La visite de Vladimir Poutine en Mongolie suscite l'intérêt des observateurs nationaux et internationaux. En effet, la Mongolie est un pays membre de la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis un mandat d'arrêt contre le président russe. En se rendant en Mongolie, Poutine semble donc prendre un risque sur le plan juridique. Mais dans les faits, il pourrait bien s'agir d'une manœuvre audacieuse, comme il en a le secret. Pourquoi la Mongolie n'a-t-elle pas arrêté Vladimir Poutine ? Cette visite du chef du Kremlin est-elle un piège orchestré pour affaiblir la diplomatie internationale ?
Le 17 mars 2023, la CPI a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine, accusé de crimes de guerre en Ukraine, en particulier de l'enlèvement d'enfants et de leur transfert illégal de l'Ukraine vers la Russie. Le mandat vise également la commissaire russe aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova. Si Poutine venait à être arrêté, il serait jugé à La Haye. Cette annonce a provoqué un tollé à Moscou, tandis qu'à Kiev, c'était l'exultation.
La France a salué cette décision comme étant "extrêmement importante". Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, a déclaré : "Tout responsable de crime de guerre ou de crime contre l'humanité devra rendre des comptes, quel que soit son statut ou son rang."
Aux États-Unis, le président Joe Biden a estimé que ce mandat était justifié, malgré le fait que les États-Unis ne reconnaissent pas la CPI. Il a souligné que cette décision envoyait "un signal très fort à tous les dictateurs." Le 22 mars 2023, en réponse à ce mandat, Moscou a lancé une enquête pénale contre le procureur et trois juges de la CPI. Dmitri Medvedev, ancien président russe, a même menacé les juges, leur conseillant de "regarder attentivement le ciel" en référence aux capacités militaires de la Russie.
Le 17 mars 2023, la CPI a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine, accusé de crimes de guerre en Ukraine, en particulier de l'enlèvement d'enfants et de leur transfert illégal de l'Ukraine vers la Russie. Le mandat vise également la commissaire russe aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Belova. Si Poutine venait à être arrêté, il serait jugé à La Haye. Cette annonce a provoqué un tollé à Moscou, tandis qu'à Kiev, c'était l'exultation.
La France a salué cette décision comme étant "extrêmement importante". Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, a déclaré : "Tout responsable de crime de guerre ou de crime contre l'humanité devra rendre des comptes, quel que soit son statut ou son rang."
Aux États-Unis, le président Joe Biden a estimé que ce mandat était justifié, malgré le fait que les États-Unis ne reconnaissent pas la CPI. Il a souligné que cette décision envoyait "un signal très fort à tous les dictateurs." Le 22 mars 2023, en réponse à ce mandat, Moscou a lancé une enquête pénale contre le procureur et trois juges de la CPI. Dmitri Medvedev, ancien président russe, a même menacé les juges, leur conseillant de "regarder attentivement le ciel" en référence aux capacités militaires de la Russie.
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00:00La Mongolie, ce pays inconnu du grand public et souvent qualifié de coffre fort géographique de l'Asie, est riche de ses ressources naturelles.
00:08Les richesses offertes par son sol sont diverses et abondantes.
00:11Cuivre, charbon, or, fer, pétrole et uranium sont convoités par des grandes puissances du monde.
00:18Etats-Unis, France, Chine et Russie.
00:23Fort de ses liens historiques avec la Russie, la visite de Vladimir Poutine en Mongolie a suscité l'intérêt des observateurs nationaux et internationaux.
00:32En effet, la Mongolie est un pays membre de la Cour pénale internationale, CPI, qui a émis un mandat d'arrêt contre le président russe.
00:41En se rendant en Mongolie, Poutine semblait prendre un risque sur le plan juridique.
00:47Mais dans les faits, il pourrait bien s'agir d'une manœuvre audacieuse orchestrée par le maître du Kremlin, comme il en a le secret.
01:04Cette visite du chef du Kremlin était-elle un piège orchestré pour affaiblir la diplomatie internationale ?
01:10Avant de continuer, présentons d'abord cet état qui est peu connu du grand public et ses liens avec la Russie.
