Questions au Gouvernement - Questions au Gouvernement du mercredi 9 octobre

  • la semaine dernière
Cette troisième séance de questions au gouvernement de la législature est la première sans réponse du Premier ministre. C'est Annie Genevard, ministre de l'Agriculture, qui a été la plus sollicitée : difficultés de la filière viticole, stratégie vaccinale face à la fièvre catarrhale, changement climatique, revenus insuffisants... Quatre des onze questions de cette séance concernaient le monde agricole (EcoS, HOR, RN et EPR). L'occasion pour la ministre de revenir sur le plan d'action présenté début octobre lors du Sommet de l'Élevage.

La vie chère dans les Outre-mer, et plus particulièrement la situation en Martinique en proie à des mobilisations violentes depuis la fin de l'été, étaient aussi au coeur des questions. Face à la "dégradation de toutes les sécurités" (SOC), le Comité interministériel annoncé par Michel Barnier début 2025 arrive "trop tard" pour les députés (GDR). Le gouvernement a assuré mesurer la "période difficile" que traverse l'île et être "mobilisé pour répondre rapidement à la situation".

Une autre île s'est invitée dans cette séance de questions au gouvernement : la Corse et son "autonomie dans la République" promise par Emmanuel Macron en septembre 2023. « On perd notre Terre, notre langue et notre âme » a assuré le député LIOT Michel Castellani. La ministre s'est dite consciente de "l'importance de la Corse et de son autonomie", affirmant la volonté du gouvernement de poursuivre les discussions pour une présentation du texte au Congrès "avant fin 2025".

Parmi les autres sujets abordés ce 9 octobre : la fiscalité des entreprises, après l'annonce d'une hausse des impôts sur les sociétés pour près de 300 entreprises (UDR) ; la délinquance des mineurs et "l'excuse de minorité" au lendemain du meurtre d'un chauffeur de VTC par un adolescent de 14 ans à Marseille (DR) ; la réforme des retraites, suite à l'annonce du report de la revalorisation des retraites de 6 mois (LFI) ; ou encore les moyens de La Poste, après l'annonce du gel d'une partie de son budget, auquel le nouveau gouvernement a finalement renoncé (Dem).

Les députés interrogent les ministres sur l'actualité en exclusivité sur LCP-Assemblée nationale.

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Transcription
00:00La séance est ouverte. L'ordre du jour appelle les
00:05questions au gouvernement. La première va être posée par
00:09madame Élise Leboucher pour le groupe La France Insoumise.
00:13Monsieur le Premier ministre, qui a dit que chez lui, il fait froid
00:17et qu'avec le prix du chauffage, il ne faut pas manger et qu'il
00:21préfère manger que se chauffer? Non, ce n'est pas Bruno Le Maire.
00:25C'est Jeanne dans la Sarthe, où elle a fait la totalité de sa
00:29carrière. Même discours chez nombre de
00:31retraités à qui vous prévoyez de faire les poches en imposant le
00:35budget le plus violent de l'histoire de la Ve République.
00:39Monsieur le Premier ministre, je vous suspecte d'avoir été trop
00:43attentif aux propositions de monsieur Attal, dont le ministre de
00:47l'Economie prévoyait déjà une sous-indexation des retraites dans le
00:50secret des couloirs de Bercy. Souffrez que nous vous disions aussi
00:53ce que nous en pensons. Refuser d'indexer les retraites sur
00:56l'inflation durant les mois d'hiver, c'est ignoble.
01:00Plutôt que de rétablir une dose de justice fiscale, vous faites le choix
01:03de matraquer une catégorie de la population qui a été déclenquée
01:07ces cinq dernières années. Ce n'est pas une découverte.
01:10La précarité des seniors s'accentue à mesure que les services publics
01:13reculent. Qui assure les services auprès des
01:16personnes âgées? Les services d'autonomie, les
01:18EHPAD publics, le portage des repas, l'accompagnement administratif?
01:22Précisément les collectivités locales que vous voulez mettre au
01:25régime alors qu'elles sont déjà à l'os?
01:27Mes chers collègues, vous êtes des élus de territoire.
01:30Vous connaissez la détresse de nos territoires.
01:32Vous avez fait le choix de mettre en place un système d'assurance
01:35pour les retraites. Vous savez où nous conduisent ces
01:38politiques, alors n'en soyez pas les complices.
01:40Personne ne devrait se sentir suffisamment légitime pour toucher à
01:43la taxation des retraites. Moins encore un Premier ministre
01:46issu d'un parti qui a perdu toutes les élections dans ce pays depuis 15
01:49ans. Monsieur le Premier ministre, le
01:51peuple français est souverain et il n'a pas voulu de vous.
01:53Alors, au nom de quoi lui imposez-vous des mesures aussi
01:56dégradantes pour la République et la dignité?
01:58Je vous remercie. La parole est à madame Astrid
02:01Panossian-Bouvet, ministre du Travail et de l'Emploi.
02:05Merci, madame la présidente. Mesdames et messieurs les députés,
02:10madame la députée Elise Leboucher. Effectivement, le gouvernement a
02:14décidé de retarder de six mois la revalorisation des pensions de
02:17retraite, hors minima sociaux, et de la mise en place d'un système de
02:21retraite pour les retraites. C'est ce qu'a fait le gouvernement
02:24de la République. Il a mis en place depuis six mois la
02:28revalorisation des pensions de retraite, hors minima sociaux, qui
02:32sera faite en juillet 2025 et non en janvier.
02:36Le principe de l'indexation des retraites sur l'inflation est
02:40sauvegardé. La date est simplement décalée pour
02:44tenir compte du contexte exceptionnel des finances publiques
02:48et des bonnes nouvelles sur l'évolution des prix.
02:53L'objectif visé par le gouvernement est de tenir compte de l'évolution
02:57favorable de l'inflation au cours des derniers mois pour demander une
03:01contribution à l'effort collectif aux retraités dont le pouvoir d'achat a
03:05pu être préservé. En effet, les pensions ont été
03:09revalorisées de 5,3% en janvier, tenant compte du niveau très fort
03:13d'inflation en 2023. Entre-temps, l'inflation a baissé,
03:17bien plus que dans les anticipations des économistes, et
03:21est tombée à 1,2% en rythme annuel. Par ailleurs, le gouvernement a tenu à
03:25préserver les retraités les plus modestes.
03:29Les minima sociaux ne sont pas concernés et seront revalorisés.
