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Chaque jour, entre 9h et 9h30, retrouvez Pascal Praud dans L'Heure des Pros en direct sur CNews et Europe 1. Ce mardi, il revient sur la réaction de Kylian Mbappé, accusé de viol en Suède. Le joueur du Real Madrid dénonce des "fake news" et fait un lien avec l'audience qui doit se tenir dans l'affaire qui l'oppose au PSG.

Retrouvez "L’Heure des Pros" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lheure-des-pros

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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1 ce matin, jusqu'à 9h30 sur CNews, jusqu'à 10h30 pour l'heure des pros.
00:13La défiance de la parole politique connaît un nouvel épisode avec cette affaire du déficit budgétaire.
00:20Au printemps, Bercy annonce 4,9% du produit intérieur brut, le PIB.
00:276 mois plus tard, c'est 6,2%, une différence de 50 milliards.
00:34Ce n'est jamais arrivé.
00:36Bruno Le Maire a déclaré « la vérité finira par éclater ».
00:41Que veut-il dire ? Qu'il avait alerté l'Elysée et Matignon du dérapage et qu'on a masqué les chiffres ?
00:47Bruno Le Maire comprend que l'exécutif le désignera comme « book émissaire ».
00:52Il a pourtant présenté avant les élections européennes, avant la dissolution, un budget drastique que le couple Macron-Attal a refusé.
01:01Il avait aussi scellé un accord avec les Républicains pour qu'ils ne censurent pas le budget à l'automne.
01:06Emmanuel Macron n'a pas cru en ce deal, il n'a jamais beaucoup apprécié son ministre des Finances,
01:12avec qui il a dîné une seule fois en tête-à-tête en 7 ans, ce ministre qui lui dictait la fin du « quoi qu'il en coûte »
01:19et comment appréhender la situation post-Covid.
01:22L'opposition est en droit de demander des comptes.
01:25Le Parlement a la possibilité de contrôler l'action du gouvernement.
01:29Une commission d'enquête parlementaire verra peut-être le jour afin de comprendre comment la présidence Macron a plongé le pays dans une dette abyssale.
01:40Il est 9h01, Chana Lousteau.
01:429h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
01:49Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:55Benyamin Netanyahou promet de frapper le Hezbollah sans pitié.
01:59Le Premier ministre israélien assure qu'Israël va poursuivre ses frappes sur le Liban, y compris sur Beyrouth,
02:05il l'a dit hier soir, au lendemain de l'attaque de drones menée par le mouvement islamiste dans le nord d'Israël
02:10qui a tué quatre soldats de Tsaïl.
02:12Écoutez Benyamin Netanyahou.
02:15Je tiens à être clair.
02:17Nous continuerons à frapper sans pitié le Hezbollah dans toutes les parties du Liban, y compris à Beyrouth.
02:22Tout cela en fonction de considérations opérationnelles.
02:25Nous l'avons prouvé récemment et nous continuerons à le prouver dans les jours à venir.
02:31En Martinique, le couvre-feu est prolongé jusqu'à lundi prochain.
02:35Décision prise cette nuit après les violences urbaines qui se poursuivent malgré une amélioration ces dernières 48 heures.
02:41La septième réunion de négociations doit se tenir aujourd'hui entre l'État et les militants contre la vie chère.
02:47En attendant, les forces de l'ordre sont toujours mobilisées.
02:50La CRS 8 a été envoyée en renfort.
02:53Et puis avis aux fans de voitures.
02:55Le salon de l'automobile ouvre ses portes aujourd'hui à Paris Expo, porte de Versailles.
03:00Les plus grands constructeurs ont répondu présent avec au total plus de 400 voitures et 200 exposants.
03:06Et la star cette année, c'est encore la voiture électrique
03:09avec par exemple les toutes nouvelles Twingo et Renault R5.
03:12Alors Pascal, si vous êtes intéressé, c'est ouvert jusqu'à ce dimanche.
03:16Mais si vous me parlez de R5, il n'y a pas de soucis.
03:20J'ai vu que la 4L aussi ressortait.
03:22On parle de la déesse.
03:24C'est vraiment la nostalgie complète.
03:26Merci beaucoup Shana Lusto.
03:29Et nous sommes ce matin avec Sarah Salman, avec Vincent Herouet
03:33qui nous parlera des États-Unis.
