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Transcription
00:00:00Merci Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés,
00:00:09Avant de commencer cette déclaration de politique générale,
00:00:15je veux simplement vous dire l'émotion qui était la mienne,
00:00:21et celle, j'en suis sûr, de chacune et de chacun des membres du gouvernement,
00:00:26en prenant part avec vous toutes et vous tous à cette minute de silence,
00:00:32à la mémoire de Philippine.
00:00:36Nous pensons à elle, nous pensons à son famille,
00:00:39et nous pensons, je pense, à toutes les femmes victimes de violences.
00:00:47Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés,
00:00:52au moment d'adresser à vous pour la première fois, en tant que Premier ministre,
00:00:58j'ai conscience de la gravité et de l'importance de ce moment pour notre action commune,
00:01:05au service du pays et pour les Français qui nous regardent et qui nous écoutent.
00:01:13À cet instant, j'ai en mémoire l'ordre de mission
00:01:19que le général de Gaulle, de sa propre main, a adressé en mai 1942
00:01:25à l'un de ses aides de camp depuis Londres, Pierre de Chevigny.
00:01:32Il l'envoyait à Londres pour tenter de créer une antenne de la France libre aux États-Unis.
00:01:40Et le général écrivait « Je vous demande de faire beaucoup avec peu
00:01:48et en partant de presque rien ».
00:01:53Des décennies plus tard, dans un moment heureusement moins dramatique,
00:02:02cette exigence « faire beaucoup avec peu », c'est la vie quotidienne de beaucoup de nos compatriotes.
00:02:13Les policiers, les gendarmes, les pompiers, les militaires qui assurent notre sécurité
00:02:22dans des conditions toujours plus dangereuses.
00:02:32Les aides-soignants, les infirmières, les médecins qui ont toujours moins de temps
00:02:37pour soigner toujours plus de patients.
00:02:40Les professeurs, les éducateurs qui font tant d'efforts pour transmettre à nos jeunes
00:02:45le goût d'apprendre et l'esprit de citoyenneté.
00:02:48Pour les personnes en situation de handicap et toutes les associations qui se battent
00:02:53pour l'accessibilité et contre les discriminations.
00:02:57Pour les bénévoles qui donnent leur temps, leur énergie pour les autres.
00:03:03Pour les parents aussi qui connaissent des fins de mois difficiles
00:03:07et se sacrifient souvent pour donner le meilleur à leurs enfants.
00:03:11Et enfin, aussi pour ces enfants des milieux modestes,
00:03:15qui par leur mérite, avec le soutien de l'Ecole de la République,
00:03:18parviennent à s'engager sur des chemins de vie désirés et non subis.
00:03:26Mesdames et Messieurs les députés, comme chacun de celles et de ceux que je viens de citer,
00:03:30et combien d'autres, nous sommes collectivement sur une ligne de crête.
00:03:36Nous devons faire beaucoup.
00:03:38Et si nous n'arrivons pas à faire beaucoup dans tous les domaines,
00:03:41nous devons faire bien pour répondre à tant des Français et des Français.
00:03:46Et nous devons faire avec peu.
00:03:49Dans une économie de moyens et de ressources, j'y reviendrai.
00:03:54En revanche, contrairement à cet ordre de mission signé par De Gaulle,
00:04:00nous ne partons pas de presque rien.
00:04:12Je pars avec le gouvernement d'un vote populaire,
00:04:17qui vous a élus, mesdames et messieurs les députés,
00:04:22qui traduit des attentes fortes, urgentes, justifiées.
00:04:27Service public plus efficace, sécurité au quotidien,
00:04:31mais aussi, j'en suis convaincu, pour que notre pays retrouve le chemin
00:04:35de l'apaisement, de la fraternité, de l'espérance.
00:04:40Nous partons d'une France forte, de la compétence, de la capacité d'innovation
00:04:47de ceux qui travaillent, produisent, entreprennent, ici en métropole,
00:04:51mais aussi outre-mer et à l'étranger.
00:04:55Nous partons d'une France qui, ces dernières années, je le dis
00:04:58comme je le pense, objectivement, a progressé dans ses domaines
00:05:02et dans quelques autres, sous l'impulsion du chef de l'État
00:05:06et de ses différents gouvernements.
00:05:09Nous partons aussi d'une France riche de son histoire,
00:05:13de son patrimoine, de ses paysages, de sa biodiversité terrestre et maritime.
00:05:20Nous partons d'une France qui était capable de s'unir,
00:05:23il n'y a pas si longtemps, pour encourager nos athlètes olympiques
00:05:26et parolympiques, pour chanter un peu partout la marseillaise
00:05:30avec fierté et pour, au bout du compte, étonner le monde.
00:05:36Ces atouts, mesdames et messieurs les députés, madame la présidente,
00:05:40je les ai à l'esprit au moment où, après avoir été nommé Premier ministre
00:05:44pour le président de la République il y a 26 jours,
00:05:48je viens vous présenter avec le gouvernement notre feuille de route
00:05:53qui tient, si vous voulez bien, en une exigence que je vais rappeler,
00:05:58une double exigence, en une méthode qui restera la mienne
00:06:03et, à ce stade aujourd'hui, dans cinq grands chantiers.
00:06:08Une exigence d'abord, la réduction de notre double dette budgétaire et écologique.
00:06:17Les Français attendent que nous regardions la vérité en face
00:06:22et ils attendent aussi que le Premier ministre et mon gouvernement,
00:06:25chacune et chacun d'entre vous, disent la vérité.
00:06:29Et donc, comme je m'y suis engagé, je dirai la vérité
00:06:33sur la réalité de nos comptes publics et sur la réalité
00:06:37de l'impact de notre mode de vie, de notre économie sur l'environnement.
00:06:42J'ai entendu parler, mesdames et messieurs, d'une épée de Damoclès
00:06:46qui pèserait au-dessus de la tête du gouvernement.
00:06:49Mais la véritable épée de Damoclès est là, sur la tête de la France
00:06:54et des Français, dès aujourd'hui.
00:06:57Et faute d'action, faute de courage maintenant,
00:07:01je suis sûr d'une chose, c'est que cette épée de Damoclès
00:07:05pèsera beaucoup plus gravement demain sur nos enfants et nos petits-enfants.
00:07:11La véritable épée de Damoclès est notre dette financière colossale.
00:07:153 228 milliards d'euros.
00:07:21Et si on y prend garde, elle placera notre pays au bord du précipice.
00:07:26Cette année, notre déficit public, celui de toutes les collectivités publiques,
00:07:32devrait dépasser 6% de notre richesse nationale.
00:07:37En 2025, si rien n'est fait, il sera davantage encore.
00:07:44Pourquoi est-ce grave, mesdames et messieurs les députés ?
00:07:48Pas seulement parce que ces chiffres n'ont rien à voir avec les prévisions de début d'année.
00:07:53Pas seulement parce qu'ils n'ont rien à voir avec la trajectoire promise à nos partenaires.
00:07:58Pas seulement parce que cette situation nous affaiblit autour de nous en Europe.
00:08:03Mais d'abord parce que la charge de cette dette, 51 milliards d'euros,
00:08:08est aujourd'hui le deuxième poste dépense de l'État derrière l'école.
00:08:13Est-il acceptable que nous dépensions plus pour payer des intérêts à d'autres
00:08:20que nous ne payons pour notre défense et pour notre recherche ?
00:08:24Ma réponse à la place où je me trouve aujourd'hui est non.
00:08:28Face à nos défis, qui sont immenses, nous n'avons pas le choix.
00:08:33Notre responsabilité, c'est d'alléger le fardeau et de retrouver des marges de manœuvre budgétaires.
00:08:40Ainsi, je veux vous dire comme premier engagement
00:08:45que notre volonté est de ramener le déficit de notre pays à 5% en 2025.
00:08:52Notre objectif est de remettre notre pays sur la bonne trajectoire
00:08:57pour revenir sous le plafond de 3% en 2029 dans le respect de nos engagements européens.
00:09:06Comment faire ? Nous ne racontons pas d'histoire et je ne raconterai pas d'histoire.
00:09:13Nos dépenses publiques atteignent 57% de la richesse nationale
00:09:17contre 49% dans le reste de l'Europe.
00:09:21Elles ont augmenté de plus de 300 milliards d'euros depuis 2019.
00:09:26Cela représente, mesdames et messieurs les députés, 5000 euros en moyenne de dépenses publiques de plus chaque année
00:09:34pour chaque Français, quel que soit son âge.
00:09:37Mesdames et messieurs les députés, le premier remède de la dette, c'est la réduction des dépenses.
00:09:49En 2025, les deux tiers de l'effort de redressement viendra donc de la réduction des dépenses.
00:10:06Réduire les dépenses, c'est renoncer à l'argent madique, à l'illusion du tout gratuit, à la tentation de tout subventionner.
00:10:17C'est en faisant des choix avec responsabilité, et j'utilise ce mot avec gravité,
00:10:23que nous pourrons être capables d'investir dans des actions qui améliorent la vie des Français dans la durée.
00:10:29Ces choix, nous les ferons avec une attention particulière aux plus fragiles,
00:10:35pour qui les services de santé, d'éducation, de cohésion sociale sont essentiels.
00:10:41Ces choix, nous les ferons avec les collectivités locales, pas contre elles, ni sans elles,
00:10:48en trouvant ensemble la juste part que chacun doit prendre à l'effort collectif.
00:10:53Réduction de la dépense, le deuxième remède, c'est l'efficacité de la défense publique.
00:11:00Nous sommes champions des dépenses publiques, mais pour quels résultats ?
