénouf qui suivait de près cette actualité politique,
04:17arrêtons-nous un instant sur cette réaction de Jean-Luc Mélenchon.
04:20« Taisez-vous » dit-il aux journalistes en face de lui et il vise bien évidemment une nouvelle fois l'extrême droite.
04:26Révélateur ce comportement.
04:27Oui, c'est un grand classique chez Mélenchon. On se rappelle du « La République c'est moi »
04:31quand les policiers voulaient perquisitionner son local de campagne.
04:37Il y a toujours eu une volonté chez LFI et surtout chez Jean-Luc Mélenchon de vouloir radicaliser le débat,
04:47de faire la confrontation, de conflictualiser.
04:50Et il a prophétisé ça, il a théorisé l'agression vis-à-vis des journalistes.
04:55C'est quelqu'un qui est en privé peut-être très agréable avec les journalistes,
05:01mais en public il est dans un rapport de force, dans une lutte et dans un combat.
05:07Et donc ce n'est pas étonnant que ce midi il se soit comporté de cette manière-là.
05:12C'est un grand, grand classique chez lui d'avoir ce type de réaction.
05:16Après c'est quand on a tort, on essaye toujours de montrer qu'on n'a pas vraiment tort.
05:23On ne veut pas reconnaître totalement ses erreurs.
05:27On accepte de dire que c'est peut-être une erreur, qu'on n'aurait pas dû, que c'est l'intelligence artificielle.
05:32En gros on y était pour rien.
05:35Et en plus c'est Grog, donc c'est Elon Musk, donc c'est l'extrême droite américaine, donc ce n'est pas nous.
05:40Mais en gros c'est Elon Musk.
05:42Il y a tout ce schéma, toute cette conception, toute cette théorie qui ressort
05:48et qui fait qu'ils ne voudront jamais reconnaître véritablement leurs erreurs.
05:52Ils ont envoyé un message clair à leur électorat, à leurs cibles et ils s'y tiendront jusqu'à la fin.
05:58Aucun remord effectivement qui montre que derrière il y a aussi une volonté d'envoyer un message à une certaine cible.
06:05C'est justement maintenant Chloé Bionnet, je le rappelle, engagée pour la jeunesse d'Ivry-Courcon.
06:09Cette affiche, est-ce que dans la jeunesse autour de vous, est-ce qu'on en a parlé ces dernières heures ?
06:14Est-ce qu'elle a choqué ? Est-ce qu'elle a suscité le débat ?
06:16Comment est-ce que ça a été reçu très concrètement sur le terrain chez vous ?
06:20Alors, ça n'a pas fait plus le débat que ça.
06:23Maintenant, pour le peu de jeunes qui ont vu cette affiche, en fait, on se questionnait justement,
06:29on en débattait en tout cas, sur l'intention antisémite parce que quand on voit l'affiche, moi en tout cas je la vois.
06:35Et j'entends ce que Mathilde Panot dit en disant oui, ce n'était pas forcément la religion de Cyril Hanouna qui était visée,
06:42mais le fait qu'il fasse de la propagande d'extrême droite.
06:44En attendant, les conséquences sont là, les faits sont là.
06:47Quand on compare les affiches, il y a une forte ressemblance avec une ancienne affiche nazie.
06:52Et pour moi, aujourd'hui, le débat ne se fait plus.
06:55Après, j'en discute quand même avec ceux qui pensent que l'intention antisémite n'est pas vraiment là,
06:59mais pour moi, elle est caractérisée.
07:01Elle est tout à fait claire, effectivement.
07:04Et on a fait une expérience que vous découvrirez d'ailleurs demain sur notre antenne.
07:10C'est-à-dire que notre journaliste Olivier Benkemoun, qu'est-ce qu'il a fait ?
07:13Benkemoun, qu'est-ce qu'il a fait ? Il a pris une photo de Cyril Hanouna,
07:16et puis il l'a mise effectivement dans ce logiciel en donnant des indications, des indications très claires.
07:22La photo, elle ne ressemble pas, même avec des indications très claires, au résultat.
07:28Il faut une main humaine, effectivement.
07:31Alors le prompt, c'est effectivement les indications qu'on donne à ce logiciel.
07:35Et derrière, eh bien, il a fallu que le graphiste retouche pour faire une ressemblance.
07:42Donc, alors, c'est une hypothèse fortement probable qu'il y ait eu un graphiste,
07:47une main humaine pour intervenir sur cette photo, pour avoir le résultat.
07:51Moi, j'appelle ça l'antisémitisme de Schrödinger.
07:53En fait, il y a tous les codes de l'antisémitisme, il y a toute la culture de l'antisémitisme,
07:58mais par miracle, on ne sait pas par quel élément rhétorique,
08:01d'ailleurs, au passage, Jean-Luc Mélenchon fait un sophisme, ce n'est pas de l'antisémitisme.
08:05C'est-à-dire qu'il va accuser la totalité de la Terre entière.
08:08L'interview d'ailleurs d'Eric Coquerel était intéressante, puisqu'il parle de tout.
08:13Il fait en sorte que ce soit tout le temps l'extrême droite, que ce soit Elon Musk, absolument tout le temps.
08:19C'est-à-dire que c'est ce qu'on appelle un sophisme de la double faute.
08:22C'est-à-dire qu'il faut absolument trouver un coupable pour se dédouaner.
08:26C'est-à-dire que le sophisme typique, c'est, imaginons que vous avez tué quelqu'un,
08:30vous passez devant le juge, et le juge vous dit « Mais pourquoi avez-vous tué quelqu'un ? »
08:33Il dit « Bah non, moi, mon voisin a tué deux personnes, donc moi, ça va. »
08:36C'est exactement la technique de l'éthique. C'est du sophisme.
08:39C'est-à-dire que sur le point de vue rhétorique, ça ne tient pas.
08:42Là, c'est impossible d'utiliser des codes pareils, d'autant plus que l'affiche, en titre personnel, c'est quand même très flagrant.
08:47Moi qui ai fait de l'histoire, c'est quand même très flagrant d'utiliser ce type de code.
08:50Oui, il faut être idiot et inculte, mais...
08:54C'est exactement ce que dit Raquel Garrido.
08:58Et puis, il y a une autre chose, c'est que la manière dont parle Jean-Luc Mélenchon,
09:04c'est aussi une manière d'intimider le journaliste.
09:07Le fait, ne serait-ce que pour lui, de sortir du bois à ce moment-là,
09:12montre bien qu'après avoir retiré ce visuel ou cette affiche, il y a un problème.
09:17En fait, tous les indicateurs, tous les faisceaux montrent que ça a été voulu.
09:22Ça serait même plutôt à leur avantage de dire « Écoutez, on a effectivement fait une erreur,
09:27et puis, on en parlait un petit peu hors antenne, mais le fait que ce soit Sofia Chikirou,
09:32Manuel Bompard et Bastien Parizeau, qui sont à la tête de la communication de La France Insoumise,
09:36nécessitent forcément que ce visuel ait été validé.
09:39Tôt ou tard, pour une campagne de cette dimension, il faut que ce soit validé.
09:41Mais c'est toutes les interrogations, Albert Zénot, effectivement.
