Aucune volonté humaine n'était soupçonnée derrière les faits, et pourtant...
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00:00Certains crimes ne ressemblent pas à des crimes.
00:03Et il y a cela deux raisons.
00:05La première, l'arme utilisée.
00:07Si le meurtrier se sert d'un revolver, d'un couteau,
00:10d'une corde, de poison, voire de ses mains nues,
00:13il laissera des traces plus ou moins visibles
00:16et les enquêteurs concluront sans difficulté à l'homicide.
00:19Mais quelques individus particulièrement machiavéliques
00:22s'ingénient à détourner les objets de la vie quotidienne
00:25pour en faire les plus insolites et les plus insoupçonnables
00:29des machines à tuer.
00:31Prenez par exemple l'arme, entre guillemets, de cette histoire.
00:35Quoi de plus banal, quoi de plus rassurant en apparence ?
00:39La plupart d'entre nous l'utilisent plusieurs fois par jour
00:42sans penser le moins du monde à un quelconque danger.
00:45Et pourtant, comme nous allons le voir,
00:48elle peut se transformer en un piège diabolique.
00:59Nous voici à la périphérie d'une grande ville,
01:01dans un de ses centres d'affaires aux tours immenses.
01:04Ici, on n'ouvre pas les fenêtres, il y a l'air conditionné.
01:07On ne monte pas les escaliers, on prend l'ascenseur.
01:09On n'ouvre pas les portes, c'est votre badge qui le fait.
01:12La vestale de ce temple, c'est Berenice Pionnier.
01:14Depuis plus de dix ans, elle est responsable
01:16de la sécurité de la tour du Levé.
01:18Berenice est enceinte de sept mois, elle attend des jours.
01:21Elle compte les jours jusqu'à son départ.
01:23Mais des événements graves vont retarder son repos bien mérité.
01:30Voilà, c'est mon bureau.
01:33En dix ans, je n'ai jamais déménagé.
01:35Dix ans au deuxième sous-sol.
01:38Comme ça, pour la dératisation, je suis première là-haut.
01:49Ce sont les jumeaux que vous attendiez au moment des faits ?
01:51Eh oui.
01:53Lui, deux kilos cinq à la naissance.
01:57Lui, deux kilos sept.
01:59Il m'en fait baver.
02:01Éric, Gaëlle, Gaëlle, Éric.
02:03Éric, Gaëlle.
02:05Vous êtes très bien informés.
02:09Vous savez, les gens pensent que je suis insensible.
02:11Mais il faut dire, avec ce boulot,
02:13on est confrontés à des trucs dingues.
02:15C'est par exemple,
02:17le laveur de vitres qui fait son malaise sur une plateforme.
02:21Ou le petit cadre qui se coupe la langue
02:24en léchant une enveloppe.
02:26Et qui pisse du sang à grands bouillons
02:28et qui croit qu'il va mourir.
02:30Dans ces cas-là, il ne faut pas se laisser aller aux émotions.
02:37Bérénice connaît tout le monde dans la tour.
02:39Certains de ses collègues sont même devenus de vrais amis.
02:42C'est le cas d'Hélèna.
02:46Bérénice.
02:48Ça va, Ben ?
02:50Qu'est-ce que c'est que ce truc ?
02:52Ça, c'est une caméra de surveillance.
02:54Un problème d'optique.
02:57Et comment vont les jumeaux ?
02:59Ils bougent.
03:01Un véritable festival.
03:03Ils font la course pour savoir qui va sortir le premier.
03:06Ça continue, va falloir qu'on prévoie une salle de sport.
03:08Et toi, tu vas où ?
03:10Je monte au 15ème. Je vais voir le directeur commercial.
03:13Et après, on fait une petite fête
03:15pour célébrer un super contrat.
03:18Wow, c'est bien.
03:20Le 5 mars 2002, au 15ème étage.
03:22Paul Le Fur est directeur commercial de Securisoft,
03:25une société de sécurité informatique.
03:28Six mois plus tôt, il avait embauché son frère Cadet Jean,
03:31un petit génie des nouvelles technologies.
