• il y a 10 mois
La ministre de l'Éducation nationale s'est rendue aujourd'hui dans l'école publique Littré, où son fils aîné a été scolarisé six mois, pour tenter d'arrondir les angles au lendemain d'une réunion tendue avec les syndicats. Les propos d'Amélie Oudéa-Castéra sur l'école publique Littré ont été vécus comme une "insulte par les personnels" de l'établissement selon Léa de Boisseuil, la co-secrétaire départementale de la FSU SNUipp Paris. 

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Transcription
00:00 Parmi ces enseignants, il y a Léa, qui est membre du SNIPPFSU.
00:05 Pardon, c'est toujours un peu compliqué, les acronymes des syndicats d'enseignants.
00:09 Je me permets de vous le dire, mais je referme la parenthèse.
00:11 Pourquoi vous êtes venue ce matin tenter de rencontrer la ministre, mais pas vraiment finalement ?
00:16 Vous avez voulu faire passer un message lequel ?
00:18 Oui, on voulait faire entendre à la ministre la colère très vive de l'ensemble de la communauté éducative,
00:26 de l'ensemble des personnels de l'éducation nationale suite à ses propos de vendredi dernier.
00:30 Qu'est-ce qui vous a le plus choqué dans ses propos ?
00:32 Le fait qu'elle choisisse de mettre ses enfants dans le privé ?
00:35 Ça, c'est quelque chose de courant qui peut se faire.
00:38 C'est un choix personnel en tout cas.
00:39 On a l'habitude en tout cas que les responsables politiques choisissent l'école privée
00:44 plutôt que l'école publique pour leurs enfants.
00:46 Donc ça continue évidemment de nous choquer et de nous interroger.
00:50 Mais c'est surtout ces justifications, au-delà de la question du remplacement,
00:55 qui est une question extrêmement vive et en particulier dans l'Académie de Paris,
00:59 et qui est du fait de la responsabilité de l'État et de son ministère
01:02 d'assurer le remplacement des enseignants absents.
01:05 Mais c'est surtout, et on en parle moins, la suite de son propos sur le fait qu'elle a voulu s'assurer
01:11 que ses enfants étaient en sécurité et avaient accès à une exigence de savoir.
01:15 Donc ce qu'on entend en creux, c'est que ça, ce n'est pas possible dans l'école publique
01:18 et que ce n'était pas possible à l'école littrée.
01:20 Et le fait de citer nommément une école, ça nous a paru complètement ahurissant.
01:26 Donc vous imaginez bien l'état d'esprit des personnels qui travaillent actuellement à l'école littrée
01:31 et de ceux et celles qui travaillaient à cette époque-là à l'école littrée.
01:35 L'insulte devant l'ensemble de la presse nationale qu'ils ont reçue,
01:40 quand on sait que les personnels de l'éducation nationale dans le service public,
01:44 tous les matins à 8h20 sont dans leur classe et ont cette mission chevillée au corps d'accompagner les élèves,
01:50 C'est juste insupportable. C'est insupportable.

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