09:44Et pourquoi La France Insoumise ne dit pas tout simplement « Voilà ce qui s'est passé,
09:47on va vous révéler la vérité. »
09:49Donc, effectivement, c'est une erreur derrière.
09:51Ça aurait pu être une stratégie, et tout le monde...
09:54Ne jamais reconnaître ces erreurs.
09:57C'est toujours les autres qui font des erreurs, des erreurs d'interprétation,
10:01parce que notre intention n'était pas celle-là.
10:04Donc, on l'a très bien compris, ils l'ont très bien compris.
10:07L'opinion a sorti l'info que Bastien Parizeau,
10:11le directeur de la communication de l'Effiche,
10:13savait que l'Effiche de Cyril Hanouna posait problème,
10:18et qu'elle était particulière.
10:20Ils l'ont quand même fait.
10:22Donc, c'est quand même à dessein.
10:24Il y a vraiment une volonté.
10:25Et ce qui est très étonnant, c'est qu'ils renvoient systématiquement à l'extrême droite.
10:30Ils ont qualifié Cyril Hanouna d'extrême droite.
10:33Ce n'est pas la première chose qui vient à l'esprit.
10:37Mais aujourd'hui, c'est Fabien Roussel qui a été caricaturé dans les affiches,
10:43puisqu'il véhicule les idées de l'extrême droite,
10:45ou il l'aide à véhiculer les idées de l'extrême droite.
10:48Comme ça, il y a une volonté de l'Effiche de systématiquement renvoyer
10:54tout ce qui n'est pas l'Effiche, ou à peu près,
10:56à la droite, et surtout à l'extrême droite.
10:59Donc, si vous n'êtes pas l'Effiche, vous êtes de droite ou d'extrême droite.
11:02Parce que c'est la bonne gauche, en fait.
11:04Et donc, il y a cette tendance qui est absolument incroyable
11:08de toujours renvoyer l'autre, l'adversaire, au camp,
11:12mais à l'opposé de son positionnement.
11:15Et il y a aussi une dimension sectaire, puisque la presse, notamment l'Opinion,
11:18nous l'a appris cette semaine.
11:20C'est vrai qu'au sein même du parti, certains étaient particulièrement embarrassés
11:25et particulièrement révoltés par cette affiche.
11:27Sauf qu'ils ne sont pas sortis du bois.
11:28C'est-à-dire qu'on se range derrière le chef, on se range derrière le gourou,
11:32celui qui sort de la ligne est d'extrême droite.
11:34Ils ont vu ce qui s'est passé avec Rachel Garido, et Ruffin.
11:40Il y a eu beaucoup de gens qui ont pâti de ça, qui ont été exclus.
11:44C'est la technique du stalinisme.
11:46Vous n'êtes pas d'accord, on vous met de côté, et puis après,
11:49on vous efface des photos, et après, c'est...
11:52Voilà, vous vous rangez derrière le gourou, Manon-Chloé Bissonnette.
11:54Vous vous rangez au rayon de l'extrême droite ou de la droite.
11:57C'est exactement ça.
11:58Vous avez parlé tout à l'heure d'une chose qui était très intéressante,
12:00c'est la stratégie de communication de la France insoumise.
12:03Moi, j'avais débattu avec un cadre de la France insoumise
12:05sur deux phrases qui m'ont absolument choqué, qu'ils avaient faites.
12:09C'était « la police tue » et « un policier tué » égale « un vote en moins pour le RN ».
12:14Et qu'est-ce qu'on me répond ?
12:15On me dit « oui, mais si on ne dit pas de phrases comme ça, on ne nous entend pas,
12:17on ne nous écoute pas ».
12:18Je dis donc maintenant, le débat public, le débat en France,
12:21il se résume à des petites citations comme ça,
12:24qui alimentent encore plus la fracture sociale qu'on a déjà aujourd'hui,
12:28qu'on essaye tant bien que mal de réparer un petit peu.
12:31Et vous, en fait, vous ajoutez encore à cela,
12:33alors que vous dites que vous luttez pour les quartiers populaires,
12:37pour ces milieux populaires, etc.,
12:38pour qu'on fasse une sorte de révolution citoyenne.
12:40Et ce qui me désole davantage, d'ailleurs,
12:42c'est que la France insoumise fait tout cela,
12:45et toute l'instrumentalisation qui est souvent faite sur les Français musulmans,
12:53il y a des Français musulmans qui ne s'identifient absolument pas
12:55à ce que la France insoumise a fait là tout de suite.
12:57Et pourtant, on les met quand même dans ce lot-là.
12:59Donc, ça ajoute encore à la fracture sociale.
13:01C'est très intéressant d'avoir Manon-Chloé Bionnet sur ce plateau.
13:03Je vous expire courage,
13:04parce que Manon-Chloé Bionnet, elle lutte pour l'unité du pays,
13:08l'unité de la jeunesse dans des quartiers qu'on appelle réputés difficiles.
13:11Et qui est-ce qui sacle le boulot, si je puis dire ?
13:13Ce sont toujours les mêmes.
13:14C'est toujours eux, tout le temps.
13:15C'est du cynisme électoral.
13:17C'est la stratégie de la fameuse tout-confectualisation.
13:22C'est-à-dire que vous amenez la société à un point de tension tel,
13:25qu'à un moment, ça va forcément péricliter.
13:27Et on prend le...
13:29D'ailleurs, Jean-Luc Mélenchon, il me semble qu'il est lambertiste.
13:31Donc, c'est toujours cette même idéologie.
13:33C'est la fameuse lutte des classes.
13:35Maintenant, on a dévié la fameuse lutte des classes
13:38vers une lutte des communautés.
13:39Et on amène la société à un point de tension pour arriver à ses fins.
13:42Alors, je vous dis, ne manquez pas un dernier mot, peut-être, sur ce dossier.
13:45Non, la stratégie politique de LFI et de Jean-Luc Mélenchon, elle est claire.
13:50Il s'agit d'aller chercher une partie de la population
13:53qui n'a pas voté encore ou qui se déplace difficilement.
13:57Et il faut aller les réveiller.
13:59Et ceux-là, on les touche comme ça, avec des actions fortes,
14:05des messages envoyés qui ne sont même plus symboliques.
14:09C'est avec du gros quittage.
14:15Il s'agit d'aller les réveiller en se disant que,
14:18et c'est ça la leçon à tirer, je pense,
14:21c'est que la gauche sociale-démocrate, un jour,
14:24arrivera sur ces mêmes thèmes et rejoindra Jean-Luc Mélenchon et LFI
14:29comme ça s'est passé en 2017, comme ça s'est passé en 2022,
14:32où finalement, pour que la gauche gagne, le mieux placé,
14:35ce sera peut-être Jean-Luc Mélenchon en 2027.
14:38Est-ce que vous en êtes certain ?
14:41Mais il avait dit ça pour les usurpéennes aussi.
14:43C'est vrai, donc on est d'accord.
14:45De toute façon, quoi qu'il arrive, je pense que la gauche
14:48est enfermée dans ce système.
14:50C'est dans l'ADN de la gauche de jouer l'unité.
14:53Le fantasme de l'unité de la gauche est très fort dans la gauche.
14:59Et au PS, ils sont aussi encore à vouloir absolument l'unité.
15:04Et donc, l'électeur de gauche veut que la gauche gagne.