01:18Pays méconnu et enclavé entre la Russie et la Chine, mais aussi du monde turco-iranien, la Mongolie est entourée de civilisations puissantes.
01:25Au gré de leurs expansions, ce pays a été balotté, convoité et soumis.
01:31Pourtant, au moment opportun, il n'a pas manqué de tirer profit de ce grand jeu.
01:35Aujourd'hui, la Mongolie est confrontée non seulement aux modifications des rapports de force, comme l'émergence de la Chine,
01:41mais aussi à de rapides changements sociaux qui transforment le mode de vie de ses habitants, à l'époque très nomades au développement de centres urbains.
01:51Encore méconnu aujourd'hui, au cours de l'histoire, beaucoup d'ethnies ont peuplé son territoire.
01:56Nomades pour la plupart, elles furent unifiées par Gengis Khan sous l'égide de l'Empire mongol.
02:02La fragmentation de celui-ci débute vers le XIVe siècle et se poursuit sous la domination de l'Empire chinois.
02:11En 1911, l'effondrement de la dynastie impériale chinoise conduit à une séparation entre la Mongolie intérieure, qui restera attachée à la Chine,
02:19et la Mongolie extérieure, sous influence russe.
02:22S'en suit la proclamation, sous protection soviétique, de l'indépendance de la République populaire de Mongolie en 1924.
02:29Capable de contrôler, à un certain point, ses envahisseurs pour en faire des protecteurs,
02:34la Mongolie a su utiliser la forte influence de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques, URSS,
02:40pour se préserver contre la poussée de l'Empire chinois.
02:43La reconnaissance chinoise de la Mongolie comme état souverain se fait en 1946.
02:47De l'indépendance jusqu'en 1990, la République populaire mongole sera dirigée par un régime de partis uniques,
02:55dominé par le Parti Populaire Révolutionnaire Mongole, PPRM.
02:59Le PPRM, communiste aujourd'hui de tendance sociale-démocrate, remporte le premier scrutin démocratique du pays en 1992.
03:08lors de l'abandon de la République populaire pour un gouvernement hybride.
03:12Pays enclavé, la politique d'équilibre entre ses deux grands voisins, la Chine et la Russie,
03:18constitue la base de la politique extérieure de la Mongolie.
03:21Alors, quelles sont ses relations avec la Russie ?
03:29La Russie est le premier partenaire commercial de la Mongolie,
03:33La Russie est le premier partenaire commercial de la Mongolie,
03:36alors que les relations économiques avec la Chine progressent rapidement.
03:40Celle-ci étant désormais son premier investisseur, son premier client et son deuxième fournisseur.
03:46La Mongolie a payé pour le conflit larvé entre ses deux pays par un retard important en termes d'infrastructures.
03:52Les conséquences de cet enclavement se retrouvent également dans la dépendance du pays à l'égard de ses voisins,
03:58puisque 60% des échanges ont lieu avec la Russie et la Chine.
04:04La Russie fournit l'essentiel des importations énergétiques,
04:07ce qui n'est pas quelquefois sans poser des problèmes d'approvisionnement,
04:10tandis que la Chine contrôle une partie de la production primaire agricole
04:14et s'accapare l'essentiel de la production du Cachemire mongol, de qualité supérieure.
04:18Pour éviter d'être trop dépendante de ses géants,
04:21la Mongolie attache par ailleurs une grande importance au développement de ses relations avec ses « voisins tiers »
04:26tels les États-Unis, le Japon, la Corée du Sud et l'Union Européenne.
04:32La Mongolie participe également à de nombreuses enceintes internationales et régionales.
04:36Elle entretient des relations étroites avec le Fonds Monétaire International,
04:40le Programme des Nations Unies pour le Développement et la Banque Mondiale, pour mener à bien son développement.
04:46Les ressources naturelles du pays sont constituées de minéraux, de charbon,
04:50ainsi que du pétrole, qui n'est pas exploité par manque d'infrastructures.
04:54Malgré la pratique de l'élevage et la culture du blé, la Mongolie ne peut pas subvenir à ses besoins alimentaires.
05:00Cela contribue au déficit chronique de sa balance commerciale et à son endettement.