03:33Enfin, en complément des 600.000 personnes qui avaient bénéficié
03:37d'une revalorisation en septembre 2023, à nouveau, environ 850.000
03:41personnes ont vu leur petite retraite revalorisée le 1er octobre,
03:45conformément aux engagements pris lors de la dernière réforme portée
03:49par Elisabeth Borne et Olivier Dussopt.
03:53Nous comprenons parfaitement que ce décalage puisse être source
03:57d'inquiétude, mais comme l'a dit le Premier ministre, c'est un effort
04:01général et nous sommes ouverts aux discussions avec les
04:05parlementaires. Merci.
04:062 millions, c'est le nombre de personnes seniors qui vivent sous
04:10le seuil de pauvreté. La grande majorité sont des femmes,
04:14dont les pensions de retraite sont 40% moins élevées que celles des
04:18hommes. Vos mesures vont projeter ces 2
04:20millions de personnes dans une précarité encore plus grande.
04:25Je vous remercie. La parole est à madame Béatrice
04:29Bollet, pour le groupe socialiste.
04:39Merci, madame la présidente. Ma question s'adresse au ministre
04:43chargé des Dits Outre-mer, pour nous, pays des océans.
04:47Monsieur le ministre de l'Intérieur, vous avez dit que vous
04:51souhaitiez remercier les personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté.
04:55Pour vous, c'est un effort général. La question se pose au ministre
04:59chargé des Dits Outre-mer, pour nous, pays des océans.
05:03Dans nos pays, règne pauvreté, empoisonnement environnemental,
05:07importation alimentaire par tonnes incommensurable, non-recours aux
05:11droits, difficulté d'accès aux soins, et j'en passe.
05:15La vie qu'on mène n'a rien à voir avec les bienfaits de la
05:19réduction de l'impôt sur l'alimentation.
05:23Il faut se mobiliser pour obtenir de la grande distribution une baisse
05:27immédiate des prix alimentaires. Ils sont lasses de payer un pack d'eau
05:31à 10 euros, de devoir se priver d'une alimentation saine et
05:35équilibrée, de subir cette captivité commerciale et institutionnelle.
05:39Depuis le mois d'août, les mobilisations ont été pacifiques.
05:43Certaines nuits ont été émaillées de détérioration grave, de l'espace
05:47d'accès à l'alimentation. Il y a eu une réunion avec le
05:51président de la République de Sainte-Thérèse-à-Fort-de-France,
05:55qui paye le plus lourd tribut de cette colère populaire.
06:00Des négociations ont été entamées. A la table, votre représentant n'a
06:04rien pu dire. Rien, si ce n'est qu'il irait
06:08chercher des réponses auprès de vous, monsieur le ministre.
06:12Nous avons vu l'arrivée de centaines de gendarmes et la CRS 8,
06:16qui ont été déployées. Il y a eu une réunion avec le
06:20président de la République de Sainte-Thérèse-à-Fort-de-France,
06:24qui paye le plus lourd tribut de cette colère populaire.
06:28Pire, face à la dégradation de toutes les sécurités.
06:32Vous avez fait le choix de présenter le budget d'austérité qui prévoit
06:36la réduction de 275 millions d'euros dans la mission outre-mer du projet
06:40de loi de finances. Les ultramarins réclament l'engagement
06:44de l'Assemblée nationale. Il y a eu une réunion avec le
06:48président de la République de Sainte-Thérèse-à-Fort-de-France,
06:52qui paye le plus lourd tribut de cette colère populaire.
06:56Vous avez fait le choix de présenter le budget d'austérité qui prévoit
07:00la réduction de 275 millions d'euros dans la mission outre-mer du
07:04projet de loi de finances. Vous avez raboté encore et toujours
07:08sur ceux qui n'ont déjà rien. Quand prendrez-vous conscience
07:12d'avoir fait le choix de présenter le budget d'austérité qui prévoit la
07:16réduction de 275 millions d'euros dans la mission outre-mer du projet de
07:20financement de l'Assemblée nationale?
07:22Applaudissements
07:24Merci, madame la présidente. Mesdames et messieurs les députés,
07:28madame la députée, mon premier propos sera pour vous dire que dans
07:37cette période difficile que vit la Martinique et que vivent nos
07:41compatriotes, je n'ai pas eu l'occasion d'éliminer votre
07:45intervention. Doutez-vous bien que je ne la
07:49partage pas, ni sur le fond, ni sur la forme.
07:53En revanche, je reste convaincu qu'au cours des événements du moment,
07:57en Martinique, il y a une première chose à rappeler à tout le monde.
08:01Je tiens à remercier à cet instant le ministre de l'Intérieur, qui a
08:05permis que des forces de l'ordre soient présentes sur le territoire.
08:09Je tiens à remercier le ministre de l'Intérieur, qui a permis que des
08:13forces de l'ordre soient présentes sur le territoire.
08:17Aujourd'hui, les choses sont rentrées dans l'ordre provisoirement.
08:21La première chose, c'est que le calme revienne.
08:25Le deuxième point, c'est le fait que le préfet est au travail et l'Etat
08:29est mobilisé pour apporter une réponse à la situation ponctuelle de
08:33la Martinique. Il y aura des propositions qui
08:37s'adressent à l'Etat. Je vais vous répondre.
08:41Le gouvernement est mobilisé pour répondre rapidement à la situation.
08:46Vous savez qu'il y aura, jeudi, une réunion importante en Martinique
08:50autour du préfet, avec un grand nombre de participants.
08:54La problématique de fond est parfaitement identifiée.
08:58Nous savons qu'elle est multifactorielle.
09:02Il faudra s'engager dans un travail beaucoup plus approfondi de réforme.
09:06C'est une démission que je devrais assumer dans les jours qui viennent.
09:10Il n'y a que la mesure et le travail en concertation qui permettra
09:14d'aboutir à des solutions durables pour l'ensemble des Antilles et pour
09:18l'ensemble des Outre-mer.
09:22Je vous remercie.
09:24La parole est à madame Alexandra Martin.
09:28Merci. Monsieur le ministre de la Justice,
09:32la recrudescence des actes de délinquance commis par des mineurs
09:36de plus en plus jeunes et violents constitue aujourd'hui une menace
09:40non seulement pour la sécurité publique, mais également pour l'avenir
09:44de nos jeunes. Cela traduit un véritable
09:47effondrement de l'autorité. La loi du clan prend le dessus sur
09:51l'autorité. A Marseille, nous avons appris
09:54avec stupeur l'interpellation de ce jeune garçon de 14 ans après qu'il
09:58a abattu un chauffeur de VTC. Que risque ce criminel?
10:02A 14 ans, l'excuse de minorité ne pourra pas être levée et sa peine
10:06sera atténuée, comme le prévoit l'article 122-8 du code pénal.
