• il y a 2 mois

Tous les samedis de 10 heures à 11 heures autour d'Eliot Deval, Philippe de Villiers brosse l'actualité de la semaine en compagnie d'un invité.
Retrouvez "Face à Philippe de Villiers " sur : http://www.europe1.fr/emissions/face-a-philippe-de-villiers

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Transcription
00:00Face à Philippe Devilliers, 10h-11h sur Europe 1, Eliott Deval.
00:10Il est 10h sur Europe 1, merci d'être avec nous pour Face à Philippe Devilliers, votre rendez-vous du samedi matin de 10h à 11h, cher Philippe, bonjour.
00:19Bonjour Eliott, bonjour Geoffroy.
00:22Geoffroy est là, cher Geoffroy, bonjour.
00:24Bonjour à tous les deux.
00:25Alors Philippe, on a tendance à débuter chaque samedi matin par un sourire, par une respiration,
00:31mais l'actualité est tellement lourde que nous allons tenter d'aller directement sur ce sujet bien sûr.
00:39Hier se tenaient les obsèques de la petite Philippine, des obsèques d'une grande dignité, une foule immense présente à Versailles.
00:48Ça va être notre fil rouge de cette émission, Philippe Devilliers, parce qu'on va tenter de comprendre si ce drame aurait pu, aurait dû être évité et que faire désormais.
01:01Nous sommes ensemble jusqu'à 11h, je le disais, Face à Philippe Devilliers, c'est sur Europe 1.
01:07Face à Philippe Devilliers, 10h-11h sur Europe 1, Eliott Deval.
01:14Philippe Devilliers, vous l'avez dit, il y a la détresse, la peine, la colère, puis il y a la même machine médiatico-politique qui entend faire un fait divers,
01:21qui sonne une sorte d'alerte, gare aux déclarations qui feraient le jeu de l'extrême droite.
01:29Je vous avais posé cette question après Arras, après Crépole, de quoi le drame de Philippine est-il le nom Philippe Devilliers ?
01:38La faillite abominable de l'État qui s'abandonne et qui nous abandonne.
01:51Vous savez, moi j'ai suivi ce drame depuis vendredi et je pense que le déroulement des événements est chargé d'une puissance symbolique inouïe.
02:17D'abord les faits, le tout début, on a la sœur de Philippine qui appelle à 23h le commissariat du XVIe arrondissement pour signaler que Philippine a disparu.
02:37Pendant toute la nuit la famille veille, la famille attend et décide au petit matin, tenez-vous bien, de faire une battue.
02:51Le mot a un sens terrible en cet instant, une battue familiale.
02:59On va chercher les cousins, on va chercher les parents, on va chercher les voisins et on commence la battue.
03:04La battue a lieu dans le bois de Boulogne et c'est la famille qui découvre le corps à peine enterré de Philippine.
03:15Et quand j'ai appris ça, j'ai pensé spontanément, et je dis ça sans mauvais esprit, mais c'était irrépressible.
03:31J'ai pensé à la déclaration du président de la République, le 8 octobre 1919, quand il avait inventé un nouveau concept, une nouvelle sémantique pour la sécurité des français, qu'il avait appelée la société de vigilance.
03:54La société de vigilance, il l'a définie dans ce discours, il a dit voilà, il faut que chacun ait l'œil, il faut que chacun apprenne à se retourner, il faut que chacun apprenne à regarder autour de soi, bref, il faut que chacun apprenne à se protéger, en d'autres termes.
04:17C'est un transfert de responsabilité.
04:20Comme l'État n'est plus capable de vous protéger, alors vous faites des battues, vous avez l'œil, vous faites attention à vos horaires de sortie, bref, vous prenez en charge la majeure partie de la sécurité qu'on ne peut plus vous assurer.
04:37C'est un transfert, c'est-à-dire on passe de la puissance publique à l'impuissance publique.
04:44Et quand je dis portée symbolique, il y a un deuxième élément qui m'a encore plus remué.
04:56Et quand je dis ça, je me suis le porte-parole de millions de français, pour qui ce qui s'est passé avec le meurtre de Philippine n'est pas un fait comme les autres.
05:10C'est sans doute un événement et un avènement pour beaucoup de naïfs qui commencent à comprendre ce qui se passe dans notre pays.
05:20Donc le deuxième élément, c'est ce qu'on appelle maintenant depuis quelques mois le narratif officiel.
05:30Ça rappelle l'Union soviétique.
05:32Alors il y a un narratif officiel, notamment des médiagogues et du ministre Garde des Sceaux.
05:46Alors le narratif officiel s'établit sur 3-4 points forts.
05:56Premièrement, il ne faut pas céder à l'émotion.
05:58Premièrement, il ne faut pas céder à l'émotion.
06:02Il faut revenir à la rationalité, c'est ce qu'a dit ce matin sur France Inter le garde des Sceaux, M. Migaud.
06:12On n'aurait pas le droit de s'émouvoir.
06:18Ensuite, deuxièmement, l'état de droit a fonctionné.
06:23Bon, donc c'est un accident, c'est un fait divers.
06:27Troisièmement, c'est un fait divers.