00:11:04Est-il normal que le coût de l'éducation d'un élève français soit supérieur à celui de nos voisins,
00:11:09alors que nos professeurs sont souvent moins bien payés ?
00:11:13Est-il acceptable que les services de l'État louent à prix d'or des locaux au cœur de Paris,
00:11:20dont un déménagement dans des départements limitrophes permettrait de faire des économies,
00:11:25de participer à la rénovation urbaine, comme d'ailleurs ça a été prouvé en Seine-Saint-Denis avec l'organisation des Jeux Olympiques ?
00:11:34Trop souvent, nos concitoyens ont l'impression, mesdames et messieurs les députés, et vous les entendez,
00:11:41de ne pas en avoir pour leurs impôts.
00:11:44Nous ferons donc la chasse aux doublons, aux inefficacités, aux fraudes, aux abus du système et aux rentes injustifiées.
00:11:55Réduction de la dépense publique, efficacité de la dépense publique,
00:12:00le troisième remède est d'ordre fiscal.
00:12:05Nos impôts sont parmi les plus élevés du monde.
00:12:09Les baisses d'impôts décidées depuis sept ans et les mesures prises pendant la crise du Covid ont aidé, c'est la vérité,
00:12:17beaucoup de Français, beaucoup d'entreprises, à redonner de l'oxygène dans une situation inédite et grave.
00:12:25Mais la situation de nos comptes demande aujourd'hui un effort ciblé, limité dans le temps,
00:12:33un effort partagé dans une exigence de justice fiscale.
00:12:38Ce partage de l'effort nous conduiront à demander une participation au redressement collectif
00:12:44aux grandes et aux très grandes entreprises qui réalisent des profits importants.
00:12:50Nous le ferons sans remettre en cause notre compétitivité.
00:12:55Il n'y a en réalité pas de partage et pas de redistribution possible
00:12:59s'il n'y a pas en amont de l'activité et de la production sur notre territoire.
00:13:05Cette exigence nous conduira également à demander une contribution exceptionnelle aux Français les plus fortunés
00:13:13afin d'éviter des stratégies de défiscalisation des plus gros contribuables.
00:13:20Et puis enfin, cette fois-ci dans la durée, nous lutterons résolument contre la fraude fiscale
00:13:28et contre la fraude sociale, y compris en sécurisant les cartes vitales pour éviter le versement indû d'allocations.
00:13:43Sur ces questions budgétaires, il y aura donc des choix sérieux et graves à faire
00:13:53et à faire avec vous, Mesdames et Messieurs les députés, au moment de la discussion du budget.
00:13:59Le projet de loi de finances qui est préparé en extrême urgence.
00:14:04Jamais un Premier ministre n'a été contraint par aussi peu de temps pour présenter un budget.
00:14:11Ce projet de loi tient compte de cette nécessité de redresser les comptes
00:14:15et dans ce cadre, je souhaite que le Parlement, comme c'est son rôle, débatte, ajuste, améliore.
00:14:24S'il y a urgence à redresser la barre, je pense aussi qu'une bonne politique budgétaire se conduit dans la durée.
00:14:32Je souhaite donc que dans les ministères et chez les opérateurs publics,
00:14:36soit engagé un effort de productivité, contractualisé, en responsabilisant chacun des directeurs d'administration centrale.
00:14:46Mesdames et Messieurs les députés, il y a une autre épée de Damoclès tout aussi redoutable, celle de la dette écologique.
00:14:58Applaudissements
00:15:05Nous n'héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants.
00:15:11Cette priorité m'a accompagné tout au long de ma vie publique, depuis mon tout premier engagement
00:15:18aux côtés du tout premier ministre français de l'Environnement, dans mon pays de Savoie,
00:15:24à l'Assemblée nationale et au Sénat, où j'ai eu l'honneur de siéger,
00:15:28au ministère de l'Environnement, puis au ministère de l'Agriculture et de la Pêche,
00:15:32à la Commission européenne, enfin. Elle sera au coeur de notre action.
00:15:38Parce que j'ai en mémoire, mesdames et messieurs les députés, la recommandation d'un homme d'Etat,
00:15:44que je respectais et que j'admirais, Pierre Madès France,
00:15:49qui recommandait de ne jamais sacrifier l'avenir au présent.
00:15:53Ne jamais sacrifier l'avenir au présent.
00:15:57J'entends bien ceux qui disent à quoi bon.
00:16:02Que faire pour la France seule face à un problème qui concerne l'ensemble de l'humanité ?
00:16:08Moi je pense qu'on peut faire beaucoup.
00:16:11Nos émissions de gaz à effet de serre ont à nouveau diminué de 3,6%.
00:16:16Au premier semestre 2024, c'est la preuve que les efforts payent.
00:16:22Nous pouvons et nous devons faire plus pour lutter contre le changement climatique
00:16:29et prévenir tous les risques de plus en plus nombreux et violents qu'ils portent en lui.
00:16:36Préserver la biodiversité, encourager l'économie circulaire.
00:16:42Nous devons agir plus concrètement au sein de l'Union européenne et dans le cadre des Accords de Paris.
00:16:47Et nous devons valoriser les initiatives des communes, de nos régions, des départements,
00:16:51de tant d'entreprises et de tant d'associations.
00:16:55La transition écologique doit être l'un des moteurs de notre politique industrielle.
00:17:03Décarbonation des usines.
00:17:08Encouragement à l'innovation.
00:17:11Implantation de nouvelles industries de la transition.
00:17:14Renforcement de nos filières de recyclage.
00:17:17Je crois, et depuis longtemps, à une écologie des solutions.
00:17:22Ensemble, nous allons agir aussi sur l'offre énergétique,
00:17:29en poursuivant résolument le développement du nucléaire
00:17:37et notamment des nouveaux réacteurs.
00:17:45Mais aussi en poursuivant le développement des énergies renouvelables.
00:17:52En mesurant mieux, dans certains cas, je pense aux éoliennes, tous leurs impacts.
00:18:02En valorisant la biomasse pour décarboner efficacement la production de chaleur et de gaz.
00:18:09En développant la filière française des biocarburants pour l'aviation.
00:18:13Et enfin, j'y reviendrai, dans les Outre-mer,
00:18:18qui sont engagées vers un objectif de 100% d'électricité renouvelable en 2030,
00:18:23seront développés des laboratoires d'innovation pour le solaire et la géothermie.
00:18:30Ensemble, ainsi, nous devons maîtriser, poursuivant les efforts engagés,
00:18:35nos besoins d'énergie en faisant preuve de sobriété et d'efficacité.
00:18:41Nous allons mieux cibler, mesdames et messieurs les députés,
00:18:45nous allons mieux cibler l'accompagnement des particuliers et des entreprises,
00:18:49notamment pour la rénovation thermique des bâtiments.
00:18:53En attendant, le diagnostic de performance énergétique sera simplifié
00:18:58et son calendrier sera adapté.
00:19:01L'Etat, qui, avec ses opérateurs, les plus gros propriétaires immobiliers fonciers du pays,
00:19:08doit être aussi exemplaire et il réduira cette consommation d'énergie
00:19:13en isolant les surfaces qu'il gère.
00:19:17Pour tout cela, les travaux de planification vont reprendre immédiatement
00:19:22la stratégie française énergie-climat,
00:19:26le troisième plan national d'adaptation au changement climatique,
00:19:30la nouvelle programmation pluriannuelle de l'énergie.
00:19:33Voilà les outils dont nous disposons et que nous allons utiliser.
00:19:37Je voudrais dire un dernier mot sur ce sujet, de la question de l'eau.
00:19:44Sécheresse ou inondation, conflit des usages, pollution des nappes phréatiques,
00:19:53envolée des prix...
00:19:56Nous sommes 60 ans après la toute première loi sur l'eau de 1963
00:20:02et je pense que, en prenant en compte les travaux et les réflexions engagées ces dernières années,
00:20:08le moment est venu de consacrer aux enjeux stratégiques liés à l'eau
00:20:12une grande conférence nationale pour agir.
00:20:17Ces deux réalités budgétaires et climatiques,
00:20:24mesdames et messieurs les députés,
00:20:26certains veulent les nier ou les ignorer,
00:20:30d'autres les subissent ou se contentent de les commenter.
00:20:35Moi, je pense que mettre la tête dans le sable ou se lamenter,
00:20:39ça n'a jamais permis d'avancer.
00:20:41Il n'y a pas de fatalité aussi longtemps qu'il n'y a pas de fatalisme.
00:20:46Et moi, je pense que les hommes et les femmes politiques que nous sommes
00:20:49n'ont pas le droit, en ce moment, d'être fatalistes.
00:20:52Je suis convaincu que nous pouvons trouver un chemin de réalisme et d'action
00:20:58qui passe partout par le contrat plutôt que par la contrainte
00:21:03et qui nous permette, pas à pas, de reconstruire la confiance.
00:21:09Madame la Présidente, mesdames et messieurs les députés,
00:21:13regardons bien avec lucidité,
00:21:16et je vous prie de croire que c'est mon cas,
00:21:19à la place où je me trouve, devant vous,
00:21:22regardons bien avec lucidité le moment politique où nous sommes.
00:21:26Les élections législatives ont abouti, début juillet,
00:21:29à une Assemblée nationale divisée comme jamais elle ne l'a été depuis 1958.
00:21:35Aucun parti politique n'y a la majorité absolue à lui tout seul,
00:21:41ni avec ses alliés.
00:21:45C'est le choix des Français et c'est la réalité de votre Assemblée.