03:3655 ans, visiblement, mais avantage Trump.
03:39Il dépend des États.
03:41Oui.
03:43Je rappelle que vous êtes éditorialiste de politique étrangère.
03:47Sur l'avenir, oui.
03:49Non mais je lis.
03:51On se plante à chaque fois.
03:53On se plante toujours ou pas ?
03:55En 2000, je me rappelle la ministre des Affaires étrangères
03:58qui fêtait l'élection d'Al Gore sur, non pas sur ce plateau,
04:02mais sur le plateau d'une chaîne en face.
04:04Hillary Clinton est repartie pour New York
04:07en sablant le champagne dans l'avion
04:09alors que Trump avait été élu.
04:11Et la dernière fois, Trump n'a pas cru d'ailleurs
04:13qu'il avait été battu.
04:15On se trompe régulièrement, systématiquement
04:17sur l'élection américaine.
04:18Ça rend prudent.
04:19Je suis d'accord avec vous.
04:20Mais c'est vrai que c'est une élection qui nous passionne.
04:22C'est le 6 novembre.
04:23Les gens disent généralement les choses telles qu'ils voudraient qu'elles soient.
04:26Exactement.
04:27Et les Français ont quelque part l'impression, l'illusion
04:30qu'ils participent à l'élection, qu'ils votent.
04:33Et les éditorialistes ont l'illusion
04:35qu'ils votent Harris.
04:37Ils ont la conviction que Trump élu
04:39serait une calamité et qu'il faut absolument conjurer
04:41par toutes sortes de papiers.
04:42Joseph Maciscarron est avec nous.
04:44Joachim Lefloquimat, je l'ai lu,
04:46un papier très intéressant dans Le Figaro
04:48la semaine dernière.
04:49Et puis, notre ami Gautier Lebray
04:51qui est là.
04:52Alors, avant de parler d'Mbappé,
04:55quelques images,
04:57je le dis pour nos amis d'Europe 1,
04:59je pense à eux, bien sûr,
05:02ils verront peut-être moins que ceux qui regardent la télévision
05:05par définition, mais le tapis...
05:07Hier soir, il y avait France-Belgique.
05:08Il y avait Belgique-France.
05:09Belgique-France et la France a gagné.
05:11Mais il y avait France-Belgique à l'Élysée.
05:13France-Belgique.
05:14Et il y avait le tapis rouge.
05:15Donc, c'est toujours un moment de voir qui est là,
05:17qui n'est pas là,
05:18et on regarde.
05:19Et moi, je vous propose ces quelques images
05:21du tapis rouge
05:23qui manque la voix de Léon Zitrone,
05:25j'aurais préféré par exemple Stéphane Bern
05:27avec Hermine de Clermont-Tonnerre
05:30Une robe rouge sur un tapis rouge.
05:32S, effectivement,
05:34c'est parfois un fashion faux pas,
05:37me dit Marine Lanson, qui est experte là-dedans.
05:39Vous reconnaissez Bernard Arnault
05:41et son épouse
05:43qui est régulièrement invitée à ses grands dîners d'État.
05:45Parce qu'hier soir, c'était un dîner d'État
05:49servi par Emmanuel Macron.
05:52Il y a...
05:53C'est pas lui qui sait.
05:54C'est pas lui qui sait.
05:55Non, mais sérieusement.
05:56Ça y est, il a trouvé un emploi.
05:59Charles Michel, le président du...
06:01Alors, M. Bigaud,
06:02qui est venu tout seul, M. Bigaud.
06:04C'est le matin de démissionner.
06:05Il n'y a pas encore démissionné.
06:07M. Niel et son épouse.
06:12En voisin...
06:13Alors là, c'est Mme Braune-Pivet
06:15qui est venue avec son mari,
06:17avec une très jolie...
06:18Alors, il est venu avec sa parka, M. Rodrigo,
06:20il était en voisin.
06:22M. Darmanin avait remis sa cravate,
06:24c'est dire si la soirée était importante
06:26avec son épouse.
06:27Le roi des Belges, Philippe,
06:28et son épouse, la reine Mathilde,
06:29M. Bonsoir,
06:30se sont rendus à l'invitation
06:33du président Emmanuel Macron
06:34pour célébrer la proximité culturelle franco-belge.