06:30Ce n'est pas un fait de société, contrairement à Amazon, contrairement au féminicide,
06:36contrairement à tous les événements qui marquent la toute puissante du patriarcat.
06:44Et enfin et surtout, pas de récupération.
06:48Donc on n'a pas le droit de commenter.
06:53Et en fait, en écoutant ça, je repense toujours à une conversation que j'ai eue avec Alexandre Solzhenitsyn,
07:03qui me parlait de son discours de Harvard.
07:07Je lui disais, votre discours est prophétique.
07:09Et il me dit, non, non, je ne fais que transcrire ce que j'ai vu.
07:15Transcrire, pourquoi transcrire ?
07:17Je pensais que c'était un interprète qui traduisait mal.
07:20Transcrire, ça veut dire qu'en fait, et là il a eu ce mot qu'on a souvent entendu dans sa bouche,
07:28le système s'auto-raconte.
07:31C'est-à-dire qu'en fait, le système qui s'effondre ne veut pas qu'on le voie qui s'effondre, alors il ment.
07:40Le système ment aux gens qui savent qu'il ment.
07:44Les gens savent que le système ment, le système sait que les gens savent que le système ment, mais il ment encore.
07:52On parlera après la pause, Philippe Devilliers, d'un autre système, le système Schengen,
07:57à savoir si aujourd'hui nos frontières sont protégées et si à travers ce drame,
08:04il n'y a pas la faillite de notre politique migratoire à l'échelle européenne.
08:10Face à Philippe Devilliers, 10h-11h sur Europe 1, Eliott Deval.
08:18La suite de Face à Philippe Devilliers sur Europe 1 de 10h à 11h.
08:22On est toujours avec Philippe, bien sûr, et Geoffroy Lejeune.
08:25On revient sur ce drame qui a frappé et marqué la France et la mort et le viol de la petite Philippine.
08:35On en vient aux questions politiques, Philippe Devilliers.
08:38Il se pose la problématique des frontières.
08:40Le suspect est entré en 2019 par la frontière espagnole.
08:44Il a été en 2019 pris en charge du fait de sa minorité en France.
08:49Et vous souhaitiez revenir sur le système Schengen.
08:52Le système Schengen est-il intouchable, Philippe Devilliers ?
08:56C'est une bonne question, Eliott.
08:59J'écoute les radios, je regarde les télévisions, je lis les journaux.
09:05À ma connaissance, je n'ai pas vu une seule personne parler de Schengen.
09:15On est dans le Sanhédrin, on est dans le Sanctuaire, on est dans l'Arche d'Alliance.
09:28On n'a pas le droit de parler de Schengen.
09:30Alors moi, je vais vous parler de Schengen.
09:36On a donc un jeune Marocain qui arrive en 2019 à la frontière espagnole,
09:44qui franchit la frontière espagnole sans encombre avec un visa de tourisme.
09:50Il est mineur et quelques semaines après, il sera donc en situation irrégulière.
09:59Dans un rapport du Sénat, il est question de 700.000 OQTF,
10:06c'est-à-dire 700.000 personnes qui sont sous OQTF en France aujourd'hui.
10:11Et il en rentre 130.000 par an, sachant qu'on en renvoie 7%, 6,9%.
10:20Par où rentre-t-il ? Par les frontières extérieures de l'Europe.
10:24Qu'est-ce que ça veut dire Schengen ?
10:26Ça veut dire que la frontière de la France n'est plus à la frontière du territoire français.
10:34Je pense que les gens ne sont pas assez sensibles à ça.
10:38Mais c'est Régis Debray qui disait,
10:40un pays qui n'a plus de compteur et qui n'a plus de contour meurt.
10:44On n'a plus de compteur, il n'y a plus de renom national et il n'y a plus de contour.
10:49C'est-à-dire qu'on a confié le soin de répondre à notre sécurité aux Espagnols, aux Grecs, aux portes du Piraeus.
11:00Notre frontière c'est l'Empedouza, c'est les îles Canaries.
11:05Je connais bien l'Espagne, très bien l'Espagne, et pour cause.
11:09Et je peux vous dire que la frontière espagnole, elle n'est pas gardée, elle n'est pas contrôlée.
11:15Donc la promesse de Schengen n'a pas été tenue.
11:17On disait, il n'y aura plus de frontière intérieure, mais vous aurez une frontière extérieure.
11:24En matière de drogue, quelle est la frontière de la France ?
11:28C'est Rotterdam et Anvers, où arrivent 200 tonnes de cocaïne par an.
11:35Et pourquoi je dis ça ? Pourquoi c'est notre frontière ?
11:38Parce qu'ensuite la drogue, elle arrive, il n'y a pas de frontière intérieure.
11:42Et donc on a des policiers avec des épuisettes pour ramasser la cocaïne.
11:49En 1990, après l'arrivée du premier Vendée Globe, où on a failli avoir des drames, on en a eu après,
11:58on a fait un constat, c'est qu'en fait les bateaux étaient conçus comme le Titanic,
12:04avec une coque d'un seul tenant, les bateaux des skippers.
12:08Et la Fédération Mondiale de la Voile a dit, il ne faut pas faire comme le Titanic.
12:11Je me souviens, j'étais là à la Réunion, parce que dans le Titanic,
12:14il y a eu une lame de glace qui est rentrée dans la coque et toute la coque a coulé.