00:21:51Pour autant, les Français ne nous pardonneraient pas l'immobilisme
00:21:57dans les trois ans qui viennent.
00:21:59Il nous demande des réponses urgentes à quelques grandes questions.
00:22:04L'accès rapide aux soins de qualité près de chez soi,
00:22:09comment vivre de son travail et de sa retraite dignement,
00:22:13comment améliorer les services publics,
00:22:17comment assurer la sécurité dans mon quartier ou dans mon village.
00:22:23Pour répondre à ces questions, dans le contexte politique particulier où nous sommes,
00:22:29nous avons besoin d'une nouvelle méthode.
00:22:33D'abord, nous avons besoin d'écoute, de respect et de dialogue.
00:22:42Écoute, respect et dialogue entre le gouvernement et le Parlement.
00:22:49Je demanderai à mon gouvernement de s'appuyer davantage sur le travail parlementaire,
00:22:54propositions de loi, amendements, recommandations des commissions d'enquête ou d'information,
00:23:00évaluation des politiques publiques.
00:23:03Cela vaut, mesdames et messieurs les députés, évidemment, pour les groupes,
00:23:07ici à l'Assemblée nationale ou au Sénat,
00:23:10dont certains membres sont désormais membres du gouvernement
00:23:14et que je remercie pour leur soutien.
00:23:16Mais aussi pour tous les autres groupes.
00:23:20Je souhaite qu'il y ait moins de textes et qu'il y ait plus de temps pour en débattre.
00:23:26Je suis également prêt à un partage de l'ordre du jour,
00:23:36Madame la Présidente, plus important que le gouvernement et le Parlement,
00:23:40conformément à l'article 48 de la Constitution,
00:23:44pour accueillir des propositions de loi transpartisanes et ambitieuses pour le pays.
00:23:49Cela a été fait dans le passé, notamment pour la loi organique relative aux lois de finances,
00:23:54et cela pourrait être fait à l'avenir sur de grands sujets, je pense, ou handicap.
00:23:59Écoute, respect à l'égard de toutes les forces politiques
00:24:04et de toutes les sensibilités politiques à l'Assemblée nationale et au Sénat.
00:24:09Je l'ai dit dès le premier jour,
00:24:12nous écouterons et nous respecterons chacune et chacun d'entre vous,
00:24:18même si ce respect n'est pas toujours réciproque.
00:24:22Enfin, j'ai bien entendu les appels à davantage de représentativité.
00:24:46Je suis prêt, le gouvernement est prêt, à une réflexion et une action sans idéologie sur le scrutin proportionnel.
00:24:55Il est déjà mis en œuvre au Sénat et dans les collectivités.
00:25:00Il est pratiqué à des degrés différents, d'ailleurs, chez beaucoup de nos voisins.
00:25:05Écoute, respect, confiance dans les partenaires sociaux.
00:25:10J'ai souhaité immédiatement consacrer le temps de l'écoute à tous les partenaires syndicaux et professionnels que j'ai vus cette semaine.
00:25:20Je pense que la situation dans laquelle nous sommes requiert un renouveau du dialogue social
00:25:27et une relation exigeante et constructive avec l'État.
00:25:31Je fais confiance, mesdames et messieurs les députés, aux partenaires sociaux
00:25:36pour s'engager dans cet esprit et négocier, dès les prochaines semaines,
00:25:41sur l'emploi des seniors, sur notre système d'indemnisation du chômage.
00:25:46Ils sont, de mon point de vue, les mieux placés pour apporter des solutions.
00:25:51Sur les retraites aussi, il faudra reprendre le dialogue.
00:25:56Il est impératif de préserver l'équilibre durable de notre système de retraite par répartition.
00:26:03Pour autant, certaines limites de la loi votée le 15 avril 2023 peuvent être corrigées.
00:26:11Les questions des retraites progressives, de l'usure professionnelle,
00:26:19de l'égalité entre les femmes et les hommes face à la retraite méritent mieux que des fins de non-recevoir.
00:26:27Sur ce sujet, nous proposons aux partenaires sociaux de réfléchir à des aménagements raisonnables et justes de la loi.
00:26:36Écoute, dialogue, contractualisation aussi avec les collectivités locales et les élus locaux
00:26:43qui font chaque jour la preuve de leur courage et de leur engagement.
00:26:48Je me fais, mesdames et messieurs, depuis très longtemps, une très haute idée du rôle des collectivités locales dans la République.
00:26:5540 ans après les grandes lois de décentralisation, il nous faut bâtir un nouveau contrat de responsabilité entre les collectivités locales et l'Etat.
00:27:06Nous respecterons les compétences de ces collectivités et nous regarderons les possibilités de les augmenter et de les renforcer.
00:27:14C'est dans cet esprit en particulier que le ministre du partenariat avec les territoires et la décentralisation reprendra le dialogue avec les élus
00:27:22et les responsables socio-économiques, notamment de la collectivité de Corse.
00:27:28Écoute, respect et compte à rendre aux Françaises et aux Français qui ont des choses à dire et souvent de bonnes solutions à proposer.
00:27:39Je n'ai jamais pensé que les bonnes idées tombaient toujours d'en haut et qu'il fallait écouter les gens sur le terrain.
00:27:49Voilà pourquoi, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés, je vais mettre à l'étude une idée, Madame la Présidente, que vous aviez vous-même soutenue,
00:28:00celle d'organiser régulièrement, une fois par an ou tous les deux ans, une journée nationale de consultation citoyenne.
00:28:10Ce jour-là, dans mon esprit, mais ça mérite un débat, toutes les mairies seraient ouvertes et Internet utilisé,
00:28:19et chaque niveau de collectivité, la commune, l'intercommunalité, le département, la région et l'État auraient la possibilité, la faculté de poser une question aux citoyens
00:28:33et d'ouvrir un débat pour éclairer cette question.
00:28:39Écoute, respect, dialogue, enfin avec trois millions de Français qui vivent dans nos départements et territoires d'outre-mer
00:28:52et qui font vivre la France dans trois océans.
00:28:56Nos douze départements et territoires sont une partie essentielle de notre pays.
00:29:01Le gouvernement dialoguera avec ces territoires en respectant leur spécificité, leur culture, leur diversité et en entretenant des relations suivies avec leurs élus.
00:29:14Nous reprenons avec le ministre des Outre-mer, placé auprès de moi, le fil de la concertation avec les parlementaires et les élus locaux.
00:29:23Je présiderai dans cet esprit, durant le premier trimestre 2025, un comité interministériel des Outre-mer
00:29:30afin, avec les élus et les organisations professionnelles, de valoriser les ressources propres, agricoles, forestières, maritimes, énergétiques,
00:29:40au bénéfice direct, le plus direct de leurs habitants.
00:29:44Ensemble, je pense que nous devons aussi lutter rapidement contre la vie chère qui frappe nos compatriotes dans ces territoires et dans ces départements.
00:29:54Si vous me le permettez, je voudrais, mesdames et messieurs les députés, dire un mot particulier à propos de la Nouvelle-Calédonie.
00:30:04Je salue amicalement et cordialement les élus qui sont ici.
00:30:08Depuis maintenant quatre mois et demi, ce territoire connaît une crise d'une gravité exceptionnelle.
00:30:24J'ai conscience des souffrances et de l'angoisse que ressentent les habitants de Nouvelle-Calédonie et je veux leur redire que l'État et mon gouvernement seront à leurs côtés.
00:30:33Je veux saluer aussi toutes celles et tous ceux qui s'engagent pour l'apaisement.
00:30:37En premier lieu, nos forces de l'ordre, les fonctionnaires de l'État, mais aussi les responsables politiques et syndicaux, les acteurs de la société civile, qu'ils soient du monde économique, religieux ou coutumier.
00:30:54Une nouvelle période doit maintenant s'ouvrir, consacrée à la reconstruction économique et sociale de la Nouvelle-Calédonie, à la recherche d'un consensus politique sur son avenir institutionnel.
00:31:07Ce travail sera conduit dans le respect des convictions de chacun et du respect de la diversité du peuple calédonien et des principes démocratiques.
00:31:16Je m'y emploierai personnellement et je veux aussi vous remercier Madame la Présidente, remercier le Président du Sénat, puisque vous avez accepté tous les deux de conduire une mission de concertation et de dialogue qui se rendra en Nouvelle-Calédonie prochainement.
00:31:33Afin de garantir une gestion dans la durée de l'ensemble des enjeux calédoniens, les discussions ont été depuis quelques jours et seront soutenues à Paris et en Nouvelle-Calédonie par une délégation interministérielle placée auprès du Premier ministre et du ministre de l'Outre-mer.
00:31:49Je suis en mesure d'annoncer, en accord avec le Président de la République, la décision de reporter les élections provinciales jusqu'à fin 2025. Les assemblées parlementaires auront donc prochainement à se prononcer sur ce report par une loi organique.
00:32:05Le projet de loi constitutionnel sur le dégel du corps électoral, adopté en mai dernier par les assemblées parlementaires, ne sera pas soumis au Congrès, comme le confirmera le Président de la République, dont j'ai lu de Nouvelle-Calédonie, comme il a l'intention de le faire en les réunissant au mois de novembre.
00:32:28Mesdames et Messieurs les députés, avec l'écoute et le dialogue, nous avons besoin de renforcer l'efficacité de l'action publique. Nous allons reprendre avec vous le chantier ouvert par la loi simplification, mais tous les progrès ne passent pas par la loi.
00:32:49Bien des améliorations peuvent être mises en place par des mesures de mutualisation, de simplification, de déconcentration. J'étais il y a quelques jours dans mon pays de Savoie pour visiter l'une des maisons France Service.