03:33On en est où, là, sur le dossier de la compagnie Talente ?
03:35Tu sais, sur la surveillance centralisée.
03:38Je leur ai envoyé la démo.
03:40Et normalement, ils devraient nous donner leur avis d'ici vendredi.
03:45Ouais.
03:47Et c'est Rémi qui va faire la proposition budgétaire ?
03:49Oui.
03:51D'accord, merci.
04:08Elena Barville est la directrice marketing de cette société.
04:11Elle a la trentaine rayonnante.
04:13Fière de sa carrière et de sa liberté,
04:15elle est consciente d'attirer les regards
04:17et ne se prive pas d'en user.
04:20J'envisage toujours toutes les possibilités.
04:22Qu'est-ce qu'il fait, ton chat ?
04:24Allez, à la gratuite.
04:27Excuse-moi.
04:31Y a un truc à régler.
04:33Je te rejoins plus tard ?
04:35Tout à fait.
04:38Qu'est-ce qui te prend ?
04:40Tu m'as même pas présenté.
04:42Je suis confus, tu vois.
04:44Mais Elena s'intéressera à toi.
04:46Tu te prends pour qui ?
04:48Pourquoi tu me parles toujours comme si j'étais le vilain petit canard ?
04:51Je veux pas jouer les grands frères protecteurs à ta vitale.
04:54D'accord ?
04:56Ouais, mais tu fais pas ça devant moi, c'est tout.
05:00Paul ?
05:01Oui ?
05:04C'est toujours pareil.
05:06Écoute, laisse-moi un peu faire ma vie.
05:11Paul ?
05:13Mais Paul !
05:14Tu me rejoindras quand tu seras calmé.
05:24Paul !
05:25Non !
05:29Paul !
05:31Non, Paul !
05:3415 étages et 2 sous-sols.
05:37On chute libre.
05:39Je suis pas médecin, mais je savais bien qu'il y avait plus grand-chose à faire.
05:42Le bureau de Paul était au bout du couloir, près des ascenseurs.
05:45Je passais tout le temps devant.
05:47Il me faisait des petits signes.
05:49Vous étiez...
05:51Vous aviez quelle relation avec Paul Le Fur ?
05:54Ah non, on n'était pas... Non.
05:58Vous étiez...
06:00On n'était pas... Non.
06:03Disons que c'était prévu.
06:06Enfin, que ça aurait pu.
06:09Paul avait beaucoup de charme.
06:13Jean. Jean.
06:16Je voulais vous dire...
06:18Je suis absolument désolée de ce qui est arrivé à votre frère.
06:22Toutes mes condoléances.
06:24Merci.
06:27Bon courage.
06:29Jean est subjugué.
06:31Elena est venue lui parler, c'est la première fois.
06:37Trop timide, pour s'adresser à elle,
06:40il met en place un système de surveillance informatique
06:43pour l'observer.
06:52Si j'en crois mes informations, c'est votre frère qui vous a fait rentrer
06:55dans la société Software Sécurité en tant que responsable informatique.
06:59Pourquoi vous me posez la question, puisque vous le savez déjà ?
07:02Ça devait être terrible pour vous, la mort de votre frère.
07:05Vous vous entendiez bien avec lui ?
07:07Ben oui.
07:09Vous aimez mon frère parce que c'était mon frère.
07:11Pourquoi ?
07:16Quand il a...
07:18disparu.
07:20Vous avez laissé libre cours à...
07:22à vos envies.
07:24Mais qu'est-ce que mon frère a à voir là-dedans ?
07:28J'aimerais seulement comprendre comment vous avez procédé
07:31pour observer Elena par ville.
07:35Facile.
07:37Un jeu d'enfant.
07:39En une demi-heure, j'avais piraté le réseau de vidéosurveillance.
07:43Un jeu d'enfant très doué, quand même.
07:46Et grâce à la vidéosurveillance, j'avais un œil en permanence
07:50dans le bureau d'Elena.
07:52Comme ça, elle pouvait pas m'échapper.