10:10Dans ce cas, comme malheureusement dans de nombreux autres cas, nous
10:14ne pouvons que déplorer un décalage entre le code de la justice pénale
10:18et la justice pénale. J'ai proposé dès l'année 2022,
10:22dans plusieurs propositions de loi, des évolutions pénales concrètes
10:26pour lutter efficacement contre cette nouvelle délinquance, notamment
10:30pour qu'à partir de l'âge de 13 ans, le bénéfice de la réduction de
10:34peine, la fameuse excuse de minorité, ne soit plus automatique, mais
10:39devienne l'exception soumise à la décision motivée du magistrat.
10:43Mais également le renforcement de la responsabilité pénale des parents,
10:47qui est un des objectifs de cette loi.
10:51Autant de propositions urgentes et soutenues par de nombreux élus et
10:55citoyens qui ont été systématiquement balayées par les
10:59gouvernements précédents. Le Premier ministre et le ministre
11:03de l'Intérieur ont récemment exprimé leur volonté de faire de la lutte
11:07contre cette forme de délinquance une priorité.
11:11Pouvez-vous me dire comment vous comptez garantir les réformes
11:15pour les jeunes et pour l'avenir?
11:22Je voudrais que le gouvernement soit plus clair sur la situation et
11:26comment nous pourrons être prudents en décidant de nous intégrer et de
11:31développer des solutions pour encadrer ces jeunes.
11:33Merci.
11:35la colère qui est la vôtre face à ce que vit aujourd'hui et depuis trop
11:39longtemps votre ville. Vous avez raison, nous devons être lucides sur la
11:43situation et commencer par nommer les choses.
11:45Une violence en hausse, inacceptable, venant de jeunes, de plus en plus jeunes.
11:50Nous le voyons depuis plusieurs années maintenant et nous devons apporter des
11:54réponses en faisant évoluer notre arsenal législatif.
11:57Vous le savez, le Premier ministre a demandé, avec le Garde des Sceaux, à
12:02revoir ce qu'est aujourd'hui l'excuse de minorité pour atténuer cette excuse de
12:06minorité afin de répondre de manière plus efficace et plus ferme à la
12:10violence des mineurs qui empêchent la vie dans bon nombre de nos
12:14quartiers, que ce soit à Marseille mais également dans beaucoup de
12:17circonscriptions de France. Je vous remercie.
12:20Merci beaucoup Madame la Ministre.
12:23La parole est à présent à Monsieur Benoît Biteau pour le groupe écologiste.
12:30Merci Madame la Présidente. Ma question s'adresse à Madame la
12:35Ministre de l'Agriculture. Au début de l'année, la détresse des
12:38agriculteurs a ému l'ensemble des Français.
12:40Leur mobilisation était motivée par une sévère crise du revenu que les
12:45mesures à être prises par le gouvernement précédent n'ont
12:47absolument pas réglées. Car ce qui menace aujourd'hui la
12:50productivité de l'agriculture, la souveraineté alimentaire et donc le
12:53revenu des agriculteurs, c'est le dérèglement climatique, c'est
12:57l'effondrement de la biodiversité. La crise est donc structurelle et
13:01exige une réorientation profonde des politiques publiques afin de
13:06soutenir la bifurcation des pratiques vers des modèles plus résilients.
13:09Les agriculteurs méritent mieux que des mesures qui ne sont que
13:13pansements sur une jambe de bois. Les épisodes météorologiques et
13:17sanitaires de cet été confirment cette analyse.
13:21Ils plongent les agriculteurs dans une crise encore plus profonde,
13:25et le gouvernement renforce le caractère d'urgence des mesures à
13:27prendre avec audace et courage. A quelle échéance allez-vous
13:31mobiliser la réserve de crise européenne, outil de solidarité des
13:35agriculteurs entre eux pour indemniser les pertes liées à la
13:39fièvre catarale, la maladie hémorragique, les salmonelloses, la
13:43grippe aviaire, pour l'ensemble des souches pathogènes, mais aussi pour
13:47les pertes de revenus induits par des phénomènes annexes tels que la
13:51stérilité ou l'avortement, comme le réclament les éleveurs au sommet
13:56de l'élevage la semaine dernière? En pleine réflexion sur la politique
14:00agricole commune, allez-vous enfin réinventer les modalités de soutien
14:05à l'agriculture afin d'être au rendez-vous de l'histoire sur les
14:09sujets du climat et de la biodiversité, et afin que les
14:12deniers publics rémunèrent les pratiques vertueuses et deviennent un
14:16véritable filet de sécurité d'un revenu agricole devenu trop
14:21paléatoire dans cette économie mondialisée?
14:23Sans ces décisions fondamentales et urgentes, l'agriculture, la
14:28souveraineté alimentaire, les paysans, leurs revenus seront les
14:31premières et principales victimes de la dette environnementale évoquée
14:35par monsieur le Premier ministre.
14:37Je vous remercie.
14:39La parole est à madame Annie Gennevard, ministre en charge de
14:42l'agriculture, de la souveraineté alimentaire et de la forêt.
14:46Merci, madame la présidente.
14:48Mesdames et messieurs les députés, monsieur le député,
14:51votre question embrasse un grand nombre de sujets.
14:55Vous avez évoqué tous les mots qui fondent en ce moment sur le monde
14:58agricole et sur les agriculteurs.
14:59Vous avez évoqué la crise de revenus qui a donné lieu aux
15:04manifestations, aux mobilisations d'il y a un an.
15:08Vous avez évoqué la nécessité de travailler à une meilleure
15:11souveraineté alimentaire, c'est fondamental.
15:14Vous avez évoqué la crise climatique, la crise sanitaire.
15:18Bref, ce sont tous les sujets que je suis amenée à traiter dans
15:21l'urgence, en ce moment, au ministère, avec l'aide de l'ensemble
15:25des fonctionnaires et des membres de mon cabinet.
15:27Nous sommes pleinement mobilisés.
15:29Permettez-moi de revenir sur quelques points.
15:31D'abord, il faut apporter des réponses parce que le monde
15:34agricole et les agriculteurs connaissent une véritable crise de
15:37perte de sens lorsqu'ils ne se sentent pas soutenus par la nation,
15:41lorsqu'ils sont accusés de tous les maux et lorsque les problèmes aux
15:45quels ils sont affrontés ne sont pas réglés.
15:48Prenons l'exemple de la crise sanitaire.
15:50Elle est majeure, elle est profonde, elle est grave.
15:52Elle touche tous les aspects de notre territoire national.