06:36Alors, je trouve qu'il y a des faux airs
06:38de M. Barnier, le roi Philippe.
06:41Mélange aussi un peu du prince Charles.
06:44Et donc, il y a eu une centaine d'invités.
06:47Effectivement, je ne sais pas...
06:48Vous serez invité pour du temps...
06:49Vous avez fait des dîners d'Etat...
06:50Il y a longtemps.
06:51Il y a longtemps ?
06:52Sous De Gaulle ?
06:53Sous René Coty ?
06:55Non, mais c'est vrai ?
06:57Sérieusement, est-ce que vous avez été invité
06:58à un dîner d'Etat ?
06:59Oui, il y en a eu un.
07:00C'est quand même...
07:01Vous êtes allé avec votre épouse ce jour-là ?
07:04Non.
07:05Non ?
07:06Non.
07:07Vous n'aviez qu'un seul carton d'invitation.
07:09Vous allez avoir une demi-invitation.
07:11Une demi-invitation.
07:12Nous allons avoir ce type d'image
07:13de plus en plus souvent
07:14parce que c'est la seule chose
07:15qui reste encore au président de la République.
07:18Et puis, il y a un petit toast.
07:19Il y a eu un petit toast qu'on peut voir.
07:22Est-ce qu'on a le son du toast qui a été fait ?
07:26La France, hier, n'a pas bien fait les choses
07:27puisque la France a gagné
07:29au football.
07:30Cinquième fois d'affilée.
07:31Oui, mais surtout, la France n'a plus perdu
07:34contre la Belgique depuis 1981.
07:36Oui, oui, c'est ça.
07:37C'est la seule chose...
07:38On avait perdu 4-3 en match amical.
07:40C'est quasiment la seule chose
07:41qui soit arrivée de bien depuis 1981.
07:43Donc, on continue.
07:45C'est que l'équipe de France
07:46n'est pas perdue contre la Belgique.
07:48Vous comprenez, Belge a un ami de vacances.
07:50C'est le Premier ministre français,
07:52Michel Barnier.
07:53Ils font tous les matins
07:54le Tour de l'Île-Dieu à vélo ensemble.
07:57Parce que Michel Barnier va à l'Île-Dieu ?
07:59Mais oui.
08:00M. Barnier fait du vélo.
08:02À l'Île-Dieu, il n'y a pas de voiture.
08:05Il est venu à l'Élysée à vélo
08:07lors de son rendez-vous secret
08:08avec Emmanuel Macron
08:10où il annonçait qu'il allait être nommé
08:11dans les 24 heures.
08:12Il est venu à vélo.
08:13Certains l'ont photographié.
08:15Je l'ai croisé en vélo rue de Bourgogne aussi.
08:17À vélo.
08:18Et le roi des Belges...
08:20Tout le matin, il fait le Tour de l'Île-Dieu.
08:22Ce n'est pas très long.
08:23Il est vrai.
08:24Ce n'est pas si vaste.
08:25Ça ne monte pas trop non plus.
08:27Mais bon, il est scientifique.
08:28Il fait aussi de la planche à vol.
08:29C'est quand même une émission essentielle
08:30où il se dit des choses.
08:31Et sur Europe 1 et sur CNews.
08:33À 9h08, les gens qui nous écoutent...
08:36Si vous allez regarder,
08:37vous voyez passer le roi des Belges
08:38et le Premier ministre.
08:39Exactement.
08:40Le planquer de loin par deux gendarmes.
08:43L'affaire Mbappé
08:46qui est, si j'ose dire, intéressante quand même.
08:49Parce que d'abord,
08:50vous avez ce tweet de Mbappé
08:52aujourd'hui puisqu'il est accusé.
08:55L'équipe de France jouera en Belgique.
08:58Il est soupçonné par un média local suédois
09:02d'agressions sexuelles.
09:03L'attaquant a d'ailleurs réagi sur les réseaux sociaux.
09:06Fake news.
09:08Ça en devient prévisible.
09:10Veille d'audience comme par hasard.
09:12Il fait allusion à une audience devant la Ligue
09:15parce que le Paris Saint-Germain
09:16lui doit 55 millions d'euros.
