Françoise Laborde : «On a le sentiment que les victimes sont moins protégées»

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Françoise Laborde, sur le travail de la justice en France : «On a le sentiment que les victimes sont moins protégées». Sur CNEWS, jeudi 3 octobre, la journaliste justifie le manque de confiance des Français dans la justice.

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Transcription
00:00C'est vrai qu'on a tellement voulu, et en effet c'est sans doute l'honneur de la démocratie de vouloir protéger les droits de la défense,
00:05qu'on a le sentiment que les victimes sont moins protégées.
00:09Moi qui me suis beaucoup intéressée aux violences faites aux enfants,
00:12je rappelle quand même que quand un enfant est victime d'agressions sexuelles, de violences, de viols, d'incestes,
00:19il n'a pas toujours un avocat pour le défendre.
00:21Alors que l'accusé a un avocat pour le défendre.
00:26Donc c'est ça qui est quelque chose de terrible, et les Français le sentent.
00:30Alors ils n'ont pas forcément d'éléments matériels,
00:32mais ils sentent en effet confusément que le parcours pour la victime est beaucoup plus compliqué.
00:37Parce que la victime, elle n'a pas forcément les soutiens moraux, les soutiens affectifs, l'aide psychologique, etc.
00:42Et financière.
00:43Oui, il faut soigner en effet les violeurs, sans doute il faut soigner les violeurs.
00:46Mais les victimes...
00:48Mais il faut soigner les violeurs, absolument, pour pas qu'ils récidivent.
00:50Mais on sait que la psychiatrie en France est elle aussi malade.

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