00:33:05Il y en a près de 3000 aujourd'hui qui apportent un service près des gens. J'ai vu des citoyens, parfois âgés, souvent en difficulté y trouver l'aide administrative dont ils avaient besoin. Ce qui marche sera poursuivi. Ce qui marche sera consolidé.
00:33:31Nous devons encourager ce type de solution, quitte à expérimenter et en donnant de la flexibilité aux préfets. Je signerai d'ailleurs rapidement une instruction pour leur permettre de déroger davantage au cadre national à chaque fois que cela sera utile.
00:33:47Nous allons développer partout une culture de l'évaluation. Nous ne pourrons pas dépenser plus, nous dépenserons mieux. Nous voulons par exemple continuer de soutenir l'apprentissage, mais en évitant les effets d'aubaine. Nous allons mutualiser et regrouper des agences, des opérateurs et des fonds qui ont des objectifs communs comme Business France et Atout France.
00:34:13Nous devons mieux détecter ensemble, sans doute, les cas de surtransposition des normes européennes, qui pénalisent la compétitivité de nos entreprises et de nos explorations agricoles.
00:34:33Enfin, pour conserver ou reconstruire une vraie capacité de prospective, nous fusionnerons France Stratégie avec le Haut Commissariat au plan. Il y a dans les services de l'Etat de l'intelligence, de l'expertise, qui peuvent être utilisées, mieux utilisées, sans avoir recours à l'individu.
00:35:03Il y a dans les services de l'Etat de l'intelligence, de l'expertise, qui peuvent être utilisées, mieux utilisées, sans avoir recours à l'individu.
00:35:23pour les débloquer, les projets ou les actions locales qui sont empêchées en raison de la complexité de la réglementation. Et nous ferons remonter du terrain les propositions qu'on traite de simplification, pour lesquelles nous demanderons au Parlement de lever les obstacles qui relèvent de la réglementation à vigueur.
00:35:42Je demanderai aux membres de mon gouvernement, sous la coordination du ministre chargé de la Simplification, de limiter au strict minimum, je dis bien au strict minimum, les nouvelles normes.
00:35:55Enfin, mesdames et messieurs, nous allons faire du dialogue et de la culture du compromis un principe de gouvernement.
00:36:06Le mot de compromis, ce n'est pas un gros mot. On ne se compromet pas quand on fait un compromis, surtout s'il est dynamique.
00:36:15Michel Rocard ne disait d'ailleurs pas autre chose dans sa propre déclaration de politique générale en 88.
00:36:24Et j'ai le souvenir qu'Edouard Philippe avait lui-même fait référence à cette déclaration de Michel Rocard dans la sienne en 2017.
00:36:31Je le cite. Je le cite. Nos priorités ne sont pas celles d'une moitié de la France contre l'autre moitié, mais celles de tous les Français.
00:36:41Dès faire ce que les autres ont fait, faire ce que les autres déferont, voilà bien le type de politique dont les électeurs, dont vos électeurs, ne veulent plus.
00:36:54Et cela est toujours vrai aujourd'hui. Je ne suis donc pas le premier à le penser, mais je sais qu'il reste du chemin.
00:37:09Regardons l'exemple souvent donné dans les collectivités locales, où on sait bâtir des compromis dynamiques.
00:37:15Regardons aussi autour de nous, mesdames et messieurs les députés. Regardons ce qui marche chez nos voisins.
00:37:20En Europe, on mène campagne, on se confronte parfois durement, on défend ses idées, on est élu, souvent, pas toujours, et puis on discute.
00:37:34Et on se met d'accord pour travailler ensemble sur quelques grandes réformes.
00:37:40Mesdames et messieurs les députés, j'ai entendu que certains ont des lignes rouges. Parfois très rouges, d'ailleurs.
00:38:03Mais il se trouve qu'acceptant la proposition du président de la République d'être le Premier ministre de notre pays,
00:38:15j'ai, depuis ce moment-là, gardé en mémoire mes propres lignes rouges, qui sont celles, d'ailleurs, de tout le gouvernement.
00:38:27Il n'y aura aucune tolérance à l'égard du racisme et de l'antisémitisme.
00:38:34Il n'y aura aucune tolérance à l'égard du racisme et de l'antisémitisme.
00:39:03Il n'y aura aucune tolérance à l'égard du racisme et de l'antisémitisme.
00:39:14Il n'y aura aucune tolérance à l'égard du racisme et de l'antisémitisme.
00:39:28Il n'y aura aucun accommodement sur la défense de la laïcité. Aucun.
00:39:48Nous n'accepterons aucune discrimination. Nous n'accepterons aucune remise en cause des libertés conquises au fil des ans.
00:39:59Je pense à la loi portée par Simone Veil, celui végé.
00:40:10Et ça reste, faut-on vous dire, l'un des grands honneurs de ma vie d'avoir sigé dans le même gouvernement que Simone Veil.
00:40:19Il n'y aura aucune remise en cause de cette loi, désormais protégée par la Constitution.
00:40:25Aucune remise en cause de la loi sur le mariage pour tous.
00:40:33Et aucune remise en cause des dispositions législatives sur la PMA.
00:40:45Mesdames et messieurs les députés, depuis le premier jour de mon engagement politique,
00:40:50depuis le début de mon travail parlementaire, ici même à l'Assemblée nationale,
00:40:56quand j'ai eu l'honneur d'en être le Benjamin,
00:41:03depuis cette époque, je me fais une certaine idée de la République et de ses institutions.
00:41:11Et c'est cette idée qui animera, aussi longtemps que vous le déciderez,
00:41:18aussi longtemps que vous le déciderez, c'est cette idée qui animera l'action de mon gouvernement.
00:41:24Un gouvernement que j'ai voulu équilibrer, représentatif, pluriel, avec comme seule boussole l'intérêt général de notre pays.
00:41:35Et vous me permettrez, peut-être que ce n'est pas habituel, de dire mes remerciements personnels
00:41:41à celles et ceux qui ont accepté de faire partie de cette équipe de France,
00:41:45dans une période très difficile, de travailler ensemble,
00:41:48et même s'ils ne viennent pas du même endroit, d'être solidaires au-delà de leur sensibilité.
00:41:56Un gouvernement qui ne fera pas de miracle,
00:41:59je l'ai dit lors de ma toute première visite aux côtés des équipes du SAMU de Paris, à l'hôpital Necker,
00:42:04tant le chemin est escarpé.
00:42:06Mais un gouvernement qui est prêt à gravir, un à un, les obstacles,
00:42:10et à s'efforcer de répondre aux préoccupations des Français.
00:42:14Mesdames et Messieurs les députés, la déclaration de politique générale,
00:42:18que je suis en train de prononcer devant vous,
00:42:21c'est souvent l'occasion de passer en revue toutes les politiques,
00:42:25animées dans notre pays par des agents publics,
00:42:28dont je salue l'efficacité, le sens du service et le dévouement.
00:42:32Mais ces tentations de l'exhaustivité, elles se heurtent à l'urgence.
00:42:38L'urgence d'apaiser, de trouver des solutions.
00:42:41Voilà pourquoi je vais me concentrer, dans cette deuxième partie,
00:42:44sur cinq grands chantiers prioritaires.
00:42:48Le premier chantier concerne le niveau de vie des Français.
00:42:54Notre objectif est que tous les Français frappés par la vie chère
00:42:59constatent dès l'année prochaine une amélioration de leur niveau de vie.
00:43:05Pour cela, nous avons besoin d'une économie vigoureuse
00:43:08où chacun puisse bien vivre les fruits de son travail.
00:43:12Il y a dans notre pays de nombreuses créations d'emplois
00:43:15et de plus en plus de personnes au travail.
00:43:18Grâce à l'attractivité de la France pour les investissements internationaux,
00:43:22qui depuis sept ans a été une priorité du Président de la République.
00:43:27Grâce à la réussite de nos entrepreneurs, de nos entreprises,
00:43:30où qu'elles soient grandes, petites ou intermédiaires,
00:43:33de nos artisans et de nos commerçants,
00:43:35qui travaillent et produisent en France, dans beaucoup de secteurs,
00:43:38y compris le numérique et l'intelligence artificielle.
00:43:42Notre pays doit et veut amplifier son ambition industrielle.
00:43:46Le gouvernement encouragera une meilleure mobilisation de l'épargne des Français
00:43:50pour soutenir cette dynamique industrielle,
00:43:53par exemple à travers un nouveau livret d'épargne dédié à l'industrie.
00:43:58Pour autant, nous ne sommes pas encore, nous le savons tous, au plein emploi.
00:44:04Le RSA ne doit pas être uniquement un filet de sécurité.
00:44:08Nous devons en faire un tremplin vers l'insertion.
00:44:11Un nouveau contrat social fait du droit d'être aidé
00:44:14et du devoir de chercher vraiment un travail.
00:44:19Cela passe notamment, et pas seulement, par l'action de France Travail,
00:44:25qui va désormais accompagner progressivement,
00:44:27en lien avec les départements et l'ensemble des acteurs de l'emploi,
00:44:30tous les allocateurs du RSA et toutes les entreprises qui ont besoin de recruter.
00:44:35Là, où la réforme du RSA a été engagée, ça marche.
00:44:41Comme à Marseille, où après six mois d'accompagnement,
00:44:45une personne sur trois est sortie du RSA.