09:19Il est visé par une enquête de police suédoise
09:21sur viols et agressions sexuelles
09:23après son passage la semaine dernière à Stockholm.
09:25C'est ce qu'a affirmé le quotidien Expressen.
09:27Selon le journal suédois,
09:28il est considéré comme raisonnablement suspect
09:31dans cette enquête,
09:32soit le degré de suspicion le plus faible
09:34prévu par la législation suédoise.
09:36Mais il a mis en cause le Paris Saint-Germain.
09:39C'est ça qui est tout à fait sidérant.
09:40D'ailleurs, je suis très étonné de la réaction d'Mbappé.
09:43Il ne faut jamais réagir à chaud.
09:45La com' de crise.
09:46Oui, c'est ça.
09:47Tous ceux qui réagissent en com' de crise tout de suite,
09:49ils se mordent les doigts après.
09:50C'est François Fillon.
09:52Je pourrais en citer plein.
09:53Tout ce qu'ils disent dans les premières heures,
09:55c'est une erreur.
09:56Donc, il ne faut mieux rien dire.
09:57Ça remet une pièce dans la machine.
09:58C'est difficile de réagir.
10:00Le PSG, du coup, a répondu.
10:02C'est une honte.
10:03Nous ne ferons aucun commentaire.
10:05Nous garderons notre dignité et notre classe,
10:09a dit le Paris Saint-Germain.
10:11Il n'y a pas grand-chose à dire d'autre que cela,
10:15sauf à écouter Didier Deschamps,
10:16qu'on a parlé hier,
10:17après la victoire de l'équipe de France.
10:20Ça sort un fond, un tox.
10:22Je ne vais pas échanger avec lui là-dessus.
10:26Je pense qu'il est assez grand pour savoir communiquer.
10:30Il a suffisamment de moyens pour communiquer.
10:36Je ne sais pas.
10:37Je vous le dis.
10:39Je vous le redis.
10:40Je ne veux pas pointer quelqu'un plus du doigt.
10:44Chacun est libre de dire et d'écrire ce qu'il veut.
10:46Mais il y a un environnement qui est très négatif.
10:51Il vaut mieux prendre un petit peu de recul
10:54avant de sortir tout et n'importe quoi.
10:56Mais ce n'est pas une bonne chose pour l'équipe de France,
11:00bien évidemment.
11:01C'est vrai que c'est monté, monté.
11:03Il en restera toujours quelque chose.
11:05Hier soir, il a fait une story.
11:07Tout le monde ne sait pas ce qu'est une story.
11:09C'est ce qu'on met sur Instagram et ça a une durée de 24 heures.
11:13Exactement.
11:14Il a fait une petite story sur Instagram.
11:16Tout le monde ne connaît pas Instagram non plus.
11:18Il y a beaucoup de gens qui nous écoutent parfois.
11:20Quand je dis Instagram, ça peut être sur notre réseau.
11:22Ça peut être TikTok ou Snapchat.
11:24Il n'y a pas de story sur Facebook, chers amis.
11:29Quand vous allez sur la page, vous voyez des stories.
11:32Vos amis vous montrent des stories.
11:34Je n'ai pas d'amis.
11:36Généralement, les gens de votre génération sont plus sur Facebook que sur Instagram.
11:39Oui, c'est vrai.
11:40Les gens de ma génération sont sur le Minitel, monsieur.
11:45Vous savez, dans le temps, il y avait des pneumatiques à Paris.
11:48Des pneumatiques.
11:49Les gens de ma génération lisent, monsieur.
11:51Les gens de ma génération lisent.
11:52Vous savez ce que c'était, les pneumatiques ?
11:54Non.
11:55Vous ne savez pas ce que c'était, les pneumatiques ?
11:56Mais un Minitel, j'en ai déjà vu.
11:57Le pneumatique que tu mettais, il y avait des réseaux dans Paris.
12:01Dans le film des années 70, on les voit.
12:03Un pneumatique est arrivé, c'était un télégramme accéléré.
12:06Avec des tuyaux.
12:07Avec des tuyaux qui circulaient dans la ville.
12:09J'en ai déjà vu.
12:10Bien sûr.
12:11Moi, j'en ai vu.
12:12Bien sûr.
12:13Moi, j'appelais très souvent Odeon 8586.
