Lors de sa première interview sur TF1 ce vendredi 6 septembre, Michel Barnier a annoncé sa volonté de faire bouger les lignes mais sans une remise en cause complète de la réforme. Il entend ainsi "ouvrir le débat" pour une "amélioration" de la réforme sur les retraites, notamment pour les "personnes les plus fragiles". Le tout dans un esprit de concertation avec les syndicats mais sans donner plus de détails - le Premier ministre a indiqué qu'il s'exprimerait sur cette question devant les députés.
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00:00– Il ne veut pas abroger la réforme des retraites.
00:02– Il va falloir en fait attendre son discours de politique générale pour en savoir plus.
00:06Mais ce qui est intéressant c'est que ce Premier ministre qui promet la rupture
00:10dans les discours et dans les actes, finalement ce qu'il nous a dit
00:13sur cette réforme des retraites, ça fleur bon le « en même temps ».
00:15Puisque d'un côté il dit « on ne va pas revenir sur tout »,
00:19ce qui va plutôt dans le sens d'une continuité de cette réforme des retraites.
00:22Il ne veut pas y revenir, il ne veut pas l'abroger comme le demande
00:26la France Insoumise ou le Rassemblement National.
00:27Mais tout de suite, il vient préciser, il dit « je suis ouvert à des discussions
00:31pour améliorer cette réforme, notamment pour les plus fragiles ».
00:35C'est du parfait « en même temps ».
00:37Un clin d'œil à droite, un clin d'œil à gauche,
00:39et quand vous regardez l'interview du Premier ministre, tout est comme ça.
00:42Il va parler de justice fiscale, il va parler d'augmenter les bas salaires,
00:47il va parler d'écologie, un petit coup à gauche,
00:49mais il va parler aussi d'une fermeté, d'une rigueur,
00:53bien qu'humaine, sur l'immigration.
00:55Voilà, bien qu'humaine sur l'immigration,
00:57et surtout d'une maîtrise très importante des dépenses publiques, du déficit.
01:03Ça c'est un petit clin d'œil à droite.
01:04Et pourquoi ? On l'a dit un petit peu tout à l'heure.
01:07C'est parce que l'obsession du Premier ministre à partir d'aujourd'hui,
01:10c'est de conforter ses alliances et en avoir d'autres pour avoir une majorité stable.
01:15Donc il est obligé de faire des œillades un peu à droite, un peu à gauche.
01:18Ça rappelle un peu la technique d'Emmanuel Macron depuis 2017.