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Jonathan Siksou, journaliste, à propos de l'hommage rendu à Dominique Bernard, un an jour pour jour après avoir été assassiné par un ancien élève radicalisé : «Les professeurs ont peur de faire leur travail».

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Transcription
00:00L'administration, les proches, n'ont rien fait également pour Samuel Paty, trois ans plus tôt.
00:06C'est un des professeurs qui sont en première ligne face à des élèves, des anciens élèves, en l'occurrence pour Dominique Bernard,
00:15plus que radicalisés, déterminés à tuer.
00:18Et quand ils le signalent, ils sont lâchés par leur administration, par leur direction, par leur académie parfois.
00:27Il y avait un sondage IFOP en 2022 qui montrait que 52% des enseignants s'auto-censuraient, par crainte des réactions de leur classe.
00:39C'est exactement les propos que rapporte la veuve de Dominique Bernard aujourd'hui dans cette lettre au Monde.
00:47C'est de voir qu'effectivement, des professeurs ont peur, en France, de faire leur travail.
00:52Je vous précise une chose qui me glace un peu, beaucoup, c'est que la France est la seule république sur Terre où des professeurs sont assassinés.
01:01Il n'y a pas d'autre république du monde civilisé où des professeurs sont assassinés.
01:07Et je croyais naïvement que la décapitation, et je pense qu'il faut bien insister sur la nature de la mort, de l'acte,
01:14la décapitation de Samuel Paty, je croyais naïvement que ça serait un électrochoc pour tout le monde.
01:20Un électrochoc sanglant, très terrible, et on voit que non.
01:24On voit qu'il y a eu, trois ans après l'assassinat, dans la quasi même condition de Dominique Bernard,
01:31dans d'autres conditions moins tragiques mais dramatiques aussi et intolérables, l'agression de Tourcoing il y a quelques jours,
01:38et toujours des propos dans la salle de profs où c'est pas de vagues, il faut les comprendre, etc.

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