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00:00On a aussi de la fiction avec notamment et qui se déploie beaucoup avec le mouvement kino,
00:09donc le mouvement kino c'est faire un film avec pas de moyens, de façon amateur,
00:14sans trop s'intéresser, sans trop s'inquiéter aussi des moyens et de à qui il va être montré
00:19et donc ça permet comme ça d'ouvrir, de libérer la parole et on a beaucoup de cinéastes qui
00:24aujourd'hui sont dans la filière professionnelle, sont des producteurs même qui ont commencé avec
00:29le mouvement kino et puis voilà ça permet d'ouvrir et au fur et à mesure également des
00:37cinéastes arrivent à structurer aussi leur projet de création et réaliser des courts-métrages de
00:44manière plus produite, de manière plus financée et notamment des courts-métrages de fiction.
00:50Ça aussi c'est en parallèle lié à un cadre juridique de financement qui a tout changé
00:57et qui est la convention en fait entre la région Réunion, l'état via le CNC donc le
01:02Centre National du Cinéma et de l'Image Animé, ça permet de mettre en place un fonds de soutien
01:07qui va permettre aux réunionnais d'avoir des financements pour faire émerger leur création,
01:12des aides à l'écriture, des aides à la production, au développement etc. On sent des cinéastes qui
01:17sont très influencés par le cinéma américain avec des films très rythmés etc. mais également des
01:21films d'auteurs qui vont chercher vraiment aussi à manier le créole de la façon la plus imagée,
01:28la plus belle possible et qui vont permettre aussi de rentrer dans un imaginaire peut-être
01:34plus intime, plus personnel à l'auteur. Et donc tous ces films font aujourd'hui une cartographie
01:43de la création cinématographique locale qui est très diversifiée et qui est à l'image en fait du
01:50multiculturalisme réunionnais avec toutes ces facettes.