12:21Et on a décidé de dédicter un nouveau règlement sur lequel les bateaux,
12:27dans leur construction, dans leur conception, doivent avoir sept compartiments.
12:31Comme ça, s'il y a une lame de glace dans les mers du Sud qui rentre dans la coque,
12:36la coque se maintient. Il n'y a qu'un compartiment qui est inondé.
12:42Vous me direz, mais pourquoi vous prenez cet exemple ?
12:45Voilà, j'arrive à la conclusion.
12:48Les compartiments de la mondialisation, ce sont les nations.
12:53Vous savez, Philippe de Villiers, que cette métaphore,
12:56lors d'un débat avec Jacques Lang et Alain Juppé sur le traité de Maastricht,
13:02vous aviez pris quasiment ce même exemple.
13:06C'est signe que ce réquisitoire que vous faites sur Schengen et sur ces frontières passoires,
13:13vous n'avez jamais dévié de cette ligne-là.
13:15Il y a 32 ans, il y a eu un débat sur le traité de Maastricht,
13:22vous n'avez jamais dévié de cette ligne-là.
13:24Il y a 32 ans, vous alertiez.
13:27Il s'avère qu'il y a un an et demi, on avait passé une courte séquence de ce débat-là
13:31et j'ai retrouvé la partie où vous interpellez Alain Juppé
13:38sur la question des frontières et finalement de ce quartier où vous laissez les portes ouvertes.
13:46Alain Juppé ne nous a pas dit s'il était pour le démantèlement,
13:50au-delà des querelles juridiques, actes uniques, accords de Schengen, etc.,
13:53s'il était pour le démantèlement des contrôles aux frontières internes ou non.
13:57Mais moi, ce que j'ai sous les yeux...
13:59Si, je l'ai dit. Je peux vous répondre, M. Villiers.
14:02Vous m'avez interpellé sur ce point, je vais vous dire.
14:05Moi, je suis pour l'application des accords de Schengen
14:08négociés par le gouvernement de Jacques Chirac
14:10et pour l'application du traité de Maastricht
14:12qui nous permettra d'avoir des moyens supplémentaires
14:15de lutter contre l'immigration irrégulière en provenance de l'extérieur de la communauté.
14:20Le malheur, c'est que les accords de Schengen que j'ai ici disent ceci...
14:23Accords de Schengen, libre circulation...
14:25Les frontières intérieures peuvent être franchies en tout lieu
14:28sans qu'un contrôle des personnes soit effectué.
14:30Bien sûr, les frontières intérieures, oui.
14:32C'est-à-dire que c'est la fin des contrôles aux frontières.
14:34Et la circulaire...
14:35Tous les touristes le souhaitent.
14:37Le projet de directive qui va être discuté par le Conseil dans quelques jours
14:41est ceci.
14:42L'abolition de tous les contrôles, formalités, procédures, vérifications, examens, inspections,
14:48appelés, si après, contrôles aux frontières intérieures
14:51à l'instar de l'absence des contrôles aux frontières entre les régions
14:55à l'intérieur d'un marché national.
14:57En d'autres termes, pour m'adresser aux téléspectateurs,
15:00vous prenez un quartier et puis on vous dit
15:03voilà, à partir de ce soir, on va boucler le quartier.
15:06Il y aura des îlotiers en vélos moteurs qui font le tour
15:08et qui contrôleront que, vraiment, les gens qui viennent sont des gens sans problème.
15:12Et puis vous, vous défaites vos serrures.
15:15Il n'y a aucun problème.
15:16Moi je dis que ce n'est pas raisonnable.
15:18Quand on voit ce qu'il se passe en ce moment,
15:20le problème de l'insécurité, le problème de la drogue
15:22qui est en vente libre sur le marché libre d'Amsterdam,
15:25eh bien, avec les trains transnationaux,
15:28il n'y aura même pas de contrôles dans les bagages.
15:30Vous avez laissé la goutte d'or, M. de Villiers.
15:32La drogue y est déjà aussi en vente quasiment libre.
15:35Parce que le gouvernement français ne fait pas son travail.
15:38Un Libyen qui entre en Sicile le 2 janvier 1993,
15:46c'est comme s'il était en France.
15:48Mais avant Maastricht, Philippe de Villiers...
15:51Avant Maastricht, il n'a pas de visa.
15:53Après Maastricht, il lui faut un visa.
15:55Il faut dire la vérité.
15:56C'est-à-dire qu'à partir du 2 janvier 1993...
15:59Bon, il ne se passera rien parce que le 2 janvier 1993,
16:01Maastricht ne sera pas...
16:03Vous êtes en train de nous dire que Maastricht ne s'appliquera pas.
16:05Plus tard.
16:07Plus tard, mais pas du tout.
16:09Il ne faut pas tout mélanger.
16:11D'abord, il faut avoir des raisons.
16:13L'amalgame.
16:15L'amalgame.
16:17C'est malhonnête intellectuellement.
16:19C'est malhonnête moralement que de mélanger tout.
16:21Et de tromper. Vous cherchez à tromper.
16:23Et à faire peur.
16:26C'était il y a 32 ans.