15:07Quand Martine Aubry dit, me semble-t-il, si je ne dis pas d'erreur,
15:10aujourd'hui, il va falloir ressonger à restructurer la gauche
15:13et s'éloigner de cette extrême gauche.
15:16Je pense qu'ils sont sincères quand ils le disent.
15:18Mais la réalité politique, la réalité électorale
15:21et la campagne avançante...
15:24C'est factuellement possible pour la gauche.
15:27Les traditions, les coulisses, les traits qui ressortent.
15:31On en revient toujours à ça.
15:33Le débat, en fait, pour continuer un peu ce sujet,
15:36c'est que la France Insoumise, aujourd'hui, elle a l'appareil,
15:39elle a l'argent, elle a les militants,
15:41elle a la communication et les idées.
15:43Donc, la seule manière pour le PS de s'en sortir,
15:45c'est d'être assujetti à eux.
15:47Tant que le PS n'aura pas la capacité de sortir de cet appareil,
15:51d'avoir l'argent, d'avoir de nouveau les militants,
15:53ils ne s'en sortiront jamais.
15:55On suivra en tout cas tout cela de très près aux prochaines élections,
15:58notamment à la une de l'actualité.
16:00Et puis, si je vous rappelle, chers amis téléspectateurs,
16:03ne manquez pas demain cette enquête d'Olivier Benquimout
16:05sur la fabrication de cette affiche antisémite.
16:09D'ailleurs, on ne dit pas une affiche, c'est un visuel.
16:13La question de l'âge du départ à la retraite,
16:15une nouvelle fois au cœur du débat ce soir.
16:18C'est une phrase de François Bayrou
16:20qui a relancé la colère des syndicats
16:23en plein conclave.
16:25Cette réunion sur la réforme voulue par François Bayrou,
16:28eh bien le Premier ministre a clairement fermé la porte ce dimanche
16:31à un retour à l'âge de départ à la retraite à 72 ans.
16:34Incompréhensible, scandaleux, disent ce soir les partenaires sociaux.
16:38Retour sur les dernières déclarations avec Chloé Tarka,
16:42nous en parlons ensuite.
16:45Pas de retour à la retraite à 62 ans,
16:47c'est la ligne fixée ce dimanche par le Premier ministre François Bayrou
16:51qui invoque un contexte international marqué par la guerre en Ukraine.
16:55On va avoir des temps difficiles, vous l'avez dit.
16:58On va avoir des exigences qui vont être des exigences
17:01de contribution, de travail.
17:03Il y a beaucoup de gens qui veulent surtout qu'on revienne aux 62 ans.
17:06Ça va être possible ça ou pas dans le contexte dans lequel on est ?
17:08Non.
17:09Une annonce du Premier ministre vue comme une trahison de la parole
17:12donnée aux syndicats alors que les négociations débutaient le 27 février
17:16comportent encore 11 rendez-vous entre partenaires sociaux.
17:20On ne peut pas faire confiance à François Bayrou.
17:22Les concertations ont été rouvertes sur l'idée qu'il n'y avait pas
17:25de totem ni de tabou, donc on pouvait discuter de tout.
17:28La CFDT juge les propos de François Bayrou incompréhensible.
17:32La CFDT rencontre le Premier ministre ce mardi.
17:35Ce rendez-vous sera l'occasion d'une véritable clarification.
17:38Alors, annonce légitime au regard du contexte ou excuse
17:41de la part du Premier ministre ? Nous avons interrogé les Français.
17:44La retraite, on en parle déjà depuis longtemps, avant la guerre.
17:47Et donc à mon avis, ce sont deux problèmes séparés et bien distincts.
17:52Parce que c'est 62 ans que c'est pas bien ou parce que c'est plus de 62 ans.
17:55Il faut étudier tout le contexte.
17:57C'est une excuse et toutes les personnes qui sont passées avant
18:00ont donné des excuses qui, pour moi, n'ont pas de sens.
18:03François Bayrou a assuré faire confiance aux partenaires sociaux
18:06pour proposer des solutions adaptées.
18:08De son côté, la CGT avait déjà appelé fin février à une mobilisation
18:12le 20 mars pour abroger la réforme.
18:15Alors, du décryptage et plusieurs conséquences peut-être que nous allons étudier.
18:19Albert Zenou, première interrogation peut-être pour répondre à ces Français
18:22qui nous ont répondu. Effectivement, le contexte international,
18:25c'est un prétexte pour François Bayrou puisque la situation économique
18:29est désastreuse et on le sait d'ailleurs, le JDD le révèle aujourd'hui,
18:32ça ne date pas de cette guerre entre la Russie et l'Ukraine.
18:35Non, bien sûr qu'on le sait que la France ne peut pas se permettre
18:39de revenir à 62 ans, que les comptes publics ne peuvent pas se permettre
18:43de laisser filer les comptes sociaux tels qu'ils sont.
18:47Alors, c'est un jeu un peu de dupes.
18:51François Bayrou qui a milité depuis 30 ans sur la dette,
18:57ça a longtemps été son cheval de bataille.
19:01La dette n'a pas cessé d'exploser depuis 30 ans, d'augmenter.
19:05Donc, c'était évident que, de toute façon, cet âge-là,
19:09revenir sur l'âge de départ, c'était une lubie.
19:15Maintenant, il l'a promis. Alors, c'est en ça que c'est un jeu de dupes.
19:19C'est que quand on dit qu'on forme un conclave et qu'on se réunit
19:23pour parler sans a priori, sans tabou, et que l'âge peut être remis sur le tapis,
19:29la moindre des choses, c'est d'ouvrir au moins la discussion.
19:33Mais c'est l'avent du conclave, finalement. C'est terminé, non ?
19:37Je pense que dans les heures qui viennent, il y aura une nouvelle communication
19:41pour dire qu'on ne sait peut-être pas l'exprimer. Je ne sais pas.
19:45Mais en tous les cas, effectivement, le conclave est quand même mal parti.
19:49La phrase, effectivement, à ne pas prononcer aujourd'hui,
19:53ou en tout cas en plein conclave, ce départ à la retraite à 62 ans,
19:57ces noms, c'était effectivement la phrase à ne pas prononcer.
20:01Et puis, il y a quand même une statistique qu'il faut mettre en avant,
20:04c'est que l'année prochaine, le premier poste de dépense de l'État,
20:07ce sera le service de la dette. En 2027 ou 2028, je crois qu'on monte à 70 milliards
20:11de montants à rembourser pour la dette chaque année.
20:17C'est-à-dire qu'avant même de pouvoir donner de l'argent au ministère
20:19pour qu'ils puissent faire leur travail, on a moins de 70 milliards dans les caisses.
20:23Donc la question du 62 ans, c'est un peu un dilemme politique.
20:29Soit vous dites effectivement la réalité des comptes publics et tout est catastrophique,
20:33mais vous ne pouvez pas l'assumer puisque la retraite, c'est aussi une question du vote derrière.
20:37Aujourd'hui, la population qui vote majoritairement, ce sont les retraités.
20:41Donc le poids politique pour les partis, il est très important à ce niveau.
20:46Deuxième point qui peut être intéressant, il faut bien concevoir que lorsque vous parlez de dette,
20:54lorsque la gauche dit taxer les riches et que Bayrou dit qu'on va taxer le futur avec la dette,
21:00vous choisissez la manière dont vous allez mourir plus tard.