00:44:49Enfin, nous avons beaucoup de dispositifs d'insertion, auxquels je suis attentif,
00:44:55par l'activité économique, le travail adapté,
00:44:58notamment pour les personnes en situation de handicap,
00:45:01d'expérimentation aussi, que je connais assez bien,
00:45:04comme territoire zéro chômeur, qui donne des résultats et seront encouragés.
00:45:10Encore faut-il que le travail paye.
00:45:13Nous revaloriserons le SMIC de 2% dès le 1er novembre,
00:45:17par anticipation de la date du 1er janvier.
00:45:20Ensuite, il reste dans notre pays des branches professionnelles
00:45:24dans lesquelles les minimas sont inférieurs au SMIC.
00:45:28Ce n'est pas acceptable, et ça fera l'objet de négociations rapides.
00:45:33L'État y veillera.
00:45:35En outre, il est désormais démontré que nos dispositifs d'allègement de charges
00:45:39freinent la hausse des salaires au-dessus du SMIC.
00:45:42Nous le reverrons.
00:45:44Enfin, mesdames et messieurs, et n'en soyez pas étonnés,
00:45:47plus d'un demi-siècle après une déclaration prémonitoire du général de Gaulle,
00:45:52nous allons relancer la participation, l'intéressement et l'actionnariat salarié,
00:45:57pas seulement dans les grandes entreprises.
00:46:02Le niveau de vie des Français dépend aussi de leur salaire.
00:46:07Il dépend aussi des prix.
00:46:10La baisse de l'inflation est très nette dans les tableaux économiques.
00:46:13Il faut maintenant la répercuter sur les factures d'électricité
00:46:17et à la caisse du supermarché.
00:46:19Il faut aussi, mesdames et messieurs les députés, agir sur le logement.
00:46:25C'est le premier poste de dépense des Français.
00:46:29La baisse des taux d'intérêt est une bonne nouvelle
00:46:32pour relancer les crédits immobiliers,
00:46:34mais l'État et les collectivités territoriales doivent amplifier ce signal
00:46:38pour créer de la croissance et revitaliser le logement.
00:46:43Pour construire, il faut du foncier.
00:46:46Nous devons faire évoluer de manière pragmatique et différenciée
00:46:51la réglementation zéro artificialisation net
00:46:59pour répondre aux besoins essentiels de l'industrie et du logement.
00:47:05Dans un contexte de crise du secteur de la construction,
00:47:10il nous faut des mesures rapides pour l'investissement locatif
00:47:15et l'accession à la propriété,
00:47:18notamment chez les primo-accédants,
00:47:21pour lesquels le gouvernement est favorable à l'extension du prêt à taux zéro
00:47:26sur tout le territoire.
00:47:29D'autre part, nous allons simplifier au maximum
00:47:33les normes qui pèsent sur la construction de logements neufs
00:47:37ou la réhabilitation des logements anciens.
00:47:40Quant au logement social, il ne devrait être normalement qu'une étape.
00:47:44Les bailleurs doivent pouvoir réexaminer régulièrement
00:47:47la situation de leurs locataires
00:47:49afin d'adapter les loyers à leurs ressources.
00:47:51C'est aussi une mesure de justice sociale.
00:47:54Pour faciliter l'accession sociale à la propriété,
00:47:57il y a, j'en suis sûr, des mesures innovantes à trouver avec les offices HLM
00:48:02et nous y sommes prêts.
00:48:04Il faut également donner plus de pouvoir aux maires
00:48:07dans l'attribution et la priorisation des logements sociaux sur leur territoire,
00:48:11faisant leur confiance pour permettre une vraie mobilité dans le parc social.
00:48:19Un autre poste essentiel, mesdames et messieurs les députés,
00:48:23des dépenses quotidiennes des Français,
00:48:26c'est évidemment l'alimentation.
00:48:29Une alimentation saine, variée de qualités, traçable aussi,
00:48:33qui doit être à la portée de tous et qui ne l'est pas aujourd'hui.
00:48:37Pour cela, notre agriculture en métropole et outre-mer est l'un de nos grands atouts.
00:48:43Je pense depuis longtemps que nos agriculteurs et nos pêcheurs
00:48:47sont d'abord des producteurs.
00:48:49Leur production est vitale pour notre souveraineté alimentaire
00:48:53et pour la compétitivité de notre pays.
00:48:55Ils ont résolument et depuis longtemps engagé la transformation de leur filière
00:48:59en investissant, en se modernisant, en s'adaptant aux changements climatiques.
00:49:04J'ai moi-même soutenu cette transformation quand j'étais leur ministre,
00:49:08en particulier avec le tout premier plan Eco-FITO que j'avais lancé.
00:49:13Et nous allons poursuivre ce travail avec eux,
00:49:16pas sans eux, pas contre eux, avec eux.
00:49:19Nous devons également les soutenir lorsqu'ils sont frappés par des crises,
00:49:23qu'elles soient climatiques ou sanitaires.
00:49:25Je pense évidemment à la crise grave actuellement de la fièvre catarale ovine.
00:49:31Nous devons enfin leur donner des perspectives à long terme.
00:49:34Il faut renforcer la transparence sur les marges pratiquées dans la grande distribution.
00:49:40Nous allons renforcer cette transparence et encourager les contrats tripartites
00:49:45entre agriculteurs, transformateurs et distributeurs
00:49:49pour relever, au-delà et avec les lois EGalim évidemment,
00:49:53pour relever ces défis, mon gouvernement reprendra sans délai
00:49:57le projet de loi d'orientation pour la souveraineté agricole
00:50:00et le renouvellement des générations en agriculture.
00:50:03Nous défendrons ainsi...
00:50:08Nous défendrons ainsi nos agriculteurs à Bruxelles
00:50:11pour poursuivre le travail indispensable de simplification des règles
00:50:15et s'assurer que les négociations budgétaires
00:50:18et la négociation des accords de libre-échange,
00:50:21ce n'est pas gagné, respectent leurs intérêts
00:50:24et la réciprocité dans les échanges.
00:50:28Enfin, les transports pèsent lourd dans les dépenses des ménages.
00:50:32Là aussi, je veux soutenir l'inertie vocale.
00:50:35C'est la logique du rattachement du ministère des Transports
00:50:38à un grand ministère des Partenariats avec les collectivités.
00:50:41Nous travaillerons donc avec les collectivités
00:50:44et les acteurs économiques pour investir en priorité
00:50:47dans les transports du quotidien et offrir des solutions
00:50:50de transport en français des zones périurbaines et rurales
00:50:53à ces millions de travailleurs qui font des dizaines
00:50:56de kilomètres par jour et n'ont pas aujourd'hui d'autre choix
00:50:59que la voiture.
00:51:02Mesdames et Messieurs les députés, le deuxième chantier,
00:51:05c'est celui de l'accès aux services publics de qualité.
00:51:08Nos compatriotes sont attachés à leurs services publics
00:51:11dans tous les territoires.
00:51:14Et je comprends, vous comprenez, vous savez,
00:51:17leur colère, leur désarroi quand il faut attendre
00:51:20de longues semaines pour obtenir une pièce d'identité
00:51:23ou quand des professeurs absents ne sont pas remplacés.
00:51:26L'école, l'école, voilà qui restera la priorité.
00:51:32Celle de donner à tous nos enfants une école
00:51:36qui leur permette d'apprendre, de forger leur jugement
00:51:39à force de travail, de prendre leur avenir en main
00:51:43et ainsi de participer à l'avenir du pays.
00:51:46J'ai confiance dans la qualité et l'engagement
00:51:49des enseignantes et des enseignants
00:51:52et de tous les personnels de l'éducation nationale.
00:51:55Ils doivent être partout, protégés et respectés.
00:52:01Et ils ont moins, me semble-t-il,
00:52:05aujourd'hui besoin de grandes réformes
00:52:08et d'une énième refonte des programmes
00:52:11que du bon fonctionnement de leurs établissements.
00:52:14Ensemble, nous voulons renforcer l'attractivité
00:52:17de la mission d'enseigner.
00:52:20Ensemble, nous devons trouver des réponses
00:52:23aux défis posés par le remplacement des professeurs absents.
00:52:26Au-delà des améliorations en termes d'organisation
00:52:29et de formation, ne pourrait-on pas, par exemple,
00:52:32accompagner leurs plus jeunes collègues ?
00:52:35Ensemble, nous devons travailler pour que toute notre jeunesse
00:52:38ait accès à la culture et au sport.
00:52:41C'est la trace durable que doivent laisser les Jeux olympiques
00:52:44et Paralympiques.
00:52:47Ensemble, avec les parents, nous pouvons trouver des solutions
00:52:50pour mieux soutenir les élèves en difficulté,
00:52:53consolider les savoirs fondamentaux, améliorer l'accessibilité
00:52:56des élèves en situation de handicap et l'inclusion scolaire,
00:52:59continuer la lutte sans merci
00:53:02contre le harcèlement à l'école et sur les réseaux sociaux.
00:53:05Ensemble, nous devons investir dans les équipes
00:53:08et les dispositifs d'orientation pour mieux accompagner
00:53:11nos élèves dans leur choix d'avenir et nous continuerons
00:53:14à valoriser les filières professionnelles.
00:53:17Ensemble, nous devons aussi développer
00:53:20le service public de la petite enfance.
00:53:23C'est le lieu des premiers apprentissages
00:53:26et des premières protections,
00:53:29en particulier contre le danger des écrans.
00:53:32Avec l'école, la santé est au cœur
00:53:35des préoccupations des Français.
00:53:38Là aussi, nous devons trouver des solutions de terrain
00:53:41qui fonctionnent pour les patients
00:53:44et avec tous les professionnels de santé
00:53:47pour deux immenses défis que sont le fonctionnement de l'hôpital
00:53:50et la lutte contre les déserts médicaux.