07:55L'enquête sur la mort accidentelle de Paul Le Fur piétine.
08:02Ma première réaction, c'était l'incompréhension.
08:05L'équipe de maintenance avait vérifié tout le circuit 15 jours plus tôt.
08:09Alors, bon, les hommes et les machines ne sont pas infaillibles,
08:13mais a priori, y avait pas de problème.
08:15J'imagine que tout le monde vous est tombé sur le dos
08:17et qu'il était absolument aberrant de réutiliser les ascenseurs
08:20avant d'avoir trouvé la panne.
08:21Vous pouvez le dire.
08:23Et tout ça, à quelques jours de mon congé maternité.
08:26Qu'est-ce que vous vous dites à ce moment-là ?
08:28Il faut trouver la panne, de toute urgence.
08:31Mais avant de faire le tour du circuit,
08:33je commence par rendre visite au frère de la victime.
08:41Monsieur Le Fur ?
08:43Bonjour.
08:46Je suis Bérénice Pionnier, en charge de l'enquête sur l'accident de votre frère.
08:51Je viens vous présenter mes condoléances
08:54et je voudrais avoir votre témoignage sur l'accident.
08:57Qu'est-ce que vous voulez savoir ?
09:01Je sais que vous étiez présent.
09:03Qu'avez-vous vu ?
09:05Paul a appelé l'ascenseur.
09:08Les portes se sont ouvertes.
09:11Il est entré, mais l'ascenseur était plus là.
09:14Il a essayé de se raccrocher, mais c'était trop tard.
09:19D'accord.
09:22Il vous a paru bizarre ?
09:24Oui. Enfin, sans plus.
09:27Il n'était pas très causant.
09:29Dans son bureau, j'avais l'impression d'être
09:31un gros chamallow dans une chambre froide.
09:34Enfin, il m'a donné la version des faits
09:36que j'ai vérifiée sur la vidéosurveillance
09:38et j'ai commencé à faire le tour de mes circuits.
09:40La consciencieuse Berenice a tout passé au peigne feu.
09:45Elle a exploré de fond en comble
09:47tous ces systèmes très sophistiqués.
09:51Elle a vérifié ces réseaux très complexes.
09:55Rien n'a pu échapper à sa vigilance.
10:03Je vais vous expliquer.
10:04Tous les ascenseurs sont régi par une unité centrale
10:07qui optimise leur circulation
10:09et coupe les circuits en cas d'incendie, etc.
10:13Pour que les unités centrales aient des informations,
10:15il y a des capteurs un peu partout.
10:18Il suffit qu'il y en ait un qui grille...
10:20Et ce sont ces pièces-là qui étaient défectueuses ?
10:23Oui. En fait, j'ai découvert que sur une de ces pièces,
10:25un des fils était trop long.
10:27Donc, il a été usé par frottement et court-circuit.
10:30Évidemment, vous avez mis tout ça dans un rapport.
10:32Tout à fait. J'ai rédigé un rapport technique
10:35pour la police, les assureurs, etc.
10:38Et je suis allée déposer un exemplaire aux frères de la victime.
10:43Un dossier rempli d'informations très précieuses pour Jean.
10:48Charles ?
10:50C'est Léna.
10:53Je te dérange ?
10:55Non, jamais.
10:57Qu'est-ce qu'il se passe ?
10:58En fait...
10:59Léna ?
11:01Léna !
11:03Léna !
11:04Léna !
11:05Léna !
11:06Léna !
11:07Léna !
11:08Léna !
11:09Léna !
11:11Léna !
11:12Léna !
11:13Léna !
11:14Léna !
11:15Léna !
11:16Je…
11:19Je sais pas de...
11:22La direction commerciale.
11:24Il est mort.
11:26Je sais pas pourquoi, c'est comme si…
11:29Oui.
11:38Charles ?
11:40Ça va ?
11:43Tu tiens le coup ?
11:44Je ne sais plus où j'en suis. Tout s'embrouille.
11:49Faut que tu prennes un peu de recul.
11:51Ça fera un peu de temps pour toi.
