Professeur à l'université de Toulouse II, Séraphin Alava est revenu sur la radicalisation des mineurs au sein des écoles françaises : «L'Etat s'est désengagé des quartiers».
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00:00Ce phénomène s'explique par trois vecteurs.
00:03Le premier vecteur, c'est qu'on a cru pendant un temps que les ambrigadeurs,
00:07que Daesh, qu'Al-Qaïda et que les groupes terroristes n'existaient plus,
00:12qu'ils avaient été battus, en fait ils existent encore,
00:15ils fonctionnent sur le net, dans les quartiers, ils sont encore présents.
00:19Deuxième, les questions générales qui sont bien avant le terrorisme,
00:23qui sont celles du vivre ensemble, de comment on fait communauté,
00:27comment on fait France, comment on respecte nos différences,
00:30mais en même temps nos valeurs communes, reste un problème énorme.
00:34On a confié à l'école ce travail-là,
00:37parce que l'État s'est aussi désengagé des quartiers,
00:40et a peu aidé les structures et les associations,
00:43et je crois que là il y a un véritable combat à mener.
00:46Et troisième, on a une population qui, au niveau des opinions,
00:50est assez critique et est assez réticente à l'engagement de l'État,
00:56de ce côté, et ces familles, il faut arriver à les convaincre
01:00que ce que l'on fait, c'est pour la liberté de penser,
01:04et pour que chacun puisse être indépendant et libre,
01:07et libre de choisir sa religion et sa forme de vie.