• il y a 3 mois
Elisabeth Borne, députée Ensemble pour la République du Calvados, était l’invitée du Face à Face sur BFMTV et RMC ce lundi 30 septembre. L’ancienne Première ministre réagissait à la lettre de la première victime de Taha O., le meurtrier présumé de Philippine. 

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Transcription
00:00La mort de Philippine c'est un drame épouvantable et moi je voudrais avoir
00:04évidemment
00:05une pensée et adresser toutes mes condoléances à sa famille et à ses
00:09proches.
00:10Et évidemment personne ne peut comprendre
00:13comment ce monsieur qui était
00:16repéré comme étant quelqu'un de dangereux
00:18a pu être placé en centre de rétention administrative, c'est-à-dire qu'il
00:22aurait dû être
00:24envoyé dans son pays, le Maroc,
00:27et comment a-t-il pu être libéré
00:29je pense qu'effectivement il faudra que l'enquête puisse éclairer tout le monde
00:33sur ce qui s'est passé
00:35je pense que son
00:36placement en rétention a été prolongé et c'est la loi immigration
00:40qui a été votée à la fin de l'année dernière qui a permis de prolonger
00:44précisément ce placement, mais pas suffisamment.
00:47Il n'a pas été expulsé.
00:50Voilà c'est forcément de la révolte
00:52de la famille et puis de beaucoup de français
00:54face à ce qui s'est passé qu'on n'ait pas pu empêcher. Vous avez été Premier
00:58ministre, est-ce que vous vous dites quand vous voyez le drame qui est arrivé à
01:00Philippines qui effectivement
01:03on pourrait presque dire était prévisible, c'est-à-dire que quand on écoute en tout cas
01:06la lettre de cette femme, elle dit sa dangerosité était connue, elle dit on
01:09savait. Est-ce que vous vous dites en tant que Premier ministre de la France
01:13voilà moi j'ai dirigé ce pays, je sais qu'en effet
01:17il y a des dysfonctionnements, il y a des trucs qui fonctionnent plus, il y a
01:20des enchaînements qui ne se font plus. Ce que je me dis c'est que
01:24si j'ai compris, et moi je ne fais pas l'enquête moi-même,
01:27c'est que cette personne
01:31a été placée en centre de rétention administrative, avait une obligation de
01:35quitter le territoire français.
01:37Dans les délais
01:39qu'il a passé, dans le temps qu'il a passé dans ce centre de
01:42rétention administrative,
01:44on n'a pas réussi à obtenir l'accord du Maroc
01:48pour qu'il puisse être renvoyé de son pays et ce qui est assez
01:52inexplicable c'est que alors même qu'on savait qu'il était dangereux,
01:55il a été remis en liberté donc forcément il faudra en tirer des leçons.

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