11:53Je peux pas. J'ai la réunion des actionnaires.
12:01T'as un peu de temps cet après-midi ?
12:03On pourrait peut-être descendre, marcher un peu et puis en parler.
12:08Peut-être.
12:11Chut !
12:32Je passe te voir.
12:35À tout à l'heure.
12:402 accidents d'ascenseur en 3 jours, Paul et maintenant Charles, drôle de coïncidence.
13:11La police est venue vous voir à son sujet ?
13:13Oui, il voulait connaître son heure de sortie d'après les informations contenues dans son badge.
13:18D'après son badge, il n'était jamais sorti de la tour.
13:21Vous vous êtes doutée de ce qui s'était passé ?
13:24Appelez ça une intuition, j'ai senti comme une main glacée dans mon dos
13:29et je me suis mis aussitôt à crapahuter dans les sous-sols jusqu'à ce que je retrouve son corps.
13:41En ce qui concerne le deuxième accident d'ascenseur...
13:44Je devais aller au restaurant avec Charles après la présentation des résultats et il n'est jamais venu.
13:51J'ai appris sa mort 3 jours après.
13:54Quel a été votre sentiment à ce moment-là ?
13:58Je me suis dit que j'étais maudite.
14:01Comprenez-moi, deux hommes de mon entourage meurent à quelques jours d'après.
14:06Bon, ils étaient tous les deux en relation avec beaucoup de monde.
14:08Oui, mais tous les deux s'intéressaient à moi.
14:11Alors ça pouvait être une coïncidence ou pas.
14:14D'ailleurs, c'est ce que j'ai dit à la police.
14:16Et quelle a été leur réaction ?
14:18Pour eux, c'était un problème de maintenance de l'ascenseur.
14:21Point final.
14:26J'ai tout revérifié, dix fois, vingt fois.
14:29On m'appelait tout le temps.
14:32J'ai tout revérifié, dix fois, vingt fois.
14:35On m'appelait tout le temps, les assureurs, la police, les avocats.
14:40J'étais à bout de nerfs.
14:42Et votre rapport a démontré quoi ?
14:44Après avoir tout démonté, testé, remonté, retesté,
14:49j'étais obligée de conclure qu'il n'y avait aucune pièce matérielle défectueuse.
14:53Et qu'est-ce que vous en avez tiré comme conclusion ?
14:56Si ce n'était pas un problème mécanique,
14:58ça pouvait être un problème électronique
15:01ou de liaison informatique, vu qu'ici, tout est automatique.
15:04Est-ce que vous pourriez me parler de ce terrible accident d'ascenseur
15:07qui s'est produit quelques jours après la mort de votre frère ?
15:10Mais vous savez déjà ce qui s'est passé.
15:12Oui, mais enfin, j'aimerais avoir votre point de vue sur la question.
15:15Je n'ai pas de point de vue sur la question.
15:18Mais vous connaissiez cet homme ?
15:20Vous aviez quelque chose à lui reprocher ?
15:23Bon, écoutez, je crois qu'on va arrêter là.
15:26Au revoir, monsieur.
15:27Non, attendez. Écoutez, c'est incroyable ce que vous avez fait.
15:30J'aimerais comprendre comment l'ascenseur a pu tomber
15:33alors que tout avait été vérifié,
15:35que la maintenance était sur les dents et que...
15:37Mais vous n'avez rien compris.
15:40L'ascenseur n'est pas tombé.
15:42Il n'est pas venu.
15:44Comment ça, il n'est pas venu ?
15:47Il n'est pas venu parce que je lui ai demandé de ne pas le faire.
15:51J'étais le maître du système.
15:54L'ascenseur a obéi à mes ordres.
15:57La belle Elena est l'objet de toutes les attentions de Jean.
16:01Il lui offre l'ordinateur portable de son frère Paul.
16:13Jean ?
16:15C'est Elena Barville.
16:17J'ai bien reçu vos présents.
16:20Je voulais vous remercier de votre geste.
16:24Encore merci.
16:26Au revoir.
16:28Au revoir.
