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Télématin reçoit Patrick Sabatier pour parler de son nouveau roman "Ne le dis surtout pas à Paul" aux éditions du Rocher.

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Transcription
00:00Eh Damien !
00:00Mais très bien, ravi de vous accueillir.
00:02Je suis très heureux d'être là et je vous remercie de vous lever si tôt, 4h du matin, c'est bien.
00:08Oui, mais c'est un plaisir, c'est un plaisir de vous accueillir Patrick.
00:11Je signale donc le titre de votre nouveau roman.
00:15Ne le dit surtout pas à Paul aux éditions du Rocher, je le dis à nos téléspectateurs,
00:19on est très francs dans cette émission, je n'ai pas pu décrocher, je suis entré dans votre livre
00:22et j'en suis sorti 3h après, il y a un vrai suspense Patrick.
00:26Ne le dit surtout pas à Paul, c'est un petit mot griffonné au dos d'une photo de classe,
00:33de 3ème B, du personnage, donc c'est Paul Sarran, PS, ça ressemble à Patrick Sabatier
00:39mais bon c'est votre personnage romanesque.
00:41Absolument.
00:41Et donc, à la mort de cette maman, il retrouve dans une mallette, ce personnage, cette photo,
00:46et donc il y a une énigme.
00:48Qu'est-ce que cette maman voulait dire en disant ne le dit surtout pas à Paul ?
00:51Alors déjà dans le premier livre, puisque c'est le prolongement à la lettre,
00:54moi j'apprends évidemment que j'ai un frère caché, un frère qu'on avait enlevé à ma mère,
00:57donc un frère, et après malheureusement, notre mère est partie,
01:04et il y a une mallette que je découvre, et je ne sais pas si vous êtes comme moi,
01:09mais quand on a perdu des gens, on a du mal à entrer dans leur secret, dans leur vie,
01:15et donc j'ai mis beaucoup d'années avant d'ouvrir cette mallette.
01:18Et en ouvrant cette mallette, je trouve différentes photos,
01:21dont ma mère qui s'appelle Emma, avec Rolio Iglesias, parce que c'était son idole,
01:26avec Charles Frenet, etc.
01:27J'en parle dans le premier livre à la lettre.
01:29Et je tombe là, sur une photo de classe, de troisième B, normale,
01:33en plus moi j'ai créé la vie de recherche,
01:35donc je la regarde, et je dis tiens, j'aimerais bien retrouver ma bande,
01:39parce qu'on avait eu une bande, on était tous ensemble.
01:41Bande de potes.
01:42Voilà, bande de potes.
01:43Et ma femme me dit, écoute, tu l'as fait peut-être professionnellement,
01:45mais maintenant, allez, tu te consacres à moi, on va voyager.
01:48J'arrête.
01:49Tu arrêtes.
01:50Et je lui dis bon d'accord, jusqu'au moment où la photo se retourne,
01:53et je reconnais l'écriture d'Emma, ma mère,
01:56qui écrivait pas très très bien, italienne d'origine,
01:59où je vois, ne le dis surtout pas à Paul.
02:01Et là, je me dis mais, qu'est-ce qu'on me cache,
02:04qu'est-ce qu'elle a voulu encore ne pas me dire,
02:07et probablement parce que j'avais une adoration pour elle,
02:09pour me préserver, mais je veux savoir.
02:11Et je me dis que ça ne peut être qu'à l'un des six,
02:13parce que nous étions toujours ensemble, ils étaient à la maison.
02:16L'un des six collégiens sur la photo.
02:18Voilà, et je demande à Suzanne, mon épouse, dans le livre,
02:22laisse-moi deux mois, laisse-moi trois mois,
02:24je veux savoir à qui s'adresse Neldi, surtout pas à Paul.
02:27Donc là, c'est une enquête.
02:28Oui, et en plus, je voulais savoir ce qu'ils étaient, eux, devenus,
02:31parce que moi, j'étais à la télé, ils savaient ce que j'étais devenu.
02:34Mais moi, je voulais savoir, depuis la troisième,
02:3650 ans après, ce qu'ils étaient devenus.
02:38Alors, on est d'accord, c'est un roman, mais il y a beaucoup, beaucoup de vrais.
02:42Patrick, 95% ?
02:44Ce n'est même pas une question de pourcentage.
02:46Neldi, surtout pas à Paul, c'est vrai.
02:48La photo, c'est vrai.
02:50Le secret, c'est vrai.
02:52Ce qu'on a voulu cacher.
02:53Rien dire, surtout.
02:54Évidemment que c'est vrai.
02:55Et moi, je l'apprends tardivement.
02:57Et puis, c'est comme dans le premier livre,
02:59je faisais une fresque de l'Italie de 1924,
03:01aujourd'hui, avec la montée du fascisme.
03:03Là, je raconte tout ce qu'on a vécu en France de 65 à aujourd'hui.
03:06Le sida, l'abolition de la peine de mort, les événements de 68,
03:10la gauche au pouvoir, parce qu'on a vécu tout ça.
03:13Alors, Patrick, dites-moi une photo de classe.
03:15Vous l'évoquiez, une photo de classe.
03:17Les copains d'école qu'on retrouve, 40, 50 ou 60 ans.
03:19Ça me rappelle quelque chose.
03:21Moi, j'étais devant la télé, je ne ratais absolument aucun,
03:23aucune de vos émissions.
03:25Avis de recherche, c'était donc, ça a commencé 81 ?
03:291981, pour l'été,
03:32à la place de Daniel Gilbert, qui partait en vacances.
03:35J'ai présenté ce projet à Jean-Louis Guillot,
03:38un grand patron de l'époque de TF1 public.
