L'ancien Premier ministre Manuel Valls était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Manuel Valls, bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:04Ex-Premier ministre, ancien ministre de l'Intérieur, vous ne vous êtes pas exprimé ces derniers temps malgré une actualité nationale et internationale très chargée.
00:11C'est l'occasion donc de vous entendre sur différents sujets, notamment, Manuel Valls, et tout d'abord évidemment, sur le risque d'une guerre régionale au Proche-Orient,
00:20alors qu'une incursion terrestre localisée a démarré au Liban, la France exhorte Israël à s'abstenir de toute opération terrestre dans le pays du Cèdre.
00:29Comment vous jugez la position française ? Est-elle équilibrée ou bien c'est le droit d'Israël à se défendre ?
00:35Je suis gêné dans les déclarations du Président de la République et de la diplomatie française par une forme d'équidistance entre le Hezbollah, une organisation terroriste,
00:45et Israël, un État démocratique qui a le devoir, le droit de se défendre.
00:52Je crois qu'il faut bien comprendre ce que représentent le 7 octobre ces attaques effrayantes, terroristes,
00:59en nous rappelant toujours qu'il y a une centaine d'otages dans la bande de Gaza, dont deux de nos compatriotes.
01:05Il faut comprendre ce que cela représente en termes de basculement pour Israël, pour la région, pour nous-mêmes,
01:11à propos notamment de la menace que représente l'islamisme pour nos valeurs universelles et démocratiques.
01:18Donc il faut comprendre que pour Israël, le temps où ce pays était menacé, bombardé, attaqué est terminé.
01:27Et Israël, il faut le comprendre et soutenir ce pays, ne peut pas accepter qu'au sud et au nord, des organisations terroristes attaquent ses citoyens,
01:37les empêchent de vivre tranquillement, les menacent des pires représailles et des pires massacres.
01:44Et le Hezbollah est une organisation terroriste que nous devons condamner et nous devons d'une certaine manière nous réjouir qu'aujourd'hui,
01:52l'Iran, ses alliés, dont le Hezbollah ou le Hamas ou les Houthis du Yémen, sont en train de recevoir des coups très durs.
02:01D'une certaine manière, Israël est en première ligne et se bat aussi pour nous.
02:06Vous estimez, à vous entendre Emmanuel Valls, que c'est de la légitime défense de la part d'Israël.
02:10On va y revenir, mais pourquoi alors cette position timorée, voire davantage ?
02:15Elle vous semble incompréhensible du quai d'Orsay et plus largement du président de la République française.
02:21Je peux comprendre la réaction, c'est aussi la mienne, vis-à-vis des victimes civiles, vis-à-vis d'un pays ami comme le Liban.
02:30Mais qui est fondamentalement, dans la durée responsable de la situation du Liban, de ce pays pris en otage par le Hezbollah,
02:41qui contrôle en grande partie la politique de ce pays ?
02:45Le Hezbollah, dont il faut se rappeler aussi qu'il est au cœur du trafic de drogue mondiale, un peu partout.
02:52Évidemment, c'est l'Iran qui représente la menace la plus importante.
02:56Mais pour répondre franchement à votre question, je crois qu'on n'a pas bien compris quelles sont les évolutions au Proche et au Moyen-Orient depuis plusieurs décennies.
03:06La diplomatie française n'aurait pas compris ce qui est en jeu au Proche-Orient.
03:10On ne peut pas combattre, comme nous le faisons depuis des années, notamment depuis 2015, l'islamisme qui vise les démocraties,
03:19qui nous vise, nous, très directement, et ne pas comprendre ce qui est en train de se passer au Proche et au Moyen-Orient.
03:26J'avais déjà souligné, il y a trois ou quatre ans, combien je regrettais que l'Europe et la France ne soient plus en soutien d'Israël
03:34au moment des accords d'Abraham avec les grands pays arabes sunnites, dont le Maroc.