16:28Vous vous rendez compte ?
16:29Alors, il s'était mis à deux.
16:31Ils avaient travaillé la veille, d'ailleurs.
16:33Ce qu'ils ont ensuite raconté dans un livre qui s'appelle
16:35Venise, je ne sais plus quoi.
16:37Ils avaient travaillé pour me...
16:39Pour me prendre en tonaille.
16:41Et là, ils mentent.
16:43Mais aujourd'hui encore,
16:45la plupart des Français croient que Schengen,
16:47ça marche.
16:51Moi, ce que je suggère à nos hommes politiques,
16:53et notamment aux ministres de l'Intérieur
16:55et aux gardes des Sceaux,
16:57mais surtout d'abord au Premier ministre,
16:59il faudrait qu'il annonce
17:01mardi, je crois.
17:05J'ai regardé ce qui se passe en Allemagne.
17:07Mon collègue, Scholz,
17:09j'ai décidé de rétablir
17:11les frontières françaises.
17:13Pourquoi ? Parce que si on rétablit
17:15les frontières françaises,
17:17avant de gérer le stock
17:19des OQTF, on va pouvoir gérer
17:21les flux.
17:23Et si on diminue par deux les flux,
17:25peut-être que les futures Philippines
17:27ne seront pas assassinées.
17:29Lefrave, vous aviez une question
17:31après la séquence, justement.
17:33Je vous ai posé la question hors antenne, mais comme on ne cache rien
17:35aux téléspectateurs, je vous la pose pour eux.
17:37C'est une élection que vous avez perdue
17:39avec Jean-Pierre Chevènement,
17:41Philippe Séguin, Charles Pasqua, etc.
17:43De peu, mais malgré tout, elle a été perdue.
17:45Et je vous demandais si ça ne vous rendait pas fou
17:47de voir ces images, 32 ans après,
17:49ce degré à la fois d'un côté
17:51d'erreur, en fait,
17:53dans l'analyse de ce qui allait se passer,
17:55et de ne pas avoir été entendus à l'époque ?
17:57Oui, mais
17:59en fait, pendant tout ce temps-là,
18:01il m'a été donné de réfléchir,
18:03de prendre
18:05à la hauteur son avantin.
18:07Et en fait,
18:09je me suis toujours posé
18:11la question suivante,
18:13pourquoi résonne-t-il comme ça ?
18:17Et la réponse
18:19est la suivante,
18:21il ne croit plus à la nation.
18:23Tout à l'heure,
18:25on a vu une image de la nation,
18:27à Saint-Louis de Versailles.
18:31On a vu des gens qui étaient là, dehors,
18:33à l'aveugle, tête baissée,
18:35ils pensaient,
18:37ils donnaient une image de la France.
18:41Une nation, c'est quand
18:43ce qui nous sépare
18:45est moins important que ce qui nous unit.
18:47Et ce qui nous unit,
18:49c'est en profondeur
18:53ceux dont nous sommes les héritiers
18:55et ce que nous avons
18:57à dire au monde.
18:59C'est ça, une nation.
19:01Or, aujourd'hui,
19:03le mot nation est complètement désuet.
19:05Et
19:07nos hommes politiques, quels qu'ils soient,
19:09obéissent à une nouvelle doxa,
19:11la doxa européenne.
19:13Et là, je peux vous dire une chose,
19:15c'est que si on ne résout pas le problème de l'Europe,
19:17peut-être qu'on va en parler dans un instant,
19:19si on ne résout pas le problème
19:21du droit national par rapport au droit européen,
19:23on n'a aucune chance de résoudre le problème.
19:25Donc, on va faire,
19:27comme d'habitude, des coups de com'.
19:29Vous savez, le nouveau ministre de l'Intérieur,
19:31Bruno Rotailleau,
19:33je le connais très bien.
19:35Mais très, très bien.
19:39Et on a travaillé ensemble pendant
19:4130 ans, donc.
19:45Il connaît la musique par cœur.
19:47Et là, en fait,
19:49il s'est dit
19:53voilà, ça ne va pas durer, donc je fais de la com'.
19:55Et il est bon.
19:59Et donc, je l'encourage à faire ce qu'il fait.
20:01Il fait de la com'. C'est-à-dire qu'en fait, il fait du symbole.
20:03Mais derrière, il va falloir que ça suive.
20:05Et pour que ça suive,
20:07à un moment donné, on arrive à l'os.
20:09Et l'os, c'est
20:11la sécurité nationale.
20:13La sécurité ne sera jamais européenne.
20:15Elle est nationale ou elle ne sera pas.
20:17La publicité, on revient dans un instant.
20:19Philippe Devilliers, Geoffroy Lejeune.
20:21On se posera aussi la question de
20:23la faillite ou non de la justice
20:25à travers le drame de Philippines.
20:27A tout de suite après la publicité.
20:37De retour sur Europe 1 pour la suite
20:39de Face à Philippe Devilliers avec
20:41Philippe et Geoffroy Lejeune.
20:43Se tenaient vendredi les
20:45conséquences du sec de Philippines.
20:47Un hommage absolument bouleversant.
20:49Et à travers ce drame,
20:51parlons également de la justice.
20:53Notre politique pénale est pointée du doigt.