00:53:53La lutte contre les déserts médicaux
00:53:56et contre la pénurie de soignants
00:53:59sera l'une des priorités du gouvernement.
00:54:02Le temps est révolu où l'on avait la crainte
00:54:05de former trop de médecins.
00:54:08Nous allons amplifier l'effort engagé.
00:54:11Je sais, mesdames et messieurs les députés,
00:54:14votre incompréhension à propos de la diminution
00:54:17des postes d'interne cette année.
00:54:20La situation économique va reprendre fortement
00:54:23puisqu'il y aura 11 000 internes
00:54:26contre 8 500 cette année.
00:54:29Nous allons travailler avec tous ceux qui le voudront
00:54:32à ce que j'appellerai un programme nouveau,
00:54:35un programme hypocrate,
00:54:38pour lequel les internes français et étrangers
00:54:41s'engageraient volontairement pour une période donnée
00:54:44et grâce à l'accompagnement de l'État et des collectivités
00:54:48Nous allons nous inspirer de ce qui marche.
00:54:51Nous allons déployer plus rapidement les assistants médicaux,
00:54:54les bus de santé, les regroupements de professionnels de santé.
00:54:57Nous allons nous appuyer sur les nouvelles technologies
00:55:00la télémédecine, la télésurveillance,
00:55:03le recours à l'intelligence artificielle lorsque c'est utile.
00:55:06Et puisque rien ne remplace le contact humain,
00:55:09pourquoi là aussi, là encore, ne pas s'appuyer davantage
00:55:12sur des médecins retraités en leur permettant
00:55:16de reprendre du service avec un cumul favorable
00:55:19entre rémunération et retraite.
00:55:22Je connais l'engagement des soignants
00:55:25et en particulier des médecins
00:55:28qui font l'objet d'une revalorisation légitime
00:55:31et je sais qu'ils répondront présents
00:55:34au service des Français tant il y a urgence.
00:55:37Mon gouvernement proposera d'accélérer l'accès aux soins
00:55:40grâce à une loi infirmière-infirmier
00:55:44qui ira plus loin dans la reconnaissance de leur expertise
00:55:47et de leurs compétences et leur donnera un rôle élargi
00:55:50dans la prise en charge des patients.
00:55:53Nous pourrions, dans cette même logique,
00:55:56aller d'ailleurs plus loin aussi avec les pharmaciens
00:55:59et les kinésithérapeutes.
00:56:02La situation de notre hôpital mérite elle aussi
00:56:05toute notre attention afin de soulager les urgences.
00:56:08Nous devons mieux orienter les patients
00:56:11et les soignants d'ici la fin de l'année.
00:56:14Nous devons aussi améliorer l'organisation
00:56:17et la complémentarité des soins au sein de nos territoires
00:56:20entre la ville et l'hôpital, entre le public et le privé.
00:56:23Mesdames et Messieurs, notre système de santé
00:56:26est aussi sérieusement malade de sa complexité,
00:56:29de sa bureaucratie.
00:56:32Je rencontrais récemment des médecins
00:56:35qui savent de quoi ils parlent, il y en a parmi vous,
00:56:38et je leur ai dit que le système de santé
00:56:41permettrait d'augmenter d'environ 15%
00:56:44le temps qu'ils peuvent dédier aux consultations.
00:56:47Nous allons nous attaquer à la simplification
00:56:50et à la suppression de ces formalités
00:56:53pour retrouver du temps médical, utile,
00:56:56mais aussi pour redonner du sens aux métiers des soignants.
00:56:59Enfin, à l'heure de l'intelligence artificielle,
00:57:02comment expliquer que l'hôpital, comme l'école
00:57:05ou l'hôpital, n'a pas de capacités
00:57:08d'éliminer le moral des agents comme des usagers ?
00:57:11Je voudrais dire un mot d'un autre sujet
00:57:14qui me tient à cœur depuis très longtemps
00:57:17et aussi pour des raisons familiales
00:57:20et qui préoccupe, je le sais, beaucoup d'entre vous.
00:57:23Les crises successives, notamment celles du Covid,
00:57:26pas si lointaines, ont eu un effet important
00:57:29et aggravant sur la santé mentale
00:57:32de beaucoup de Français et de Françaises.
00:57:35Les problèmes de santé mentale touchent
00:57:38un Français sur cinq,
00:57:41et particulièrement des jeunes.
00:57:44L'impact sur les familles et sur les proches est immense.
00:57:47Les maladies psychiques sont le premier poste
00:57:50des dépenses de l'assurance maladie.
00:57:53Ces maladies se soignent
00:57:56et la prévention est essentielle.
00:57:59Les efforts sont réalisés dans la recherche
00:58:02et dans les traitements,
00:58:05mais il y a encore tellement à faire
00:58:08dans les modes d'accompagnement des malades et des aidants.
00:58:11Je n'oublie pas d'ailleurs le trouble
00:58:14du neurodéveloppement et du comportement cognitif.
00:58:17La priorité de l'accès aux soins, à l'éducation,
00:58:20à l'emploi des personnes concernées
00:58:23restera aussi une partie de ces enjeux.
00:58:27Je pense que la santé mentale,
00:58:30qui touche tant de gens, est l'affaire de tous.
00:58:33Etats, collectivités, entreprises, associations,
00:58:36nous feront de la santé mentale
00:58:39la grande cause nationale de l'année 2025.
00:58:47Enfin, dans tous les domaines de la santé,
00:58:50la politique de prévention guidera notre action.
00:58:53Prévention des comportements à risque,
00:58:56intensification des dépistages,
00:58:59développement du sport santé,
00:59:02nous investirons et nous mènerons ces chantiers avec énergie
00:59:05car ils sont la seule manière d'améliorer durablement
00:59:08notre espérance de vie en bonne santé.
00:59:11Mesdames et Messieurs les députés,
00:59:14le troisième chantier, c'est la sécurité au quotidien.
00:59:17Les Français nous demandent d'assurer
00:59:20la sécurité dans chaque territoire.
00:59:23Sur ce point, nous allons généraliser
00:59:26la méthode expérimentée pendant les Jeux olympiques
00:59:29et Paralympiques.
00:59:32Partout, sous l'autorité des préfets et des procureurs,
00:59:35un plan d'action sera déployé dans chaque département
00:59:38par la police et la gendarmerie nationale,
00:59:41en liaison avec les autres acteurs locaux de la sécurité,
00:59:44à commencer par les polices municipales.
00:59:47Les résultats doivent être rapides et concrets,
00:59:50visibles avec des points de situation réguliers.
00:59:53Les Français, tous les Français,
00:59:56ont besoin d'être rassurés par la présence de nos forces.
00:59:59Elles seront encore plus visibles et présentes sur la voie publique
01:00:02ainsi que dans les villes et les villages de France.
01:00:05C'est l'objectif poursuivi par la création
01:00:08de nouvelles brigades de gendarmerie
01:00:11qui sera confirmée et continuée.
01:00:15Il y a dans les commissariats et dans les gendarmeries,
01:00:18là encore, trop de procédures administratives.
01:00:21Nous allons les réduire méthodiquement
01:00:24pour augmenter le temps de présence des forces de l'ordre
01:00:27sur la voie publique.
01:00:30La lutte implacable contre le trafic de drogue,
01:00:33la criminalité organisée et l'économie souterraine
01:00:36qui gangrène beaucoup de territoires urbains et ruraux
01:00:39sera aussi une priorité.
01:00:43Les Français, si nous les avons bien entendus,
01:00:46s'attendent à ce que des sanctions interviennent rapidement
01:00:49quand elles sont justifiées.
01:00:52Nous devons nous attaquer de manière volontariste
01:00:55à la réduction des délais de jugement,
01:00:58en particulier pour les mineurs.
01:01:01Nous reprendrons la discussion sur la création d'une procédure
01:01:04de comparaison immédiate pour les mineurs délinquants
01:01:07de plus de 16 ans déjà connus de la justice
01:01:11et poursuivie pour des actes graves d'atteinte
01:01:14à l'intégrité physique des personnes.
01:01:17Nous poursuivrons la réflexion sur les éténuations
01:01:20de l'excuse de minorité.
01:01:23Il faut stopper la montée continue de la violence des mineurs
01:01:26qui rend impossible la vie dans beaucoup de quartiers.
01:01:29Les Français demandent enfin
01:01:32à ce que les peines soient réellement exécutées.
01:01:35Il est nécessaire que les jugements soient respectés.
01:01:38Que les peines soient exécutées sans être transformées
01:01:41au risque de faire perdre toute crédibilité
01:01:44à la réponse pénale.
01:01:47C'est pourquoi nous proposons
01:01:50des peines de prison courtes
01:01:53et immédiatement exécutées pour certains délits.
01:01:56Je pense qu'il nous faut également réviser
01:01:59les conditions d'octroi du sursis
01:02:02et limiter les possibilités de réduction
01:02:05ou d'aménagement de peine.
01:02:08Nous prévoirons enfin un recours plus important
01:02:11aux travaux d'intérêt général,
01:02:14aux amendes administratives
01:02:17et aux amendes forfaitaires délictuelles.
01:02:20Pour que ces amendes soient effectivement payées,
01:02:23nous recouvrons de manière effective les retenus sur salaire
01:02:26et sur les prestations sociales.
01:02:29Enfin, pour réaffirmer le rôle dissuadif
01:02:32de la sanction, nous devons construire
01:02:35réellement des places de prison.
