• il y a 2 mois
Angélique Cauchy, auteure de "Si un jour quelqu'un te fait du mal", paru aux éditions Stock, était l'invitée de News Box ce samedi soir. Elle raconte son parcours, après avoir été violé régulièrement par son coach de tennis dès l'âge de 12 ans, et d'avoir réussi à le faire condamner à 18 ans de prison des années plus tard.

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00:00Bonsoir Angélique Cauchy. Bonsoir. Merci d'avoir accepté l'invitation de Newsbox, soyez la bienvenue.
00:05Vous publiez « Si un jour quelqu'un te fait du mal » aux éditions Stock. C'est votre histoire,
00:11c'est l'histoire d'Angélique, 12 ans, qui, on voit la photo, votre photo lorsque vous aviez 12 ans,
00:20Angélique, 12 ans, qui a pour passion le tennis, pour entraîneur un prédateur. Pendant deux ans,
00:26Andrew Gades vous a agressé sexuellement, violé des centaines de fois, torturé psychologiquement
00:32aussi. Et 20 ans plus tard, il a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour ce qu'il
00:38vous a fait subir, à vous aussi, mais à Astrid également, Mathilde, Margot. Angélique, 12 ans,
00:46quand vous voyez cette photo, Angélique Cauchy, qu'est-ce que vous avez envie de dire à cette
00:52petite fille ? D'abord, je voudrais la remercier de cette battue pour la vie et d'avoir fait en
00:58sorte qu'aujourd'hui, je sois adulte, je sois mère et que je sois devant vous ce soir. Je voudrais
01:04lui demander si, avec tout le courage dont j'essaie de faire preuve aujourd'hui, je suis à la hauteur
01:09du courage qu'elle a eu. J'espère que je vais la rendre fière avec ce que je fais pour essayer
01:14d'aujourd'hui protéger les enfants. Vous avez l'impression que vous êtes en train de la rendre
01:18fière ? Vu le chemin parcouru, on va y revenir. Du moins, je fais tout mon possible. Chaque matin,
01:25je me lève en me disant qu'il faut que je sois quelqu'un de bien pour être à la hauteur de la
01:30chance qu'elle m'a donnée de vivre et parce que ce livre, c'est pour tous les enfants qu'on était
01:36hier, mais c'est pour tous les enfants d'aujourd'hui, c'est pour mon fils, c'est pour qu'il ne devienne
01:40ni victime ni agresseur. J'invite vraiment les téléspectateurs et téléspectatrices à lire
01:46votre livre. Il est absolument bouleversant. On se prend, si vous me permettez l'expression,
01:50en pleine gueule à la fois les horreurs que vous avez subies, que vous racontez sans détour,
01:55les conséquences, les ravages sur vous, sur votre famille, le poids du silence, le poids de la
02:00culpabilité, ce qui paraît dingue. On a l'impression d'une inversion des responsabilités dans tout ça,
02:06la lâcheté de la société aussi. On se prend aussi en pleine gueule votre immense courage, Angélique
02:12Cauchy, il faut bien que je vous le dise quand même, et la puissance de l'amour pour votre femme
02:16Bérine et pour votre fils Milo évidemment. Comment vous allez aujourd'hui ? Aujourd'hui je vais bien,
02:23c'est récent, j'aurais pas pu dire ça honnêtement il y a un an et demi, mais aujourd'hui par le
02:29travail que j'ai fait, par le travail que la société fait pour reconnaître davantage les
02:34victimes, par la libération de la parole et aussi malgré tout, par tout le retour que je
02:39peux avoir à chaque fois que je prends la parole avec l'association Rebond pour sensibiliser à
02:42travers la France, toute cette force que les gens me donnent me permet de continuer et de me
02:49réparer petit à petit, et puis en même temps je suis tellement reconnaissante de pouvoir en être
02:55là, donc je sais que finalement j'aurais peut-être deux morts, et c'est une chance, je suis un petit
03:04peu morte à 12 ans, mais aujourd'hui je sais que ma vie, il faut que je la vive à fond, parce qu'à
03:1012 ans je pensais que la vie valait plus rien, alors aujourd'hui je sais que rien ne vaut la vie.
