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Transcription
00:00Cet octobre et ses conséquences ont venu percuter, notamment ici, la société française et la classe politique, qui a été obligée.
00:12Chacun a sa façon de se positionner, allant parfois jusqu'à la fracture.
00:16D'abord du côté gouvernement, Emmanuel Macron est depuis un an sur une ligne de crête.
00:21Oui, et pour illustrer cette ligne de crête, cet exemple, samedi sur France Inter, le chef de l'État a appelé à ce que les soutiens d'Israël cessent de livrer des armes.
00:30Je rappelle quand même que cet entretien avait été enregistré avant l'attaque de l'Iran sur Israël.
00:35Ça a quand même son importance.
00:37Ce qui avait provoqué évidemment l'incompréhension de la communauté juive, d'une partie de la classe politique et évidemment la colère de Netanyahou.
00:44Le chef de l'État a ensuite rectifié le tir en estimant que l'engagement de la France aux côtés d'Israël était indéfectible, mais il faut trouver une solution pour un cessez-le-feu.
00:53Donc voilà ça.
00:54Cet événement, cette séquence, elle montre le positionnement d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire sur une ligne de crête.
01:01Soutien indéfectible à Israël, mais aussi appel à un cessez-le-feu, parce qu'il est pressé, le chef de l'État finalement, de toutes parts, de chaque côté, de soutenir Israël.
01:09Mais aussi que les pertes civiles à Gaza et aujourd'hui au Liban cessent, tout en appelant donc avec cette continuité, cette tradition française à une solution à deux États.
01:21Je rappelle que la France est le pays d'Europe qui compte la plus grande communauté juive et musulmane.
01:26Donc la crainte aussi évidemment du gouvernement, c'est que le conflit s'exporte ici en France.
01:30On a vu tout au long de l'année qu'il y avait eu des manifestations pro-palestinennes, notamment dans les universités.
01:36Mais quand même, elles ont été beaucoup plus violentes, par exemple, au Royaume-Uni.
01:41Mais la position du chef de l'État a comme ça une position d'équilibre, en tout cas d'équilibriste.
01:46Même au sein de la Macronie, on voit qu'elle n'est pas forcément suivie.
01:49Puisqu'hier, Yael Broun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale, elle, elle appelait, elle disait, il ne faut surtout pas désarmer Israël.
01:55Donc on voit que pour le chef de l'État, depuis le 7 octobre, cette position est extrêmement compliquée à tenir.
02:01À gauche, ce 7 octobre et ses conséquences ont fait ressurgir ou surgir des divisions très profondes.
02:09Oui, tout à fait. Alors à gauche, il y a un avant et un après 7 octobre, surtout au niveau des insoumis, d'une part.
02:18Alors on se souvient, à la gauche, en 2022, elle avait donc créé la NUP, cette coalition de gauche pour les législatifs.
02:24Sauf qu'il y a eu donc le 7 octobre et le positionnement des insoumis, d'une part, qui a fait exploser cette NUP.
02:30Puisque je rappelle que les insoumis avaient refusé de qualifier les attaques du 7 octobre de terroristes.
02:35Et puis d'autre part, après le 7 octobre, la cause palestinienne est devenue le cœur de la campagne des insoumis et de Jean-Luc Mélenchon.
02:42D'une part pour les élections européennes, d'où a d'ailleurs émergé la figure de Rima Hassan, cette militante pro-palestinienne, depuis élue au Parlement européen.
02:52Mais aussi pour la campagne des législatives de 2024, où la cause palestinienne a été le cœur de la campagne.
02:58Le but de Jean-Luc Mélenchon, c'était bien sûr de parler à son électorat, les jeunes et les électeurs des quartiers populaires.
03:05Sauf qu'on a vu de nombreuses dérives. Jean-Luc Mélenchon, il a parfois été accusé de flirter avec l'antisémitisme.
03:10On se souvient qu'en juin, il disait que l'antisémitisme était résiduel en France.
03:15Je rappelle quand même qu'au premier trimestre de cette année, 300% d'actes antisémites de plus par rapport à l'année dernière.
03:22Donc factuellement, non, l'antisémitisme n'est pas résiduel en France.
03:26Le président du CRIP, d'ailleurs, a accusé ce matin les Insoumis d'être responsables de la montée de l'antisémitisme en France.
03:32Jean-Luc Mélenchon, il reste dans sa ligne. La cause palestinienne, c'est aujourd'hui son combat, le cœur de sa campagne.
03:39Puisqu'il appelle, à partir de demain, à mettre des drapeaux palestiniens partout où c'est possible.
03:45Au détriment, sans doute, d'un positionnement, disons, un peu plus mesuré sur la condamnation des actes du Hamas du 7 octobre de l'année dernière.
03:54Des accusations d'antisémitisme à l'encontre de l'extrême gauche française.
03:58Sur lesquelles l'extrême droite, pour le coup, a capitalisé d'une certaine façon pour poursuivre sa stratégie de dédiabolisation.
04:05Oui, un parti antisémite qui colle à la peau du Rassemblement National depuis sa fondation.
04:11Depuis ce Rassemblement National ex-Front National, je rappelle, fondé par Jean-Marie Le Pen,
04:16par d'anciens Waffen-SS, par d'anciens collaborateurs du gouvernement de Vichy.
04:21Jean-Marie Le Pen qui avait estimé que les chambres à gaz étaient un détail de l'histoire.
04:24Donc Marine Le Pen, là, depuis 2011, elle veut absolument se défaire de cette image.
04:28Et le 7 octobre a été, en quelque sorte, une occasion, je mets là, bien sûr, des guillemets, pour elle de se positionner.
04:34Alors, elle a participé à la marche contre l'antisémitisme du 12 novembre.
04:38C'est extrêmement symbolique. D'ailleurs, les Insoumis n'y étaient pas.
04:41Elle se pose, désormais, même en rempart contre l'antisémitisme.
04:44Elle condamne toujours avec fermeté, dès qu'il y a un acte antisémite en France.
04:48Sauf que le passé est difficile à gommer, Pauline.
04:50On a vu, lors des dernières législatives, des candidats qui avaient tenu des propos antisémites.
04:54On a même vu une candidate se prendre en photo avec une casquette nazie.
04:58Et voilà, on peut dire que le passé a la dent dure.
05:01Et qu'il y a quand même des restes dans ce parti du Rassemblement National.
05:05En tout cas, on a vu ces candidats qui étaient, pour le coup, pas tout à fait passés à autre chose.
05:10Merci beaucoup, Flore. C'était le fait politique.

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