05:05Le pays cumule une dette considérable de 11 milliards de dollars vis-à-vis de la Russie.
05:10Deux-trois de la population mongole est âgée de moins de 30 ans.
05:14Sa capitale, Ulaanbaatar, est une belle représentation des transformations sociales qui sculptent la Mongolie moderne.
05:25Le 17 mars 2023, la CPI a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine, accusé de crimes de guerre en Ukraine,
05:32en particulier de l'enlèvement d'enfants et de leur transfert illégal de l'Ukraine vers la Russie.
05:55C'est un jour important, mais notre décision n'est pas motivée par l'aspect historique, mais par les preuves.
06:01Bien sûr, c'est aussi un jour sombre.
06:04Qu'un chef d'État, un commandant en chef d'un grand et puissant pays,
06:10membre du conseil de sécurité de l'ONU, fasse l'objet d'un mandat d'arrêt,
06:16cela ne devrait réjouir personne.
06:20Le mandat vise également la commissaire russe aux droits de l'enfant, Maria Lvova-Bélova.
06:25Si Poutine venait à être arrêté, il serait jugé à la haille.
06:29Cette annonce a provoqué un tollé à Moscou, tandis qu'à Kiev, c'était l'exultation.
06:34À partir de maintenant et jusqu'à son arrestation, le président et commandant en chef des forces armées russes,
06:39Vladimir Poutine, est le premier ministre de l'Union Européenne.
06:44À partir de maintenant et jusqu'à son arrestation, le président et commandant en chef des forces armées russes,
06:49en tant que chef d'un État terroriste, aura peur de voyager en dehors de la Russie.
06:53Cela signifie que tout homme politique qui se considère comme civilisé
06:57et qui regarde vers l'avenir devra y réfléchir à deux fois,
07:00avant de serrer la main au président russe ou à ses partisans,
07:03et ou de s'asseoir à la table des négociations avec eux.
07:13La France a salué cette décision comme étant extrêmement importante.
07:16Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, a déclaré
07:20« Tout responsable de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité devra rendre des comptes,
07:25quel que soit son statut ou son rang. »
07:27Ce genre de manifestation de la Cour pénale internationale revêt une symbolique très forte.
07:33C'est une manière de lutter contre toute forme de révisionnisme.
07:39C'est une manière d'inscrire dans l'histoire
07:42certaines atrocités commises par la Russie en Ukraine.
07:46Et ça, c'est quelque chose qui n'a pas de prix.
07:49Ça participe du devoir de mémoire.
07:51Aux États-Unis, le président Joe Biden a estimé que ce mandat était justifié,
07:56malgré le fait que les États-Unis ne reconnaissent pas la CPI.
07:59Il a souligné que cette décision envoyait un signal très fort à tous les dictateurs.
08:04Le 22 mars 2023, en réponse à ce mandat,
08:07Moscou a lancé une enquête pénale contre le procureur et trois juges de la CPI.
08:15Dmitry Medvedev, ancien président russe, a même menacé les juges,
08:19leur conseillant de « regarder attentivement le ciel »
08:22en référence aux capacités militaires de la Russie.
08:38Je suis venu en Allemagne et j'ai été arrêté.
08:43Qu'est-ce que c'est ?
08:45C'est l'annonce de la guerre de la Fédération russe.
08:48Et dans ce cas, tous nos ressources,
08:51nos missiles et autres, vont aller au Bundestag,
08:55à l'Office du Président et ainsi de suite.
08:57Et ils prennent une décision comme celle-ci
09:00concernant le président de notre pays.
09:04Et puis, il y a des imbéciles comme le ministre de la Justice de l'Allemagne
09:12qui disent que s'il arrive, il sera arrêté.
09:17Il est un juriste, il sait ce qu'il fait.
09:22Vladimir Poutine a réagi en qualifiant la CPI d'outil de l'OTAN
09:26et en dénonçant son inaction en Irak, en Afghanistan, en Libye et en Syrie.
09:31Je vous remercie beaucoup pour votre question.
09:34Tout d'abord, en ce qui concerne les exercices militaires,
09:37les manœuvres aériennes et l'expansion de nos forces armées.