15:59C'est une crise qui se combine, FCO8, FCO3, MHE, vous savez tout ça par
16:04coeur. Le Premier ministre, au sommet de
16:06l'élevage, a annoncé un plan d'action et de soutien massif à la
16:12crise sanitaire. C'est un plan d'action qui est de
16:15toutes les filières. C'est un fonds d'urgence de 75
16:20millions qui a été décidé par le Premier ministre et annoncé à
16:24courant. C'est l'extension de la vaccination
16:27gratuite pour l'ensemble de la filière ovine et bovine, si elle le
16:31souhaite, contre la fièvre catarrhale ovine, sérotype 3.
16:35C'est le déclenchement du FMSE pour la fièvre catarrhale ovine,
16:41sérotype 10, et pour la MHE. On a un problème de sécurité
16:46sanitaire, de souveraineté sanitaire.
16:48Nous n'avons pas suffisamment de vaccins.
16:50Ce que je veux vous dire, c'est que mon ministère est pleinement
16:54mobilisé sur l'ensemble de ces sujets.
16:55La parole est à monsieur Laurent Croisier.
16:57Monsieur le Premier ministre, la Poste occupe une place à part dans
17:02le coeur des Français. Si la Poste bénéficie d'un fort
17:07capital de sympathie, c'est que nos concitoyens sont attachés à ses
17:11missions de services publics. Elle incarne un service de
17:14proximité et d'accueil. C'est une mission qui a été
17:18confiée à l'Etat. Le groupe démocrate est attaché à
17:22l'égalité d'accès aux services publics.
17:24Il est attaché à leur présence au plus près de nos concitoyens,
17:29particulièrement dans les territoires ruraux.
17:31J'y veille, comme ce lundi, dans la commune de Quinzé.
17:33Nous y veillons avec impatience. C'est l'occasion pour nous de
17:36soutenir nos concitoyens. C'est l'occasion pour nous de
17:41soutenir nos concitoyens. C'est l'occasion pour nous de
17:44soutenir nos concitoyens. C'est l'occasion pour nous de
17:47soutenir nos concitoyens. C'est l'occasion pour nous de
17:50soutenir nos concitoyens. C'est l'occasion pour nous de
17:53soutenir nos concitoyens. C'est l'occasion pour nous de
17:57soutenir nos concitoyens. Nous y veillons chacun dans nos
17:59circonscriptions. Nous avons exprimé comme de
18:01nombreux élus locaux notre très vive inquiétude à l'annonce d'un
18:05possible gel de 50 millions d'euros alloués au contrat de présence
18:09territoriale de la poste. Lorsqu'un de nos villages perd un
18:13service public, lorsqu'il perd son bureau de poste, lorsqu'il perd son
18:17l'impératif de maîtrise des dépenses publiques et de réduction
18:20du déficit. La responsabilité budgétaire ne peut
18:23toutefois s'opérer au dépend du maintien des services publics dans
18:26les territoires ruraux. Vous avez annoncé vendredi dans le
18:29journal Le Monde que cette piste ne serait pas poursuivie et que le
18:33contrat de présence territoriale serait préservé.
18:36Pouvez-vous, devant la représentation nationale, nous
18:38confirmer cet engagement de l'Assemblée nationale et de l'Assemblée
18:41nationale sur ce sujet?
18:43Ce maintien ne règle pas la question plus structurelle.
18:47La Poste fait face depuis plusieurs années à un enjeu
18:50d'évolution des usages et de concurrence accrue.
18:52La baisse continue du volume des courriers réduit la rentabilité,
18:55obligeant la Poste à s'adapter et à trouver de nouvelles activités.
18:58Comment l'Etat compte-t-il accompagner la Poste dans cette
19:01évolution en gardant toujours à l'esprit cet objectif de présence
19:03territoriale?
19:09La parole est à monsieur Antoine Armand.
19:11Merci. Mesdames et messieurs les
19:14députés, monsieur le député Croisier, merci pour votre
19:18interpellation qui me permet d'apporter devant la représentation
19:21nationale une clarification. Ma réponse sera très directe.
19:25Le projet de budget que nous allons vous présenter ne changera pas
19:30une virgule au montant de votre budget.
19:34Le projet de budget que nous allons vous présenter ne changera pas une
19:38virgule au montant que l'Etat verse à la Poste pour sa mission de
19:42distribution du courrier et de service universel postal.
19:46C'est un choix qui nous semble tout à fait légitime.
19:50Vous l'avez rappelé, il s'agit d'une mission de service public
19:54essentiel. Elle permet à plus de 97% de la
19:58population française d'être à moins de 5 km d'un point de contact
20:02avec la Poste. Elle contribue à l'ensemble des
20:06services publics de proximité. Je sais votre attachement, je sais
20:10l'attachement de votre groupe à ces services de proximité.
20:14Ce gouvernement ne sera pas à l'origine d'une réduction de
20:18l'accès à ces services publics de proximité et certainement pas des
20:22services que vous avez mentionnés. Le Premier ministre lui-même a déjà
20:26eu l'occasion de rappeler son attachement aux maisons France
20:30Service, qui ont été développées ces dernières années, qui l'ont été
20:34par les précédents ministres en charge de la fonction publique des
20:38territoires, car c'est un enjeu vital de cohésion nationale.
20:43Je sais enfin votre attachement aux services publics et l'attachement
20:47des Français aux 17.000 points de présence postale.
20:51J'y suis également comme élu d'un territoire rural et montagnard
20:55absolument et viscéralement attaché. Pour ces raisons, vous pouvez compter
20:59sur l'engagement du gouvernement et sur mon engagement personnel.
21:03Je vous remercie.
21:04La parole est à monsieur Michel Castellani.
21:08Monsieur le président, madame la ministre de la Décentralisation, le
21:1211 mars dernier, a été signé à Beauvau un accord autour d'un projet
21:16d'écriture constitutionnelle destinant à l'armature d'un statut
21:20d'autonomie pour la Corse. La dissolution a conduit à la
21:24suspension de la transmission de l'écriture constitutionnelle.
21:28Il conviendrait donc maintenant, conformément aux voeux exprimés
21:32récemment par l'Assemblée de Corse, que le président de la République,
21:36sur proposition du Premier ministre, saisisse le Parlement du projet de
21:40révision constitutionnelle sur la base de l'écriture du 11 mars.
21:44En toute hypothèse, il est de votre compétence de renouer le dialogue
21:48pour porter de réelles solutions à la question Corse.
21:52Je vous demande donc, selon quel calendrier et quelle procédure vous
21:56comptez donner suite au projet de réforme, comme je voudrais demander
22:00respectueusement au président de la République de mettre en oeuvre
22:04l'article 89 de la Constitution.