03:13Écrire ce livre et en parler notamment sur les plateaux télé comme ce soir, ça participe de
03:20votre reconstruction ? Oui complètement et sincèrement je pensais pas autant que ça allait
03:25être thérapeutique pour moi, je l'ai écrit surtout parce que j'ai eu beaucoup de retours de la société
03:33suite à mon audition sur la commission des défaillances des fédérations sportives il y a un
03:38an, et j'ai compris à ce moment-là que la société avait besoin d'entendre, et je me suis dit que
03:43c'était mon devoir de mère, de prof, de citoyenne. Vous êtes prof d'EPS ? Exactement, j'ai choisi ce
03:51métier justement aussi parce qu'il m'est arrivé ça, parce que je voulais devenir une adulte
03:55bienveillante qui aide les élèves à se construire et à s'épanouir, et puis finalement en écrivant
04:01ce livre je me suis rendu compte que ça me permettait de mettre de la
04:06distance entre les émotions et les faits, et aujourd'hui je peux en parler sans être terrorisée,
04:12sans me reconnaître dans cette petite fille de 12 ans, et donc c'est une grande chance, et aussi ça
04:18me permet, parce que je suis hypermésique, de me donner le droit à l'oubli, parce que je sais que
04:22c'est écrit et que c'est là. Le titre de votre livre, Si un jour quelqu'un te fait du mal, fait
04:29référence à une phrase, c'est le début d'une phrase prononcée par votre père quand vous étiez
04:35enfant, vous et votre petite sœur. Pouvez-vous nous parler de cette phrase qui vous a suivi,
04:41en réalité même poursuivi ? Oui, ce titre il a deux raisons, la première effectivement c'est
04:47cette phrase que disait toujours mon père, si un jour quelqu'un vous fait du mal, j'attendrai pas
04:51que justice soit faite, je lui mettrai une balle entre les deux yeux quitte à prendre 20 ans de
04:54taule. Mon père qui était policier, qui parlait peu parce qu'il était du nord de la France et
04:58assez taiseux, j'avais tendance à encore plus le croire et avec ce risque que je prenais en
05:04parlant d'envoyer mon père quelque part en prison, ma mère qui était assez fragile psychologiquement
05:09en hôpital psychiatrique et ma petite sœur de 10 ans au foyer, c'était prendre le risque de détruire
05:14ma famille alors j'ai fait ce choix de ne pas parler pour les protéger mais je sais aussi qu'à
05:20ce moment-là j'ai fait le choix de ne pas sauver les autres. Astrid, Mathilde, Margot. Exactement
05:26et je sais aujourd'hui que c'est le mauvais choix parce que tous les jours j'ai cette culpabilité
05:31de me dire que je les ai pas sauvés en faisant ce mauvais choix. Ça, ça ne bougera pas. J'espère
05:37que chaque jour en faisant ce que je fais pour essayer de protéger davantage les enfants d'aujourd'hui,
05:42cette culpabilité s'estompera et elle s'est déjà largement estompée mais c'est aussi cette phrase
05:48si un jour quelqu'un te fait du mal finalement, c'est cette phrase que disait mon père mais que
05:51disent tellement de parents en pensant protéger, ça peut prendre différentes formes, ça peut être
05:56je lui arracherai les yeux, si quelqu'un touche à tes cheveux je l'égorgerai de mes mains, peu
06:00importe ce qui est la fin de la phrase. On pense faire une preuve d'amour mais en fait
06:04on crée le silence parce que la première chose que veut faire l'enfant c'est protéger sa famille et
06:09donc finalement cette phrase il faut juste changer la fin. Si un jour quelqu'un te fait du mal, nous
06:14les adultes, nous t'écouterons, nous te croirons et nous te protégerons. La culpabilité, la vôtre,
06:19celle de votre entourage, de votre père, cette phrase que vous écrivez dans votre livre, je suis
06:24rentré dans la police pour protéger le citoyen, je n'ai même pas été capable de protéger ma fille.