21:03Pour l'État, c'est absolument catastrophique ce qui se passe.
21:05Donc entendre le 62 ans me fait un peu rigoler, sachant que la situation est critique.
21:10Je suis d'accord pour dire que l'excuse du contexte international, c'est un peu bidon,
21:15je suis désolé pour le coup, c'est bidon.
21:17Donc moi, je suis plutôt inquiet à ce niveau et je ne sais pas comment politiquement il peut s'en sortir.
21:21Tout ou tard, on va se prendre le mur de la dette dans la tête.
21:25Le mur de la dette et le mur de la censure.
21:29Le prochain objet, ce sera au septembre prochain et la gauche fera payer aussi, demandera l'addition.
21:36Donc vous nous aviez promis et vous n'avez pas tenu.
21:39Une interrogation sur l'Assemblée nationale, Manon Cloé-Biannay également.
21:43Quelles positions ont-ils adoptées dans les jours qui viennent sur les bords de l'Assemblée nationale ?
21:47Puisqu'on sait que c'était une ligne rouge à ne pas franchir, cette question de la retraite pour le RN.
21:52Mais est-ce qu'ils ne seraient pas en train d'évoluer ?
21:55On va voir, ça va être intéressant aussi.
21:57Ça va être absolument intéressant.
21:59Déjà sur le plan plutôt de la gauche, alors si on sait déjà, ils ne sont pas dans la négociation,
22:03ils sont dans la motion de censure constante.
22:05Le Parti socialiste, pour sa part, avait préféré négocier avec le gouvernement
22:09parce qu'il savait dans tous les cas qu'il n'aurait pas un Premier ministre du Nouveau Front Populaire.
22:12Et les lignes rouges étaient surtout sur la question de la retraite du départ à 60 ans.
22:18Là, le fait qu'on ne pouvait pas partir ne serait-ce qu'à 62 ans,
22:24je pense qu'il y aura certainement une motion de censure.
22:27Et François Bayrou qui venait et qui voulait négocier avec la gauche pour durer,
22:32ça va être assez compliqué.
22:34Sur le plan de la droite, ou en tout cas du RN, pour moi c'est un vrai débat.
22:39C'est un vrai débat, mais c'est surtout un débat du parti
22:41parce qu'aujourd'hui on voit qu'il y a deux lignes qui sont en train de se dessiner.
22:44On voit plutôt la ligne Marine Le Pen qui va plutôt être favorable à un départ à 60 ans.
22:49Elle a une politique qui est assez sociale sur ce plan-là.
22:53Et plutôt la ligne Bardella qui a tendance à devenir de plus en plus libérale.
22:57On voit qu'il y a une sorte de captation un peu libérale sur cette ligne de Bardella.
23:01Et je pense qu'en tout cas la branche Bardella va être plus favorable à un départ à la retraite
23:06qui sera plus tardif.
23:08Mais il y a un vrai dilemme au RN,
23:11parce qu'aujourd'hui on voit bien que Marine Le Pen capte une bonne partie de l'électorat de droite,
23:18mais qu'elle ne fait pas encore l'unanimité,
23:20qu'elle n'est pas en capacité d'avoir les 50% plus une voix pour gagner l'élection présidentielle.
23:25Son électorat de conquête se situe encore à droite.
23:29Et plutôt sur les seniors qui ne votent le moins pour le RN,
23:36les CSP+, les cadres.
23:38Et ce discours très social, retraite à 62 ans, voire 60 ans,
23:44mais elle a abandonné les 60 ans, elle est restée à 62,
23:46et avec un recours fort aux prestations sociales,
23:51ça ne plaît pas à cet électorat de conquête.
23:53Donc c'est toute la difficulté.
23:56Effectivement Bardella a une vision un peu plus libérale,
24:00mais ça veut dire aussi perdre sur cet électorat plus populaire
24:04qui est attiré par ce discours plus social.
24:07Donc c'est un vrai dilemme pour le RN.
24:10En tout cas, et nous l'évoquions dans ce contexte-là,
24:14l'état de la dépense publique en France est totalement roux-libre, hors de contrôle.
24:18Même taux de pauvreté au plus haut, prestations les plus élevées,
24:22dépenses publiques la plus élevée, pression fiscale la plus élevée.
24:26La France est le bon Edan au fond de l'Union Européenne et des pays de l'OCDE.
24:30Emmanuel Macron a été, on se souvient, présenté comme un Mozart de la finance.
24:34Est-ce qu'on nous aurait menti ? Quelle est sa responsabilité ?
24:37Je vais vous poser la question dans un instant.
24:39On va décrypter cette situation alarmante.
24:41Mais avant, retour sur ces chiffres désastreux.
24:44Et c'est signé Hélène Charpy.
24:46La France, dernière de classe en économie.
24:49Alors que le déficit public a atteint les 175 milliards d'euros en 2024
24:54et que la dette publique, elle, a explosé de 37% depuis 2017,
24:59la France est le pays de l'Union Européenne où la dépense publique est la plus élevée.
25:04Elle représente 58% du PIB.
25:06Des dépenses loin de ralentir avec le projet d'Emmanuel Macron
25:10de doubler le budget militaire de la France d'ici 2030.
25:14Pour financer le tout, le président avait promis qu'aucune hausse d'impôt
25:18ne pèserait sur les ménages français.
25:20Pourtant, des pays de l'OCDE, la France est celui qui subit la pression fiscale la plus élevée,
25:26avec 46% de son PIB.
25:28Et les premiers perdants sont les Français.
25:31Entre 2017 et 2023, les personnes en risque de pauvreté ont augmenté de 17%.
25:37C'est la plus grande évolution parmi les pays de l'Union Européenne.
25:41Un taux de pauvreté qui est d'ailleurs aussi alimenté par la baisse significative
25:46de la part des emplois industriels dans le total des emplois français.
25:51Bon, tous les voyants sont au rouge, ça c'est une réalité.
25:55Peut-être pour commencer, à qui la faute finalement, ai-je envie de vous poser,
25:59Albert Zénou, on sait que c'est une problématique qui date depuis des années et des années.
26:05Alors est-ce que finalement, Emmanuel Macron, il a hérité de cette situation
26:09et tout Mozart de la finance qu'il est, il ne peut rien faire ?
26:12Ou alors est-ce qu'effectivement, il a une réelle responsabilité, selon vous,
26:15avec ses gouvernements successifs, dans la situation actuelle ?
26:18Petit décryptage.
26:20Alors, un peu les deux, mon général.
26:23Bien sûr qu'il hérite d'une situation qui n'était pas très bonne au départ,
26:27mais il n'a rien fait pour l'améliorer.
26:29Alors certes, il a eu des crises, mais tous les pays ont eu des crises.
26:33À part les gilets jaunes, mais bon, le Covid, tout le monde l'a eu.
26:37La France, Emmanuel Macron a décidé de mettre en place le quoi qu'il en coûte,
26:42qui a fait plaisir à beaucoup de Français, qui a aidé, qui a payé.
26:45C'était l'état doudou qui a subvenu à tous les besoins
26:49et qui a comblé pas mal de déficits, mais on le paye aujourd'hui.