09:40Vous avez dit à l'instant que la Russie a considérablement contribué
09:44à la tension qu'on voit actuellement dans le monde.
09:49La Russie y a bien évidemment contribué,
09:52mais seulement dans l'intention de défendre toujours plus fermement
09:55ses intérêts nationaux.
09:57On n'attaque pas l'Occident.
09:59Je veux dire attaquer dans le sens politique.
10:02On n'agresse personne.
10:04On ne fait que défendre nos intérêts.
10:07Le mécontentement de nos partenaires occidentaux,
10:10notamment des Américains,
10:12est lié au simple fait que nous défendons nos intérêts.
10:15L'augmentation de la tension n'est pas liée à nos manœuvres militaires
10:19ou à d'éventuelles actions menaçantes de notre part
10:22dans le domaine de la sécurité.
10:24Je m'explique.
10:27Vous avez parlé des vols de nos avions de combat,
10:31y compris des vols de nos avions stratégiques.
10:34Mais est-ce que vous savez qu'au début des années 1990,
10:39la Russie a complètement arrêté les vols stratégiques
10:42dans les régions éloignées,
10:44comme l'Union soviétique le faisait auparavant ?
10:49Nous les avons complètement arrêtés.
10:52Mais pendant ce temps, les avions stratégiques américains
10:55ont continué à voler avec des armes nucléaires à bord.
10:58Pourquoi ?
11:00Contre qui ?
11:02Qui menaçait-il ?
11:04Nous n'avons pas effectué de vol.
11:06Année après année, nos avions n'ont pas volé.
11:09Il y a deux ou trois ans que nous avons recommencé.
11:15Alors qui est le provocateur ?
11:17Est-ce que c'est nous ?
11:19Nous n'avons que deux bases militaires à l'étranger
11:22dans des zones qui représentent un danger terroriste.
11:27Au Kirghizistan, la demande a été faite par les autorités kirghizes,
11:31par le président de l'époque, Akev,
11:33après une incursion de terroristes venus d'Afghanistan.
11:39Au Tadjikistan, il y a une base russe
11:41qui est aussi sur la frontière avec l'Afghanistan.
11:44Je pense que vous avez tous intérêt à ce que la situation reste calme là-bas.
11:48La plantation de bases là-bas est bien fondée,
11:50compréhensible et adéquate.
11:52Les bases militaires américaines, elles en revanche, sont partout dans le monde.
11:55Et vous dites que nous nous comportons agressivement ?
12:03Le bon sens, il est où ?
12:06Que font les forces américaines en Europe
12:08avec leurs armes nucléaires pré-stratégiques ?
12:10Qu'est-ce qu'elles font là-bas ?
12:12Écoutez, le budget de la défense russe pour l'année prochaine a augmenté.
12:16L'équivalent en dollars, pour ne pas dire une bêtise,
12:19c'est à peu près 50 milliards de dollars.
12:22Et le budget militaire du Pentagone dépasse le nôtre de 10 fois.
12:26575 milliards de dollars.
12:29Le Congrès l'a accordé dernièrement.
12:31Et vous voulez dire que nous menons une politique agressive ?
12:34Il faut quand même garder son bon sens, n'est-ce pas ?
12:37Est-ce que c'est nous qui avançons nos bases militaires
12:40près des frontières des Etats-Unis ou d'autres Etats ?
12:42Qui est celui qui fait avancer les bases de l'OTAN toujours plus près de nous ?
12:46Qui est celui qui laisse avancer vers nous l'OTAN et les infrastructures militaires ?
12:50Ce n'est pas nous.
12:52Quelqu'un nous écoute-t-il à ce sujet ?
12:55Y a-t-il un dialogue qui a lieu avec nous ?
12:57Non, ce n'est pas du tout le cas.
13:00On nous dit toujours la même chose.
13:02Ce n'est pas votre affaire.
13:04Chaque pays a le droit de choisir sa méthode pour garantir sa sécurité.
13:08Alors bon, nous allons donc faire la même chose.
13:10Pourquoi on nous interdit ça ?
13:13Et j'en ai déjà parlé.
