Edouard Lavollé : «Les enseignants se disent à la fois terrifiés et tétanisés par cette situation»

  • l’année dernière
Le journaliste Valeurs actuelles, Edouard Lavollé sur la mise à disposition d'un collège de salles de prières pour ses élèves lors d'un voyage scolaire : «Les enseignants se disent à la fois terrifiés et tétanisés par cette situation».
Transcript
00:00 C'est illégal, les proviseurs ont cédé à la pression,
00:03 enfin les membres de la direction de l'établissement ont cédé à la pression,
00:06 mais c'est illégal d'installer des salles de prière dans un collège public.
00:08 Oui, oui, tout à fait.
00:12 Et en fait, devant l'ultimatum des parents d'élèves,
00:15 la direction a été mise devant le fait accompli,
00:20 a été prise en otage devant cet ultimatum,
00:23 et c'était soit annuler le voyage,
00:25 qui est comme je l'ai dit, une tradition, une institution,
00:27 soit céder, soit faire des accommodements,
00:30 des aménagements face à ces revendications.
00:32 Ils ont préféré la deuxième solution,
00:35 et aujourd'hui c'est les enseignants qui se sentent,
00:38 qui se disent à la fois terrifiés et tétanisés par cette situation,
00:42 totalement pris en otage,
00:43 parce que les enseignants que j'ai interrogés me disent
00:46 que le sanctuaire qui est censé être l'école publique,
00:51 il n'existe plus, on bafoue la laïcité dans un sanctuaire qui est censé être l'école.
00:57 Donc les témoignages que j'ai recueillis de manière anonyme
01:01 me disent que c'est partie de toute cette politique du pas de vague,
01:04 on a peur d'un deuxième Samuel Paty,
01:06 et bien sûr d'être accusé d'islamophobie,
01:08 et d'être condamné presque à la mort sociale,
01:10 et d'être comme ça jeté à la vendicte populaire.
01:13 On a peur d'une fatwa numérique,
01:14 à l'image de ce qu'avait eu Samuel Paty il y a trois ans désormais.
01:17 [Musique]
01:21 [SILENCE]

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