20:55Tous les Français se demandent comment un homme condamné pour
20:57viol sous le coup d'une OQTF
20:59a pu s'en prendre à Philippines.
21:01Philippe Devilliers, peut-on parler d'une
21:03faillite de la justice ?
21:05Je pense qu'on peut parler, pour être plus précis,
21:07d'une faillite
21:09de ce qu'on appelle
21:11l'état de droit.
21:13Je m'explique.
21:15D'abord les faits.
21:17On peut les résumer ainsi.
21:19Un
21:21prédateur sexuel
21:23importé
21:27est ensuite
21:29libéré
21:31et lâché dans la nature.
21:35Ensuite,
21:37comment qualifier la situation de la justice ?
21:39C'est
21:41une
21:43chaîne de dysfonctionnement
21:47qui fonctionne
21:49dans la légalité.
21:53J'ai écouté ce matin
21:55Brigitte Brugère, remarquable.
21:57Béatrice Brugère.
21:59Elle a tout dit.
22:01En fait, une chaîne de dysfonctionnement,
22:03on a une illustration
22:05majeure des dysfonctionnements
22:07dont toute la presse a parlé,
22:09quand le juge des libertés
22:11reconnaît
22:13le risque
22:15d'une recréation
22:21comment elle dit ça ?
22:23Elle dit qu'il y a un vrai risque
22:25de réitération
22:29des faits délictueux.
22:31En d'autres termes,
22:33le présumé
22:35criminel est dangereux,
22:37donc il est dangereux mais je le libère.
22:39Donc il y a une contradiction
22:43dans le motif.
22:47Cette chaîne de dysfonctionnement
22:51elle fonctionne dans la légalité.
22:53Pourquoi ? Parce que beaucoup de gens
22:55l'ont souligné.
22:57Tout était légal.
22:59C'est l'état de droit.
23:01Et d'ailleurs le garde des Sceaux vient de le dire, c'est l'état de droit.
23:03Il dit je serai le garant de l'état de droit.
23:05L'état de droit c'est quoi ?
23:07C'est l'état du droit.
23:09C'est l'état des lois.
23:11Les lois c'est quoi ?
23:13Les lois c'est le Parlement,
23:15le Conseil d'État,
23:17le Conseil Constitutionnel
23:19et les Cours Européennes.
23:21La République des juges.
23:25Donc les juges en fait,
23:27ce n'est pas
23:29qu'ils sont en soi tous
23:31laxistes, c'est qu'on leur demande
23:33de l'être.
23:35Et donc si on veut
23:37faire quelque chose d'utile
23:41il faut changer
23:43l'état de droit.
23:45Il faut changer le socle de l'état de droit.
23:47Parce qu'aujourd'hui
23:49l'état de droit en question
23:51il est nourri par
23:53un poison au curare, c'est-à-dire une
23:55idéologie qui met la victime au second plan.
23:57Il faut donc
23:59un nouvel état de droit
24:01dont le socle serait
24:03le suivant, on met la victime au
24:05premier rang.
24:07Et pour ça
24:09par exemple on s'appuie sur l'article 2
24:11de la CEDH.
24:13L'article 2 qui dit
24:15la protection
24:17de la vie est au-dessus de tout.
24:19La protection
24:21de l'intégrité de la personne humaine.
24:23Si on met
24:25en haut du socle
24:27de l'état de droit
24:29la protection de l'intégrité
24:31de la personne humaine
24:33alors notre état de droit
24:35sera toujours notre état de droit
24:37mais ce sera un nouvel état de droit.
24:39Et à ce moment-là les juges
24:41qui sont les bouches de la loi
24:43comme disait Montesquieu
24:45appliqueront l'état de droit.
24:47Mais il n'y aura plus
24:49d'OQTF sur notre sol.
24:51Petite parenthèse,
24:53j'ai vécu le 13 octobre 1986
24:57avec Charles Pasqua.
24:59Je me souviens très bien, j'étais avec lui
25:01on déjeunait ensemble
25:03et il était sur le point
25:05de partir à Roissy
25:07pour lancer
25:09son opération
25:11des charters avec
25:13100 Amaliens qui sont partis dans la nuit
25:15depuis Roissy
25:17pour le Mali.
25:19Voilà.
25:21C'est ce que je suggère
25:23au ministre de l'Intérieur
25:25puisqu'il est dans le symbole
25:27allons-y faisons des actions symboliques
25:29comme celle-là.
25:31Alors la gauche va hurler
25:33mais n'empêche que vous vous rendez compte
25:35en 1986
25:37il n'y avait pas d'OQTF
25:39et ce que je veux dire simplement
25:41c'est une chose simple
25:43à la portée d'un élève
25:45de 6ème
25:47obligation de quitter
25:49le territoire.
25:51Il faut appliquer la sémantique.
25:53Un pays qui dit
25:55obligation de quitter le territoire
25:57et qui n'exécute pas cette obligation
25:59c'est un pays qui n'est plus respectable.
26:01C'est un pays qui n'a plus de souveraineté.
26:03C'est un pays
26:05qui ne compte plus.