13:16Qui a résilié unilatéralement le traité du système de défense antimissile
13:21qui était sans aucun doute à l'époque une des pierres angulaires des plus importantes
13:25dans tout le système de sécurité international ?
13:28Est-ce que c'est nous ?
13:29Non, ça a été fait par les Etats-Unis de façon unilatérale.
13:36Les USA nous menacent.
13:38Ils déploient ces éléments de la défense antimissile non seulement en Alaska
13:43mais aussi ici en Europe, en Roumanie, en Pologne, tout près de nos frontières.
13:49Et vous voulez dire que nous menons une politique agressive ?
13:55La question de savoir si nous voulons des relations sur un pied d'égalité avec l'Occident ?
14:02Oui, bien sûr.
14:04Mais seulement à condition que nos intérêts nationaux soient respectés.
14:08Aussi bien dans le domaine de la sécurité que dans le domaine de l'économie.
14:15Pendant environ 19 ans, nous avons négocié l'entrée de la Russie à l'OMC.
14:19Nous avons dû faire énormément de concessions pour cela.
14:22Et tout le temps, on a pensé qu'il s'agissait d'accords vraiment solides, inébranlables.
14:27Je ne veux pas dire qui a tort ou qui a raison dans ce conflit ukrainien.
14:31Je pense que c'est notre position qui est la bonne.
14:33Mais laissons ça de côté.
14:35J'en ai parlé déjà plusieurs fois et je pense que nos partenaires occidentaux
14:39ont tort en ce qui concerne la crise ukrainienne.
14:42Donc nous avons adhéré à l'OMC.
14:44Là, il y a des règles commerciales solides.
14:47Ces règles ont été violées.
14:49Les règles du droit international ont été violées
14:52et les règles de la charte des Nations Unies ont été violées
14:55lorsque des sanctions économiques illégitimes et unilatérales ont été infligées à la Russie.
15:01Mais de nouveau, nous qui avons tort,
15:03nous voulons entretenir des relations tout à fait normales avec l'Occident
15:06dans le domaine de la sécurité, dans la lutte contre le terrorisme,
15:10dans le domaine de la non-prolifération des armes nucléaires.
15:14Nous voulons collaborer dans le domaine de la lutte contre la drogue,
15:17contre le crime organisé et pour la prévention des maladies infectieuses,
15:21y compris le virus Ebola.
15:23Tout cela, nous allons le faire ensemble, y compris dans le domaine économique.
15:27Certains parlent déjà d'une nouvelle guerre froide.
15:30Est-ce qu'on va habiter dans des mondes séparés
15:32ou bien est-ce qu'on a des possibilités pour reconstituer le dialogue et la coopération ?
15:45Vous avez parlé de la chute du mur de Berlin
15:48et actuellement on voit que de nouveaux murs sont en construction.
15:52Donc je réponds à cette question
15:54et j'espère que sur ce sujet vous serez d'accord avec moi.
15:57Ce n'est pas d'aujourd'hui que nous voyons la construction de murs.
16:00C'est bien vous qui êtes un spécialiste pour l'Allemagne et pour l'Europe.
16:03Après la chute du mur de Berlin,
16:05ne nous a-t-on pas dit qu'il n'y aurait aucune extension de l'OTAN vers l'Est ?
16:09Malgré tout, celle-ci a tout de suite commencé.
16:12Il y a eu deux vagues d'extension de l'OTAN vers l'Est.
16:15Et cela n'est-ce pas un mur ?
16:16Oui, ce n'est pas un mur matériel et réel,
16:19mais c'est plutôt un mur virtuel et invisible.
16:21Mais on a commencé à ériger ce mur.
16:24Et le système de défense américain antimissile en Europe le long de nos frontières,
16:28n'est-ce pas un mur également ?
16:30Comprenez, personne n'a stoppé cela.
16:32Et c'est cela le problème principal des relations internationales d'aujourd'hui.
16:36Nos partenaires n'ont pas freiné.
16:38Ils ont décidé qu'ils étaient les vainqueurs,
16:40qu'ils constituaient l'Empire
16:42et que les autres étaient les vassaux qu'il s'agit de descendre.