16:35J'emmène Elena au resto ce soir.
16:40Alors comme ça, t'as un ticket avec Elena ?
16:43Non.
16:44Un petit cachotier.
16:46Entre Elena et moi, c'est juste une histoire de connexion.
16:49Mais non, mais t'as raison.
16:51C'est tout à fait le genre de mec qu'il lui faut.
17:00Non mais attends, il faut pas non plus, c'est pas...
17:03Tu vois ?
17:05Ouais.
17:09T'es occupée, là ?
17:11D'accord. OK. Bis. Je te laisse. OK.
17:22Elena est ravie de ce cadeau.
17:24Elle est loin d'imaginer que c'est un cadeau empoisonné.
17:52Désormais, rien de la vie d'Elena ne peut échapper à Jean.
17:56Au bureau, chez elle, elle est sans cesse sous sa surveillance.
18:52Il peut même contrôler son ordinateur à distance.
19:07Vous n'aviez aucune raison de vous méfier.
19:09Bah non.
19:10Puis c'est difficile de refuser un cadeau sans avoir l'air grossier.
19:14C'est un cadeau.
19:16Bah non.
19:17Puis c'est difficile de refuser un cadeau sans avoir l'air grossier.
19:21Et surtout, il s'agit de cette poêle.
19:27La semaine, et même le week-end,
19:30Jean ne quitte pas son écran d'ordinateur.
19:34Bonjour. Vous avez commandé une pizza végétarienne ?
19:36Tout à fait. Venez.
19:40Attendez. Je vais chercher mon chéquier.
19:48C'est pas grave du tout.
19:50Je sais plus.
19:54C'est pas grave du tout.
19:56C'est pas grave du tout.
19:59C'est pas grave du tout.
20:02Pardon.
20:03Pardon.
20:04Excusez-moi.
20:08Je dois combien ?
20:09Avec la livraison, 12,90 euros.
20:13Je m'appelle Bastien.
20:16Qu'est-ce qu'une femme comme vous fait toute seule le dimanche chez elle ?
20:20Et qu'est-ce qu'un homme comme vous fait en livreur de pizza ?
20:24Ça, c'est une couverture.
20:26Pour rencontrer des femmes qui sont seules le dimanche.
20:31Si vous voulez d'autres pizzas, il y a le numéro sur le prospectus.
20:37Et si vous avez besoin de quoi que ce soit d'autre...
20:39Je vous laisse le mien.
20:49Bon.
20:50Ben...
20:51Merci.
20:52De rien.
20:53Au revoir.
20:54Au revoir.
20:55À bientôt, j'espère.
21:02Il connaissait même pas Helena.
21:05Il vient lui livrer une pizza et il lui laisse son numéro.
21:09C'est gonflé, en effet.
21:12Alors j'ai...
21:13J'ai appelé la pizzeria.
21:16Et je leur ai dit que j'aimerais bien être livré par Bastien.
21:20Et la standardiste m'a dit...
21:21C'est pas possible, on peut pas choisir son livreur.
21:26Et alors ?
21:27Alors j'ai...
21:29J'ai dit que j'étais un ami de Bastien.
21:33Et que je lui avais préparé une surprise pour son anniversaire.
21:37Mais il pouvait pas accepter.
21:38S'il était retenu plus longtemps, il pouvait plus travailler.
21:40J'ai insisté.
21:42Pour qu'on me l'envoie pour sa dernière livraison.
21:46Comme ça il pourra rester avec nous.
21:48Et vous serez pas inquiets.
21:49Genre ils m'ont dit...
21:51Ben d'accord, c'est sympa.
21:59C'est pas possible.
22:29C'est pas possible.
23:00Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
23:15Mais Bastien n'avait pas de badge.
23:17Il pouvait pas monter dans la tour.
23:20Mais vous avez rien compris, hein ?
23:24Je suis le maître de la tour.
23:30Vous avez pris connaissance de ce nouveau drame
23:32dans des conditions assez particulières.
23:35Je suis tombée sur le corps de ce pauvre garçon
23:37en faisant ma ronde dans les sous-sols.
