• le mois dernier
Atiqa Kharbach, locataire dans un logement social, dénonce une habitation envahie par les moisissures dont elle peine à faire reconnaître l'insalubrité, et craint pour la santé de sa famille.
"Je soussigné, Docteur en Médecine, certifie que l'enfant Yasmine présente un état de santé fragile, incompatible avec l'état de moisissure et d'humidité que présenterait son domicile. Merci de favoriser une habitation d'alternative afin de mettre fin à son état de santé, qui semble se répandre à tous les membres de la famille".

Voilà l'ordonnance vieille d'à peine quelques jours, que la maman de Yasmine, Atiqa Kharbach, présente à qui veut l'écouter pour dénoncer l'état de son logement. Salon, chambres, salle de bains... Depuis qu'elle habite au 8e étage de la tour au N.1 rue de Vercelli, à Barriol, la mère de famille a vu pousser des moisissures sur les murs de sa maison, louée par 13 Habitat.

En plus de Yasmine, 4 ans, cette locataire est aussi maman d'un enfant de 8 ans et d'un bébé de 7 mois. "Avant mon accouchement, alors qu'avec mon mari on a signalé au bailleur les problèmes d'humidité, on nous a répondu que nous devions repeindre l'appartement. Mais la peinture n'arrête pas l'humidité, et plus le temps passe, plus ça empire" s'indigne-t-elle.

Sur l'ordinateur familial, elle montre des vidéos de l'état de l'appartement avant qu'il ne soit recouvert d'une énième couche de couleur il y a moins d'un an, "regardez, tous les murs en contact avec l'extérieur sont noirs."

Une fuite dans la salle de bains, la goutte de trop
Cet été, alors qu'elle revient de vacances, elle constate une fuite d'eau en provenance du logement du dessus. "Ça a commencé par des gouttes, se souvient-elle, mais en une semaine, la fuite est devenue incontrôlable, le volume d'eau qui nous tombait dessus était immense".

La famille prévient le bailleur, qui lui demande de gérer le sinistre avec l'assurance (lire ci-dessous). De son côté, et après avoir envoyé un expert, l'assureur renvoie les locataires vers 13Habitat qui doit "effectuer des travaux".

"Personne ne voulait prendre sa responsabilité, ils se renvoyaient la balle, alors que mes enfants n'ont pas pu accéder aux toilettes pendant trois semaines," accuse Atiqa Kharbach. Pendant ce temps, le plafond qui gonfle finit par craquer sous la pression de l'eau et les pompiers sont appelés pour intervenir.

Le couple de locataires, épuisé, décide de faire appel au service communal d'hygiène et de santé (SCHS), chargé d'instruire les plaintes concernant les logements présentant un ou plusieurs critères d'insalubrité. Après un mois d'attente, un agent s'est rendu chez eux jeudi dernier... accompagné d'un responsable de 13 Habitat.

Atiqa Kharbach ne décolère pas : "Il aurait dû venir seul, nous écouter, voir ce qui ne va pas. Pourquoi le bailleur ne s'est-il pas déplacé toutes les autres fois où j'ai sollicité son aide ?"

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