01:02:38La France compte actuellement 80.000 détenus
01:02:41pour environ 62.000 places.
01:02:44Ce nombre de places est très insuffisant
01:02:47et, j'ajoute, parce que c'est un sujet qui m'intéresse,
01:02:50qu'il nuit à la dignité des conditions de détention.
01:02:53Il est donc utile,
01:02:56en tant que pays,
01:03:00Il est donc urgent de construire de nouvelles places de prison,
01:03:03déjà engagées par les gouvernements précédents.
01:03:06Mais devant l'ampleur du chantier,
01:03:09il faut aussi diversifier les solutions d'enfermement
01:03:12ou de surveillance effective
01:03:15en fonction du profil de la personne détenue
01:03:18et de la peine prononcée,
01:03:21notamment pour les mineurs délinquants.
01:03:24Je suis à ce titre favorable à la création d'établissements
01:03:27nouveaux pour les courtes peines.
01:03:30Enfin, ou d'abord,
01:03:33d'une manière générale,
01:03:36la fermeté de la politique pénale
01:03:39que les Français demandent est indissociable
01:03:42du respect de l'état de droit
01:03:45et des principes
01:03:48d'indépendance
01:03:51et d'impartialité
01:03:54de la justice
01:03:57auxquels je suis personnellement,
01:04:00profondément et définitivement attaché.
01:04:12Nous avons besoin,
01:04:15mesdames et messieurs les députés,
01:04:18c'est notre quatrième chantier,
01:04:21d'une politique de maîtrise de l'immigration.
01:04:24Je crois qu'il est urgent
01:04:27de sortir l'immigration
01:04:30de l'impasse idéologique
01:04:33où les uns et les autres l'ont mise.
01:04:36J'ai même un jour, dans un moment d'utopie,
01:04:39imaginé qu'on pouvait en faire
01:04:42un sujet d'intelligence nationale.
01:04:45Ce sujet qui ne laisse personne indifférent
01:04:48de l'immigration.
01:04:51L'immigration doit être traitée avec dignité
01:04:54et avec gravité
01:04:57plutôt que d'être instrumentalisée
01:05:00dans des controverses inutiles.
01:05:03L'immigration est une question
01:05:06que nous devons regarder avec lucidité
01:05:09et que nous devons affronter avec pragmatisme.
01:05:12L'an dernier, 2,5 millions de visas
01:05:15ont été rejetés.
01:05:18Chaque année,
01:05:21plus de 100.000 obligations de quitter le territoire
01:05:24sont prononcées.
01:05:27Des dizaines de milliers de migrants
01:05:30se maintiennent sur notre territoire.
01:05:33Le résultat,
01:05:36c'est que nous ne maîtrisons plus
01:05:39de manière satisfaisante notre politique migratoire.
01:05:42Nous ne maîtrisons plus de manière satisfaisante
01:05:45notre devoir républicain d'intégration.
01:05:48Le gouvernement travaillera
01:05:51un traitement plus efficace
01:05:54et en proximité des demandes d'asile
01:05:57pour que les demandeurs
01:06:00obtiennent rapidement une décision.
01:06:03Nous proposerons de faciliter
01:06:06la prolongation exceptionnelle
01:06:09et de mieux contrôler nos frontières.
01:06:12Le récent pacte européen de la migration
01:06:15et l'asile,
01:06:18qui a été utilement adopté
01:06:21après de longs débats au Parlement et au Conseil des ministres...
01:06:24Je veux remercier monsieur Darmanin
01:06:27de son engagement sur ce sujet.
01:06:30Ce pacte européen sur la migration et l'asile
01:06:33prévoit de maîtriser les flux
01:06:36en opérant les contrôles aux frontières extérieures de l'Union européenne.
01:06:39C'est à ces frontières-là
01:06:42que l'on décidera qui est en droit d'entrer
01:06:45sur le territoire de l'Union européenne au nom du droit d'asile
01:06:48et qui ne l'est pas.
01:06:51Ce pacte doit être mis en place sans délai.
01:06:54Il doit être aussi complété
01:06:57en redonnant à Frontex
01:07:00sa mission première de garde-frontière de l'Union européenne.
01:07:04Nous devons dans cet esprit être impitoyables
01:07:07avec des passeurs,
01:07:10des trafiquants qui exploitent la misère
01:07:13et le désespoir au prix
01:07:16de la vie de milliers de migrants en Méditerranée
01:07:19ou dans la Manche.
01:07:22Enfin, la France continuera aussi longtemps que nécessaire
01:07:25à rétablir des contrôles à ses propres frontières
01:07:28comme le permettent les règles européennes
01:07:31et les régimes d'assistance aux migrants.
01:07:34Les Français nous demandent aussi
01:07:37de trouver des solutions
01:07:40avec les pays d'origine et les pays de transit.
01:07:43Le gouvernement ne s'interdira pas
01:07:46de conditionner davantage l'octroi de visa
01:07:49à l'obtention de laissés-passés consulaires
01:07:52nécessaires aux conduites à la frontière.
01:07:55Et nous allons poursuivre les discussions déjà engagées
01:07:58concernées par certains accords bilatéraux
01:08:01conclus de longue date, parfois de très longue date,
01:08:04lorsqu'ils ne correspondent plus aux réalités d'aujourd'hui.
01:08:07Voilà, c'est en mettant en oeuvre ces mesures
01:08:10strictes de maîtrise de l'immigration
01:08:13que nous serons, mesdames et messieurs,
01:08:16mieux en mesure d'intégrer correctement, dignement
01:08:19celles et ceux que nous choisissons d'accueillir chez nous
01:08:22en leur ouvrant plus rapidement l'accès à un titre de séjour,
01:08:25à l'apprentissage du français
01:08:28et à un logement, un emploi.
01:08:31Je voudrais enfin parler d'un dernier chantier.
01:08:34Je pense que nous avons besoin
01:08:37dans notre pays, j'ai parlé d'apaisement,
01:08:40nous avons besoin dans notre pays de plus de fraternité.
01:08:43La formidable réussite
01:08:46des Jeux olympiques de Paris
01:08:49et Parolympique a encouragé
01:08:52la pratique sportive qui est l'une des clés
01:08:55pour soutenir le moral individuel et collectif des Français,
01:08:58l'apprentissage de ce qu'on appelle les règles du jeu,
01:09:01l'acceptation de l'autre pour améliorer la santé aussi.
01:09:04Au-delà de belles cérémonies
01:09:07et des médailles françaises,
01:09:10la plus grande réussite de ces Jeux a été aussi
01:09:13de changer notre regard sur le handicap.
01:09:16Tous ces athlètes parolympiques nous ont rendus fiers.
01:09:19L'une des priorités
01:09:22du gouvernement
01:09:25sera de maintenir cet élan
01:09:28pour résoudre les inégalités qui demeurent,
01:09:31pour renforcer la scolarisation, l'accessibilité
01:09:34des transports de l'espace public
01:09:37et combattre la discrimination à l'embauche.
01:09:40La fraternité, c'est de renouer avec une politique familiale,
01:09:43c'est de soutenir toutes les familles
01:09:46c'est de soutenir toutes les familles
01:09:49en particulier les familles monoparentales.
01:09:52C'est combattre aux côtés de dents d'association
01:09:55avec la plus grande énergie
01:09:58la pauvreté qui progresse
01:10:01à nouveau dans nos villes et dans nos campagnes.
01:10:04La fraternité, c'est encourager le bénévolat
01:10:07et la vie associative
01:10:10qui font reculer l'isolement et la solitude
01:10:13dans notre pays
01:10:16tant de générosité sur le terrain.
01:10:19Tous les ministres, à commencer par le ministre en charge du sport
01:10:22et la vie associative, mais aussi ceux de la ruralité
01:10:25de l'environnement, de l'éducation, de l'intérieur
01:10:28pour n'en citer que quelques-uns
01:10:31s'attacheront à valoriser un volet bénévolat
01:10:34dans leurs actions.
01:10:37La fraternité, c'est aussi de développer une politique culturelle
01:10:40notamment aux jeunes sur tout le territoire.
01:10:43Je pense depuis longtemps que l'accès à la culture est à la fois
01:10:46un facteur essentiel d'ouverture personnelle
01:10:49une condition pour faire progresser l'égalité des chances
01:10:52et l'indéciment de notre lien social.
01:10:55Il y a aussi un autre formidable chantier culturel
01:10:58dans tous les villages, dans toutes les plus grandes villes
01:11:01celui de la sauvegarde, de l'entretien
01:11:04de la valorisation de notre patrimoine.
01:11:07La fraternité, c'est aussi de tisser davantage de liens
01:11:10entre les générations.
01:11:13La cohabitation intergénérationnelle
01:11:16qui aide beaucoup de jeunes à se loger
01:11:19tout en aidant les plus âgés à vivre chez eux
01:11:22le plus longtemps possible, doit être développée.
01:11:25Enfin, Madame la Présidente,
01:11:28Mesdames et Messieurs les députés, être fraternel
01:11:31c'est savoir accompagner les personnes en fin de vie.
01:11:37Je sais l'engagement et le travail
01:11:40de beaucoup d'entre vous sur ce dossier grave
01:11:43où d'ailleurs les opinions étaient partagées.
01:11:46Nous allons reprendre le dialogue avec vous
01:11:49avec le Sénat, avec les soignants et les associations
01:11:52au début d'année prochaine sur le projet de loi
01:11:55dont l'examen a été interrompu par la dissolution.
01:11:58Et sans attendre
01:12:01nos efforts en faveur du développement
01:12:05des soins palliatifs seront renforcés dès 2025.