06:28Votre père s'est exprimé ainsi au procès de l'autre comme vous l'appelez. Je crois que c'est la
06:34phrase qui m'a le plus marquée du procès parce qu'elle est d'une violence inouïe et parce qu'elle
06:39vient de mon père qui s'exprime peu et j'avais sincèrement, j'étais persuadée qu'il serait
06:44incapable de pouvoir formuler une phrase à la barre à ce moment-là et cette phrase qu'il dit
06:49elle est terrible et je pense qu'elle fout droit à l'ensemble des personnes qui sont présents à ce
06:55moment-là dans la cour d'assise et c'est effectivement à ce moment-là que je comprends et ressens toute
07:00la culpabilité, plus que la culpabilité, la dévastation et finalement je comprends à ce
07:04moment-là aussi que finalement peut-être le plus mauvais rôle, la plus mauvaise place, c'est pas
07:09la mienne, c'est celle de mes parents parce qu'en pensant ne pas réussir à me protéger, ils pensent
07:14avoir failli à leur premier rôle, celui de protéger son enfant alors ce livre c'est aussi
07:20pour réparer... Vous parlez de votre père, vous parlez aussi de votre mère. Oui, évidemment, je parle de mes deux
07:24parents et j'espère que ce livre aussi permettra de leur faire prendre conscience qu'ils n'y sont
07:30pour rien et retirer aussi un peu de leur culpabilité. C'est un livre qui raconte l'emprise,
07:36le pouvoir que cet homme a eu sur vous au point que vous n'avez pas pu le dénoncer pendant 15 ans,
07:43c'est d'une perversité folle, c'est-à-dire que dans votre cas, il était votre entraîneur de
07:50tennis, c'était un mélange d'admiration et de peur et puis progressivement vous êtes devenu sa
07:56marionnette, son esclave sexuel. Oui, c'est ça, c'est le propre de l'emprise, c'est qu'au fur et à
08:02mesure, il prend de plus en plus de place, tant psychologique qu'en termes de temps et surtout moi
08:08j'ai de moins en moins de libre arbitre, plus ça va et plus c'est lui qui pense pour
08:12moi et qui décide pour moi et finalement à la fin, au bout de quelques
08:17mois, je suis son mini-lui, c'est-à-dire que je fais tout comme lui, je mange comme lui, je m'habille
08:23comme lui, je parle comme lui et à ce moment-là, je ne sais plus du tout qui je suis. Vous chiffrez
08:30beaucoup de choses. Dans ce livre, vous avez développé un toque de comptage,
08:36400 viols, vous dites avoir subi 400 viols de la part de cet homme. Je parle de toque de comptage,
08:45vous en parlez beaucoup dans ce livre, à un moment vous écrivez 13 pas jusqu'à la barre au moment du
08:51procès, c'est toujours 13 pas depuis cette chambre à la boule. Ces troubles-là, c'est une séquelle ?
08:59Oui, j'ai développé ce toque de comptage parce que c'était la possibilité pour moi de
09:07maîtriser quelque chose dans une vie où je ne maîtrisais plus rien et de pouvoir m'ancrer dans le présent
09:12et de ne pas être sans arrêt en train de revivre le passé et finalement c'était
09:17aussi le serpent qui se mord la queue parce que quelque part à chaque fois que je me mette à
09:21compter, je me mette à repenser à ce que j'avais vécu et donc finalement c'est sans fin. Aujourd'hui,
09:26j'ai moins ce toque de comptage aussi parce que je suis suivie depuis un an et demi par un
09:32psychiatre ce qui n'avait pas été le cas pendant plus de 20 ans et que j'ai beaucoup travaillé sur
09:36tout ça mais c'est une des séquelles et un des troubles parmi tant d'autres.
