• il y a 2 mois
En visite à la frontière franco-italienne, le Premier ministre a jugé que la création de centres de rétention hors de la France pour des demandeurs d'asile n'était pas possible "pour des raisons juridiques". Michel Barnier appelle cependant à "travailler encore plus avec les pays de transit".

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Transcription
00:00La politique Michel Barnier a exclu de suivre le modèle italien en matière d'immigration concernant le transfert des migrants vers des pays tiers.
00:07L'Italie a signé un accord avec l'Albanie. Deux centres vont être créés à Tirana, d'où les migrants secourus en Méditerranée pourront effectuer une demande d'asile.
00:16Et selon le chef du gouvernement, cela n'est pas transposable en France pour des raisons juridiques et institutionnelles.
00:23Le Premier ministre, qui était en visite hier avec Bruno Rottaglio, a un poste frontière franco-italien à Menton-et-Vintimille pour parler de cette lutte contre l'immigration irrégulière.
00:32Alexis Cuvilli, avec ce déplacement, Michel Barnier entend donc montrer que l'immigration figure bien au rang de ses priorités, mais pas n'importe comment.
00:40C'est un déplacement évidemment hautement symbolique, avec cette volonté de fermeté en matière de gestion des flux migratoires.
00:47Mais aussi, vous avez raison, cette volonté de rappeler un attachement à certains grands principes.
00:53La déclaration que l'on retiendra de Michel Barnier, c'est en effet cette réserve sur l'initiative italienne de transférer des migrants demandeurs d'asile vers des pays tiers, en l'occurrence l'Albanie.
01:06Pas transposable en France, a dit Michel Barnier, pour des raisons juridiques et institutionnelles.
01:10Certains ont vu dans cette déclaration une forme de recadrage de Bruno Retailleau.
01:16Observation contestée par l'entourage du ministre de l'Intérieur.
01:20Ministre de l'Intérieur qui avait lui-même acté cette semaine une difficulté en réalité à faire traiter des demandes d'asile en France depuis l'étranger.
01:29Bruno Retailleau souhaite en fait poursuivre une logique d'accord avec les grands pays de départ.
01:35On évoque la Tunisie, la Libye.
01:38Et il envisage aussi la possibilité de renvoyer certaines personnes déboutées de leurs demandes en France dans des pays tiers dits sûrs, où il y a un niveau de sécurité.
01:48Des pays de transit, lorsque par exemple des pays d'origine refusent de reprendre leurs ressortissants.
01:55On sait que c'est un sujet de tension récurrente avec certains pays, notamment avec l'Algérie.
01:58Alexis, qu'en est-il d'une loi immigration en 2025 ?
02:01Il s'agit de remettre dans un nouveau texte de loi certaines mesures qui ont été censurées par le Conseil constitutionnel après le vote du texte précédent.
02:11Vous vous en souvenez, c'était fin 2023.
02:13Censure qu'avait dénoncé l'un des artisans de cette loi à l'époque.
02:18Il était patron des sénateurs Les Républicains.
02:20C'est un certain Bruno Retailleau.
02:22Le problème, c'est que ce nouveau texte annoncé pour 2025 n'emballe pas, loin s'en faut, toutes les forces du socle commun de Michel Barnier.
02:31L'aile gauche de la Macronie y voit un nouveau geste adressé au Rassemblement national,
02:36quand l'aile droite s'étonne que les mesures qui ont été validées par les Sages au début de l'année n'aient pas toutes été appliquées près d'un an après le vote du texte.
02:47Un gouvernement qui ne va pas aussi loin qu'il le pourrait avec le cadre actuel.
02:52C'est aussi ce que dit en substance Marine Le Pen, qui critique la baisse du budget allouée à la lutte contre l'immigration irrégulière.
03:01Alors que vous le savez, nous en parlons beaucoup ces dernières semaines, l'État cherche à faire des économies à tous les étages.
03:07L'entourage de Bruno Retailleau assume ces économies et espère surtout dépenser moins en gérant mieux le traitement des demandes d'asile.

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