16:47Et c'est ça le problème.
16:48Ils n'ont pas arrêté de continuer partout la construction de ce mur,
16:52en dépit de toutes les tentatives
16:54et de tous les gestes de notre part pour travailler en commun,
16:57sans qu'il y ait des lignes de division en Europe et partout dans le monde.
17:03Je pense que notre position intangible par rapport aux différentes situations dans le monde,
17:07également en Ukraine,
17:09devrait faire comprendre à nos partenaires occidentaux
17:12que le meilleur chemin et le plus juste,
17:14c'est d'arrêter de continuer à construire de nouveaux murs
17:17et de commencer à construire une zone humanitaire,
17:21de construire une zone commune de sécurité et d'économie.
17:32Monsieur le Président,
17:33ce qui se passe actuellement avec notre économie,
17:35est-ce le prix pour la Crimée ?
17:36C'est maintenant le moment de l'avouer honnêtement.
17:40Non, ce n'est pas le prix pour la Crimée.
17:42C'est le prix pour notre désir naturel
17:45de pouvoir subsister en tant que nation,
17:47en tant que civilisation, en tant qu'État.
17:50Et cela pour les raisons suivantes.
17:53Tout à l'heure, lorsque j'ai répondu à la question de votre collègue
17:56qu'après la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'URSS,
18:00on s'est totalement ouvert à nos partenaires occidentaux.
18:08Et qu'est-ce qu'on a pu voir ensuite ?
18:12Le soutien direct et total du terrorisme dans le Caucase du Nord,
18:15c'était de l'aide en direct.
18:17Comprenez-vous ?
18:19C'est ainsi qu'agissent les partenaires ?
18:21Je ne vais pas entrer dans les détails,
18:23mais c'est un fait et tout le monde le sait.
18:27Dans chaque question, quoi qu'on fasse,
18:29on aboutit toujours à des problèmes, à des résistances
18:32et à des luttes contre nous de la part de l'Occident.
18:36Rappelons-nous les Jeux Olympiques de 2014 à Sochi.
18:39De quelle manière notre pays s'est préparé pour cet événement ?
18:42Avec quel enthousiasme et quelle joie nous l'avons fait ?
18:46Avec ces Jeux Olympiques,
18:47nous avons voulu organiser une fête non seulement pour nous,
18:50mais aussi pour les amis du sport du monde entier.
18:52Et c'est un fait réel qu'on a essayé comme jamais auparavant
18:55et jamais avec une telle ampleur
18:57et jamais de façon aussi clairement coordonnée
18:59de discréditer et de calomnier non seulement les préparations pour les Jeux,
19:03mais aussi les Jeux Olympiques eux-mêmes.
19:05C'est un fait évident.
19:07Mais pourquoi cela ?
19:08Qui a besoin de cela ?
19:09Et ça continue sans fin.
19:12Lors de la réunion du club Valdai,
19:14j'avais déjà utilisé l'image de l'ours russe.
19:17Pour beaucoup de gens, l'ours symbolise la Russie.
19:21À ce moment-là,
19:22j'avais comparé la Russie à l'ours qui protège sa taïga.
19:28Si nous continuons à analyser cette image de l'ours,
19:31alors moi-même j'ai parfois la pensée
19:33que notre petit ours devrait effectivement se tenir tranquille
19:36et qu'il devrait arrêter peut-être de chasser les marcassins à travers la taïga
19:39et à la place manger peut-être seulement des baies et du miel.
19:42Peut-être qu'alors on laisserait l'ours tranquille.
19:45Non, on ne le laissera pas tranquille
19:47parce qu'on voudra toujours enchaîner l'ours.
19:50Et dès qu'ils y arriveront,
19:51ils arracheront les dents et les griffes à l'ours.
19:53Dans notre langage moderne,
19:54cela représente les armes nucléaires de dissuasion.
19:59Dès que cela arrivera,
20:00que Dieu nous en protège,
20:01l'ours lui-même deviendra inutile
20:03et on s'appropriera la taïga.