09:42Le déclic c'est un coup de téléphone d'Astrid, vous avez alors 27 ans, c'est fou le temps qu'il a
09:52fallu pour que se produise ce déclic et qu'ensuite, et ça ne s'est pas fait tout de suite, vous osiez
09:58déballer toutes les horreurs. C'est d'autant plus fou que je suis quelqu'un d'extrêmement bavard
10:05dans la vie et que ça a surpris peut-être d'autant plus que ce n'était pas du tout dans mon caractère
10:10d'être quelqu'un qui ne parle pas. Ça prouve la force du silence aussi. Effectivement à 27 ans,
10:16je reçois ce coup de fil d'Astrid qui est à quatre jours de sa prescription et qui a une
10:20connaissance de la loi et qui sait que pour elle c'est maintenant ou jamais. Moi parallèlement,
10:26j'étais en train aussi de faire de ce chemin, je ne sais pas si j'aurais déposé plainte à ce
10:29moment-là ou si même je l'aurais fait ou jamais fait mais à ce moment-là j'ai 27 ans et je suis
10:34professeur de PS et tous les jours devant moi j'ai des enfants de 12 ans et je me rends compte à
10:38quel point c'est petit, à quel point on est malléable et surtout je me dis quel genre d'adulte
10:42je vais être si je ne suis pas capable d'assumer ce que j'ai vécu pour faire en sorte que ça ne
10:47leur arrive pas à eux. Le procès, le procès, le match de votre vie, dites-vous comme une métaphore
10:52puisque je rappelle que vous êtes une ancienne joueuse de tennis, un procès public. C'était
10:58votre choix parce que, et là je vous cite, parce que la porte de mon local technique était fermée,
11:02celle-ci sera grande ouverte, parce que personne n'a voulu voir, tout le monde saura, parce que
11:06l'on s'est eu trop longtemps aujourd'hui, je vais vous crier mon histoire. Vous regrettez que ce
11:13procès, certes public, n'ait pas été filmé, c'est bien ça ? Oui, je ne sais pas comment vous le savez
11:17mais oui effectivement je le regrette parce que parce que je pense qu'il aurait été très pédagogique
11:22pour la société pour comprendre plein de choses, comprendre comment se passe l'emprise, comprendre
11:26le rôle du témoin, comprendre le silence des victimes, comprendre la dévastation et les
11:31traumatismes que ça crée à la fois sur la vie des victimes et sur tous les dommages collatéraux,
11:36les familles, les amis et même finalement ces personnes qui ont vu et qui n'ont rien dit et qui
11:40portent elles aussi cette culpabilité et parce que j'aurais aimé finalement qu'elle soit même
11:45montrée à l'école de magistrature pour leur faire prendre conscience de ce que sont les viols sur
11:50mineurs. En 2001, en 2021, Brugges a donc été jugé, condamné à 18 ans de réclusion criminelle
11:56pour ce qu'il vous a fait mais ce qu'il a aussi fait à d'autres très jeunes femmes, on les a citées
12:02tout à l'heure, ce passage de votre livre à propos du procès sur le cri que vous poussez
12:08durant le récit de Margot à la barre, un cri de mort, écrivez-vous, je viens d'enterrer la petite
12:14fille de 12 ans que j'étais. Ce procès, en résumé, il fut quoi ? Aussi violent que salvateur ?
12:21Oui, c'est exactement ça. En fait, c'est dix jours d'extrême violence parce que c'est dix jours où
12:27je prends conscience à la fois moi ce que j'ai vécu, l'intensité de la violence que j'avais
12:32finalement minimisé pour survivre, aussi parce que c'est le moment où j'apprends tout ce que les
12:36filles ont vécu, mes co-victimes, parce que ça paraît fou mais malgré le fait qu'on se soit
12:40écrit pendant tout le temps de la procédure, donc pendant sept ans, tous les jours, et bien on n'avait
12:45jamais jamais parlé de ce qu'on avait vécu chacune d'entre nous et donc je me prends de pleine face
12:49toute cette violence qu'elles ont vécu et la culpabilité que je porte du fait de ne pas avoir
12:54parlé et d'autant plus lorsque c'est Margot qui est à la barre parce que Margot, je m'identifie
12:59je transfère beaucoup plus sur elle parce qu'il l'a rencontré au même âge que moi parce qu'on a
13:04beaucoup de points communs et donc quand j'entends tout ce qu'elle a vécu à ce moment-là j'ai tout
13:09qui remonte et effectivement mon avocat me sort et dans cette salle des pas perdus je pousse ce cri
13:14animal à genoux dans cette salle des pas perdus et à ce moment-là j'ai la petite fille de 12 ans
13:22qui meurt mais en même temps c'est étonnant parce qu'en même temps c'est ce qui me permet de
13:26revivre. L'autre a donc comme vous l'appelez dans ce livre a pris 18 ans, a été condamné à 18 ans
13:33de réclusion criminelle, pardonnez-moi de vous poser cette question mais est-ce que parfois vous
13:39pensez à sa libération peut-être un jour ? J'y pense tous les jours, forcément que j'y pense tous
13:46les jours parce que tous les jours et toutes les minutes quasiment je pense à ce qui m'est arrivé
13:51puisque ça définit la personne que je suis devenue, je sais aussi très bien qu'il ne fera pas 18 ans
13:55de prison parce qu'il y aura des remises de peine et c'est comme ça, c'est la loi et parce que
14:00finalement le but de la société c'est de pouvoir le réintégrer et je le comprends donc je sais
14:05qu'il fera certainement 12 ans donc je compte et je me dis qu'il lui reste 7 ans et que très
14:10probablement il sortira de prison avant que mon fils ait l'âge que j'avais au moment des faits.
