• il y a 3 mois
Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, était l’invité de La Grande Interview, ce mardi 10 septembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur Lilian Dejean, l’agent municipal tué par balles à Grenoble : «Il y a trop d'armes qui circulent dans notre pays. Le fléau aujourd'hui, c'est le trafic de drogue, c'est le trafic d'armes».

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Transcription
00:00C'est aussi pour ça que je voudrais partager l'émotion et la colère de la famille.
00:06J'ai appris que Lilian Dejean était un employé municipal
00:11avec une volonté, un engagement pour les services publics
00:16et pour sa population que tout le monde reconnaît.
00:18Il était engagé même syndicalement à la CGT.
00:21Il est mort parce qu'il a porté secours suite à un accident de voiture.
00:26Il a porté secours aux victimes et il a été pris sous le feu
00:29parce que dans notre pays, à Grenoble, et dans des grandes villes comme Grenoble,
00:34il y a beaucoup trop d'armes qui circulent.
00:37Et ces armes, elles sont liées au trafic de drogue qui se développe dans notre pays.
00:42On a un véritable fléau aujourd'hui qui est les narcotrafiquants,
00:48le trafic de drogue, le trafic d'armes.
00:50Et c'est bien sûr insupportable, insupportable qu'un homme
00:55qui voue sa vie aux services publics puisse mourir comme ça,
00:59froidement abattu, parce que des armes...
01:01Il n'est donc pas victime d'une balle perdue, comme l'a dit le maire Éric Piolle.
01:04Ça vous a choqué compte tenu de la colère et de l'émotion que j'ai eu ce jour-là ?
01:08La justice devra faire la lumière pour savoir comment ça s'est passé.
01:13Il y a eu deux balles dans le thorax et puis il est mort.
01:15Deux balles dans le thorax, apparemment ce n'est pas des balles perdues,
01:17mais les balles perdues, elles existent aussi.
01:19Très bien, mais dans ce cas, quand vous entendez le maire d'une ville qui dit...
01:22Imaginons, monsieur Roussel, à la place de la famille de cette personne,
01:27et le maire de la ville vous dit une balle perdue, comment vous réagissez ?
01:31Mais, je vais vous répondre autrement, vous m'en excuserez,
01:35mais j'ai reçu, et c'est une circonstance malheureuse,
01:39mais il y a encore une semaine, j'ai réuni cinq maires communistes,
01:43dont la maire d'Échirol, pour parler justement des moyens
01:47que nous avons pour lutter contre les narcotrafics, les points de deal,
01:51qui existent beaucoup trop dans notre pays.
01:53Ils sont aujourd'hui désœuvrés.
01:55Ces maires communistes, il y avait la maire de Vénissieux,
01:58la maire d'Échirol, le maire de Noisy-le-Sec,
02:00écoutez, ce sont des maires qui investissent beaucoup de moyens,
02:03qui ont une police municipale, qui est armée,
02:06ils ont mis des caméras de surveillance...
02:07Ils sont pour les caméras de surveillance,
02:10vous êtes en train de me faire le portrait robot inverse de monsieur Peu.
02:13Mais, mais, mais, pour autant, pour autant,
02:17ils ont moins de policiers, moins de police judiciaire,
02:20moins d'enquêteurs.
02:21Ils en ont énormément besoin et ils nous disent tous
02:23quand est-ce que l'on va remettre du contrôle à nos frontières.
02:26Nos frontières sont des frontières passoires
02:28quand elles laissent passer autant de drogue
02:31qui vient ou d'Amérique latine ou d'Afrique du Nord.
02:34Fabien Roussel est pour le contrôle des frontières aujourd'hui.
02:37Oui, parce qu'on n'arrivera pas à lutter contre ce fléau
02:41si on n'empêche pas qu'il en rentre autant dans notre pays.
02:44Pardonnez-moi, contrôle des armes,
02:46mais contrôle aussi de ceux qui les transportent, des individus.
02:49Tout à fait, il faut s'attaquer, il faut s'attaquer aux narcotrafiquants,
02:53il faut s'attaquer au blanchiment de l'argent
02:55et je dis à tous ceux qui consomment de la drogue
02:58que chaque ligne de coque aujourd'hui est hachée de sang
03:02et il faut que chacun l'ait en tête.

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