12:15Et on me répondait.
12:16Il y a quelques années, encore.
12:18Bon, voilà ce qu'on pouvait dire.
12:19Il y a des amis.
12:20Oui, voilà ce qu'on pouvait dire sur Mbappé.
12:23J'ai envie de dire à suivre.
12:26Dans l'actualité, je voulais vous parler de ce qui s'est passé
12:29avec cet adolescent de 15 ans qui a été agressé dimanche soir
12:31par deux individus en entrant dans une station de métro à Levallois-Perret.
12:35De confession juive.
12:36Il portait une kippa.
12:38Une plainte a été déposée au commissariat.
12:40Et ça permet, évidemment, que...
12:44Ce n'est pas un fait divers.
12:45Non.
12:46C'est ce qu'on appelle un fait de société.
12:48Et c'est pourquoi on en parle.
12:50Ce n'est pas isolé.
12:51C'est ce que vivent beaucoup de Français juifs aujourd'hui.
12:56Ils ne sont pas tous agressés, mais tous ont peur.
12:59Tous ont peur.
13:00Et ce garçon, vous allez le voir dans le sujet avec Mathieu Devez,
13:03il portait une kippa.
13:05Donc le signe, effectivement, c'est que si tu portes ta kippa,
13:08tu es en danger.
13:09Voyez le sujet de Mathieu Devez.
13:11C'est du courage.
13:12Il est aux alentours de 19h ce dimanche,
13:15quand un adolescent de 15 ans est pris à partie
13:17à l'entrée d'une station de métro à Levallois-Perret.
13:20Il portait une kippa.
13:22Il enlève rapidement sa kippa,
13:24mais les deux individus font demi-tour
13:26et commencent à lui dire,
13:27« Et toi, le juif, attends-nous, attends-nous, attends-nous. »
13:30Et mon fils s'arrête,
13:33mais sans s'arrêter, se retourne pour regarder
13:36qui sont ces personnes qui l'interpellent
13:38et continue d'avancer.
13:39Mais il y en a un qui arrive à l'attraper par la capuche
13:42et ils le mettent dans un coin à côté d'une autre sortie de métro.
13:45Et ils lui disent, « Voilà, donne-nous ton portable. »
13:49Ils lui arrachent les oreillettes qu'il avait dans les oreilles.
13:52Et là, ils lui ont mis des coups au visage et à la bouche.
13:57La mère de la victime publie sur les réseaux sociaux
14:00une photo de son fils, les lèvres en sang.
14:03Selon le premier adjoint au maire,
14:04les personnes de confession juive doivent redoubler de vigilance
14:07à le Valois-Péret.
14:08Ça peut arriver n'importe où en France, à n'importe quelle heure.
14:13Et forcément, ça arrive dans des zones où il y a plus de Juifs,
14:18le Valois et la ville,
14:19où il y a la plus grande communauté juive de France.
14:2120 000 Juifs pour 65 000 habitants.
14:24Donc forcément, les risques sont accrus.
14:26La mère de la victime regrette de devoir demander
14:29à son fils de ne plus porter de kippa.
14:31Une plainte a été déposée au commissariat.
14:34C'est quelque chose qui n'existait pas dans la France des années 70-90,
14:39ces agressions.
14:41Et vous avez vu la photo qu'a postée sa mère,
14:45et elle avait un petit texte que je vous lis.
14:47« À toutes les mamans qui pensent que laisser son fils de 15 à 16 ans
14:50traîner dans le Valois est safe.
14:52Voilà comment mon fils est rentré ce soir. »
14:55Je ne sais pas si on voit la photo.
14:56Deux gars lui ont sauté dessus.
14:59Heureusement qu'il s'est défendu,
15:00mais ils ont réussi à le mettre par terre
15:02et lui mettre des coups de pied dans la bouche.
15:04Tout ça en pleine rue.
15:06Enfin, ce n'est pas rien.
15:08Quand même, c'est résiduel, nous dirait Jean-Luc Mélenchon.
15:11Ce n'est pas rien, et évidemment que ce n'est pas rien.
15:14Et beaucoup de personnes de la communauté juive s'adaptent.
15:16Vous en avez qui enlèvent les mezuzot,
15:18donc c'est la mezuza, à l'entrée de l'appartement.