26:07Philippe de Villiers, je vous propose
26:09qu'on écoute le chef de l'État
26:11qui a réagi ce jeudi
26:13à la disparition
26:15la mort, l'assassinat
26:17de Philippine.
26:19Je vais simplement y répondre
26:21en vous disant
26:23l'émotion de toute la nation
26:25je crois
26:27toutes les françaises et tous les français
26:29devant
26:31ce crime odieux et atroce
26:33et la douleur
26:35de toute une famille
26:37qu'il faut respecter
26:39accompagner. Il faut
26:41chaque jour mieux protéger les français
26:43mais le faire
26:45le faire
26:47le faire
26:49et moins dire.
26:51Le faire, le faire et moins dire.
26:53Philippe de Villiers
26:55Emmanuel Macron est cette même personne
26:57qui il y a quelques années
26:59expliquait qu'il allait exécuter
27:01100% des OQTF.
27:03Donc
27:05que lui répondre ce soir ?
27:07Je lui réponds la chose suivante
27:09il est chargé de la souveraineté.
27:11La souveraineté c'est la souveraineté
27:13des frontières pour qu'on fasse baisser
27:15le flux des migrants
27:17et clandestins.
27:19C'est la souveraineté
27:21du peuple par rapport aux juges
27:23aujourd'hui c'est la république
27:25des juges qui commande.
27:27La souveraineté nationale
27:29par rapport à Bruxelles donc il faut
27:31une loi constitutionnelle
27:33qui prévoit la supériorité du droit français
27:35sur le droit européen.
27:37Et enfin la souveraineté diplomatique
27:39c'est à dire il faut dire à l'Algérie
27:41ou au Maroc soit vous nous donnez
27:43les laisser passer consulaires soit
27:45on arrête les visas, on arrête
27:47Western Union
27:49et on arrête
27:51l'aide au développement.
27:53C'est tout ce qu'il n'a pas voulu faire au moment de la loi immigration en fait.
27:55Oui mais
27:57la question
27:59majeure
28:01qui dépasse toutes les autres
28:03c'est la question de la souveraineté
28:05nationale par rapport à l'Europe.
28:07Pourquoi ? Je vous donne un exemple
28:09la fameuse, j'ai vu qu'il y avait
28:11une proposition
28:13de loi de Wauquiez
28:15qui veut augmenter le nombre
28:17des jours mais c'est l'Europe ça, c'est l'Europe
28:19donc on dépend
28:21d'un nombre de jours qui est défini
28:23par l'Europe. Bon, on est beaucoup plus faible
28:25qu'au niveau européen mais
28:27on est
28:29entre les mains de garde-chourme
28:31c'est l'impératrice van der Leyen
28:33qui nous commande.
28:35Et si demain on veut rétablir la sécurité
28:37en France, il faut reprendre le pouvoir
28:39lorsque le pouvoir n'a plus
28:41le pouvoir, il ne peut plus
28:43rien pour vous. Vous savez qui a dit ça ?
28:45De Gaulle ? C'est moi.
28:49Et moi qui pensais que vous alliez
28:51citer le général De Gaulle.
28:53On revient dans un instant, Philippe Devilliers
28:55Geoffroy Lejeune pour la dernière partie
28:57de face à Philippe Devilliers
28:59on va parler de la culture française
29:01comment la défendre, comment la protéger
29:03comment la développer, comment la
29:05magnifier. Vaste projet,
29:07vaste programme et on en parle
29:09juste après la pause sur Europe.
29:15De retour pour face à Philippe Devilliers
29:17avec Philippe et Geoffroy Lejeune
29:19actualité messieurs judiciaires en France
29:21non sans lien avec l'Europe
29:23puisque ce lundi s'ouvre le procès de 27
29:25responsables du RN dont Marine Le Pen
29:27pour des soupçons de détournement
29:29de fonds publics européens. La présidente
29:31du groupe RN à l'Assemblée conteste
29:33les faits qui lui sont reprochés.
29:35Philippe Devilliers, quels sont les éléments du débat
29:37et que penser de ce procès ?
29:39Alors je vais être très précis
29:41d'abord la justice
29:43est devenue le quatrième
29:45partenaire de l'élection présidentielle
29:47il y a le peuple
29:49premier partenaire
29:51il y a les candidats, deuxième partenaire
29:53et puis ensuite il y a
29:55le magistère moral médiatique
29:57et maintenant il y a la justice
29:59En 2017
30:01il y a dix ans
30:03la justice a éliminé, disqualifié
30:05un candidat, François Fillon pour des histoires
30:07de cornes de cul
30:09et pour 2027 la justice se propose
30:11au nom
30:13de l'arc républicain de faire le ménage
30:15par anticipation
30:17La justice
30:19prévoit d'ailleurs un supplice chinois
30:21puisque
30:23le procès de Marine Le Pen
30:25va durer deux mois
30:27et
30:29je m'en voudrais ne pas évoquer
30:31ce qu'a été le supplice chinois
30:33de François Bayrou que je connais bien
30:35c'est un honnête homme
30:37on a des désaccords profonds
30:39notamment sur la question européenne, lui et moi
30:41mais c'est un honnête homme
30:43et d'ailleurs il a été reconnu comme honnête puisqu'il a été
30:45relaxé mais ça a duré sept ans
30:47alors maintenant entrons dans le fond de l'affaire
30:49il y a une grande différence
30:51il y a un écart énorme entre
30:53le vacarme médiatique qui va être fait
30:55à partir de lundi autour de ce procès
30:57et la réalité des reproches
30:59de l'accusation. Quelle est la charge ?