03:40C'est un soutien sans limites. Apparemment, s'il y a une légitime défense, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de limites,
03:46quelles que soient les morts civiles, est-ce que vous les considérez comme des dommages collatéraux ?
03:50Il y a toujours des limites. Il y a le droit international. Et puis, il y a le temps de la guerre, bien évidemment.
03:56Et puis, il y a aussi le temps de la diplomatie, le temps du dialogue, le temps des solutions politiques.
04:04Il suffirait que l'Hezbollah accepte... Ça fait un an qu'il y a des négociations, à Paris notamment, avec les Israéliens, les Français,
04:12les Américains et les Libanais, pour l'application de la fameuse résolution 1701 qui oblige le Hezbollah à reculer d'une trentaine de kilomètres
04:22sur la marque, la frontière donnée par le fleuve litanique. Donc, il y a des possibilités. Et puis, évidemment, à terme,
04:31il faut également trouver une solution à la question palestinienne. Mais face aux attaques subies par...
04:38Vous avez raison, mais c'est ce qu'on dit à chaque fois, la solution à deux États. Et en ce moment, est-ce qu'on accepte tout ce qui est en train de se passer ?
04:44Côté mort civile, est-ce que vous dites, c'est ainsi, il y a ce droit à se défendre ?
04:48Il y a ce droit à se défendre. La guerre est épouvantable, avec des milliers de civils touchés. Mais je veux rappeler que la responsabilité majeure,
04:59c'est celle du Hamas, c'est celle du Hezbollah, c'est celle de l'Iran. Et cela va être long, difficile, car il y a évidemment la question du nucléaire iranien
05:10qui, de toute façon, et pour nous, quoi qu'il arrive, est un sujet particulièrement lourd et important.
05:16Organisation terroriste, dites-vous, pour le Hezbollah. D'un mot, après l'élimination de Hassan Nasrallah, il y a eu une polémique autour de la manière
05:22dont ce chef a été décrit par le journal Le Monde comme un chef charismatique. Comment aviez-vous réagi en lisant cet article en particulier ?
05:29Il y a toujours une fascination, dans la classe politique, parmi les intellectuels ou dans la presse de gauche ou progressiste, sur un certain nombre de leaders.
05:43Ça a toujours existé, une forme de fascination, de romantisme. Là, en l'occurrence, le chef d'une organisation terroriste, responsable, d'une manière ou d'une autre,
05:56de la mort de soldats américains et français, il y a quelques années. Une organisation qui est au cœur du trafic de drogue, d'attentats dans le monde et en Europe.
06:07On ne peut pas avoir la moindre indulgence ou des larmes de crocodile vis-à-vis de ce personnage ou de cette organisation.
06:15Il faut être clair dans ces moments où se joue l'avenir, je crois, de ce que nous représentons en termes de civilisation.
06:22Sur le plan national à présent, Manuel Valls, la terrible affaire philippine a de nouveau fait ressurgir le sujet des fameuses OQTF et de leur non-exécution.
06:30Et plus largement, la question du séjour irrégulier sur notre sol. Bruno Rotaillot veut justement rétablir le délit de séjour irrégulier,
06:37stoppé en décembre 2012 par la fameuse circulaire Valls. Il a raison ?
06:43La circulaire Valls n'évoquait pas ce sujet. Elle évoquait la question des sans-papiers.
06:48D'une certaine manière, 11 ans après, elle a été intégrée dans l'ordre.
06:53Moi, je ne suis jamais gêné par le fait qu'on puisse changer, y compris des choses que nous avons faites ou mises en place.
07:00C'était une erreur ?
07:01Sans doute. Je ne suis pas gêné par le fait qu'on rétablisse ce délit.
07:08Et puis surtout, après un tel drame, je comprends l'émotion après la mort de cette jeune fille dans des circonstances épouvantables.
07:19J'ai été très frappé et très marqué par la foule qui s'est rassemblée au moment des obsèques.
07:24Beaucoup de dignité ?