26:53Et c'est la vision d'Emmanuel Macron qui était de dire,
26:57moi, l'économie, avec moi, vous allez voir ce que c'est.
27:00Et ça ne marche pas.
27:02Il y avait un pari et il y avait un projet autour du macronisme
27:08qui était que l'économie est la base de tout.
27:11Et ça, il est un peu marxiste, je trouve.
27:14On se repose sur l'économie et la superstructure,
27:18l'infrastructure qui conditionne la superstructure.
27:21Et donc là, on s'aperçoit que finalement, l'économie, ça ne marche pas si bien que ça.
27:27Jusqu'à présent, le chômage était sa grande force.
27:30Il avait réussi à faire baisser le chômage.
27:32Là, il repart plutôt à la hausse.
27:34Donc, le bilan économique et financier, c'est sûr,
27:40et économique n'est pas terrible.
27:43Avec des prélèvements obligatoires.
27:46Quand on regarde l'Italie, même l'Espagne ou le Portugal,
27:48ils font beaucoup mieux que nous.
27:49200 milliards d'augmentation de prélèvements obligatoires
27:53depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron.
27:54Mais c'est le périmètre d'action de l'État.
27:56En fait, ce qu'on observe, c'est que la France meurt de son illibéralisme,
27:59petit à petit.
28:00Et c'est pour ça qu'il y a cette mouvance à droite
28:02où, par exemple, Jordan Bandela se dit,
28:04il faut que je sois un peu plus pro-business, un peu plus libéral,
28:07parce qu'une partie des entrepreneurs,
28:09et de manière générale, le milieu économique,
28:12se dit que la France meurt de l'illibéralisme.
28:14Elle est beaucoup trop sclérosée au niveau de sa centralisation.
28:17C'est impossible aujourd'hui d'investir en France.
28:19On est beaucoup trop taxés.
28:21Désolé, c'est un peu caricatural ce que je dis.
28:23D'ailleurs, il y a eu énormément d'entrepreneurs.
28:26Et c'est la casse, ces entrepreneurs.
28:28C'est quasiment impossible aujourd'hui d'investir en France.
28:31Donc, ce qu'on observe, c'est ce phénomène-là.
28:33En même temps, on a un État qui est toujours plus obèse.
28:38Et vous avez aussi, je pense notamment à ces prestations sociales
28:42qui sont absolument les plus élevées d'ailleurs d'Europe.
28:45Et finalement, on n'y touche pas.
28:47C'est-à-dire qu'on a un vrai sentiment d'impuissance
28:50sur les leviers d'action.
28:52C'est complètement ça.
28:53Moi, ce qui me dépasse surtout, c'est qu'on est l'un des pays
28:56qui lèvent le plus l'impôt au monde.
28:58Et on est le pays où il y a le plus ce sentiment d'injustice sociale.
29:01Il y a une sorte de contraste entre les grosses dépenses
29:04qui sont faites sur les prestations sociales en France
29:07et le sentiment que la population a.
29:09C'est qu'on nous taxe beaucoup trop.
29:11On n'a pas suffisamment de pouvoir d'achat.
29:13On voit que le pouvoir d'achat, c'est quasiment
29:15la première priorité des Français à chaque fois.
29:17Donc, il y a toute cette question-là qui se pose.
29:19Et c'est vrai qu'on constate quand même un certain échec
29:21finalement d'Emmanuel Macron sur cette question-là.
29:23Vous l'avez très bien dit, on a eu certaines crises
29:25qui sont passées.
29:26Mais aujourd'hui, ce sentiment d'injustice sociale persiste.
29:31En tout cas, des chiffres désastreux.
29:33En espérant que ce ne soit pas une nouvelle fois
29:35les Français qui passent à la caisse.
29:37Il y a une phrase intéressante de François Bayrou
29:39que je n'ai plus en tête cet après-midi.
29:41Qui s'est refusé, pour résumer, à remettre...
29:45La France au travail ?
29:47Non, à remettre la France...
29:49Les Français à contribution !
29:51J'avais noté la phrase, je ne l'ai pas en tête.
29:53Donc voilà, ça fait un petit peu plouf mon affaire
29:55pour conclure le dossier.
29:57Donc, nous allons rapidement avancer
29:59avec, bien évidemment, le contexte géopolitique
30:01bouleversé que nous connaissons.
30:03Emmanuel Macron, dans ce contexte-là,
30:05a annoncé une refonte du service national universel.
30:08Mais il exclut le retour du service militaire.
30:12Mesure qu'il juge irréaliste.
30:14Et il n'est pas le seul, d'ailleurs.
30:16Les généraux, les professionnels de l'armée le disent.
30:18Ce serait bien trop couteau, bien trop compliqué.
30:20Mais les Français, eux, y seraient favorables.
30:22Selon un sondage publié ce jour,
30:2486% des Français souhaitent le retour du service militaire.
30:29On va se poser cette question dans un instant.
30:31Qu'est-ce que cela révèle, au fond ?
30:33Puisque c'est plus que cette nécessité
30:36d'être finalement armé contre un ennemi éventuel.
30:39C'est autre chose. On le verra.
30:41On voit les précisions de Sarah Barney.
30:43On en parle ensuite.
30:45Contrairement à ce qu'on pourrait croire,
30:47les Français sont globalement pour le retour du service militaire.
30:50Dans un sondage, ils sont 86% à se dire favorables
30:54et même 53% à l'être pour un service national obligatoire.
30:58Dans le détail, 32% disent oui à un service obligatoire pour les femmes et les hommes,
31:0321% à un service obligatoire uniquement masculin
31:06et 33% pour un service militaire sur la base du volontariat.
31:10Une formule qui pourrait être bénéfique pour la France.
31:13Cela permettrait de former des milliers de jeunes
31:15qui rejoindront ensuite les rangs de l'armée de l'active
31:17et surtout de permettre de faire une large réserve opérationnelle.
31:21Cela permettrait d'adapter en permanence
31:24C'est la formule qui a retenu l'Allemagne, qui elle aussi a décidé de s'élargir.
31:28En Allemagne, comme en France et au Royaume-Uni,
31:30le débat sur le retour du service militaire réapparaît
31:33alors que Donald Trump a remis en cause son aide militaire à l'Ukraine et aux Européens.
31:37Ces derniers s'inquiètent face à la menace russe.
31:40Pour autant, le président de la République, Emmanuel Macron,
31:43estime que le retour du service national obligatoire n'était pas une option réaliste.
31:48Alors, qu'est-ce que révèle cette volonté des Français ?
31:51On l'a fait cet après-midi, on a demandé aux téléspectateurs qui nous regardaient
31:54de nous dire pourquoi ils souhaiteraient éventuellement le retour du service militaire.
31:58On va écouter quelques réponses.
31:59Alors c'est bien évidemment un tout petit échantillon de nos téléspectateurs.
32:03Néanmoins, vous allez le voir, c'est assez révélateur.
32:08Je suis favorable au service militaire, je l'ai fait.
32:11Cela permet d'apporter une bonne cohésion, du respect et de la discipline.
32:17Je suis favorable parce que ça remettrait beaucoup de choses à leur place
32:21et ça donne une partie d'éducation aujourd'hui avec l'égalité des sexes.
32:25Les hommes, les femmes, ça apprend le respect, travailler ensemble.
