Michel Taube, éditorialiste politique, à propos du budget 2025 : «Michel Barnier se met quasiment d'emblée dans une impasse politique».
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00:00Contrairement à ce que dit le ministre délégué aux comptes publics,
00:03je pense que c'est un budget de rigueur qui nous est annoncé.
00:06Ça ressemble un peu à ça quand même.
00:0760 milliards d'économies, c'est considérable.
00:09Surtout que ce n'est pas du tout dans la tradition française.
00:11Encore une fois, là, c'est quasiment révolutionnaire si jamais ils y arrivent.
00:16Donc ça, c'est le premier point.
00:17Le deuxième point, c'est qu'effectivement,
00:20je pense que Michel Barnier se met quasiment d'emblée dans une impasse politique.
00:24Et on peut le prendre de plein de manières,
00:27mais il y en a une qui est quand même assez sidérante.
00:29Le fait de s'attaquer aux riches, parce qu'en fait, ça revient à ça.
00:32Le fait de voir taxer, même à trites exceptionnels,
00:35les plus grandes fortunes et les entreprises qui font plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires.
00:39C'est une manière, comme l'avait titré le Figaro, je crois, hier matin,
00:42de rétablir l'ISF, l'impôt de solidarité sur la fortune.
00:47Mais ça, c'est un des piliers, un des rares piliers, j'ai envie de dire, de la Macronie
00:52depuis qu'Emmanuel Macron a été élu président de la République.
00:55Est-ce que vous pensez que les Gérald Darmanin, les Gabriel Attal
00:58et les autres vont accepter de voter un budget
01:00qui remette en question un des bons principes, encore une fois, la Macronie ?
01:04Parce que ce qui est en train de se passer,
01:07c'est que les risques de fuite de capitaux, d'investisseurs,
01:11ceux qui ont les capacités d'investir, de construire la France de demain,
01:15c'est un très, très mauvais signe.
01:18Ce n'est pas un signe encourageant, tu as raison.
01:20Et on ne compromet pas l'avenir en ne s'occupant que du présent.