Dérapage budgétaire : Saint-Martin dénonce le « très mauvais procès » fait au précédent gouvernement

  • il y a 4 heures
Le ministre du Budget Laurent Saint-Martin s'est exprimé ce 16 octobre concernant la commission d'enquête à l'Assemblée nationale et la mission sénatoriale qui se préparent pour faire la lumière sur l'envolée du déficit public en 2024.

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Transcription
00:00— Alors on va parler du budget, du budget 2025, qui est censé répondre à une situation de dérapage des finances publiques.
00:05D'ailleurs, l'Assemblée nationale va lancer une commission d'enquête. Le Sénat va relancer sa mission d'information sur ce sujet
00:09pour essayer de comprendre. Vous, vous arrivez et vous constatez cette situation. Comment vous l'analysez ?
00:15Est-ce que le gouvernement précédent aurait pu faire des économies avant et peut-être a même caché la situation ?
00:19— C'est un très mauvais procès fait en toute objectivité au précédent gouvernement, parce que s'il y a une chose
00:23qu'on ne peut pas lui reprocher, c'est de ne pas avoir freiné la dépense publique en amont. Je rappelle que l'ancien Premier ministre
00:29Gabriel Attal avait signé un décret d'annulation de crédit à hauteur de 10 milliards d'euros dès le mois de février de cette année,
00:35et qu'il y avait des crédits qui avaient été mis en surgel sur cette fin d'année que nous allons annuler en relais, si j'ose dire.
00:41— À hauteur de combien, l'annulation de ces crédits ? — Alors ça, nous verrons lors du projet de loi de fin de gestion.
00:45Mais il y aura plusieurs milliards d'euros d'annulation de crédit dès cette fin d'année. Et puis le projet de loi de finances
00:51pour 2025 sur lequel nous avons construit, nous, un budget pour 2025 en 3 semaines seulement, il s'est bien basé sur des travaux
00:59préliminaires, préparatoires, qui avaient été faits aussi par le précédent gouvernement, notamment par mon prédécesseur Thomas Cazenaves.
01:05Prévoyait 15 milliards d'euros d'économie. Donc il serait assez malhonnête de dire que nous sommes les premiers à découvrir la nécessité
01:12de redresser les comptes publics. Évidemment que le gouvernement précédent l'avait aussi. Pour autant, il y a beaucoup à faire,
01:17parce qu'il est vrai que ces comptes de 2024 vont être dans le rouge, à hauteur de près – et nous espérons – le moins possible 6%
01:25de notre produit intérieur brut. Et donc il y a, pour pouvoir atteindre les 5% en 2025, il y a une très grande marche à franchir à hauteur
01:32de 60 milliards d'euros d'efforts budgétaires à accomplir.
01:35Effectivement, ce budget 2025 n'est pas satisfaisant pour le Rassemblement national. Le Rassemblement national menace le gouvernement
01:41de censure si ce budget n'évolue pas profondément ou alors si le gouvernement utilise le 49-3 pour le passer en force.
01:48Quelle concession vous êtes prêt à faire pour la discussion parlementaire sur ce budget, notamment vis-à-vis du RN ?
01:54Je ne réponds pas à un groupe politique. Je réponds à l'ensemble de la représentation nationale, à commencer d'abord par une majorité.
01:59Je rappelle, il y a une majorité à l'Assemblée nationale. Elle est certes relative, mais il y a une majorité.
02:03Et la priorité, c'est évidemment de travailler avec cette majorité. Mais toutes les oppositions seront respectées, si telle est votre question.
02:09Et toutes les contre-propositions seront étudiées. Il n'y aura aucun mépris. Et il y aura évidemment une capacité avec une seule règle,
02:16pour que le dialogue soit honnête, c'est qu'à chaque fois qu'il y a une baisse d'impôt, par exemple, il y a en même temps une économie budgétaire.
02:24Parce que moi, je ne dévierai pas d'une seule ligne. Ce sera ma propre ligne rouge. C'est que le quantum de 60 milliards d'économies
02:30et d'efforts budgétaires soient bien respectés, parce que ça, c'est l'avenir de la souveraineté de la nation.
02:34Alors il y a des propositions, des contre-propositions qui sont faites. D'abord, d'abandonner la hausse de taxes sur l'électricité que vous prévoyez.
02:40Est-ce que vous pouvez l'abandonner alors que l'opposition est contre ?
02:42— On s'est engagé à quelque chose d'assez simple, que les Français comprennent. C'est que la facture d'électricité pour les Français baisse.
02:48Et on l'a dit, ça sera au 1er février à hauteur de 9% pour ceux qui sont aux tarifs réglementés. Le bouclier tarifaire qui avait été la baisse
02:55de la taxe sur l'électricité, on va l'enlever. Donc il y aura effectivement une hausse de la fiscalité sur l'électricité telle qu'effectivement,
03:02il y en avait une avant. Le niveau de la hausse, est-ce qu'elle sera au-delà des 32 € du MWh ? D'abord, nous ne pouvons pas le dire aujourd'hui,
03:09parce que ça dépendra du prix de l'électricité en début d'année, c'est-à-dire en février. Ça ne pourra pas être inscrit dans la loi,
03:14puisque nous le verrons justement par rapport à la réalité des prix à ce moment-là. Mais je crois qu'il faut que les Français comprennent.
03:19Et honnêtement, c'est quelque chose qui est entendu. A la fois avoir une facture qui baisse quand l'inflation recule et quand les prix de l'énergie reculent,
03:27mais aussi participer à cet effort de redressement public. Et finalement, la hausse de la taxe sur l'électricité, c'est ça.

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