• il y a 2 mois
"On nous a aussi expliqué que nous étions en guerre contre les institutions. Au contraire, nous faisons fonctionner les institutions", a déclaré Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, mardi 17 septembre, après que la procédure de destitution d'Emmanuel Macron, portée par La France insoumise, a été jugée recevable par le bureau de l'Assemblée nationale, qui l'a renvoyée devant la commission des Lois. Ecoutez sa réaction ainsi que celles d'Inaki Echaniz, membre PS du bureau de l'Assemblée nationale, Sabrina Sebaihi, membre écologiste du bureau de l'Assemblée nationale, Eric Ciotti, député du groupe UDR et Roland Lescure, membre Ensemble pour la République du bureau de l'Assemble nationale.

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Transcription
00:00On nous a aussi expliqué que nous étions en guerre contre les institutions.
00:03Au contraire, nous faisons fonctionner les institutions.
00:06Ce sont nos institutions, celles de la Vème République, qui sont visées.
00:20Je rappelle que l'article 68 est un article de la Constitution
00:25qui dépend d'une appréciation politique des parlementaires
00:28sur le rôle que joue le président de la République.
00:31Nous prenons les choses étape par étape.
00:33D'abord, nous allons devoir nous battre pour l'inscription
00:36à l'ordre du jour de cette Commission des lois.
00:38Et je le dis, ça va être une bataille qui est une bataille âpre.
00:41Ensuite, chacun des parlementaires prendra ses responsabilités
00:45dans cette commission.
00:46Il y a 21 députés macronistes sur 73 commissaires
00:50à la Commission des lois.
00:52Donc, normalement, nous avons la possibilité
00:55de faire continuer cette discussion dans l'hémicycle.
00:57Nous nous sommes appliqués uniquement sur le fond.
01:00Et ça aurait pu être une proposition faite par un autre groupe
01:02que nous aurions raisonné de la même façon.
01:04Et je renvoie aussi aux propos parfois polémiques de Laurent Wauquiez
01:08ou d'Éric Ciotti et du manque des Républicains
01:10qu'ils ont eux-mêmes proposés en 2016
01:12de la destitution du chef de l'État qui était François Hollande à l'époque.
01:16Donc, nous affirmons avec fermeté
01:18que nous ne sommes à la remorque de personne.
01:20Nous sommes au sein du nouveau Front populaire,
01:22une force pleine et entière avec sa liberté de position
01:25et sa démocratie interne.
01:27Ce texte pourra suivre son chemin.
01:29Il va pouvoir être débattu.
01:30Et je pense que c'était essentiel que ce soit débattu
01:32quand on a plus de 300 000 personnes
01:34qui ont voté une pétition appelant à la destitution
01:37du président de la République.
01:38Au-delà de la personne du président de la République,
01:42ce sont nos institutions,
01:43celles de la Ve République qui sont visées
01:46et qui ont pour but aujourd'hui très clairement
01:50de procéder à une forme de coup d'État politique
01:54de la part d'une minorité,
01:56d'une minorité qui a choisi la violence en politique.
02:00Ce qui est grave, c'est qu'on est un parti de gouvernement,
02:03le parti socialiste,
02:04qui nous disent que cette motion n'a aucun sens,
02:07qui nous disent que cette motion est grotesque,
02:09mais qui votent quand même sa recevabilité,
02:11entre guillemets, pour que le débat ait lieu.
02:14Et ça, ça affaiblit de manière extrêmement forte
02:17l'Assemblée nationale elle-même,
02:19le bureau de l'Assemblée nationale lui-même,
02:22qui, de ce point de vue-là,
02:22devient une espèce de chambre d'enregistrement
02:26de toutes les idées les plus délétères des uns et des autres.
02:28Et ça, c'est très grave.

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