22:08La parole est à madame Catherine Vautrin, ministre du partenariat
22:12avec les territoires et de la décentralisation.
22:16Merci. Monsieur le député, vous m'interrogez
22:20sur le sujet de la poursuite du processus dit de Beauvau.
22:24Je tiens tout de suite à rappeler que le Premier ministre, lors du
22:28discours de politique générale, a immédiatement mis en avant la
22:32volonté qui est celle de poursuivre les projets de révision
22:36constitutionnelle. C'est un projet de révision
22:40constitutionnelle qui est un projet de révision constitutionnelle qui
22:45est une volonté qui est celle de poursuivre les échanges et de
22:49continuer à travailler à la suite des discussions qui ont eu lieu sur ce
22:53processus. Pour ce faire, actuellement, c'est
22:57la commission des lois du Sénat, qui était jusqu'à maintenant présidée par
23:01notre collègue Jean-Noël Buffet, qui travaille sur les écritures
23:05constitutionnelles. Ce qui est prévu, c'est que nous
23:09ayons le rapport de la commission du Sénat dès la fin de ce mois d'octobre.
23:13C'est ce qui est prévu. C'est ce qui est prévu.
23:17Ces travaux vont être transmis à votre commission des lois de
23:21l'Assemblée nationale, là encore, pour continuer les échanges sur la
23:25même base, c'est-à-dire avec les forces politiques, les forces vives
23:29de l'île. Je veux tout de suite vous dire la
23:33disponibilité du gouvernement. La méthode à laquelle vous faisiez
23:37allusion, c'est, après ce travail, de pouvoir rédiger le projet de loi
23:41qui a été proposé par le président de l'Assemblée nationale, qui a été
23:45proposé par le président de l'Assemblée nationale, pour ensuite
23:49une discussion devant le Parlement dès l'année 2025 et un congrès
23:53avant la fin de l'année 2025. Parallèlement à cela, je tiens à vous
23:57dire la volonté du Premier ministre et du gouvernement d'être aux côtés
24:01des élus pour répondre aux différentes attentes.
24:05C'est la raison pour laquelle je recevrai dès demain le président de
24:09l'Assemblée nationale.
24:11Je vous remercie, madame la ministre, pour votre réponse.
24:15Je voudrais souligner le fait que la question Corse est particulière et
24:19grave et qu'on ne procédera pas à l'indispensable assainissement d'une
24:23situation qui nous a porté au désastre, qui nous a porté à la
24:27culturation, qui nous a porté à la spéculation galopante, aux problèmes
24:31sociaux, à la précarité. Nous sommes en train de tout perdre
24:35en Corse. Nous perdons notre terre, notre
24:37langue, notre âme. Je pense que la République sortirait
24:41grandie si elle prenait enfin en compte la question Corse dans sa
24:45dimension humaine et dans sa profondeur historique.
24:49Voilà.
24:51Merci, monsieur le député. Très concrètement, l'objectif du
24:55gouvernement, c'est de continuer le dialogue, conscient de l'importance
24:59de la Corse, de l'autonomie de la Corse dans la République.
25:03Je vous remercie, madame la ministre.
25:06La parole est à Jean-François Portarieu pour le groupe ORISO.
25:11Les vendanges sont terminés dans les vignobles français et elles n'ont
25:15pas rassuré notre secteur viticole. Les difficultés s'accumulent depuis
25:19plusieurs années pour les vignerons. Les aléas climatiques s'enchaînent.
25:23Aux vagues de milieux, de gel tardif, de grêle, s'ajoute désormais le
25:27problème de l'hydrogène et de l'oxygène.
25:29C'est un problème que nous devons résoudre.
25:31C'est un problème que nous devons résoudre.
25:33C'est un problème que nous devons résoudre.
25:35C'est un problème que nous devons résoudre.
25:38Les aléas climatiques s'accumulent depuis plusieurs années pour les
25:40vignobles français et elles n'ont pas rassuré notre secteur viticole.
25:42Les difficultés s'accumulent depuis plusieurs années pour les vignobles
25:44français et elles n'ont pas rassuré notre secteur viticole.
25:47La faiblesse des récoltes fait planer de grandes incertitudes sur la
25:50trésorerie de nombreuses exploitations.
25:52Un étalement des encours bancaires semble une première mesure d'urgence
25:55pour une filière qui emploie 440.000 personnes et génère 6,5 milliards
25:58d'euros de recettes fiscales. A quoi il faut ajouter l'indispensable
26:01évolution du système d'assurance basé sur la moyenne olympique.
26:04Il est évident que ce calcul ne correspond absolument à la
26:06ne correspond plus aux données des récoltes bouleversées par le
26:10réchauffement. Quant au plan d'arrachage, il doit
26:13être bien calibré et appréhendé au plus juste, terroir par terroir,
26:17afin de tenir compte de la diversité de nos vignobles.
26:21Mais si la situation est vraiment préoccupante pour la filière, comme
26:25pour tout le secteur agricole, la grande majorité des vignerons ne
26:29se résignent pas pour autant. Heureusement, car leur passion de
26:32la vigne et du vin contribuent à notre économie à hauteur de 92
26:36milliards d'euros. Leur engagement pèse encore près de
26:4016 milliards d'euros sur la balance commerciale, malgré de
26:43nombreux freins à l'export, comme les menaces de surtaxes.
26:47Nos vignerons ont donc besoin d'être encouragés et de bénéficier
26:51d'un meilleur accompagnement. Malgré la lourdeur des normes,
26:54leur activité vitalise notre ruralité, valorise nos paysages,
26:59enrichit nos destinations touristiques, dynamise l'économie
27:03et forge l'identité de nos régions. C'est pourquoi, avec tous les élus
27:07de la NEV, je souhaite connaître vos orientations et surtout les mesures
27:11concrètes et durables que vous comptez prendre pour soutenir nos
27:15vignerons.
27:16Merci. La parole est à Agnès Gennevard,
27:19ministre de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la
27:22Forêt.
27:23Vous évoquez les difficultés de la filière viticole.
27:28Ce sont des difficultés à la fois conjoncturelles, vous avez évoqué les
27:33problèmes climatiques, vous avez évoqué la question des mesures
27:40prises par la Chine à l'encontre de la filière du cognac et des brandies.
27:45Il y a aussi des sujets d'ordre structurel.
27:48Cette filière souffre depuis de nombreuses années, en dépit de toutes
27:52les mesures qui ont été prises, de plusieurs maux.
