La Consult’ d’Agnès Gepner : « L’application Malo, c’est les yeux et les oreilles du pédiatre »

  • la semaine dernière
Avec l’I.A, la e-santé se développe de plus en plus, rendant plus facile et accessible un domaine longtemps complexe. De plus en plus de médecins 2.0 ont saisi l’opportunité et se sont lancés dans la santé connectée pour simplifier la vie de leurs patients. C’est le cas du Dr Agnès Gepner, directrice médicale chez Malo, une application fondée par un autre médecin, le Pr Fabrice Denis.

Malo permet, au moyen de différents questionnaires, de suivre le développement de son enfant et de détecter précocement les potentiels signes de troubles neuro-développementaux ou de la dépression post-partum chez la mère. C’est notamment sur ce dernier aspect que travaille le Dr Gepner, spécialiste sur la question de la maternité et natalité.

Dans sa Consult’, cette médecin anesthésiste-réanimatrice maintenant médecin expert en réparation juridique revient sur son parcours !

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Transcription
00:00On a longtemps dit que MALLO, c'était les yeux et les oreilles du pédiatre, entre les consultations.
00:13MALLO est une appli qui a pour vocation la détection précoce des signaux faibles
00:18de pathologie du neurodéveloppement de l'enfant,
00:20et que souvent les parents sont les premiers à repérer.
00:24Souvent les mamans qui voient leur enfant qui a des comportements
00:27qui lui paraissent inhabituels ou qu'elles ne voient pas
00:30chez les enfants de la même classe d'âge que le leur.
00:33Ce que fait MALLO, c'est redonner la parole aux parents
00:36et dire on écoute votre inquiétude, on va la tester,
00:40on va mois après mois regarder si ces anomalies que vous avez repérées se pérennisent,
00:47et si oui, alors on vous éditera un rapport sur ce que nous on a vu
00:52que vous pourrez présenter à votre médecin traitant ou au pédiatre de l'enfant.
00:56Et ensuite on s'est dit, un enfant dans la vie n'est pas tout seul,
01:00il a ses parents, il a sa fratrie, et donc il y a MALLO, parents,
01:04et on a fait un gros focus sur la dépression du postpartum.
01:11Dès la naissance du bébé, ils peuvent rentrer son identité, la date de naissance,
01:16et très régulièrement on va lui proposer des questionnaires,
01:20la nutrition, le sommeil, le comportement, l'acquisition de la parole, la gestuelle,
01:25est-ce qu'il va marcher, comment, et on va de cette façon-là,
01:28en interrogeant très régulièrement les parents,
01:31pouvoir déceler presque dès l'émergence la possibilité de voir des signes
01:36qui sortent de l'ordinaire et qui peut-être vont orienter vers une pathologie du neurodéveloppement.
01:41Plus on détecte tôt, plus on prend en charge tôt, meilleur le pronostic sera.
01:50On a longtemps dit que MALLO, c'était les yeux et les oreilles du pédiatre,
01:53entre les consultations, dans la mesure où MALLO peut éditer un document PDF
01:58qui permet de tracer tout ce qui a été détecté par l'appli.
02:02Les parents n'ont plus qu'à montrer ce document au pédiatre.
02:09Très longtemps, la dépression du postpartum, c'était un tabou.
02:12On est censé, dans nos sociétés, être foncièrement heureuse de cette naissance,
02:16et c'est rarement si simple.
02:18Il y a l'histoire de chaque femme, sa préhistoire presque,
02:21les difficultés éventuelles qu'elle peut avoir à la naissance, dans son couple.
02:25Ressentir des difficultés, c'est assez tabou encore.
02:29Et il n'y a pas grand monde pour en parler.
02:31Comme les conséquences à long terme de la dépression peuvent être dévastatrices,
02:35il est essentiel de prendre en main cette situation et d'en sortir.
02:40On s'est aperçu qu'en détectant précocement la dépression, on va en améliorer le pronostic.
02:46D'abord parce que formuler une problématique, c'est déjà commencer à la résoudre.
02:51Et deuxièmement parce que la maman va suivre notre recommandation qui est de consulter.
02:59J'ai quatre enfants.
03:00De mon temps, puisque j'ai 66 ans, ça ne se faisait pas beaucoup de dire qu'on n'était pas bien dans sa tête.
03:06Donc marche ou crève, c'était quand même le premier principe.
03:10J'ai longtemps travaillé en maternité,
03:12et c'est un sujet plus intéressant que le pur et dur somatique.
03:20Il y a à peu près 200 000 familles.
03:22Comme on sait qu'environ 10 à 12 % de nos enfants sont touchés par une pathologie du neurodéveloppement,
03:29on est très utile.
03:33La e-santé s'est apparue depuis quelques années.
03:36On ne peut pas faire autrement que de s'y intéresser d'une manière ou d'une autre.
03:43Parce que je m'ennuie.
03:45Ce qui est extraordinaire quand on est médecin, c'est qu'on touche à énormément de sujets,
03:51on rencontre énormément de gens et on peut donc diversifier, je ne dirais pas à l'infini,
03:56mais on acquiert des compétences dans tout domaine et on peut aller aider de plein de façons différentes.
04:02J'avoue que j'aurais eu une carrière extraordinaire parce que, justement, extrêmement diversifiée.
04:09L'avenir, c'est la e-santé.
04:11L'IA, on en a peur un peu à juste raison, mais que ce sera un outil extraordinaire si on apprend à s'en servir,
04:18ça reste un outil.
04:19L'IA, ce n'est pas la place des médecins.
04:21Ce sera pour eux une aide dans tout domaine.
04:28Non, non, non, jamais de la vie.
04:38Sous-titrage Société Radio-Canada

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