14:14Justement votre fils, votre femme Périne, dans ce livre on comprend aussi, c'est un message
14:20d'espoir, il y a de l'obscurité, il y a aussi de la lumière, on peut se reconstruire même si
14:25on ne guérit jamais vraiment totalement néanmoins la force, la force de l'amour dans tout ça, c'est
14:32très fort aussi ce que vous en dites dans ce livre, c'est presque une déclaration, vous dites
14:37Périne c'est celle qui m'a redonné goût à la vie, rien que ça. Oui j'ai de la chance, j'ai de la
14:45chance d'avoir dans mes nuits les plus noires eu des magnifiques étoiles qui m'ont permis à chaque
14:49fois de me guider et puis de croire que cette nuit sans fin allait finalement finir par s'arrêter,
14:54et ça a été le cas, et Périne occupe une place énorme parce qu'elle m'a à la fois redonné
15:00confiance en moi et en même temps elle m'a montré que c'était possible d'avoir une relation
15:04équilibrée avec quelqu'un qui veut partager, qui cherche pas à dominer, parce que finalement je
15:08m'étais construite avec cette relation où à chaque fois que je rencontrais quelqu'un je me disais
15:12elle est un peu moins pire que lui, et finalement j'avais construit mon échelle par rapport à lui,
15:17alors certes elle était elle était totalement disproportionnée, et elle elle m'a fait comprendre
15:23ce que c'était réellement l'amour, et je lui dois tout, je lui dois mon fils que je n'aurais pas été
15:30capable de porter parce qu'il m'est arrivé, puisqu'aujourd'hui je serais incapable de pouvoir
15:36de pouvoir faire la procédure de PMA pour pouvoir tomber enceinte, donc aussi c'est une chance
15:41finalement que de l'avoir rencontré, parce que grâce à elle et bien le rêve de ma vie qui était
15:46de devenir mère s'est exaucé. C'est à votre fils que vous dédicacez ce livre, je l'ai écrit pour
15:52te protéger mais aussi pour que tu protèges, un enfant sur sept dans le sport serait victime de
15:57violence aujourd'hui, Angélique Cauchy, vous avez créé une association qui s'appelle Rebond, c'est pour
16:05prévenir et guérir, en tout cas aider. C'est exactement ça, il y a à la fois de l'aide et du soutien de
16:12victimes, de l'aide psychologique, juridique et des week-ends de reconstruction pour que plus aucune
16:17victime n'ait à vivre ce que nous on a vécu, c'est-à-dire être aussi seule, se sentir si
16:23perdue et aussi pour que justement il n'y ait plus de victimes, pour que les enfants d'aujourd'hui ne
16:29deviennent pas victimes et donc à travers les préventions, des actions de sensibilisation et de
16:33formation sur tous les publics, les parents, les enfants, les entraîneurs et les dirigeants.
16:37L'objectif c'est qu'aujourd'hui tout le monde soit en mesure de repérer ces signaux faibles et
16:43cette association aujourd'hui elle me porte et j'en fais mon quotidien, elle s'appelle Rebond et
16:48j'invite tout le monde individuellement et aussi collectivement, les institutions publiques, les
16:53entreprises, les collectivités territoriales à faire en sorte que ça n'arrive plus et à nous
17:00soutenir pour qu'on puisse se développer. www.assorebond.com, merci beaucoup. Merci à vous.
17:06Merci Angélique Cauchy d'avoir accepté notre invitation ce soir. Je rappelle le titre de
17:10votre livre, Si un jour quelqu'un te fait du mal, aux éditions Stock, c'est merveilleusement écrit.
17:16Merci, c'est très gentil.

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