Invitée : Clara DE BORT

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Clara DE BORT

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Transcription
00:00La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière débute ce mardi dans le Loiret et nous en parlons avec vous, Julien Pierce, et avec votre invitée.
00:08Nous accueillons en direct en studio la directrice de l'Agence Régionale de Santé pour le Centre Val-de-Loire.
00:12Bonjour Clara Debord. Bonjour à tous.
00:14Merci d'être avec nous ce matin. Pourquoi est-il si important de se faire vacciner contre la grippe ?
00:18Pas que la grippe d'ailleurs. Il y a aussi le Covid parce que cette année c'est une vaccination combinée qu'on vous propose.
00:24Vous n'êtes pas obligés de prendre les deux d'ailleurs, mais c'est fromage et dessert cette année.
00:28Pour les plus de 65 ans, pour les personnes qui sont immunodéprimées, les personnes qui ont à la maison une personne fragile,
00:33qui vivent avec leur vieille tante ou que sais-je, les plus jeunes aussi qui le souhaiteraient, vous pouvez à partir du 15,
00:42c'est-à-dire à partir d'aujourd'hui, bénéficier de la vaccination grippe et ou Covid.
00:46On sait que c'est des maladies qui font encore beaucoup de dégâts chaque hiver.
00:49Ça se passe comment ? Les personnes ciblées, les plus de 65 ans comme vous dites, ou les personnes dites fragiles, reçoivent un bon directement ?
00:56Oui, elles reçoivent un bon directement chez elles.
00:58Si elles ne l'ont pas reçu, elles peuvent simplement aller à la pharmacie avec leur carte vitale et on va leur éditer.
01:04Et puis il est toujours possible pour celles qui n'ont pas reçu le bon, mais qui comme moi détestent être malade,
01:09d'aller se faire vacciner puisque c'est aussi libre d'accès.
01:13La différence, si vous n'avez pas le bon, si vous ne rentrez pas dans la cible, c'est que le Covid ce sera en rembourse à 100%
01:18et la grippe vous aurez à payer 10 euros.
01:20Mais voilà, c'est maintenant qu'il faut y penser.
01:23Ce n'est pas une fois qu'on est au lit avec 42 fièvres qu'on se dit, flûte, j'aurais dû le faire.
01:28Il faut le rappeler, ce vaccin permet de sauver des vies.
01:30Je lisais hier en préparant cette interview environ 2000 vies par an sauvées grâce à ce vaccin contre la grippe saisonnière.
01:36Il permet aussi d'éviter la saturation de nos hôpitaux à une période de l'année hivernale où il y a de nombreux virus saisonniers qui circulent.
01:43Vous avez parlé du Covid, on pourrait parler aussi de la bronchiolite.
01:47La bronchiolite, ça fait des ravages, ça dépend des années, mais chez les tout-petits, on est sur l'autre bout de l'échelle de la vie.
01:57On a désormais, l'année dernière j'étais venue pour annoncer la bonne nouvelle,
02:02que nous avons un produit qui s'appelle le Befortus que l'on injecte aux petits-enfants,
02:07dont les parents sont d'accord pour les protéger de l'hiver qui arrive, pour les enfants qui naissent à peu près maintenant.
02:12Cette année, on a un deuxième produit, c'est un vaccin pour la maman, la femme enceinte au huitième mois,
02:18qui peut bénéficier d'un vaccin qui va protéger son bébé pendant les cinq premiers mois de vie,
02:25et qui évite d'avoir à prévenir directement sur le petit bébé.
02:31Désormais, les parents ont un choix supplémentaire, ce qui est une bonne chose.
02:35Le premier produit qui existe depuis l'an dernier, qu'on appelle le Befortus,
02:40qui était en rupture de stock cette période de l'année.
02:43C'était très difficile, et du coup l'an dernier on avait vraiment dû faire des choix,
02:48mais on ne pouvait pas servir tout le monde.
02:50Cette année, on peut, et d'ailleurs les parents sont au rendez-vous,
02:54puisqu'au mois de septembre, on a délivré quatre fois plus de doses de Befortus que l'année dernière à la même période.
03:02Donc on voit que les parents adhèrent vraiment, je pense qu'ils s'en parlent,
03:07et clairement l'année dernière ça a été un succès.
03:09On a vu beaucoup moins d'hospitalisations de nouveau-nés dans des états parfois très graves.
03:15Parfois c'est réanimation, vous savez on est même arrivé à des moments où on devait envoyer les petits
03:20dans d'autres régions quand notre région était submergée,
