La bande de “Julie jusqu’à minuit évoque le taux d'emprunt de la France et le déficit français qui inquiète les investisseurs.
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00:00On sait, les finances de la France sont mauvaises, et il y a un symbole qui illustre assez bien la situation.
00:05La France emprunte désormais plus cher que la Grèce.
00:08Oui, alors pardon pour ce sujet un peu lourdin.
00:12On commençait à parler de soupe là, donc voilà.
00:14Fin d'émission, mais...
00:16C'est dur.
00:1723h36, ton ombreil sur la jette, et les taux d'envergure, il n'y a pas de problème.
00:26Non, j'ai lu avec stupéfaction, effectivement, cet article du Monde,
00:33puisque la France prend une pente dangereuse,
00:37puisque sa dette, effectivement, lui coûte plus cher que celle de la Grèce,
00:41mais elle lui coûte aussi plus cher que l'intégralité ou la quasi-intégralité des autres pays de la zone euro.
00:49Pourquoi ? Parce que, dans les critères qui sont retenus,
00:56la France n'a aucune crédibilité quant à la réduction de ses dépenses.
00:59Nous sommes un pays considéré par les financiers, les observateurs, etc.,
01:03comme totalement incapable de réduire nos dépenses.
01:06Incapable de lever l'impôt.
01:07Et donc personne ne pense...
01:08Oui, mais en tout cas, personne ne nous croit capable d'arriver à dépenser moins.
01:14On pense que nous allons continuer à dépenser comme ça.
01:17Et l'article en question, et les économistes interrogés,
01:21prennent un exemple très intéressant, qui est celui de l'Italie,
01:24un précédent qui serait à éviter pour la France,
01:27puisque l'Italie a connu, comme nous, un moment de dérapage de ses finances publiques.
01:31Et nous, là, on est dans un très lourd dérapage,
01:33puisque Bercy n'a avoué que du bout des lèvres qu'on allait en fait dépasser les 6% de déficit, etc.,
01:39ce qui est une catastrophe.
01:42Et l'Italie, à ce moment-là, a réussi ensuite à rectifier le tir,
01:47à rétablir plus ou moins ses finances,
01:49mais comme elle a emprunté pendant quelques temps très cher pour financer ses dépenses publiques,
01:56eh bien, elle s'est retrouvée après,
01:57alors même qu'elle avait des finances assez saines et des dépenses publiques assez tenues,
02:02elle s'est retrouvée à continuer à payer très longtemps les intérêts de sa dette de ce moment de dérapage.
02:07Et en fait, c'est le scénario un peu catastrophe qui se profile pour la France,
02:12c'est que ce dérapage va faire que les intérêts de notre dette vont augmenter.
02:16Et quand bien même ensuite nous parviendrions à rétablir la situation,
02:21on continuerait à payer très cher les intérêts de notre dette,
02:25on traînerait ce boulet exactement.
02:26Et donc, voilà, moi je pense que le sujet d'augmenter les impôts pour les ultra-riches, etc., pourquoi pas.
02:34Là, on parle d'ailleurs particulièrement d'une taxe sur les super-profits des compagnies électriques.
02:38Ce seraient des hausses d'impôts limitées et plus de coupes dans les dépenses publiques.
02:42Pourquoi pas, je veux dire, c'est pas absurde de faire ça.
02:45Et puis, même psychologiquement pour le pays, quand bien même ça ne rapporterait pas énormément,
02:50c'est une manière de montrer qu'on est tous dans le même bateau et ça crée un peu de cohésion.
02:55Moi, je pense que s'agissant des ultra-riches, le sujet c'est surtout qu'ils s'acquittent de la même part que les autres.
03:01C'est-à-dire que nous, nous payons une part très substantielle de nos revenus comme impôts.
03:07Nous savons très bien que des gens un million ou un milliard ou encore plus riches que nous ne payent pas la même part.
03:15Donc, je pense que le sujet, il est surtout de faire en sorte que ces gens payent la même part,
03:18pas tellement d'augmenter leur taux théorique, puisque de toute manière, ils ne le payent pas,
03:23puisqu'ils se payent les conseils de fiscalistes très avisés.
03:26Donc ça, pourquoi pas, mais je pense que le sujet de la réduction des dépenses publiques dans un pays comme la France est un sujet énorme.
03:33Mais non, mais c'est un sujet énorme.
03:35Et je considère même qu'on aurait dû créer, parmi tous ces ministres qu'on a nommés,
03:42moi je trouve que ça n'aurait pas été du luxe d'avoir un ministre,
03:45mettons un ministre délégué au ministère de l'économie, chargé de la réduction des dépenses publiques.
03:51Je ne vois pas pourquoi on ne crée pas un poste comme celui-là, puisqu'on en crée pour tout et n'importe quoi,
03:56et qu'on dépense d'autant plus d'argent public.
03:58Donc je considère que c'est un sujet qui devrait rentrer dans le débat national de manière durable.
04:03Et bravo Charles pour cette exposition, la fiscalité à 23h42.