07:25Beaucoup de dignité, et notamment de la part de la famille.
07:29J'imagine, M. le Premier ministre, pardonnez-moi, que ça vous a d'autant plus choqué quand l'hommage ou parfois la mine du silence a été perturbée dans certains endroits.
07:38Moi, j'en appelle, je sais que c'est difficile, à la dignité, la même de la famille, au respect des victimes.
07:46Il faut comprendre l'émotion de nos compatriotes.
07:49Et de l'autre côté aussi, de la nuance, en tout cas de la responsabilité quand il s'agit de mettre en œuvre des politiques publiques qui doivent être efficaces.
08:00Je suis marqué comme citoyen, mais aussi comme homme, par le nombre de faits, de violences faites aux femmes, de viols.
08:10Je pense évidemment parler de dignité il y a un instant à celle de Gisèle Pellicot, dans le cadre de ce procès effrayant des viols à son égard, le procès de Mazan.
08:20Je viens de voir sur vos bandeaux l'annonce du viol d'une fillette de 4 ans.
08:27Donc cela veut dire aussi que le travail qui doit être fait par la police, la justice, la société, contre ces viols, contre ces violences faites aux femmes, est une priorité.
08:37Il y a ce que vous dites, Manuel Valls, il y a aussi le fait que c'était un étranger en situation irrégulière.
08:42Donc la question des OQTF et plus largement le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau, a eu des mots qui ont provoqué un tollé à gauche et dans une grande partie du camp macroniste.
08:51Il a affirmé que l'immigration n'est pas une chance.
08:54Mais je voudrais citer le reste de la phrase, ni pour les migrants qu'on ne peut pas accueillir décemment, ni pour les Français.
08:59L'immigration n'est pas une chance.
09:01Est-ce que vous auriez repris, tel quel vous, Manuel Valls, on connaît votre parcours et puis vos origines, une telle phrase ?
09:08Là aussi, je m'appelle à la nuance, si vous permettez.
09:11Il y en a dans cette phrase ?
09:12Pas trop. Il faut de la nuance.
09:16Mon parcours, né à Barcelone, Premier ministre de la France.
09:19Votre parcours, celui de Nicolas Sarkozy, vous receviez hier, il le rappelait.
09:23Un père hongrois montre que la France est un pays merveilleux, qui offre sa chance à chacun de s'accomplir, y compris aux plus hautes responsabilités et à de beaux métiers.
09:35Donc, il ne faut pas oublier cela.
09:37Et ce qu'est la France, pour les étrangers, et ces étrangers peuvent représenter aussi une chance pour notre pays, à condition qu'ils acceptent la culture, la langue, les valeurs, les règles de notre pays.
09:51À condition donc d'être assimilés.
09:53Et moi, je crois que la priorité aujourd'hui, là aussi je veux être direct, c'est l'assimilation de tous ceux qui sont sur notre sol.
10:01C'est ça qui me paraît être la priorité.
10:03Et à votre micro, j'avais dit déjà il y a quelques mois qu'il fallait stopper l'immigration, qu'il fallait en tout cas une réflexion sur le type d'immigration que nous souhaitons.
10:11C'est pour cela qu'il faudra à terme un changement de la Constitution pour mettre en place ces quotas professionnels qui me paraissent indispensables.
10:18Mais face à l'immigration illégale, il faut être évidemment d'une très grande fermeté, d'une très grande intransigeance.
10:26Vous l'aviez dit vous-même, vous avez provoqué un tollé.
10:28Vous avez dit stop à l'immigration, ça avait provoqué des cris d'orfraie.
10:31Ici même, vous l'avez rappelé hier à votre place, Nicolas Sarkozy a affirmé que dès qu'on veut dire quelque chose sur l'immigration, a-t-il dit, on est accusé d'être entre Hitler et Laval.
10:40Oui, mais regardez ce que font les gouvernements danois, allemands.