03:23et accueillir aussi des petits des régions limitrophes quand c'est l'inverse.
03:26Mais c'est terrible de démarrer sa vie comme ça, en étant si petit et malade.
03:31Donc aujourd'hui maintenant les parents ils ont le choix, soit la femme enceinte,
03:34lors de son huitième mois, elle demande la vaccination à Brivio, ça s'appelle,
03:39et c'est remboursé à 100%, elle n'a rien à payer.
03:41Soit elle ne le souhaite pas, elle ne le veut pas, à ce moment-là elle est malade, peu importe,
03:45ou elle a couché un peu plus tôt, et là il y a le Befortus.
03:49Là s'il n'y a pas de mutuelle, il y a un petit peu de choses, c'est un peu cher en fait, il faut le dire.
03:55Voilà, les parents doivent choisir, et puis ils peuvent aussi choisir de ne rien faire.
03:59Et il faut toujours, quoi qu'il arrive, même quand on est protégé par le vaccin,
04:02éviter d'embrasser son bébé quand on a le nez qui coule, mais vous connaissez ça très bien.
04:06Clara Debord, on évoquait dans le journal de 8h, vous l'avez entendu, la question du SAS,
04:09le service d'accès aux soins, ce numéro unique qui doit permettre en priorité aux personnes
04:14n'ayant pas de médecin traitant, et Dieu sait qu'il y en a dans notre département,
04:17d'obtenir un rendez-vous sous 48h, on en est où ?
04:20Ce sont les soins non programmés, on le sait, ça ne remplace pas totalement le médecin traitant.
04:24Par exemple, ce n'est pas fait pour renouveler une ordonnance parce que vous avez oublié
04:27de prendre rendez-vous chez un médecin de façon tout à fait normale.
04:31Donc là, c'est pour les soins non programmés, vous ne savez pas si c'est complètement urgent,
04:36mais vous sentez que vous ne pouvez pas trop attendre.
04:38Dans ces cas-là, vous appelez votre médecin si vous en avez un,
04:42et s'il n'est pas disponible, vous appelez le SAS.
04:45Le SAS dans le Loiret, ça fonctionne comment ? C'est encore en train de se peaufiner,
04:50mais déjà aujourd'hui c'est fonctionnel, vous appelez étonnamment le 15.
04:54On a appris quand on était petits à n'appeler le 15 que pour des urgences vitales,
04:58alors ça n'est pas que les urgences vitales, c'est aussi les urgences qu'on appelle fonctionnelles.
05:02Si vous avez la jambe cassée, de fait, vous allez devoir aller à l'hôpital,
05:05on ne va pas faire ça en ville.
05:06Mais depuis quelque temps, il faut un peu faire évoluer nos représentations.
05:12Le 15 peut être aussi un numéro qui vous apporte du conseil médical,
05:16parce que parfois ça suffit, il ne faut pas l'oublier.
05:18D'ailleurs, les expériences qu'on voit à Châteauroux, ça marche très bien depuis plusieurs années,
05:22et on voit qu'il y a une partie non négligeable des appels qui ne donne pas lieu à la consultation.
05:27Mais c'est une réponse.
05:28Donc ce numéro unique qui pourrait être le 15 sera déployé dans combien de temps ?
05:32C'est déjà le cas, c'est-à-dire que vous pouvez peut-être faire un test,
05:35alors j'espère que je ne vais pas me tromper,
05:37et s'il vous plaît, soyez prudent à ne pas non plus surcharger le 15 inutilement juste pour jouer.
05:42Mais dès aujourd'hui, si vous appelez le 15 parce que vous habitez à Orléans
05:46et que vous avez besoin de voir un médecin et que votre médecin n'est pas disponible,
05:50le médecin au téléphone va d'abord vérifier que vous avez bien besoin d'un médecin.
05:54D'accord, il peut peut-être vous rendre ce service simplement par un conseil médical.
05:58Il peut aussi vous passer, vous n'allez pas vous en rendre compte,
06:01il va vous passer le SAS qui peut même vous faire, si c'est possible avec votre problème,
06:05une ordonnance à distance.
06:06C'est possible aussi.
06:07Pas pour du renouvellement, je l'ai dit, c'est si vraiment vous en avez absolument besoin dans les 48 heures.
06:12Et si c'est vraiment nécessaire que vous voyez un médecin,
06:15il vous trouve un créneau de rendez-vous dans les 48 heures,
06:18dans un des centres qui est ouvert autour de chez vous.
06:21Merci beaucoup, Clara Debord.
06:22Avec plaisir.
06:23Merci d'avoir été avec nous ce matin, directrice de l'Agence régionale de santé Centre-Val de Loire.
06:26Merci.

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