20:09Car à plusieurs reprises,
20:10nous avons entendu de la bouche de représentants presque officiels de l'Occident
20:14qu'il est injuste que toute la Sibérie avec ses ressources illimitées
20:18n'appartienne qu'à toute la Russie.
20:22Est-ce donc injuste ?
20:23Arracher le Texas au Mexique,
20:25c'était donc tout à fait correct ?
20:31Que nous vivions sur notre propre territoire,
20:33ce serait donc injuste
20:34et pour cela on devrait diviser nos terres ?
20:38Et dès que les griffes et les dents ont été arrachées à l'ours,
20:41alors on n'aura plus besoin de l'ours,
20:42on fera de lui une descente de lit,
20:44un ours empaillé.
20:49Et donc, il ne s'agit pas du tout de la Crimée,
20:51il s'agit de défendre notre autonomie,
20:54notre souveraineté
20:55et notre droit d'existence.
20:57C'est ça que nous devrions tous comprendre.
21:01Si nous partons du fait
21:02qu'à peu près 25% de la situation
21:04de notre problème économique actuel
21:06est causée par les sanctions occidentales
21:08et c'est ainsi,
21:09ces sanctions sont de 25% et 30% responsables
21:13de la situation actuelle.
21:16Nous devons comprendre cela
21:17et décider si nous voulons nous maintenir
21:19et combattre
21:20et ce faisant,
21:21nous améliorons notre structure économique
21:23en utilisant les sanctions comme tremplin.
21:26Et ainsi, nous deviendrons plus indépendants,
21:28renouvelés par ces temps difficiles.
21:32Ou alors, voulons-nous que notre peau d'ours
21:34soit accrochée au mur ?
21:37Voilà le choix devant lequel nous nous trouvons
21:39et cela n'a rien à voir avec la Crimée.
21:44En août 2023,
21:45le président russe devait participer
21:47au sommet des BRICS en Afrique du Sud,
21:49un pays également membre de la CPI.
21:52Cependant,
21:53sous la pression internationale,
21:55Poutine a finalement renoncé à s'y rendre en personne,
21:58optant pour une participation virtuelle.
22:01Nous ne sommes pas en concurrence
22:03avec aucun autre bloc international.
22:05C'est un partenariat pour le développement.
22:07Nous prenons des décisions par consensus.
22:10Même si on essaye de nous diviser,
22:12nous nous respectons vraiment
22:14parce que nous savons ce qui nous unit.
22:16Nous avons tendance à nous concentrer
22:18sur ce qui nous unit
22:19plutôt que sur ce qui nous divise.
22:25Malgré le mandat d'arrêt de la CPI,
22:27Poutine a continué à voyager,
22:29évitant les pays signataires du statut de Rome.
22:32Le Kremlin,
22:33qui ne reconnaît pas la CPI,
22:35a toujours fermement rejeté les accusations de la Haye
22:38à l'encontre du président russe.
22:40Néanmoins,
22:41Vladimir Poutine avait toujours pris soin
22:43depuis près d'un an et demi
22:45d'éviter au maximum les voyages à l'étranger,
22:47faisant par exemple l'impasse sur le sommet des BRICS
22:49en Afrique du Sud en août 2023,
22:51puis sur celui du G20 en Inde
22:53en septembre de la même année.
22:55Un sommet du G7,
22:57où le dictateur russe sera moqué
22:59par les grands dirigeants mondiaux.
23:00Trois jours après,
23:01Vladimir Poutine répond aux moqueries
23:03proférées à son encontre.
23:10On garde la veste ?
23:11On enlève la veste ?
23:16On peut retirer nos vêtements ?
23:17Attendons la photo.
23:23Il faut montrer qu'on est plus durs que Poutine.
23:28Nous allons avoir la démonstration d'équitation torse nue.
23:32Une allusion à une fameuse séance photo de Poutine,
23:35datant de 2009.
23:40Je ne sais pas s'il voulait se déshabiller
23:42jusqu'à la taille ou même plus bas,
23:45mais je pense que ça serait un spectacle dégoûtant
23:47de toute façon.
23:52Mais si vous vous souvenez de Pouchkine,
23:54je peux me tromper dans la citation,
23:56dans les détails,
23:57mais à mon avis, il a dit
23:59On peut être homme de mérite
24:01et penser à la beauté de ses ongles.
