État de droit: "Ce qui gêne les Républicains, c'est les droits de l'Homme", estime la députée "Écologiste et Social" Sophie Taillé-Polian

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170 parlementaires LR ont signé une tribune en soutien à Bruno Retailleau dans Le Figaro après ses propos polémiques sur "l'État de droit", qu'il a jugé "ni sacré ni intangible" ce dimanche. Pour les députés et les sénateurs des Républicains, "l'État de droit est essentiel à la démocratie mais il n'a jamais été figé".

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Transcription
00:00Ma réaction, c'est de constater que ce qui gêne les républicains, ou plutôt les irrépublicains, c'est les droits de l'Homme, tout simplement.
00:07D'ailleurs, c'est certainement pour ça qu'ils n'ont pas participé au barrage républicain qui a eu lieu le 7 juillet et qui a été massivement validé
00:13par les Françaises et les Français, c'est-à-dire d'empêcher celles et ceux qui sont opposés à la Cour européenne des droits de l'Homme,
00:21qui sont opposés au respect des conventions internationales et du droit européen.
00:25Mais leur argument, c'est de dire que ce qui compte, c'est le peuple. Et le peuple, il veut plus de fermeté. Et parfois, ces cours empêchent peut-être d'aller plus loin de la fermeté.
00:33En fait, peut-être le peuple, il faut juste regarder ce qu'il a voté le 7 juillet dernier.
00:38Il a voté au premier tour massivement pour l'Assemblée nationale.
00:41Oui, mais le 7 juillet dernier, il s'est mobilisé extrêmement massivement sur quel mot d'ordre ? Le mot d'ordre du barrage républicain.
00:48Et le barrage républicain, c'est quoi ? C'est le respect de l'État de droit.
00:51Il y a 142 députés RN. C'est quand même le premier parti de l'Assemblée nationale.
00:55Bien sûr, je ne dis pas le contraire.
00:57C'est le côté de la droite.
00:58Bien entendu, mais il n'en reste pas moins qu'au deuxième tour de cette élection législative, ceux qui l'ont emporté, ce sont les tenants du barrage républicain,
01:09qui contre toute attente, tous les sondages prédisaient que le RN allait avoir beaucoup plus de députés.
01:14Donc M. Rotaillot n'a pas le mandat pour faire cela ?
01:16Mais bien sûr que non. Pas plus finalement que M. Macron n'avait le mandat de nommer M. Barnier pour constituer ce gouvernement marqué à droite.
01:25Et qui rompt avec, justement, le vote des Françaises et des Français, le barrage républicain, puisqu'il est sous surveillance de Marine Le Pen.
01:32Et on voit le résultat. Ils sont sous surveillance de Marine Le Pen, donc ils emploient son vocabulaire.
01:37M. Rotaillot a toujours dit ça.
01:39C'est cohérent dans ses propos.
01:41Tout à fait. Donc ils sont sous surveillance de Marine Le Pen.
01:43Donc ils nomment M. Rotaillot à l'intérieur, qui emploie les termes de Marine Le Pen, qui continue donc à valider les thèses de Marine Le Pen,
01:50alors même que, je le répète, je sais que peut-être c'est gênant à entendre, mais la réalité elle est juste là,
01:56au deuxième tour, le 7 juillet dernier, les Françaises et les Français, ils ont exprimé un message dans les deuxièmes tours.
02:01Barrage républicain.

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