32:28Le service national serait une cohésion pour la nation, tout simplement.
32:35Cette nouvelle génération de parents ne savent même pas ce que c'est que le respect des règles,
32:40l'autorité ou le service national qu'ils n'ont pas fait eux-mêmes.
32:44Je pense que c'est ce qui manque, c'est un petit peu de respect des règles.
32:48Et pour ça, le service militaire, c'était très bien.
32:50Ce ne serait pas une mauvaise idée, pourquoi pas.
32:52Quand j'avais 18 ans, j'ai fait mon service militaire.
32:56J'ai appris le respect, les valeurs.
33:00J'ai appris à respecter les gradés, mes collègues.
33:03Nos collègues, ensemble, ont été solidaires.
33:06On a pu passer notre permis.
33:08J'ai appris beaucoup de choses à l'armée, ça m'a fait du bien.
33:12Je ne suis pas du tout favorable au retour du service militaire.
33:16Dans les circonstances actuelles, ça serait plus un renforcement de notre armée de métiers
33:22et de la réserve, et non plus tenir sur un service militaire
33:27qui est là pour préparer des hommes à nous défendre
33:31et non pas pour leur apprendre à vivre dans une société et dans notre République.
33:36Toujours très intéressant d'entendre l'avis de nos téléspectateurs
33:40parce que c'est effectivement ça le fond.
33:43On a entendu beaucoup respect, respect des règles, discipline,
33:47cohésion nationale, émancipation.
33:51C'est toutes ces valeurs que les Français ont le sentiment d'avoir perdu.
33:56Et ce n'est pas temps finalement d'être prêts à se défendre
33:59si les chars russes arrivent à Paris.
34:01On sent que c'est tout à fait autre chose,
34:03cette volonté des Français de réinstaurer le service national.
34:06C'est un sujet qui se perpétue depuis je crois 30 ans,
34:10la question de la fracture nationale.
34:11Jacques Chirac avait fait sa campagne présidentielle sur ce sujet-là.
34:14Hier, j'ai discuté avec des mamans d'un quartier prioritaire de la ville,
34:19à Ivry-Courcouronnes, et c'était pareil.
34:22On discutait surtout autour du sujet d'Eric Saintert-Quartier.
34:25Ce qui revenait très souvent, c'était que l'on voit des jeunes
34:27qui ont de moins en moins ce respect de l'autorité.
34:30On a de moins en moins de cohésion alors qu'on fait parfois partie de la même ville.
34:34C'est-à-dire que même à l'échelle d'une ville, parfois,
34:36la cohésion sociale est assez compliquée à structurer.
34:39Pour moi, je pense que le service militaire pourrait être une réponse à ça.
34:44Qu'il soit obligatoire ou pas, on peut en discuter.
34:46Il y a un chantier qui peut être ouvert,
34:48mais ça peut être une solution qui peut être apportée à ce sujet.
34:53Mais on voit que l'armée est toujours appelée en dernier rempart.
34:56Sauf que le problème, c'est l'autorité.
34:59Ce n'est pas tant le retour du service national.
35:02On le voit, il y a une espèce de fantasmagorie du service militaire
35:06et la nostalgie d'un passé qui est fortement idéalisé,
35:12où les classes sociales se mélangeaient, les régions se mélangeaient
35:17et on apprenait à découvrir l'autre.
35:20C'est en partie vrai, bien entendu, mais à la fin, ce n'était plus vraiment vrai.
35:24Les enfants de classes plus privilégiées arrivaient à contourner le service national
35:30et le faisaient en VIE dans les entreprises à l'étranger.
35:35C'était en classique, c'était le jeu.
35:41Est-ce que la France, les pays européens ont besoin d'une armée de conscription
35:48avec des milliers, des millions de militaires ?
35:52Non, aujourd'hui, on a besoin d'une armée de métiers,
35:56avec des outils, avec des armes sophistiquées qu'il faut connaître.
36:00Avoir fait son service militaire 10, 15, 20, 30 ans avant
36:05ne garantit pas vraiment la qualité sur un terrain militaire.
36:10Confler les réservistes aussi, effectivement.
36:13La guerre, ce n'est plus une guerre de mouvements, il y a beaucoup d'électronique.
36:20On n'a plus affaire à la même guerre.
36:23Bien sûr qu'il faut toujours des militaires sur le terrain,
36:25mais est-ce qu'on a besoin de conscription ?
36:28Ce n'est pas sûr.
36:30Et après, il y a le coût qui est élevé.
36:33C'est intenable, la formation, les militaires ne pourraient pas le faire.
36:36Il y a eu ce fameux SNU.
36:38Emmanuel Macron a annoncé hier que des mesures seraient prises,
36:41en tout cas une refonte du service national universel,
36:44qui a été un échec total.
36:46Ça, on peut le dire, ça n'a pas du tout été suivi.
36:49C'était sur la base du volontariat, effectivement.
36:52Cela ressemblait plus pour caricaturer à des séjours de vacances,
36:55qu'à une formation X-Wing.
36:58Ce n'était pas dingue.
37:00J'aimerais revenir sur ce qui a été dit.
37:02C'est vrai que c'est un fantasme, l'armée qui a un rôle social.
37:05Je ne pense pas que l'armée a un rôle social.
37:07À titre personnel, l'autorité, ce n'est pas l'armée qui l'incarne pour la société.
37:11C'est devenu le dernier rempart, la dernière bouée de secours.
37:15Dans beaucoup de secteurs.
37:17Ça montre effectivement ce manque d'autorité.
37:20Oui, mais le maintien de l'ordre, ce n'est pas l'armée qui le fait.
37:23Pour le coup, c'est le rôle de l'État, de la police, de la sécurité.
37:26On a l'idée que l'armée, on va envoyer l'armée dans les quartiers.
37:29Mais l'armée n'est pas là pour assurer la défense.
37:32C'est l'armée dans les écoles.
37:34L'armée, elle est là pour tuer.
37:36Elle est là pour faire la guerre.
37:38Elle n'est pas là pour maintenir la sécurité.
37:40Déjà, là-dessus, il y a un fantasme à décrypter.
37:42Et puis, sur le sujet de la conscription de l'armée de métiers,
37:46il faut aussi que l'armée soit séduisante.
37:48Concrètement, aujourd'hui, je ne pense pas qu'une partie de la jeunesse
37:50s'intéresse à l'armée parce qu'elle fait un peu vieillotte.
37:53Je ne suis pas persuadé.
37:55Ah, j'en suis intimement convaincu.
37:57On est en désaccord.
37:59Après le Bataclan, il y a eu beaucoup de jeunes qui ont voulu s'engager
38:07à la fois dans l'armée, à la fois dans les forces de l'ordre.
38:10Je trouve que l'armée a fait énormément d'efforts sur la communication.
38:14Le prestige de l'uniforme.
38:17Il y a le prestige de l'uniforme, mais ce n'est toujours pas assez.
38:20Vous êtes plus jeunes que moi.
38:22A titre personnel, j'aurais bien voulu faire Saint-Cyr.
38:25Mon grand-père a fait Saint-Cyr, donc je voulais faire Saint-Cyr.
38:28C'est une formidable école.
38:30Oui, mais c'est exceptionnel.
