Thomas Ménagé : "Il n'y aura pas de ministre RN au gouvernement"

Sud Radio

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Transcript

00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.

00:04Il est 7h40, savoir et comprendre le matin, 7h40, Thomas Ménager, député RN du Loiret, est avec nous.

00:10Bonjour Thomas Ménager. Est-ce vous qui avez choisi Michel Barnier ?

00:14Non, c'est la gauche qui dit ça.

00:16Oui, il ne faut pas écouter ce que dit la gauche, ça fait un petit moment qu'on a compris qu'il ne fallait plus écouter la gauche,

00:20notamment parce que maintenant c'est surtout l'extrême gauche qui dirige.

00:23Marine Le Pen et Jordan Bardella ont juste répondu à Emmanuel Macron en fixant des critères, des lignes rouges,

00:30et après Emmanuel Macron a fait son choix.

00:32Si on avait choisi, ça n'aurait pas été M. Barnier, ce n'est pas notre famille politique,

00:37mais nous on avait pris acte des résultats, il y a trois blocs,

00:40on a fixé des lignes rouges et puis le Président de la République a fait son job.

00:42C'est-à-dire que vous fixez les lignes rouges et en fonction de vos lignes rouges, le Président de la République choisit, c'est ça ?

00:48Vous faites le choix.

00:51On est le premier groupe d'opposition, donc Emmanuel Macron a tenu compte des équilibres à l'Assemblée Nationale.

00:56On n'a pas choisi, on n'a pas donné le nom de M. Barnier.

00:59Marine Le Pen a dit qu'il faut un Premier ministre, premier critère, qui respecte les électeurs du Rassemblement National,

01:05qui ne crache pas la figure continuellement et qui ne fait pas fi des résultats des élections législatives

01:10en oubliant ses 11 millions de Français, le premier groupe d'opposition.

01:12M. Barnier semble, sur le papier et ses premières prises de parole, aller dans ce sens en, comme il l'a dit,

01:18respectant tous les groupes politiques, respectant la démocratie, respectant les urnes.

01:22Il va vous recevoir ?

01:24Est-ce qu'il va recevoir Marine Le Pen et Jordan Bardella rapidement ?

01:27Vraisemblablement.

01:28Vous le savez ou pas ?

01:29Non, je ne le sais pas encore.

01:30Il va le faire, il va le faire.

01:33Il a dit qu'il respecterait tous les groupes politiques, donc ça me semblerait totalement logique.

01:37Bien. Dans ses choix, sur son passé, sur la personnalité de Michel Barnier, qu'avez-vous à dire ?

01:44Moi, je le trouve personnellement assez assipide.

01:46Il y a eu des propos beaucoup plus durs de la part d'un certain de mes collègues.

01:50Assipide ?

01:51C'est un européiste.

01:52Oui, ça fait des années qu'il est en politique.

01:54Je n'ai pas non plus un élément de son bilan.

01:56Alors, on parle du Brexit, c'est ça de négociation.

01:58Mais à part ça, vous pouvez demander aux Français.

02:00Je pense que peut-être M. David aura les traits, le caractère de personnage et ce qui ressort.

02:05Non, mais c'est quelqu'un qui avait disparu du champ politique, qui a fait un tour de piste en 2021,

02:11qui a cassé son image notamment sur l'Europe, puisqu'il a eu des propos très durs sur l'Europe,

02:17qui empêchait la France de mener sa propre politique.

02:20Mais c'est vrai que les Français, c'est un deuxième combat.

02:22Les Français ne l'ont plus vu maintenant depuis 2022.

02:25Il y a quand même cette image d'élu local et de quelqu'un qui a réussi à faire des choses qui émergent dans le public.

02:31Mais il a vraiment une image qui aujourd'hui est en construction.

02:33Oui.

02:34Après, avec les vidéos qui ne changent pas d'avis sur l'immigration,

02:36on a vu qu'il avait fait un certain nombre d'évolutions au moment des primaires

02:39sur la question européenne, vous venez de le dire.

02:42Après, il n'est pas notre famille politique, ce n'est pas notre sensibilité.

02:45Mais aujourd'hui, il y avait trois blocs.