27:56D'abord, des positionnements marchés qui n'ont pas su toujours trouver
28:00leur débouché. Ensuite, des mesures qui ont été
28:04prises par la Chine à l'encontre de la filière du cognac et des
28:09brandies. D'abord, des positionnements marchés
28:12qui n'ont pas su toujours trouver leur débouché.
28:14Ensuite, il y a un phénomène sociétal de déconsommation, notamment
28:18sur le vin rouge, qui oblige à repenser les choses.
28:22Il y a aussi, j'ajouterai, toutes les difficultés du système
28:26coopératif, qui pèse lourdement sur la filière viticole.
28:29J'ai reçu l'ensemble de la filière il y a quelques jours au ministère, à
28:34l'Assemblée nationale, et ils m'ont fait part des mêmes inquiétudes
28:38dont vous vous faites l'écho aujourd'hui.
28:40Ce que je voudrais vous dire, c'est que d'abord, le plan d'arrachage
28:44définitif, qui est le plan qu'ils ont imaginé, ce n'est pas une
28:48proposition de l'Etat, c'est le plan de la filière, vient d'être validé
28:52par Bruxelles et c'est une bonne nouvelle.
28:54Nous allons remonter au créneau sur le plan d'arrachage temporaire.
28:58Ensuite, nous allons mettre en place des prêts bonifiés pour faire face
29:02au remboursement du PGE et des prêts garantis pour pallier les
29:07problèmes de trésorerie. Il ne faut pas s'arrêter à l'échec,
29:13une forme d'échec, de l'arrachage. Il faut penser l'avenir.
29:18Penser l'avenir, c'est être attentif aux propositions de la filière, aux
29:22plans de consolidation. J'y suis particulièrement attentive
29:26et je travaillerai vigoureusement à leur côté.
29:29Je vous remercie.
29:30La parole est à monsieur Marcel Ennadeau pour le groupe GDR.
29:35Ma question s'adresse à monsieur le Premier ministre.
29:39Des hommes et des femmes qui ont commis la faute de ne pas être
29:42contents d'avoir été si longtemps trompés, abusés, exploités, qui veut
29:46du pain au roi du plomb, au nom de la loi, au nom de la force, au nom de
29:49la France, au nom de la force de la loi qui vient de France?
29:53Ces quelques mots ne sont pas de moi, mais extraits d'un discours
29:56prononcé par le maire communiste de la ville de Lamantin de l'époque,
30:00en Martinique, lors des funérailles d'une jeune ouvrière et de deux
30:04jeunes ouvriers tombés sous les balles des forces de police et de
30:08gendarmerie, le 24 mars 1961. Ces quelques mots, j'ai tenu à les
30:12prononcer ici pour montrer ou démontrer, s'il en était besoin,
30:16la persistance des éléments de colonialité dans les relations
30:20entre la France dite métropolitaine et l'Union Européenne.
30:24Aujourd'hui encore, la seule réponse du gouvernement face aux
30:28revendications légitimes des Martiniquais, c'est la répression,
30:32c'est l'envoi de la CRS 8, sans considération des traces indélébiles
30:36laissées par la CRS de notre mémoire collective.
30:40Pourtant, le 20 septembre 2024, vous avez été destinataire d'un courrier
30:44de notre groupe GDR, vous demandant notamment que l'Etat conseille
30:48enfin à jouer son rôle face aux positions oligopolistiques des grands
30:52groupes de la distribution qui font les prix dans nos pays.
30:56Pour régler ce problème de vie chère, compte tenu de la gravité de la
31:00situation, le choix du premier trimestre 2025 pour réunir le Sium
31:04nous paraît surréaliste. Les quatre députés de Martinique
31:08attendent de vous une réponse rapide et urgente à leur demande.
31:13À quand les réponses concrètes que nous sommes en droit d'attendre pour
31:17qu'à nos revendications légitimes, l'Etat n'ait une fois de plus la
31:21tentation du plomb et de la répression comme seule réponse?
31:25Et à quand le départ de la Martinique, de la CRS 8, comme
31:29demandé par de nombreux élus de notre pays, une CRS 8 qui a d'ailleurs
31:33sévi lundi dernier, compte tenu de la gravité de la situation?
31:38Merci. La parole est à monsieur François
31:42Noël Buffet, ministre des Outre-mer.
31:56Je l'ai déjà exprimé tout à l'heure.
32:00J'ai bien écouté votre propos. Je comprends le principe que vous
32:04J'ai bien écouté votre propos. Je comprends le principe de la
32:07question. Je n'en partage pas le contenu,
32:10ni les convictions que vous venez de livrer devant l'ensemble de la
32:14représentation nationale. La France est partout, la République
32:18est partout, et la République travaille pour l'ensemble de ses
32:21compatriotes, sans exception aucune.
32:24C'est la première chose. La deuxième chose, monsieur le
32:27député, la police qui est présente et les forces de l'ordre qui sont
32:31présentes ont essuyé des coups, des tirs d'armes à feu.
32:35Nous avons plus d'une trentaine de gendarmes et policiers blessés.
32:39Mais force doit rester à la loi. C'est le principe.
32:42C'est le principe sur tous les territoires de la République, sans
32:46exception. Sur le problème de fonds que vous
32:49soulevez, le problème de la vie chère et du prix, vous avez raison
32:53qu'il faut regarder cela avec beaucoup de détails.
32:56Nous avons, je l'ai dit tout à l'heure, de multiples raisons pour
32:59traiter dans le fond tous les sujets, car il n'y a pas qu'un seul
33:03sujet. Il n'y a pas que celui-là qui doit
33:06être regardé pour participer à la baisse des prix sur le territoire
33:09antillais. Je voudrais peut-être vous dire
33:12que l'Etat reste très engagé depuis longtemps, que par ailleurs, le
33:16bouclier qualité-prix fonctionne, et que nous sommes très engagés
33:20également sur les contrôles qui seront mis en place pour le respect
33:24des règles qui sont fixées sur le territoire antillais.
33:27Enfin, il s'agit aussi de mobiliser l'ensemble des forces locales, y
33:31compris des forces économiques, et que la réponse viendra sur un
33:35travail collectif, et que les propositions qui seront faites et le
33:39travail qui sera fait demain par le préfet avec l'ensemble des élus du
33:43territoire apportera la solution immédiate.
33:45Mais sur le fond, je vous promets qu'on regardera l'ensemble de la
33:48situation de manière structurelle. Merci.
33:50La parole est à monsieur Mathieu Bloch pour le groupe UDR.