03:40Il m'a laissé la possibilité de le faire pendant 8 semaines.
03:43Et la dernière semaine, il y avait Jean-Claude Brialy comme invité.
03:46Et Jean-Claude Brialy a dit au patron de l'époque, Jean-Louis Guillot,
03:49Monsieur le Président, vous ne pouvez pas interrompre cette émission.
03:53Et grâce à Jean-Claude Brialy, on a pu continuer à la faire.
03:56On va se souvenir ensemble.
03:57Ça va rappeler plein de souvenirs à nos détestés spectateurs.
03:59Regardez quelques séquences, notamment avec Michel Berger.
04:01Et Sheila, regardez.
04:09Attention, 240, 75, 75.
04:12C'est toujours le lycée Carnot ?
04:14Tu penses que je n'ai pas changé de classe depuis hier ?
04:17C'est toujours il y a 20 ans ?
04:19Tiens, bonjour monsieur.
04:21Bonjour, le numéro 33 ici.
04:23Ça, c'est Hélène Berg.
04:25Ah, bravo.
04:26Tu as un côté très très sage sur la photo.
04:29Tu fais très sérieux. Est-ce que tu es resté comme ça ?
04:32Je pense, je pense.
04:34C'était une grande amie, elle n'était pas tout à fait dans la classe.
04:36Elle te touchait de très près.
04:38Vous l'avez fait venir.
04:39Lydia, Lydia est venue nous rejoindre aujourd'hui en direct du studio 101 à la Maison de la radio.
04:46La meilleure amie de cela.
04:53On recrée les décors aussi, les endroits où ça se passait.
04:57Les immeubles, les cours d'école, etc.
04:59C'est comme la couverture du roman.
05:02Le roman commence déjà par la couverture en noir et blanc en 1965.
05:06Je vois ce que vous voyez, ce que vous voyez là.
05:10Moi, je suis tout aussi ému parce qu'on préparait la surprise.
05:13Je savais ce qu'il allait se passer.
05:15Mais malgré ça, au moment où j'étais aussi proche de vous que de Sheila ou de Michel Berger,
05:21on est submergé par l'émotion.
05:24C'était formidable qu'ils se retrouvent.
05:26Je suppose, Patrick, que pas un jour ne passe sans que les gens vous rappellent ce type d'émission
05:30ou bien vos débuts.
05:31On va avoir des images, les visiteurs du mercredi.
05:33Quelle émotion !
05:34Toujours les gens, vous restez dans la mémoire des gens.
05:36On est d'accord, Patrick ?
05:37J'espère.
05:38J'espère que ces émissions...
05:39Vous savez, souvent, on me dit, je vous ai vus, j'ai accompagné des générations.
05:44Ça me fait un plaisir fou.
05:47Moi, j'ai eu un plaisir fou à faire ce métier.
05:50On a fait même des émissions ensemble avec mon pâte, etc.
05:54Puis voilà, il y a d'autres séquences dans la vie, toutes aussi passionnantes.
05:58Vous écrivez...
05:59Enfin, le personnage écrit, on ne s'habitue jamais à la célébrité.
06:02Ça veut dire quoi ?
06:03C'est-à-dire que vous avez vécu, Patrick, une célébrité écrasante.
06:06Vous avez été une star dans les années 80 et vous racontez des anecdotes un peu plus tard.
06:10Mais il y a des jeunes générations qui ne vous connaissent pas,
06:12qui ne vous reconnaissent pas, dans le train notamment.
06:14Dans le train, quand je reviens de Brive-la-Gueillarde, qui est un salon littéraire,
06:17je tombe sur une contrôleuse qui doit avoir à peu près 35 ans.
06:21Elle me dit, je peux avoir votre billet ?
06:23Donc, je la regarde.
06:24Vous sentez qu'elle vous regarde ?
06:26On se regarde. On se re-regarde.
06:28On se re-regarde et je m'aperçois que je suis sorti des radars.
06:31Elle ne sait pas du tout qui je suis, donc je lui donne mon billet, évidemment.
06:34Mais j'ai mis en exergue la phrase de Simone Veil,
06:36parce que je l'avais entendue dans une émission de radio.
06:40Quand on a été une personne connue, il faut au moins aimer autant l'anonymat que la célébrité.
06:46C'est la seule façon d'être heureux.
06:48Vous savez, je crois qu'il y a plusieurs séquences dans la vie.
06:50Heureusement, il y a plusieurs vies dans une vie.
06:51Moi, j'ai passionnément fait de la télévision,
06:53créé Porte Bonheur, Revue de Recherche,
06:55tout cela à une, Le Jeu de la Vérité.
06:57Mais je suis passionnément fou de la vie que je vis en ce moment
07:03avec la famille, les enfants, les petits-enfants.
07:05Et puis, vous êtes un écrivain heureux, parce que vous aimez,
07:07vous prenez du plaisir à écrire.
07:08Et je vous assure, je le redis, on est sincère dans cette émission,
07:11vous allez dévorer ce bouquin et vous n'arriverez pas à en sortir.
07:14Il y a un vrai suspense tout au long de ce livre.
07:16On marque une petite pause, Patrick.
07:17On revient, on va recueillir les conseils séries de Benoît Lagann.
07:21On part avec placé grand homme, Patrick Bruel,
07:23puisqu'on est d'accord qu'il l'a écrit pour l'émission, pour Revue de Recherche.
07:26Oui, parce que le patron de l'époque de TF1 me disait,
07:29est-ce que Bruel, c'est bien ? Il n'est peut-être pas assez connu.
07:32Et j'ai défendu Bruel.
07:34Et pour me remercier, il a fait cette chanson pour l'émission.

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