10:46Nous sommes face à un sujet, Nicolas Sarkozy l'a abordé hier, c'est un sujet que j'ai souvent abordé.
10:52Le grand défi de demain, c'est celui de la démographie et notamment de l'Afrique.
10:57Ça devrait être la grande priorité de l'Union européenne.
11:00Aujourd'hui, nous avons un nouveau Lampedusa, c'est aux Canaries.
11:03Des milliers de migrants arrivent aux Canaries avec un naufrage, avec une cinquantaine de morts.
11:11Souvent, ces migrants et notamment beaucoup de mineurs sont évidemment envoyés sur le continent, en Espagne, et remontent ensuite de manière illégale vers nos pays.
11:23Donc là, nous avons besoin de pays qui mènent une politique claire, nette, d'une Europe qui protège ses frontières.
11:31C'est intéressant, voilà sur le plan européen Manuvals et sur le plan national.
11:34Est-ce que le ministre de l'Intérieur aura les moyens de ses ambitions compte tenu de son duel ou de son duo avec le garde des Sceaux Didier Migaud ?
11:41Vous avez connu cette situation de tension avec la garde des Sceaux Christiane Taubira.
11:46Est-ce qu'on peut avancer dans le même sens quand il y a autant de différences entre le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux ?
11:51Il faut éviter le jeu de rôle entre le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Justice et ils doivent travailler ensemble.
11:57C'était d'ailleurs plutôt le cas entre Dupond-Moretti et Darmanin.
12:00Donc là aussi, il faut être clair, c'est au Premier ministre, de trancher et de fixer une ligne claire avec les moyens nécessaires.
12:09Il y en a, je pense qu'on peut agir, notamment concernant les OQTF, les expulsions, une politique européenne qui là aussi soit claire et nette.
12:19Cela me paraît des grandes priorités.
12:20Si on veut répondre à l'attente des Français en matière de sécurité, d'autorité républicaine, mais aussi en matière de gestion des flux migratoires,
12:30il faut être très net et il faut des solutions nationales, européennes et méditerranéennes.
12:35Et en matière fiscale, tout à l'heure, 15h, le discours de politique générale du Premier ministre, vous l'avez connu deux fois, Manuel Valls,
12:41vous avec le vote de confiance, circonstances très différentes aujourd'hui.
12:44Est-ce que c'est un peu à la mode les lignes rouges en ce moment qui sont fixées pour le Premier ministre ?
12:50Est-ce que vous dites que si la hausse d'impôts, même si c'est pour une certaine catégorie, est confirmée, c'est aussi une ligne rouge pour vous ?
12:57Non, mais il faut arrêter la démagogie dans ce domaine-là comme dans bien d'autres.
13:01Nous sommes dans une situation extrêmement difficile, liée essentiellement à la décision incompréhensible, absurde, dangereuse de dissoudre, celle du président de la République.
13:13Dangereuse ?
13:14Oui, parce que...
13:15Donc le président a mis notre pays en danger.
13:17Cela aboutit à une crise politique. C'est un fait.
13:21Crise de régime ou crise politique, Manuel Valls ?
13:23Crise politique d'abord, inconnue sous la Ve République, dont la marque était jusqu'alors la stabilité.
13:32Et il faut faire attention, car cela peut aboutir en effet à une crise de régime.
13:37Monsieur Barnier, vos mots sont importants. Si Michel Barnier ne réussit pas, la suite, l'inconnue, ça peut être une crise de régime.
13:43Il y a une inconnue, donc il y a des crises possibles politiques et de régime.
13:47Nous retrouvons avec un président de la République particulièrement affaibli du fait de cette dissolution et parce qu'il ne peut pas se représenter.
13:55Il a perdu d'une certaine manière le feu sacré. Il ne pèse pas sur l'essentiel face au bouleversement du monde.
14:01Guerre en Ukraine, guerre au Proche-Orient, menace de l'islamisme.