15:21Vous en avez qui ne portent plus les étoiles de David, la kippa.
15:24Et ce n'est pas aux Juifs de s'adapter.
15:27Ce serait une réponse forte.
15:28Mais quand je vois Emmanuel Macron,
15:30la ligne directrice qu'il a prise depuis le 7 octobre,
15:32quelle est-elle ?
15:33Il n'est pas venu à la marche.
15:34Une jeune fille a été violée à courbe voie.
15:36Il nous a répondu.
15:37On va discuter une heure du racisme et de l'antisémitisme
15:39à l'école en plein mois de juin.
15:41Ensuite, M. Nasrallah est décédé par un mot de remerciement.
15:44Il a fait des déclarations indignes et abjectes
15:47à deux jours du 7 octobre.
15:48Donc là, quel est le sursaut collectif ?
15:50Rien qu'on critique Jean-Luc Mélenchon.
15:52C'est une chose.
15:53Mais je trouve qu'Emmanuel Macron a lâché la France
15:55pour la communauté juive,
15:57a lâché la communauté juive en France.
15:59La dernière partie de votre démonstration
16:01abjecte et indigne, c'est évidemment votre interprétation.
16:04C'est les propos uniquement, pas M. Macron.
16:06Bien sûr, c'est les propos.
16:08Vous avez parlé de la France des années 60, Pascal,
16:10mais la France des années 60 était aussi différente
16:12d'un point de vue démographique.
16:13Je note quand même qu'il y a une forme d'inconséquence
16:15dans l'actuel gouvernement
16:16qui prétend combattre l'antisémitisme en France,
16:18mais qui, chaque année, par une politique migratoire
16:20qui est quand même devenue hors de contrôle,
16:21fait venir des dizaines de milliers d'islamistes
16:24en puissance sur le sol de France.
16:27Et tout ça, ça participe de ces lames de fond antisémites,
16:29avec 192 % d'actes antisémites en plus l'an dernier.
16:33Après, il y a toujours eu beaucoup d'antisémites,
16:35mais le 7 octobre a libéré la parole antisémite
16:37et donc les actes antisémites.
16:38L'antisémitisme ne demandait qu'à s'exprimer.
16:41Il n'y a pas plus d'antisémites aujourd'hui
16:43qu'après le 7 octobre.
16:44Ah si, il y a plus d'antisémites.
16:45Non, il y en a toujours autant,
16:46mais il l'exprime beaucoup plus.
16:48Non, je pense qu'il y en a plus aujourd'hui
16:50et que certains ont jeté de l'huile sur le feu.
16:54Il l'était déjà.
16:55Vous ne vous réveillez pas en étant antisémite.
16:57Il l'était déjà et il l'exprime
16:58parce que le 7 octobre a permis cette expérience.
17:00Autre sujet.
17:01Juste un peu sur ce point-là.
17:04Monsieur Harfi dit quelque chose...
17:06Yonathana.
17:07Le président du PRIF.
17:08Il dit quelque chose qui me semble juste
17:10et en même temps effrayant.
17:11C'est-à-dire que l'on constate à chaque fois
17:14une explosion de l'antisémitisme,
17:16ça monte d'un cran à chaque fois
17:17qu'il y a des exactions antisémites.
17:19En France.
17:20À chaque fois.
17:21Joseph Macescarot.
17:22Il a constitué un tableau,
17:24il y a une correspondance
17:25et ça c'est quelque chose de terrible.
17:27Parce que ça veut dire que ce n'est pas,
17:28pour le coup,
17:29ce n'est pas évidemment un fait divers,
17:31ce n'est pas un fait de société.
17:32Mais moi je pense que ce n'est même pas un fait de société,
17:34c'est un fait de civilisation.
17:35C'est autre chose.
17:36Dans l'actualité également,
17:38une figure du narco-banditisme marseillais
17:40libéré avant son procès,
17:42Pascal Gomez-Galliot,
17:44est présenté comme une figure du narco-banditisme.
17:48Il a passé plus de cinq ans en détention provisoire,
17:51il a été remis en liberté le 3 octobre.
17:53C'est stupéfiant.
17:54C'est stupéfiant, oui, comme vous dites.
17:56Il a été mis en examen dans plusieurs dossiers
17:58de complicité d'assassinat et tentative de meurtre.