38:32L'armée, je trouve qu'elle a perdu, pas de son prestige,
38:38mais ça n'attire plus autant qu'avant.
38:40Et le fait qu'on arrive dans ce contexte,
38:43on se dit qu'on est face au pied du mur,
38:45à la portée de nos frontières, il y a ce rôle qui revient.
38:48Parce que les héros d'aujourd'hui, c'est des personnages de téléréalité.
38:51Auparavant, les héros, c'était nos soldats, nos militaires
38:54qui avaient sauvé la patrie.
38:57Il y a aussi cet aspect-là.
38:59Il y a le storytelling qu'on raconte autour de l'armée qui est important.
39:02Le rôle, pour le coup, là, ce n'est pas le rôle social,
39:04c'est le rôle mythique qu'elle a.
39:06On l'appelle la grande muette.
39:08Quand vous dites le dernier rempart, c'est exactement ça.
39:10Et je pense que ce discours-là, on ne l'a plus.
39:13Ça se retrouve beaucoup dans l'industrie militaire.
39:16Quand vous regardez la manière dont on a désindustrialisé la France
39:19dans le secteur de la défense, de l'aéronautique et du militaire,
39:22ça se retrouve aussi dans la manière dont l'armée se structure.
39:25Et c'est ce problème que vous avez aujourd'hui.
39:27On a peut-être 30, 40 ou 50 ans de retard à ce niveau.
39:30Il nous reste un peu plus de... Vous voulez peut-être conclure, Albert.
39:33Non, il y a une notion, je ne peux pas vous le dire,
39:36mais c'est vrai qu'il y a une notion morale
39:39à vouloir, pendant longtemps, avoir décrédibilisé l'armée,
39:42avoir refusé le rôle de l'armée.
39:44Et pareil pour l'industrie de l'armement.
39:46Ce n'était pas beau, ce n'était pas bien de faire des armes
39:49et d'être des vendeurs d'armes.
39:51Et ce n'est pas bien d'être militaire.
39:53Alors que c'est une notion...
39:55C'est un beau métier.
39:57C'est un beau sacrifice pour certains.
39:59Ça va jusque dans le don de soi parfait.
40:02Et heureusement que les militaires sont là.
40:05C'est une institution qui porte aussi des belles valeurs
40:08de loyauté, de vérité.
40:10Sur le champ de bataille, vous ne pouvez pas mentir
40:12et vous ne pouvez pas avoir des éléments de langage.
40:14Il faut que ça aille vite.
40:16Quand on voit les témoignages des personnes interrogées
40:18par vidéo, comme je le disais, il y a de la nostalgie.
40:21Mais avec le temps, on ne se rappelle que des bonnes choses.
40:24On oublie un peu les rigueurs du matin.
40:29Le réveil au clair.
40:31Il y a un élément qui est peut-être aussi structurant
40:33dans tout ça, c'est qu'on a nos générations,
40:35la tienne, la mienne, peut-être la vôtre,
40:37on a vécu dans la paix.
40:39Pour nous, l'armée était devenue inutile quelque part.
40:41Les conflits étaient très loin, à l'autre bout du monde,
40:44le Tchad, l'Irak, mais au fond, c'était des images
40:46qu'on voyait, mais pour nous, ça n'avait aucune importance.
40:48Le fait que le terrorisme revienne de nouveau,
40:50le fait que les crènes sont en guerre,
40:52le fait qu'on parle beaucoup du retard diplomatique
40:54de la France, la situation avec l'Algérie.
40:56On voit qu'aujourd'hui, il y a ce besoin de...
40:58Attendez, il faut qu'on remontre de nouveau les muscles.
41:00La France, ce n'est pas ça, à l'origine.
41:02Et le fait qu'on se soit beaucoup trop habitués
41:04à penser qu'on vivait dans un monde
41:06où la guerre n'existait plus,
41:08parce qu'on était en France.
41:10C'est à vous de jouer.
41:12On nous a beaucoup dit qu'on aurait pu aller
41:14faire la guerre sur les fronts, mais que maintenant,
41:16ce serait des guerres électroniques, des cyberguerres.
41:18Donc on ne s'est pas dit à un moment qu'on aurait peut-être
41:20besoin de nous pour aller directement sur le front.
41:22C'est le refus du virilisme.
41:24C'est l'idéologie qui se fracasse au réel.
41:26C'est ça.
41:28Des débats absolument passionnants.
41:30Peut-être un mot, il nous reste un peu plus de 7 minutes
41:32sur l'actualité internationale, là encore.
41:34On le sait bien marqué sur la poursuite des négociations
41:36en vue d'un cessez-le-feu entre l'Ukraine et la Russie.
41:38Mais pas seulement.
41:40Il y a eu un événement majeur
41:42il y a quelques heures.
41:44Les États-Unis ont mené des premières aides
41:46contre les Houthis au Yémen.
41:48On vous le rappelle, les Houthis font partie
41:50de ce qu'on appelle les proxys de l'Iran,
41:52comme le Hezbollah ou les terroristes du Hamas.
41:54Ces frappes américaines qui interviennent
41:56après l'annonce par les Houthis,
41:58c'était le 11 mars, de leur volonté
42:00de reprendre les attaques contre des navires
42:02de commerce qu'ils estiment liés
42:04à Israël.
42:06Une véritable alerte américaine
42:08à la fois pour les Houthis,
42:10à la fois pour l'Iran
42:12et ses proxys, et des conséquences
42:14dans la guerre menée par Israël contre les terroristes
42:16du Hamas. C'est ce que nous explique
42:18notre correspondante Liz Benkemoun
42:20depuis Tel Aviv.
42:22Elle nous expliquait justement ces conséquences
42:24dans la guerre menée par Israël.
42:26Cette menace sur l'Iran est en deux temps.
42:30Le premier, c'est d'essayer d'empêcher l'Iran
42:32d'acquérir l'arme nucléaire,
42:34ce que les Etats-Unis ne veulent pas.
42:36Et la seconde, c'est effectivement de menacer
42:38le Hamas en leur disant, on vous a fait
42:40des propositions, on a négocié avec vous,
42:42votre fenêtre d'opportunité
42:44à Distribute Coff, elle va se refermer,
42:46regardez ce qu'on a fait aux Houthis,
42:48on vous le fera à vous si vous ne négociez pas.
42:50Pourquoi ? Parce que vendredi,
42:52le Hamas a proposé de libérer
42:54un seul otage en vie,
42:56l'israélo-américain Idan Alexander,
42:58plus 4 corps. Vous imaginez bien
43:00qu'un otage vivant et 4 corps,
43:02c'est un très mauvais deal pour Israël
43:04et ça, Steve Whitcoff qui, lui,
43:06cherche à faire libérer tous les otages
43:08et qu'il y a une grosse pression de Donald Trump
43:10là-dessus, et il y a également
43:12une grosse pression à la fois intérieure
43:14et internationale là-dessus,
43:16ce n'est pas en libérant un seul otage en vie
43:18que ça va marcher. Forcément, il faut faire
43:20plus de pression sur le Hamas
43:22et les Etats-Unis espèrent
43:24que ces attaques des Houthis
43:26qui menacent contre l'Iran vont aussi
43:28jouer dans ces négociations
43:30qui continuent à Doha,
43:32au Qatar et dont on espère
43:34qu'elles vont servir à libérer
43:36le plus d'otages vivants possible
43:38sur les 24 qui restent toujours
43:40dans les jambes du Hamas.
