"J'arrive en retard au travail" : ces Provençaux fatigués de la galère du TER au quotidien
Les TER de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur sont les plus retardés de France selon l'UFC-Que Choisir. Le constat est partagé par de nombreux voyageurs qui transitent par la gare Saint-Charles, à Marseille. Tous décrivent des retards plus ou moins importants, qui impactent leur quotidien.
Dans le hall de la gare Saint-Charles à Marseille, les têtes se lèvent vers les panneaux d'affichage, mardi 24 septembre. À gauche, les départs. Quelques TGV entrecoupent la liste des TER qui s'apprêtent à filer vers Avignon, Miramas ou encore Pertuis. Pour cette dernière destination, cinq minutes de retard clignotent. On recense aussi 25 minutes de retard pour le TER en provenance d'Avignon, censé arriver à 8 h 54. Celui qui doit suivre, à 9 h 19, est quant à lui retardé de dix minutes.
Alors que l'UFC-Que Choisir a élu les TER de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur plus mauvais élèves de France en termes de ponctualité, la situation relève de l'ordinaire. "Mon train a été retardé de près de 40 minutes car il y avait des personnes sur les voies", maronne Marie-Noëlle, qui a pris le TER à Miramas, pour un rendez-vous médical dans la cité phocéenne. "Les retards sont fréquents, mais d'habitude, ce sont plutôt cinq ou dix minutes. Maintenant, j'anticipe. Je me suis habituée."
"Le soir, je ne sais pas quand je rentre"
Ceux qui empruntent régulièrement ces trains l'ont désormais intégré. Pour arriver à l'heure, il faut partir en avance. "C'est très stressant, lance Sylvie, qui marche d'un pas pressé. "Il y a énormément de retards, c'est fatigant, lâche-t-elle, désabusée. Moi, je prends le train tous les jours pour aller travailler. Le matin, je prévois toujours de partir en avance. Et le soir, je ne sais pas quand je rentre. Quand on n'a que dix minutes de retard, on est content."
Célia, hôtesse de l'air, prend souvent "le Marseille-Toulon". "C'est tout ou rien, décrit-elle quand on l'interroge devant la gare. Soit c'est un petit retard, soit c'est un gros. J'ai déjà attendu jusqu'à une heure et demie. Alors, je m'adapte. Je prends toujours de la marge." "Parfois, les trains sont carrément annulés", constate Patrick, amer. Pour une fois, son TER du jour est arrivé à l'heure. "Mais quand il y a du retard, c'est compliqué d'attraper ma correspondance. Ça perturbe ma journée. Si vous arrivez en retard, l'autre train n'attend pas l'autre."
D'autres choisissent de ne pas s'adapter. Et répercutent le retard des trains sur leur vie. "J'arrive en retard au travail, et du coup, je pars en retard le soir", explique Jalal, avec le sourire, en tirant sur sa cigarette. Ce travailleur social emprunte, chaque jour, le TER entre Toulon et Marseille. "Je dois rattraper des heures que je ne fais pas." Il dit avoir tout le mal du monde à obtenir des remboursements. "Pas de compensation prévue en cas de retard des trains TER en Région Provence-Alpes-Côte d'Azur", tranche la SNCF sur son site.
Le manque d'information revient dans la bouche d'habitués du rail. "Si on n'est pas connecté, on n'est pas mis au courant, peste Marie-Noëlle. J'ai su qu'il y avait des personnes sur les voies en ouvrant l'application. Mais aucun message n'a été diffusé pour le dire aux personnes qui n'ont pas cette application, ou pas de téléphone."
Dans le hall de la gare Saint-Charles à Marseille, les têtes se lèvent vers les panneaux d'affichage, mardi 24 septembre. À gauche, les départs. Quelques TGV entrecoupent la liste des TER qui s'apprêtent à filer vers Avignon, Miramas ou encore Pertuis. Pour cette dernière destination, cinq minutes de retard clignotent. On recense aussi 25 minutes de retard pour le TER en provenance d'Avignon, censé arriver à 8 h 54. Celui qui doit suivre, à 9 h 19, est quant à lui retardé de dix minutes.
Alors que l'UFC-Que Choisir a élu les TER de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur plus mauvais élèves de France en termes de ponctualité, la situation relève de l'ordinaire. "Mon train a été retardé de près de 40 minutes car il y avait des personnes sur les voies", maronne Marie-Noëlle, qui a pris le TER à Miramas, pour un rendez-vous médical dans la cité phocéenne. "Les retards sont fréquents, mais d'habitude, ce sont plutôt cinq ou dix minutes. Maintenant, j'anticipe. Je me suis habituée."
"Le soir, je ne sais pas quand je rentre"
Ceux qui empruntent régulièrement ces trains l'ont désormais intégré. Pour arriver à l'heure, il faut partir en avance. "C'est très stressant, lance Sylvie, qui marche d'un pas pressé. "Il y a énormément de retards, c'est fatigant, lâche-t-elle, désabusée. Moi, je prends le train tous les jours pour aller travailler. Le matin, je prévois toujours de partir en avance. Et le soir, je ne sais pas quand je rentre. Quand on n'a que dix minutes de retard, on est content."
Célia, hôtesse de l'air, prend souvent "le Marseille-Toulon". "C'est tout ou rien, décrit-elle quand on l'interroge devant la gare. Soit c'est un petit retard, soit c'est un gros. J'ai déjà attendu jusqu'à une heure et demie. Alors, je m'adapte. Je prends toujours de la marge." "Parfois, les trains sont carrément annulés", constate Patrick, amer. Pour une fois, son TER du jour est arrivé à l'heure. "Mais quand il y a du retard, c'est compliqué d'attraper ma correspondance. Ça perturbe ma journée. Si vous arrivez en retard, l'autre train n'attend pas l'autre."
D'autres choisissent de ne pas s'adapter. Et répercutent le retard des trains sur leur vie. "J'arrive en retard au travail, et du coup, je pars en retard le soir", explique Jalal, avec le sourire, en tirant sur sa cigarette. Ce travailleur social emprunte, chaque jour, le TER entre Toulon et Marseille. "Je dois rattraper des heures que je ne fais pas." Il dit avoir tout le mal du monde à obtenir des remboursements. "Pas de compensation prévue en cas de retard des trains TER en Région Provence-Alpes-Côte d'Azur", tranche la SNCF sur son site.
Le manque d'information revient dans la bouche d'habitués du rail. "Si on n'est pas connecté, on n'est pas mis au courant, peste Marie-Noëlle. J'ai su qu'il y avait des personnes sur les voies en ouvrant l'application. Mais aucun message n'a été diffusé pour le dire aux personnes qui n'ont pas cette application, ou pas de téléphone."
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