18:01Ce qui est intéressant,
18:02c'est toujours les exemples concrets.
18:04Je ne vais pas faire le raisonnement par l'exemple,
18:07mais M. Migaud, ça serait intéressant,
18:09il dit que la justice n'est pas l'axis.
18:11Donc ça, tu lui dis mais pourquoi ?
18:12Il va te dire que ce n'est pas mon dossier,
18:13je ne crée pas le dossier,
18:14ce n'est pas moi, etc.
18:16Mais vous allez voir, le sujet,
18:18c'est vrai que ça peut surprendre.
18:19Mathieu Devez.
18:22C'est en homme libre que Pascal Gomez-Galliot
18:24s'est présenté hier devant la justice
18:26pour une affaire de corruption.
18:28Cette figure du narco-banditisme marseillais
18:30a été remise en liberté le 3 octobre dernier,
18:33après une décision de la Cour de cassation
18:35selon laquelle sa détention provisoire
18:37n'était plus nécessaire.
18:38Il y avait passé cinq ans et dix mois,
18:40les policiers, eux, sont écoeurés.
18:42Ce n'est pas le père drôle de l'année, le garçon.
18:44C'est un garçon qui est extrêmement doué,
18:45qui sait se cacher.
18:48Et ces policiers ont pris énormément de risques
18:49pour l'interpeller.
18:50Et aujourd'hui, ils se rendent compte
18:51qu'ils n'ont pas servi à grand-chose,
18:53puisqu'une fois qu'il a fait cinq ans de préventive,
18:54il est sorti,
18:55alors que c'est quand même un gros bonnet
18:57et loin d'être le père drôle de l'année.
18:59Depuis son arrestation en 2019,
19:01après un an de cavale,
19:02Pascal Gomez-Galliot, aujourd'hui âgé de 44 ans,
19:05a été mis en examen dans cinq affaires différentes,
19:08et notamment pour des faits de complicité d'assassinat
19:10et tentative d'assassinat.
19:12Le Marseillais n'a pour l'instant été jugé
19:14dans aucun de ces dossiers.
19:15Et selon la police,
19:17les narcotrafiquants ont largement les moyens
19:19d'assurer leur défense.
19:20Forcément, ils peuvent se payer les meilleurs avocats
19:23qui sont justement là que pour garder
19:25ces débits de procédure, de forme,
19:28dans le cas des procédures policières
19:30ou dans le cadre du non-respect,
19:33notamment des droits liés en matière
19:35de détention provisoire ou autre.
19:37Pascal Gomez-Galliot est la troisième personne
19:40présentée comme un chef de clan à être libérée
19:42avant même d'avoir été jugé.
19:46Bon...
19:47Espèce de commentaire, franchement.
19:49Quand on arrive libre à l'audience,
19:50ça présente mieux que quand on arrive
19:51de détention provisoire.
19:52Non, mais c'est très intéressant.
19:53Et alors, dans les petites nouvelles judiciaires,
19:56également, sans doute elles s'accessoirent,
19:59mais personne ne parle de ce dont je vais
20:01vous parler à l'instant.
20:03Six personnes étaient hier jugées
20:06pour avoir participé à l'organisation
20:07d'une REF Party sans autorisation.
20:10Le 31 décembre 2020,
20:132020, en pleine...
20:15Pandémie.
20:16En pleine pandémie, à Lioron,
20:18en pleine crise du Covid-19.
20:21Ils ont été relaxés, ce lundi soir,
20:23par le tribunal correctionnel de Rennes.
20:25Déjà, ça arrive quatre ans plus tard.
20:27Quatre ans plus tard.
20:28C'est les organisateurs de la REF Party.
20:30Selon le président du tribunal,
20:31les éléments du dossier ne permettaient pas
20:33de déterminer que les six hommes
20:34de 24 à 30 ans étaient les organisateurs
20:36de la REF Party.
20:37Faute d'éléments prouvants en amont.
20:39Mais il doit se tenir l'écho de ces gens-là.
20:41Tu fais une REF Party,
20:42c'est en plein Covid.
20:44Tu n'es pas sanctionné, c'est relax.
20:46Mais la France, la France est bonne fille.
20:48Evidemment.