14:05Nous nous retrouvons forcément avec un gouvernement faible, fragile, qui peut être soumis à un crash sur le vote du budget et sous la menace d'ailleurs de motion de censure.
14:18Michel Barnier ne peut pas demander la confiance pour des raisons évidentes.
14:21Moi, je souhaite la réussite de Michel Barnier et j'espère que cet après-midi, il aura un discours clair.
14:29Car d'une certaine manière, il faut renouer un contrat avec les Français, contrat qui est aujourd'hui déchiré.
14:36Les Français, d'une certaine manière, pardon de l'expression, en ont marre de la politique et des politiques.
14:40Et donc, c'est autour de 4-5 grandes priorités. Sécurité, immigration, redressement des comptes publics, lutte contre l'islamisme.
14:49C'est beaucoup pour un même homme.
14:50Oui, mais c'est ça que les Français attendent.
14:52Sinon, crise de régime.
14:53Sinon, crise politique. Pourquoi ? Parce que nous irions d'élection en élection.
14:57Vous pensez que dans un an, les élections législatives régleraient le problème ?
15:01Avec qui sur le bouton, le doigt sur le bouton ? Monsieur Manuel Valls.
15:05Est-ce que vous considérez que Marine Le Pen est vraiment l'arbitre des élégants ?
15:08C'est qui lui a donné ce beau rôle ?
15:09Non. Moi, je suis là aussi plus nuancé. Je pense que la gauche a aussi une responsabilité.
15:16Parce qu'une motion de censure du RN a besoin des voix de la gauche.
15:20Une motion de censure de la gauche a besoin du RN.
15:22Il n'y a pas de surprise sur la gauche.
15:25Sur le budget, pas de démagogie.
15:27Nous savons qu'il faut maîtriser les dépenses publiques.
15:30Il faut baisser les dépenses publiques tout en gardant des priorités.
15:33Défense, sécurité, justice, nous l'avons évoqué.
15:37Recherche et investissement, parce que ça me paraît être essentiel.
15:40Mais il faudra aussi des hausses d'impôts.
15:44Elles peuvent être symboliques, ciblées, pour les grandes fortunes, pour les grandes entreprises.
15:48Mais ne mentons pas aux Français.
15:50Il faut aussi, sans doute, si on veut soutenir nos services publics, c'est aussi une demande.
15:55Protéger, éduquer, soigner.
15:58Les grands services publics, qui aujourd'hui ne vont pas mal, demandent des moyens supplémentaires.
16:03Donc là aussi, il faudra peut-être augmenter la TVA, regarder les choses d'un peu plus près.
16:09C'est un langage de vérité.
16:10Et enfin, sur les retraites, ça pèse lourd dans le déficit.
16:14Là aussi, il faut un langage de vérité.
16:16Et nous savons qu'il faudra travailler plus longtemps et plus.
16:20Donc sur tous ces sujets-là, j'attends un langage de vérité,
16:23si on veut retrouver le lien et la confiance avec nos compatriotes.
16:26Vous serez au rendez-vous à 15h, langage de vérité.
16:28Merci, Manuel Valls.
16:29Vous avez été sollicité, langage de vérité, pour le gouvernement ?
16:32Non, j'ai rencontré Michel Barnier.
16:34Moi, je suis toujours disponible pour aider le gouvernement.
16:38Mais honnêtement, ce gouvernement, et moi je crois que c'est une erreur,
16:42ressemble plus à un gouvernement un peu vintage, RPR-UDF,
16:46et n'a pas cette assise, cette unité nationale,
16:49cette assise politique et sociale qui aurait été nécessaire.
16:52À qui la faute ?
16:53À celui qui a dit sous, et à une gauche,
16:55notamment mon ancienne formation politique,
16:57qui n'a pas pris ses responsabilités.
16:59Aujourd'hui, Bernard Cazeneuve pourrait être Premier ministre
17:01et peut-être à la tête d'un gouvernement beaucoup plus large.
17:03Merci, Manuel Valls.
17:04Merci à vous.