23:39Est-ce que c'est à ce moment-là que vous avez commencé
23:41à envisager que quelqu'un manipulait les ascenseurs
23:45pour commettre des meurtres ?
23:47Il y avait beaucoup trop de coïncidences
23:49et pas d'explications.
23:52Je suis même arrivée à douter
23:54que le premier mort ait été victime d'un accident.
23:57Donc, vous avez fait part de vos doutes
23:59au commissaire du quartier.
24:01Et qu'est-ce qu'il vous a répondu ?
24:03Il m'a pas pris au sérieux.
24:05Faut dire, ils ont pas l'habitude des homicides
24:07dans ce quartier de bureau, il se passe jamais grand-chose.
24:09Il a même été jusqu'à prétendre
24:11que j'inventais toute cette histoire
24:13parce que j'étais incapable de faire mon boulot correctement.
24:15Est-ce qu'il y avait des enjeux financiers à la clé ?
24:18Il y avait des millions au niveau des assurances.
24:21C'est sûr que l'hypothèse d'un meurtrier
24:24a dédouané la sécurité de la tour
24:26et, par la même occasion, ma propre responsabilité.
24:30C'est vrai que ça a rangé tout le monde.
24:32C'est pourquoi il vous a pas cru.
24:34Et puis il a été même jusqu'à dire
24:36que c'était stupide parce qu'il n'y avait pas de mobile.
24:38Et donc, vous avez pris la décision
24:40de continuer votre propre enquête.
24:42Oui. J'en ai fait une affaire personnelle.
24:47Mais j'avais pas le choix.
24:49La première chose que j'ai faite,
24:51c'est d'envoyer un courrier
24:53et la deuxième chose que j'ai faite,
24:55c'est de regarder les images de vidéosurveillance.
24:57Et ?
24:58Aucune trace du livreur de pizzas.
25:01Il était pas transparent, ce pauvre garçon
25:03que j'avais trouvé dans les sous-sols.
25:05Si j'étais pas sur la bande, c'est qu'on l'avait effacé.
25:08J'avais une nouvelle piste.
25:11Celle d'un expert en informatique
25:13capable de manipuler les images
25:17et les ascenseurs à distance.
25:19Que la tour du lever contient 25 étages,
25:22en moyenne 15 sociétés par étage,
25:24et un responsable informatique par société,
25:26ça vous fait au bas mot
25:28375 suspects potentiels.
25:31En effet.
25:32Donc il fallait resserrer sur le profil des victimes
25:35et trouver un mobile.
25:37Mais là, j'ai un nouveau problème.
25:38Il n'y a aucun lien, a priori,
25:40entre Paul Le Fur, directeur commercial
25:42de Software Sécurité,
25:45Charles Lacroix, DRH de Viacomone
25:47et Bastien Leclerc, livreur de pizza.
25:49Et vous en déduisez ?
25:52Qu'il n'y a peut-être pas de lien, justement.
25:56Et que ces hommes sont peut-être morts par hasard,
25:59assassinés par un fou
26:01qui s'amuse à bidouiller les ascenseurs.
26:03Oui, mais dans quel but ?
26:06De nuire à la société gestionnaire de la tour
26:10ou de nuire à la société qui gère les ascenseurs
26:15ou de me nuire à moi ?
26:17Quand Elena arrive ce jour-là,
26:20l'ascenseur est condamné.
26:22Un nouvel accident s'est produit.
26:29Elle appelle Berenice,
26:31qui lui apprend l'identité de la nouvelle victime.
26:34Qu'est-ce qui se passe avec ces ascenseurs ?
26:38Quoi ?
26:46Elena ! Elena !
26:50Comment tu te sens ?
26:54Le livreur de pizza.
26:57Bastien.
26:59Je le connais.
27:01Comment ça, tu le connais ?
27:03Il est venu chez moi.
27:05Dimanche.
27:08Ça va ?
27:11Respire.
27:14Respire.
27:21Le troisième accident, c'était le livreur de pizza, c'est ça ?
27:25Bastien.