31:01La charge
31:03c'est pas d'avoir mis de l'argent dans la poche
31:05aucun député n'est attaqué pour ça
31:07La charge
31:09c'est pas que
31:11les assistants aient mis de l'argent dans la poche
31:13il n'y a aucune accusation
31:15de détournement, de conflit d'intérêt
31:17d'enrichissement personnel
31:19c'est simplement
31:21non pas le travail des assistants
31:23parlementaires du Rassemblement
31:25national qui est en cause mais c'est la nature
31:27de leur travail. Et la question
31:29qui se pose, et là je parle d'aise
31:31parce qu'avec mon expérience
31:33j'ai été député national et député au Parlement
31:35européen
31:37est-ce que l'assistant parlementaire
31:39voilà la question
31:41centrale à laquelle la justice va devoir répondre
31:43est-ce que l'assistant parlementaire
31:45est l'employé
31:47de Bruxelles
31:49ou est-ce qu'il est le collaborateur
31:51du député
31:53s'il est l'employé de Bruxelles
31:55alors à ce moment-là il ne peut faire que des amendements
31:57il ne peut faire que de la présence là-bas
31:59mais quand vous êtes dans l'opposition
32:01vous tournez en rond donc il n'y a plus besoin même
32:03d'assistant
32:05et avec mon expérience
32:07je dis ceci, ça va arriver
32:09au niveau national, les députés ne se rendent pas compte
32:11ça, avec la jurisprudence
32:13si vous faites
32:15une dichotomie entre
32:17la partie parlementaire
32:19de la fonction du député
32:21et la partie politique
32:23et si vous dites, les assistants n'auront le droit
32:25de s'occuper que de la fonction parlementaire
32:27mais pas de la fonction politique
32:29mais c'est une aberration et une hypocrisie
32:33Cet procès, je le disais, qui débute
32:35la semaine prochaine
32:37vous vouliez également, Philippe de Villiers
32:39qu'on parle de culture, vous l'ancien secrétaire d'Etat
32:41le fondateur du Puy du Fou
32:43comment protéger, magnifier, développer
32:45la culture française
32:47Geoffroy Lejeune
32:49Rachida Dati vient d'être confirmée à son poste
32:51vous avez occupé ce poste, vous connaissez ce ministère
32:53quel est votre conseil à Rachida Dati
32:55pour entamer une rupture
32:57dans la politique culturelle de la France
32:59le mot culture est à la dérive
33:01qu'est-ce que la culture
33:03avant de savoir ce que serait une grande politique culturelle
33:05la culture c'est l'esprit
33:07de finesse des sociétés
33:09et donc le défi
33:11que nous avons
33:13tous ensemble, tous les français
33:15et en particulier le ministère de la Culture
33:17le défi à relever c'est
33:19retrouver le goût français
33:21faire
33:23du peuple français
33:25un peuple amateur d'art
33:27faire du peuple français
33:29un peuple qui retrouve le goût
33:31et pour ça il y a deux
33:33axes
33:35le premier c'est une grande politique du patrimoine régalien
33:37qui est en train de mourir
33:39et le deuxième axe
33:41c'est une grande politique d'éducation artistique
33:43avec
33:45ce qu'il faut faire
33:47pour les disciplines de la sensibilité
33:49ce que Jules Ferry a fait pour les disciplines
33:51de la connaissance
33:53ça veut dire trois grandes directions
33:55l'enseignement
33:57d'histoire de l'art pour donner aux jeunes français
33:59des connaissances élémentaires
34:01de la sédimentation de la civilisation
34:03ensuite l'apprentissage
34:05d'une ou plusieurs disciplines
34:07et enfin
34:09la fréquentation des chefs d'oeuvre
34:11pour qu'ils apprennent le discernement
34:13Philippe de Villiers il est né
34:15un 28 septembre 1841
34:17en Vendée
34:19on le surnomme le tigre
34:21souvent considéré comme l'homme politique qui a façonné
34:23la France sous la troisième république
34:25quand je vous ai eu au téléphone cette semaine vous m'avez dit
34:27tu sais qu'il est enterré à trois kilomètres
34:29de là où je te parle
34:31d'ailleurs le nouveau ministre de l'intérieur Bruno Retailleau se réclame de lui
34:33Philippe de Villiers pouvez-vous nous parler de
34:35Georges Clemenceau
34:37l'enfant du pays
34:39il est né dans une petite commune
34:41de Vendée à Mouiron-en-Paré
34:43dans la même rue
34:45que le maréchal Jean Delattre de
34:47Tassigny
34:49il se destinait à la politique ordinaire
34:51
34:53il offrait
34:55sa verve, sa goye
34:57ses habiletés
34:59féroces et aussi
35:01ses griffes
35:03cruelles sous la moustache
35:05d'ailleurs
35:07on le surnommait le tigre
35:09et l'histoire, la grande histoire
35:11commence pour lui
35:13à 77 ans
35:15je vous ai souvent dit
35:17et j'en répète ici la phrase de