33:54Merci, madame la présidente. Ma question s'adresse à monsieur le
33:58Premier ministre. Alors que nous sommes déjà les
34:02champions du monde des impôts et des charges, nous sommes devenus, en
34:06même temps, les bonnets d'âne européens des déficits budgétaires.
34:10C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a des déficits sur le territoire
34:14montréalais. Il y a des déficits sur le territoire
34:16français. Dans les dernières années, nous
34:20avons été les champions du monde des impôts et des charges.
34:22Nous sommes devenus, en même temps, les bonnets d'ânes européens des
34:27déficits budgétaires. Voilà le résultat de la politique
34:29du Mozart de la finance. Face à cette situation gravissime,
34:32vous avez franchi la ligne rouge de l'augmentation des impôts, pourtant
34:35fixé cet été par votre propre parti.
34:37En annonçant une hausse de la fiscalité de 25 milliards d'euros,
34:43de charge de 4 à 5 milliards va augmenter le coût du travail.
34:48Les salariés et ouvriers de nombreuses entreprises vont sûrement
34:51en pâtir. Les périodes où notre déficit
34:56public a été inférieur à 3% du PIB correspondent aux périodes de
34:59croissance. C'est la croissance qui permet
35:02d'augmenter les bénéfices, les salaires et la consommation, et donc
35:05les recettes fiscales. Alors que nous étions devenus le
35:09premier pays européen d'accueil des investisseurs étrangers, le signal
35:12que vous envoyez est catastrophique. Le risque pour l'emploi, comme en
35:162012, n'est pas négligeable. Sur ma circonscription, les
35:20employés de l'usine Stellantis de Sochaux-Montbéliard regardent ce
35:23projet avec beaucoup d'inquiétude. Ils savent qu'une hausse de la
35:27fiscalité de leur entreprise ne sera pas sans conséquence sur la
35:30politique du groupe détenu majoritairement par des actionnaires
35:33étrangers. Ils savent que cela ne sera pas sans
35:35conséquence sur l'investissement et les salaires.
35:38Le site de Sochaux et notamment sa branche recherche et développement
35:41de Bellechamps doit faire face à une concurrence acharnée au sein même
35:44d'un groupe désormais mondialisé. Ne craignez-vous pas qu'une hausse de
35:48la fiscalité côté français ne vienne mettre en danger le fragile
35:51équilibre qui maintient certains sites de production ou de recherche
35:54et développement sur notre territoire?
35:56Je vous remercie. La parole est à monsieur Laurence
35:58Saint-Martin, ministre en charge du budget et des comptes publics.
36:00Merci, madame la présidente. Monsieur le député Mathieu Bloch,
36:04oui, il est essentiel de redresser nos comptes publics et je crois que
36:08vous serez tous d'accord ici. S'il est essentiel de redresser nos
36:12finances publiques, il est aussi essentiel de rappeler pourquoi
36:15aujourd'hui, nos comptes sont effectivement déficitaires.
36:19C'est d'abord parce que ces comptes sont déficitaires.
36:23C'est d'abord parce que cet Etat français a protégé sa population,
36:27ses entreprises et ses territoires. Monsieur le député, je remarque
36:31aussi que nombre de députés de votre groupe avaient voté dès demain la
36:35protection du quoi qu'il en coûte, mais aussi le plan de relance et à
36:40juste titre. Aujourd'hui, notre pays fait face
36:44à un déficit important. Il nous faut le regarder avec
36:48gravité et lucidité. La décision de ce gouvernement,
36:52c'est d'abord y répondre par la baisse de la dépense publique.
36:56La baisse de la dépense publique, c'est la réponse naturelle à la
37:00hausse de cette même dépense que nous avons connue ces dernières
37:04années. Une vigilance absolue doit être
37:08portée au maintien de la politique de l'offre, c'est-à-dire de la
37:12croissance et donc de la capacité de nos entreprises à investir et à
37:16embaucher. Pour autant, faut-il s'interdire
37:20d'avoir plus de justice fiscale dans notre pays?
37:24Je ne le crois pas. Le projet de loi de finances qui
37:28sera présenté demain apportera des propositions de contribution
37:32exceptionnelles pour deux catégories de contribuables.
37:36Les plus grandes entreprises de ce pays et les plus profitables.
37:40Certains ménages les plus fortunés, j'ai eu l'occasion de préciser que
37:44cela concernerait 0,3% de nos ménages, c'est-à-dire incontribuables
37:48en couple qui peut toucher jusqu'à 500.000 euros.
37:52Vous comprendrez que la contribution exceptionnelle temporaire
37:56ciblée peut participer à cet effort de redressement des finances
38:00publiques, tout en conservant notre capacité de production, tout en
38:04conservant notre capacité d'attractivité pour nos entreprises.
38:08Je vous remercie.
38:10La parole est à madame Sandra Delannoy.
38:14Madame la présidente, madame la ministre de l'Agriculture,
38:18permettez-moi d'attirer votre attention sur les souffrances du
38:22monde agricole. Mauvaise récolte, viticulteurs en
38:26difficulté, réduction de la collecte de lait par lactalis, fièvre
38:30catarale. Cette liste n'en exaucera pas.
38:35Vous continuez de négocier le traité du Mercosur à Bruxelles, dont vous
38:39avez refusé de discuter à l'Assemblée le 31 octobre prochain.
38:43Voilà la considération que vous avez pour ceux qui nourrissent les
38:47Français. Visiblement, vous n'avez rien à
38:51faire. Vous n'avez rien à faire.
38:55Vous n'avez rien à faire. Vous n'avez rien à faire.
38:59Voilà la considération que vous avez pour ceux qui nourrissent les
39:03Français. Vous n'avez tiré aucune leçon de
39:07la crise agricole du début d'année. Revenons à la fièvre catarale.
39:11Cette maladie touche durement le nord, provoquant de véritables
39:15hécatombes. J'ai ici une pensée particulière
39:19pour les agriculteurs de la Vénoie, notamment de Damouzy, qui m'ont
39:23montré les ravages provoqués par la maladie.
39:27Les éleveurs doivent s'acquitter en plus de l'enlèvement du cadavre.
39:31Eux égards à la récurrence de la maladie, la période de vaccination
39:35aurait dû être anticipée, car je vous l'apprends.
39:39Peut-être que gouverner, c'est prévoir.
39:43Que ferez-vous donc, madame la ministre?
39:47Allez-vous accorder des aides financières aux éleveurs comme à la
39:51maladie hémorragique épisodique? Allez-vous soulager les agriculteurs
39:55des coûts des carissages, des frais d'hygiène préventives?