43:42Réaction du chef des rebelles houthiens
43:44du Yémen qui a promis de viser
43:46les cargos américains en mer Rouge
43:48et a appelé les Yémenites à se rassembler
43:50par millions pour protester contre ces frappes
43:52américaines de la veille.
43:54En tout cas, événement notable,
43:56les Américains qui frappent les Houthis.
44:00C'est le détroit de Bab-el-Mandeb
44:02si je ne me trompe pas et c'est 10%
44:04du commerce mondial. Enjeu commercial
44:06énorme. C'est un enjeu géostratégique
44:08énorme. C'est à la fois une guéguerre par procuration
44:10que se font l'Iran et les Etats-Unis,
44:12ça c'est clair, mais en même temps il y a
44:14un enjeu géopolitique et économique
44:16stratégique. Les Etats-Unis sont
44:18obligés d'intervenir et ne vont pas se gêner
44:20pour le faire. Donald Trump l'a promis
44:22d'ailleurs. La mondialisation
44:24repose sur la maritimisation des échanges.
44:26Donc, si la
44:28maritimisation des échanges est stoppée,
44:30en tous les cas, la mer Rouge
44:32c'est un axe important,
44:34c'est toute l'économie mondiale qui peut être
44:36affectée. Et donc,
44:38il ne s'agit pas de laisser
44:40les Houthis
44:42seuls maîtres
44:44de ce coin du monde.
44:46Et en plus, mettre la pression
44:48sur l'Iran, puisque
44:50c'est un proxy.
44:52Exactement. Et Donald Trump qui
44:54leur a promis l'enfer.
44:56On se souvient du bateau Evergreen
44:58qui avait bloqué le canal, je crois, de Suède
45:00si je ne me trompe pas, qui était bloqué. On a vu
45:02l'effet que ça avait fait sur l'économie mondiale.
45:04Donc là, ça serait une situation militaire,
45:06c'est encore plus intense.
45:08Mais on voit l'effet que ça peut faire sur l'économie.
45:10D'ailleurs, il y a un missile qui a été tiré par le
45:12Yémen qui a atterri en Égypte
45:14et on ne sait pas si
45:16Israël a été visé
45:18ou l'Égypte.
45:20Mais en tous les cas, l'Égypte est directement concernée
45:22puisque le bout de la mer Rouge,
45:24c'est le canal de Suèze et c'est une grande partie
45:26des revenus de l'Égypte
45:28promis par le canal de Suèze.
45:30On arrive presque au terme de cette émission.
45:32Je vais vous montrer cet archive.
45:34Vous allez vous en souvenir.
45:36C'était il y a tout juste 5 ans.
45:38Souvenez-vous, Emmanuel Macron
45:40s'exprimait devant 35 millions de téléspectateurs.
45:42Regardez.
45:44Cet effort que je vous demande,
45:46je sais qu'il est inédit
45:48mais les circonstances
45:50nous y obligent.
45:52Nous sommes en guerre.
45:54En guerre sanitaire, certes.
45:56Nous ne luttons
45:58ni contre une armée, ni contre une autre
46:00nation. Mais l'ennemi est là.
46:02Invisible, insaisissable,
46:04qu'il progresse. Et cela requiert
46:06notre mobilisation générale.
46:08Nous sommes en guerre.
46:10Toute l'action
46:12du gouvernement et du Parlement
46:14doit être désormais tournée
46:16vers le combat contre l'épidémie.
46:18De jour comme de nuit.
46:20Rien ne doit nous en divertir.
46:22Ce fameux
46:24« nous sommes en guerre » avec une période
46:26qui s'est ouverte complètement folle.
46:28On s'en souvient tous.
46:30C'est peut-être l'un des premiers enseignements.
46:32C'est que lorsqu'un peuple, finalement,
46:34est dans l'angoisse, lorsqu'un peuple a peur,
46:36un peuple est amené à faire
46:38des choses totalement absurdes.
46:40Je ne sais pas si vous vous souvenez de ces plages dynamiques.
46:42Il fallait prendre un café
46:44debout.
46:46Ce confinement a été...
46:48Les auto-autorisations.
46:50C'était magnifique.
46:52L'auto-autorisation,
46:54c'était génial.
46:56Est-ce qu'il y a eu un enseignement demandé
46:58aujourd'hui à ces soignants
47:00que l'on a applaudis finalement ?
47:02On se rend compte que cinq ans plus tard,
47:04dans une situation identique avec une pandémie,
47:06la situation sera exactement la même malgré
47:08les ségures et les milliards déversés.
47:10Les fermetures de lits n'ont pas été arrêtées.
47:12Les conditions
47:14d'exercice ne sont pas
47:16bien meilleures.
47:18Le recrutement est toujours compliqué
47:20dans l'hôpital public.
47:22Vous avez une situation
47:24qui n'est pas
47:26satisfaisante du point de vue
47:28de l'hôpital public.
47:30Et ça, alors qu'on était
47:32censé avoir tiré
47:34les enseignements,
47:36notamment sur la réindustrialisation
47:38et le rapatriement
47:40de médicaments, puisqu'à un moment, la France manquait
47:42beaucoup de médicaments de base.
47:44On n'a toujours pas
47:46les médicaments de base,
47:48ou en tous les cas, pas assez.
47:50On comprend effectivement.
47:52Il nous reste une minute.
47:54Je voulais souligner, pour conclure,
47:56Mathieu Bockcôté.
47:58C'était très intéressant.
48:00Il a fait son mea culpa.
48:02Il a dit qu'il y avait un récit national
48:04qu'on n'a pas osé
48:06remettre en cause, parfois.
48:08Et lorsque vous disiez ou vous interrogiez,
48:10vous étiez mis sur le banc.
48:12Il y a eu aussi le rôle des médias qui a été important dans cette affaire
48:14et qui interrogent s'il y a une vraie question aujourd'hui.
48:16Mais
48:18encore défendant, c'est que
48:20on ne savait pas aussi.
48:22C'était une situation inédite.
48:24C'était inédit.
48:26La réaction, c'était une réaction un peu moyenâgeuse,
48:28le confinement. C'est la peste
48:30et les pestiférés qu'on enferme.
48:32Mais voilà, c'était...
48:34Je me souviens d'Edouard Philippe
48:36qui avait dit, pardonnez-moi, je ne sais pas.
48:38C'est aussi l'un des souvenirs politiques
48:40que j'ai, alors que chacun y allait
48:42de sa petite expertise. Il y a eu ce fameux
48:44je ne sais pas.
48:46Ils y sont allés à tâton.
48:48Mais ça s'est vu.
48:50Une période absolument folle. On aura l'occasion de reparler demain
48:52largement sur ces news, bien évidemment.
48:54Un grand merci à tous les trois. C'est passé à une vitesse
48:56folle. On arrive déjà à la fin de cette émission.
48:58L'édition de la nuit, dans un instant, c'est avec Isabelle
49:00Piboulot. Merci à Coralie
49:02de la place de m'avoir aidé à préparer cette émission.
49:04Je vous souhaite une excellente nuit
49:06sur notre antenne. A très vite.

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