02:47Il fallait un premier ministre.

02:48Nous sommes dans l'opposition.

02:50Ce n'est pas un chèque en blanc.

02:51On a toujours notre pouvoir de censure.

02:52Est-ce que vous allez le censurer ?

02:53Pas.

02:54Politique de discours de politique générale.

02:56Bon, on va attendre la composition du gouvernement.

02:58Est-ce qu'il y aura un ministre RN au gouvernement ?

03:00Non, parce qu'on n'est pas dans une coalition.

03:02Pas de ministre RN au gouvernement.

03:03On est dans l'opposition.

03:04On n'est pas dans une coalition.

03:05Par contre, on ne le censurera pas dès le premier jour.

03:08On va attendre de voir comment ça se passe.

03:10Le discours de politique générale, éventuellement le budget.

03:12Mais si, clairement, ça ne va pas dans le sens de l'intérêt général des Français,

03:16on le fera, bien entendu, censurer.

03:18Bien.

03:19126 députés à l'Assemblée nationale.

03:21Il va y avoir une session extraordinaire.

03:23C'est confirmé ou pas ?

03:24Oui, apparemment.

03:25Vraisemblablement, il y a eu un échange avec Mme Brune-Pivet.

03:27Oui, il va le falloir, parce qu'il va falloir ce discours de politique générale.

03:29Donc, il y aura une session extraordinaire à partir de quand ?

03:32Normalement, 15, 16 septembre.

03:34Après, on ne sait pas.

03:36On est dans une période avec des calendriers qui sont un peu mouvants.

03:38Bon. La réforme des retraites ?

03:40Vous demandez toujours la brogation ?

03:42Oui, on va la demander.

03:44Là, vous êtes totalement d'accord avec la gauche.

03:46Vous êtes en phase avec LFI, en phase avec...

03:49Ah oui, mais ce n'est pas parce que vous savez, Jean-Luc Mélenchon dit qu'il pleut

03:52que je vais vous dire qu'il fait beau.

03:53On le répète souvent.

03:54Mais clairement, on n'est pas, nous, dans cette position.

03:56Mais la réforme des retraites, on proposera, nous, personnellement,

04:00dans la niche parlementaire le 31 octobre, la niche du Rassemblement national,

04:03de la broger.

04:04Donc, ça sera aux autres groupes parlementaires.

04:05Vous avez parlé de la gauche qui est d'accord sur cette abrogation,

04:08de se positionner et de voter pour cette abrogation,

04:11ce retour en arrière, pour arriver à ses 60 dedans,

04:14à la situation qu'il y avait par le passé,

04:16sans être dans le programme de la gauche,

04:18parce que notre différence avec la gauche, c'est qu'ils sont pour 60 ans,

04:20pour tout ce qui est impossible.

04:21Comment faites-vous avec les petits retraités

04:23qui viennent de toucher une augmentation de retraite grâce à cette réforme ?

04:27Vous allez leur prendre l'argent versé ?

04:30Non, pas du tout.

04:31Pas du tout.

04:32C'est l'abrogation de l'abrogation,

04:33ce n'est pas l'abrogation de la totalité de la réforme.

04:35Vous abrogez, mais sans abroger tout ?

04:37Oui, c'est comme ça que ça se passe.

04:38La logistique, je ne vais pas vous l'expliquer.

04:40C'est qu'il y aura une abrogation de l'article 7 et de l'article 8,

04:43ce qui a reporté de deux ans l'âge de départ

04:46et l'accélération des 43 annuités de notre antoine.

04:49Je rassure tous les petits retraités

04:51que grâce à la réforme des retraites,

04:53touche un peu plus de retraite.

04:54Bien entendu, parce que c'était dans le programme du Rassemblement national

04:56de Marine Le Pen en 2022.

04:58Vous n'abrogez pas tout ?

04:59Non, l'idée, c'est de garder ce qui va dans le bon sens pour les Français

05:02et bien entendu, ce qui est néfaste pour eux doit être supprimé.

05:06Merci à vous.

05:07Merci à vous.

05:08Merci à vous d'être venu nous voir sur l'antenne de Sud Radio ce matin.

05:10Il est 7h45.

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