01:12:08Voilà, Mesdames et Messieurs les députés,
01:12:11une double exigence,
01:12:14la dette financière, la dette écologique
01:12:17qui doivent diminuer,
01:12:20une méthode, le dialogue et le respect,
01:12:23cinq chantiers, et je sais qu'il y en a d'autres,
01:12:26cette feuille de route doit nous permettre
01:12:29de répondre sincèrement, sérieusement,
01:12:32à une partie des faits de notre pays.
01:12:35Il me reste, si vous me le permettez,
01:12:38à mentionner un impératif conforme à notre histoire,
01:12:41à notre géographie,
01:12:44à notre culture, à notre langue,
01:12:47une belle et grande langue,
01:12:50à nos intérêts aussi,
01:12:53celui de tenir compte du monde qui nous entoure
01:12:56qui est un monde de plus en plus dangereux,
01:12:59d'être instables, fragiles
01:13:02et d'être influents dans ce monde.
01:13:05Je pense, avec l'expérience que donnent
01:13:08les responsabilités à Bruxelles,
01:13:11pas seulement sur le Brexit, mais aussi au Commissaire européen,
01:13:14que l'influence française,
01:13:17elle ne tombe pas du ciel, elle ne se décrète pas,
01:13:20elle se cultive, elle se construit,
01:13:23pas à pas, jour après jour.
01:13:26On parle de l'influence française,
01:13:293 millions de nos compatriotes qui portent cette influence
01:13:32dans tous les pays du monde, à l'étranger,
01:13:35et que je salue.
01:13:38Cette influence se construit patiemment en défendant nos intérêts,
01:13:41sans arrogance et en prêtant de l'attention
01:13:44à tous nos partenaires, quels qu'ils soient.
01:13:47Tous les pays européens, la 27,
01:13:50grands ou petits, ont une valeur ajoutée
01:13:53Depuis 1950, la France et l'Europe vont ensemble,
01:13:56et la France a un rôle majeur à jouer
01:13:59pour continuer à faire changer l'Europe.
01:14:02Ces dernières années, l'Union européenne a progressé, enfin,
01:14:05sur une politique industrielle, ce n'est plus un gros mot,
01:14:08sur la souveraineté technologique, sur la sécurité économique,
01:14:11sur la défense et la lutte,
01:14:14et encore des progrès contre la concurrence déloyale.
01:14:17Il reste bien des choses à faire bouger en Europe,
01:14:20pour accélérer la transition écologique ensemble,
01:14:23en veillant à l'acceptabilité sociale et économique,
01:14:26à la réciprocité environnementale de nos échanges commerciaux,
01:14:29pour investir de façon innovante et massive
01:14:32dans les secteurs du numérique,
01:14:35de la santé, de l'espace, de la défense.
01:14:38Ce n'est pas rien que, sous l'impulsion du chef de l'État
01:14:41et de la chancelière allemande,
01:14:44pour la première fois, les pays européens ont décidé
01:14:47d'emprunter massivement ensemble 750 milliards d'euros
01:14:50pour investir ensemble.
01:14:53Ce n'est pas rien.
01:14:56Notre influence en Europe dépend aussi de vous,
01:14:59députés de la nation.
01:15:02Il faut que vous soyez précisément,
01:15:05objectivement informés de ce qui se fait à Bruxelles,
01:15:08et je demanderai, d'ailleurs, aux côtés des députés européens,
01:15:11aux ministres de mon gouvernement de venir régulièrement
01:15:14dans le monde des négociations qu'ils mènent au plan européen,
01:15:17mais aussi de vous aider, si vous le souhaitez,
01:15:20à organiser chez vous, dans vos circonscriptions,
01:15:23des débats publics sur les textes les plus importants.
01:15:26Tant mieux.
01:15:29La France doit tenir son rang en Europe.
01:15:32Elle doit aussi continuer,
01:15:35mesdames et messieurs les députés,
01:15:38à porter une voix singulière dans le monde,
01:15:41où notre capacité de prendre des initiatives
01:15:44est reconnue, respectée par nos partenaires.
01:15:47Sous l'impulsion du président de la République,
01:15:50et avec les ministres de l'Europe et des Affaires étrangères,
01:15:53nous continuerons à agir au service de la paix,
01:15:56au service de l'influence française,
01:15:59au service de la sécurité en Europe et dans le monde.
01:16:02Mesdames et messieurs les députés,
01:16:05la France restera aux côtés du peuple ukrainien.
01:16:11Ce peuple,
01:16:14deux ans et demi après l'agression russe,
01:16:17continue avec courage
01:16:20de se battre, et beaucoup de mourir,
01:16:23pour défendre sa souveraineté,
01:16:26sa liberté,
01:16:29pour faire respecter son intégrité territoriale,
01:16:32mais aussi, nous devons bien le savoir et le dire,
01:16:35la France n'est pas le seul pays
01:16:38pour défendre des valeurs qui sont les nôtres
01:16:41et que nous avons en partage.
01:16:44La France restera également active
01:16:47au Proche et au Moyen-Orient.
01:16:50Quelques jours avant le triste anniversaire du 7 octobre,
01:16:53nous pensons à toutes les victimes
01:16:56des attaques terroristes du Hamas.
01:16:59Nous pensons à tous les otages
01:17:02dont nous exigeons la libération et, parmi eux,
01:17:05nos compatriotes.
01:17:22Nous pensons aussi à toutes les victimes
01:17:25civiles palestiniennes.
01:17:36Cette violence n'a que trop duré.
01:17:39Voilà pourquoi la France appelle,
01:17:42continuera d'appeler à un cessez-le-feu à Gaza.
01:17:50Au-delà de cette tragédie,
01:17:53nous savons que la clé de la paix
01:17:56et de la stabilité dans cette région,
01:17:59et j'y ai pris ma part lorsque j'ai eu l'honneur
01:18:02d'exprimer mes sentiments,
01:18:05c'est une solution à deux états.
01:18:08Pour tous ceux qui sont là,
01:18:11cette clé repose sur une solution
01:18:14à deux états.
01:18:17L'aggravation de la situation au Liban,
01:18:20un pays si proche et si cher à la France
01:18:23et que je connais bien,
01:18:26exige, là aussi, notre pleine mobilisation
01:18:29avec nos partenaires de la région,
01:18:32les Etats-Unis et Européens,
01:18:35pour faire cesser au plus vite les hostilités
01:18:38et les attaques terroristes.
01:18:41C'est ce que nous devons faire.
01:18:45Pour faire cesser au plus vite les hostilités
01:18:48qui menacent gravement la stabilité
01:18:51de toute cette région.
01:18:54Je rappelle que 20 000 de nos compatriotes
01:18:57vivent au Liban et que nos soldats
01:19:00y sont déployés au sein de la Finule.
01:19:03Face à ces conflits,
01:19:06face à l'instabilité persistante et grave
01:19:09tout autour de nous,
01:19:12la défense est évidemment nécessaire
01:19:15et doit être poursuivie.
01:19:18C'est le sens de la loi de programmation militaire
01:19:21pour les années 2024-2030
01:19:24que nous mettrons en œuvre.
01:19:27Poursuivre cet effort de défense
01:19:30et de solidarité, c'est aussi exprimer
01:19:33la reconnaissance de la nation au militaire
01:19:36en pensant aux 26 000 hommes et femmes
01:19:39qui sont déployés sur tous les théâtres d'opération.
01:19:42Et nous n'oublions...
01:19:48Nous n'oublions, mesdames et messieurs,
01:19:51je n'oublie aucun des militaires morts
01:19:54ou blessés en opération.
01:19:57Et puisque j'ai évoqué le Liban il y a un instant,
01:20:00j'ai une pensée particulière
01:20:03pour les 58 parachutistes français
01:20:06qui ont été détruits.
01:20:09Merci.
01:20:34Madame la Présidente,
01:20:37Voilà la feuille de route que je vous propose pour les deux années et demie qui sont devant
01:20:47nous.
01:20:48J'ai conscience des difficultés, j'ai conscience des épines, monsieur Sassen, mais j'ai
01:20:58confiance en notre capacité collective à franchir des obstacles.
01:21:04Et si vous le souhaitez, puisque c'est vous qui avez la clé dans vos mains, à avancer
01:21:11pas à pas pour apaiser les tensions et redonner de l'espoir aux Françaises et aux Français,
01:21:20j'en appelle à toutes les formations politiques qui composent cette Assemblée, à chacune
01:21:28et chacun d'entre vous qui représentez le peuple français, devant l'urgence de
01:21:34la situation et pour l'avenir, recherchons des chemins communs, dégageons des compromis,
01:21:41relevons la ligne d'horizon.
01:21:43Un dernier mot, prenons soin de la République, elle est fragile.
01:21:50Prenons soin de l'Europe, elle est nécessaire.
01:22:04Prenons soin ensemble de la France et des Français, ils nous demandent, je l'entends
01:22:16tous les jours sur le terrain, ils nous demandent de dépasser nos divisions, de dépasser
01:22:22nos querelles, d'agir pour l'intérêt supérieur du pays.
01:22:26Et moi je pense que les Français méritent notre engagement.
01:22:31Je vous remercie.
01:22:32Merci beaucoup monsieur le Premier Ministre.
01:22:41Un discours de politique générale d'une heure et demie signé Michel Barnier et une
01:22:46opposition remontée à bloc, vous la voyez brandir sa carte d'électeur, la gauche le
01:22:53dit depuis le 7 juillet dernier, elle s'est fait voler l'élection avec la nomination
01:22:57de Michel Barnier.

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