20:49Même si l'implication de cinq déprévenus
20:50dans la location, le déplacement,
20:52la dissimulation d'un groupe électrogène
20:54a été reconnue par le tribunal,
20:56ce dernier n'a pas estimé cela suffisant.
20:59Qu'est-ce qu'il faut de plus ?
21:00Ils ont roué le matériel.
21:02Je vous jure, mais ce pays est magnifique.
21:04J'adore ces histoires-là
21:05parce que personne n'en parle.
21:07Je voudrais avoir le président en face de là.
21:10Ils ont loué, ils ont déplacé,
21:12ils ont dissimulé le groupe électrogène,
21:14mais ce n'est pas suffisant pour les considérer
21:16comme les organisateurs et les condamnés.
21:18Les trois poursuivis pour le recel
21:19et l'utilisation de plaques d'immatriculation
21:21ont également été relaxés.
21:23Tout le monde est content.
21:25Il s'agit d'une décision légitime
21:26correspondant aux éléments du dossier.
21:27Régit maître Rémi Cassette,
21:29avocat de la Défense.
21:30Pour cette Saint-Sylvestre,
21:32en pleine crise sanitaire,
21:33il y avait 2000 à 2500 personnes
21:35qui s'étaient réunies dans des hangars privés
21:37pour une rêve-partie à Luron,
21:39malgré le couvre-feu
21:40qui était de 20h à 6h du matin, etc.
21:42Forces de l'ordre qui avaient tenté
21:44de s'opposer à l'installation de la fête
21:45avaient essuyé des jets de pierre,
21:47des rondins de bois,
21:48des bouteilles de verre.
21:49Un des véhicules des gendarmes
21:51avait été incendié.
21:52Les cinq avocats de la Défense
21:53ont dénoncé dans leur plaidoirie
21:55des pressions médiatiques et politiques
21:57et des décisions disproportionnées.
21:59C'est magnifique, la France.
22:00Allez-y, les gars !
22:01Faites ce que vous voulez !
22:02Les tribunaux vous relaxent !
22:04Faites ce que vous voulez,
22:05il n'y a pas de soucis !
22:06Formidable !
22:07C'est un sentiment.
22:08Oh, relaxisme !
22:09Non mais, cette histoire,
22:11cette histoire est juste lunaire.
22:14Lunaire !
22:15Alors, elle est à la fois dérisoire,
22:17parce que ce n'est pas très grave,
22:19une rêve-partie, en soi,
22:21mais elle révèle...
22:23Mais est-ce que ça vous étonne ?
22:25Non, non, ça m'étonne...
22:26En fait, non.
22:27C'est ça, le drame, en fait.
22:28Tout ça ne m'étonne pas,
22:29mais...
22:30Alors, pas un mot, hein ?
22:31Là, vous ouvrez tous les gens...
22:35Ouvrez tous les journaux,
22:37un mot nulle part.
22:39Bonjour.
22:40Ah oui.
22:41Big Ben.
22:42Est-ce que vous aviez,
22:43chez vos grands-parents,
22:44parfois, une horloge, comme ça ?
22:47Ah oui.
22:48Moi, je l'avais chez mes grands-parents,
22:49précisément ceci.
22:50Celle-là, elle y était.
22:51Exactement.
22:52Donc, ça réveille.
22:53Et moi, ma grand-mère avait ça.
22:56Et je lui disais,
22:57mais alors, tu n'y arrives pas ?
22:59Ça doit être gêné, la nuit ?
23:00Elle me dit, non, non, je l'entends bien.
23:02Donc, c'était étonnant.
23:04J'ai vu que M. Hill est là.
23:06Oui, bonjour Pascal.
23:07J'étais en train de me recoiffer
23:08parce que j'avais une antenne
23:09qui partait sur le côté.
23:10C'était assez spécial.
23:11Oui, on a tous des antennes.
23:13C'est comme ça qu'on réceptionne, bien sûr.
23:15Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
23:16Et vous avez un casque avec une seule oreille.
23:18Ah oui, toujours.
23:19Je n'ai qu'une seule oreille
23:20pour rester à l'écoute d'Alissa.
23:21C'est très important pour moi.
23:22Eh bien, écoutez, bonne émission.
23:24Bonne émission, Pascal.
23:25À tout à l'heure.

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