27:27Il m'avait laissé son numéro.
27:30Il n'y avait aucun doute possible.
27:32Tous les morts tournaient autour de moi.
27:35Grâce à Elena, je tenais enfin un mobile.
27:39Il y avait quelqu'un derrière tout ça,
27:41quelqu'un qui voulait faire le vide autour d'elle.
27:44Donc, je lui ai demandé de faire la liste
27:46de tous les hommes susceptibles d'être jaloux.
27:49Et je lui ai conseillé de se barricader chez elle.
27:52Et moi, je suis retournée dans mon bureau
27:54avec la liste des jaloux potentiels.
27:5675 noms que je devais croiser
27:59avec la liste des experts en informatique.
28:04Elena est perturbée par ces trois accidents.
28:08Elle cherche à comprendre ce qui paraît inexplicable.
28:22Quand soudain, tout s'éclaire dans son esprit.
28:26Elena vient de comprendre la machination diabolique de Jean.
28:30Alors, elle cherche à joindre Berenice.
28:37Mais elle n'y arrive pas.
28:41Alors, elle se précipite à la tour,
28:43réalisant que Berenice est probablement en danger de mort.
28:50Jean comprend qu'il vient d'être démasqué.
28:54Elle s'entraîne pour déterminer si c'est le cas.
28:58Elle a la tête d'un homme.
29:01Elle a l'impression d'être atteinte d'un rôle.
29:05Elle est au courant de son âme.
29:09Elle est au courant de son âme.
29:13Elle est au courant de son âme.
29:16Elle se précipite à la tour.
29:50Léa !
29:57Non ! Non !
30:08Les tisous !
30:17On avait échappé belle.
30:19Vous pouvez le dire.
30:21Et mes petits loups aussi.
30:24On a attaché le type à un câble.
30:27J'ai aussitôt prévenu la police.
30:29Ils ont trouvé dans le bureau de Jean-Lefur
30:31toutes les traces de sa culpabilité.
30:33Dans son ordinateur ?
30:35Tout à fait.
30:36En fait, ils ont trouvé des traces de ses recherches
30:39pour pénétrer le système de sécurité.
30:42Des programmes qui l'alertaient
30:44quand Hélène a allumé son ordi.
30:46Et tout un stock d'images vidéo de son domicile.
30:55Vous pourriez me parler d'Hélène ?
31:00Vous pourriez me parler d'Hélène ?
31:17Il a cherché à vous recontacter, non ?
31:19Je sais pas comment il fait.
31:21Il inonde les boîtes e-mail de messages.
31:23De quel genre ?
31:24Des messages d'amour.
31:26J'ai changé plusieurs fois d'adresse,
31:28mais chaque fois qu'il a accès à un ordinateur,
31:30il me retrouve.
31:41Oui, tout a été réuni pour que cette terrible accueil
31:44de crimes reste impuni.
31:46Des accidents d'ascenseur.
31:48Il y en avait eu plusieurs peu avant cette affaire.
31:50Et pour l'opinion publique, c'était dans cette direction
31:52qu'il fallait chercher.
31:54On allait même dans la presse jusqu'à parler de scandale.
31:56D'autant que l'émobile de gens dans son esprit dérangé
31:59était totalement indiscernable.
32:01Aucune volonté humaine n'était soupçonnable derrière les faits.
32:05Il ne pouvait s'agir, selon le point de vue qu'on adoptait,
32:08que de tragiques coïncidences
32:10ou d'une éligence coupable des différents faits.
32:14En fait, le centre de tout
32:16était la passion de Jean pour l'informatique,
32:19qu'il occupait tout entier depuis des années
32:22et qui lui avait permis de réaliser
32:24cette extraordinaire machine criminelle.
32:26Mais elle était aussi le symptôme
32:29de son dérangement mental.
32:31Il arrive en effet qu'un intérêt exclusif
32:33pour un domaine quelconque, au détriment de tout le reste,
32:36soit l'indice d'un déséquilibre pouvant aller,
32:39comme on vient de le voir, jusqu'au meurtre.