35:19Saint-Ignon
35:21la politique c'est un sport de vieux
35:23le 17
35:25novembre
35:27donc
35:291917
35:31il s'avance vers le
35:33lutrin
35:35on entend
35:37la parole, l'état monsieur Georges Clemenceau
35:39président du conseil
35:41les tribunes sont
35:43bondées
35:45il y a un immense silence
35:49il titube
35:51il monte à la tribune
35:53il est
35:55cassé, tordu, blanchi
35:57il se tient le dos
35:59et soudain, brusquement
36:01sa
36:03voix de métal dur
36:05emplit l'arène
36:09et résonne comme une détonation
36:11nous sommes
36:13là devant vous
36:17dans l'unique pensée d'une guerre
36:19intégrale
36:21nous avons mes chers collègues
36:23de grands soldats
36:27issus d'une grande histoire
36:29ces français
36:31que nous avons été contraints
36:33de jeter
36:35dans la bataille
36:37ils ont des droits sur nous
36:39un jour
36:41de Paris au plus humble village
36:47vous entendrez
36:49les rafales d'acclamations
36:51des salves d'acclamations
36:53qui viendront
36:55accueillir
36:57nos étendards vainqueurs
36:59trempés dans le sang et les larmes
37:03mes chers collègues, ce jour-là
37:05il est en notre pouvoir
37:07encore aujourd'hui de le faire
37:09alors je vous le dis
37:11politique intérieure
37:13je fais la guerre
37:17politique extérieure
37:19je fais encore la guerre
37:27Paroles
37:29Paroles
37:31Paroles
37:41Paroles
37:43Paroles
37:45Paroles
37:47Paroles
37:51Viennent jusqu'à chez moi
37:53Jusqu'à chez moi, quelques échos d'une voix qui a compté, et qui dit tout, c'est la voix de Winston Churchill.
38:04Dans la mesure où un simple mortel, dit-il, dans la mesure où un simple mortel a pu incarner un grand pays,
38:13alors que le morceau a été la France.
38:19Elle est née aussi un 28 septembre, Philippe Devilliers, elle va fêter ses 90 ans,
38:25c'est une militante de la cause animale, Brigitte Bardot.
38:28Et on va terminer, il nous reste une petite minute cette émission,
38:31alors avec une surprise, du moins une déclaration surprenante.
38:36Elle vous rend hommage dans un entretien à nos confrères de Valeurs Actuelles,
38:40voilà ce qu'elle dit, parce que la question c'est,
38:42bon, vous n'avez plus beaucoup d'espoir, ou pas beaucoup d'espoir en lui,
38:45elle parle, la question c'est en Michel Barnier.
38:47J'ai de l'espoir en pas grand monde, si Philippe Devilliers.
38:52Je l'aime beaucoup, malheureusement il ne fait plus de politique,
38:55je crois qu'il en est dégoûté, à jamais.
38:58Mais c'est un homme d'une sagesse et d'une qualité formidable,
39:01la seule personne à mon avis qui pourrait sauver la France, c'est lui, Brigitte Bardot.
39:07Brigitte Bardot vous rend hommage, Philippe Devilliers.
39:11J'en suis très touché, vous me donnez combien de temps pour lui répondre ?
39:15On l'a interviewé aussi pour le JD News à l'occasion de son anniversaire,
39:19elle regarde l'émission avec Philippe tous les vendredis.
39:21Elle regarde l'émission, ça sera à découvrir évidemment dans les colonnes du JD News.
39:26Vous avez 30 secondes.
39:27J'aime beaucoup Brigitte Bardot, elle représente pour moi,
39:31elle incarne l'élégance française, elle incarne la France la douce,
39:35dans toute notre grande tradition.
39:38Elle a fait le choix des animaux parce qu'elle a connu les hommes
39:41et elle a considéré que les animaux étaient plus fidèles que les hommes
39:44et qu'ils trahissaient moins souvent, sur quoi je la rejoins.
39:47Et je voudrais simplement lui dire Brigitte, restez comme vous êtes,
39:54vous avez toujours une parole vraie,
39:57vous savez cultiver les vraies hiérarchies distinctives des vraies valeurs.
40:04Je dépose moralement, devant le Porsche de Notre-Dame de la Garrigue,
40:13pour votre anniversaire, une enluminure de lavande dans un concert de cigales.
40:23C'est la fin de Face à Philippe de Villiers, un grand merci Philippe.
40:26Et bon anniversaire Brigitte.
40:28Merci Geoffroy Lejeune.
40:30A samedi prochain chers auditeurs.
40:32Le temps pour moi de vous rappeler que dans un instant sur Europe 1,
40:36c'est la table des bons vivants avec Laurent Mariotte.
40:39Cher Laurent, quel est le menu ce samedi ?
40:41Bonjour Elliot, je ne sais pas si vous avez remarqué,
40:43c'est le retour du sandwich.
40:45Alors on casse la croûte dans un instant,
40:47on a plein d'adresses pour vous et puis des recettes.
40:49Et Nicolas Caro, vous savez, le monsieur livre d'Europe 1,
40:51il nous rejoint pour le plat du jour.

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