• il y a 2 mois
Le procès des viols de Mazan, débuté le 2 septembre, n'a pas pu reprendre ce lundi matin en raison de l'absence de Dominique Pelicot, souffrant de plusieurs pathologies. Le principal suspect a été hospitalisé dimanche soir. Une infection rénale, un caillot dans la vessie et un problème à la prostate lui ont été diagnostiqués 

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Transcription
00:00C'est très émouvant et je pense qu'on est toutes et toutes admiratives de Gisèle Pellicot aujourd'hui.
00:06Et c'est vrai que ça s'est fait quand même par plusieurs échelons.
00:08Au début, elle était anonyme, puis après elle a bien voulu sortir du micro,
00:12après elle a bien voulu que tout le monde voit ses vidéos de viol.
00:16Elles n'ont pas encore été diffusées à l'audience.
00:20Non, mais elle a accepté, donc c'est déjà un grand pas.
00:23Aujourd'hui, elle devient le symbole d'une femme qui n'est pas du tout féministe.
00:27Je pense qu'elle n'a jamais milité de sa vie.
00:29Et aujourd'hui, elle a des slogans de dire vous n'êtes pas seule, on vous croit.
00:33La honte doit changer de camp. Nous, c'est ce qu'on dit depuis des années.
00:36Elle devient un symbole, Gisèle Pellicot.
00:38Oui, bien sûr, elle devient un symbole parce que c'est madame tout le monde.
00:41Et qu'en fait, on a l'impression, par exemple, avec Depardieu, on disait c'est un monstre, machin.
00:45Et là, on se rend bien compte que non, ce ne sont pas des monstres.
00:47C'est ton facteur, ton père, ton boucher. Ça peut être n'importe qui.
00:50Et pareil pour les victimes.
00:52Ce qu'ils font est monstrueux.
00:53Mais je veux dire, ce ne sont pas des monstres, ce sont des personnes normales.
00:57Je pense que ce qui est intéressant dans ce procès, c'est qu'on démystifie un peu le mythe du viol.
01:02En fait, on a l'impression que les violeurs, ce sont des personnes à 23h dans une ruelle qui viennent nous violer, etc.
01:07Alors qu'en fait, 9 fois sur 10, on connaît les agresseurs.
01:10Qu'en fait, ça se passe aussi à la maison.
01:12Et je pense que c'est ça qui éveille les consciences.
01:14Et on se dit en fait, ça peut être n'importe qui.
01:16Et c'est vrai, ça peut être n'importe qui.

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