39:59Allez-vous enfin prévoir des vaccins pour tous les stéréotypes de la
40:03maladie, sans distinction? J'ai bien entendu que vous avez
40:07répondu à deux questions sur l'agriculture juste avant, mais c'était
40:12du blabla. L'agriculture se meurt!
40:16L'agriculture se meurt! Je vous remercie.
40:20La parole est à madame Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture,
40:24de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt.
40:28Merci, madame la présidente, mesdames et messieurs les députés.
40:32Madame la députée Sandra Delannoy, je vais vous répondre sur un autre
40:36ton que celui que vous avez utilisé, car je crois véritablement que la
40:42crise que connaissent les agriculteurs mérite autre chose
40:47qu'une petite instrumentalisation politique.
40:51Des réponses concrètes que vous appelez de vos voeux, nous les
40:55apportons. Et ce bruit de fond auquel vous nous
40:59accusez de ne pas répondre, nous l'avons bien sûr entendu et nous
41:03l'avons démontré au sommet de l'élevage à Cournon, où des mesures
41:07très précises ont été annoncées. Le fonds d'urgence de 75 millions
41:11d'euros, le fait que la décapitalisation des cheptels ne
41:15donne pas lieu à réfaction des aides européennes, le fait que nous
41:19réfléchissions à la mise en place d'un prêt garanti.
41:23Voilà quelques-unes des mesures très précises, très concrètes que nous
41:27allons mettre en oeuvre. Vous évoquez le Mercosur.
41:31Sur le Mercosur, je voudrais tout de même rappeler que c'est grâce à la
41:35France qui a fait adopter un protocole additionnel que nous
41:39avons bloqué l'application du Mercosur.
41:43Il faut le rappeler, il faut que vous le sachiez.
41:47La famille politique à laquelle j'appartiens s'est toujours opposée
41:52au Mercosur, tout simplement parce que cet échange n'est pas
41:55équilibré. Il ne respecte pas par des clauses
42:00miroirs les contraintes que l'on impose à nos propres agriculteurs.
42:04Vous voyez que sur cette question, comme sur tant d'autres, dans les
42:08questions comme dans les réponses, il faut être précis.
42:12Vous avez eu deux minutes pour ne répondre à rien.
42:16Nous attendons des actes. Je vous remercie.
42:20La parole est à monsieur Jean-Luc Fugit, pour le groupe EPR.
42:24Ma question s'adresse à monsieur le ministre de l'Agriculture.
42:28Il y a eu un débat sur l'importance de l'agriculture.
42:32Il y a eu un débat sur l'importance de l'agriculture.
42:36Il y a eu un débat sur l'importance de l'agriculture.
42:40Il y a eu un débat sur l'importance de l'agriculture.
42:44Il y a eu un débat sur l'importance de l'agriculture.
42:48Il y a eu un débat sur l'importance de l'agriculture.
42:52Ma question s'adresse à madame la ministre de l'Agriculture.
42:56En matière agricole, la priorité de notre groupe est de voir se
43:00poursuivre le travail autour du projet de loi d'orientation
43:04agricole et de tout faire pour assurer la compétitivité des
43:08éleveurs et de la société. C'est un travail qui se succède à un
43:12rythme soutenu. Ces épisodies provoquent des
43:16situations dramatiques pour tous les élevages qui en sont victimes.
43:20C'est actuellement le cas dans différentes régions de France avec
43:24l'AMHE et l'AFCO. Dans mon département, la situation
43:28se dégrade de semaine en semaine depuis la mi-août.
43:32Fin août, votre prédécesseur avait pris des mesures, proposant un
43:36plan de réduction de l'impact sur les éleveurs.
43:40Vous avez annoncé le renforcement de la stratégie vaccinale.
43:44Le Premier ministre a apporté des éléments supplémentaires.
43:48Nous saluons ces annonces très attendues par nos éleveurs.
43:52Pouvez-vous nous donner plus de détails sur ces aides?
43:56Le monde agricole nous indique qu'elles sont probablement
44:01insuffisantes pour couvrir les pertes directes et indirectes et
44:05pour les éleveurs. Il y a eu de nombreuses réunions
44:09d'éleveurs. A l'occasion du travail que je
44:13conduis pour le rapport budgétaire, j'ai auditionné de nombreux acteurs,
44:17ce qui m'amène à vous poser deux questions complémentaires.
44:21Ne faut-il pas mieux anticiper ce qui pourrait se produire dans les
44:25semaines, mois et années qui viennent avec une stratégie
44:29vaccinale renforcée et partagée au niveau européen?
44:33Quelles sont les conséquences de cette stratégie?
44:37Quelles sont les conséquences de la gouvernance et du financement du
44:41sanitaire dans le domaine animal? Je sais que vos services ont initié
44:45un travail sur ce sujet il y a un an.
44:49Pouvez-vous nous en dire plus?
44:51La parole est à madame Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture,
44:55de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt.
44:59Je voudrais vous en dire sur quelques points.
45:03Sur la précision des annonces qui ont été faites à court nom par moi-même
45:07et par le Premier ministre, il y a tout le volet anémonisation par le
45:11fonds d'urgence pour l'AFCO3, par le FMSE pour l'AFCO8 et la MHE.
45:17Nous avons demandé aussi la reconnaissance de force majeure au
45:21niveau des aides de la PAC. Au-delà, une absence de réfaction
45:25sur les aides européennes en cas de perte de cheptel.
45:29Et la généralisation de la vaccination contre l'AFCO3.
45:33On a réellement un problème, je le dis, et ça interroge l'autonomie
45:37sanitaire de notre pays. Nous n'avons pas de laboratoire en
45:41capacité de fournir les vaccins dont nous aurions besoin.
45:45Pour élargir un peu la perspective sur des sujets dont je n'ai pas
45:49encore parlé, premièrement, il nous faut un système de vaccination
45:54qui est plus efficace. Il nous faut une stratégie européenne
45:58pour mieux anticiper. Premièrement, il nous faut mieux
46:02réfléchir et vous avez 100 fois raison sur l'anticipation à la
46:06prévention. Je crois que ça ne peut se faire
46:10qu'au niveau européen. L'AFCO3 nous vient des pays du Nord
46:14et la MHE nous vient des pays du sud de la France.
46:18Il nous faut une stratégie européenne pour mieux anticiper en
46:22termes d'anticipation. Je suis d'accord avec mon homologue
46:26espagnol. Au prochain Conseil des ministres
46:30de l'Agriculture, nous allons faire une proposition que cette question
46:34soit véritablement traitée au niveau européen pour une meilleure
46:38anticipation, qui est une bonne façon de gérer ce type de crise.
46:42Je vous remercie.

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