24:03Je suis d'accord avec ça.
24:05Tout chez ma personne doit être harmonieusement développé,
24:08à la fois l'âme et le corps.
24:10Mais pour que tout soit harmonieux,
24:11vous devez abandonner l'abus d'alcool
24:13et d'autres mauvaises habitudes,
24:19pratiquer la culture physique,
24:20le sport.
24:22Le premier ministre britannique Boris Johnson
24:24en a remis une couche mardi
24:25dans une interview à la ZDF.
24:29Si Poutine était une femme,
24:31ce qu'il n'est pas,
24:32bien évidemment,
24:35mais s'il était,
24:36je ne pense vraiment pas
24:37qu'il se serait embarqué
24:38dans cette guerre folle de machos
24:39comme il l'a dit.
24:44L'exemple parfait de masculinité toxique,
24:46c'est ce qu'il fait en Ukraine.
24:51Vladimir Poutine réagit
24:53et répond à l'intéressé.
24:55J'aimerais rappeler les événements
24:56de l'histoire moderne.
25:00Lorsque Margaret Thatcher
25:02a décidé de lancer une offensive
25:04contre l'Argentine
25:05pour les îles Malouines.
25:12Voilà,
25:13une femme a pris la décision
25:14du début d'une guerre.
25:16Où se trouvent ces îles Malouines ?
25:18Et où se trouve la Grande-Bretagne ?
25:20Et cela n'est pas dicté
25:21par rien d'autre
25:22que des ambitions impériales,
25:24la confirmation de leur statut impérial.
25:27Par conséquent,
25:28je pense qu'en tout cas,
25:29de la part de l'actuel
25:30Premier ministre de Grande-Bretagne,
25:32ce n'est pas une référence très correcte
25:34à ce qui se passe aujourd'hui.
25:38En revanche,
25:39il s'est notamment rendu en Chine
25:40en mai dernier,
25:41en Corée du Nord en juin
25:42ou encore en Azerbaïdjan en mi-août.
25:44Aucun de ces pays
25:45n'étant membre de la CPI.
25:47En septembre 2024,
25:48il a été invité en Mongolie
25:50par son homologue Kurelsuk.
25:54Ce voyage,
25:55son premier à l'étranger
25:56depuis l'émission du mandat d'arrêt,
25:57vise à renforcer les liens militaires
25:59avec ce rare allié.
26:01Deux jours avant cette visite,
26:02Dmitri Medvedev a de nouveau
26:04mis en garde les juges de la CPI,
26:06insinuant que leur vie
26:07ne valait pas plus
26:08que ce stupide bout de papier.
26:10L'Union Européenne
26:11a exprimé son inquiétude
26:12quant à cette visite,
26:13mais la Mongolie
26:14a clairement pris partie pour la Russie.
26:16Cette visite en Mongolie,
26:17un pays membre de la CPI,
26:19soulève des questions importantes.
26:23En théorie,
26:24la Mongolie devrait arrêter Poutine
26:26dès son arrivée sur son territoire.
26:28Mais en pratique,
26:29les priorités mongoles
26:30semblent bien éloignées
26:31de cet enjeu juridique.
26:33L'Ukraine a rapidement réagi,
26:35exhortant la Mongolie
26:36à exécuter le mandat d'arrêt.
26:40Cependant,
26:41Moscou reste serein,
26:42confiant dans ses relations
26:43avec la Mongolie.
26:44Le porte-parole du Kremlin,
26:46Dmitri Peskov,
26:47a déclaré que
26:48tous les aspects de la visite
26:49ont été soigneusement préparés.
26:51Puisqu'il s'agit d'une invitation
26:53du président mongol,
26:54qui doit bien savoir ce qu'il fait,
26:56puisque la Mongolie
26:57fait partie des 124 États
27:00sur 193 membres de l'ONU
27:02qui ont signé le traité de Rome
27:04et donc sont membres
27:05de la Cour pénale internationale.
27:07Mais en acceptant d'y aller,
27:10Vladimir Poutine
27:11fait un pied de nez
27:12à la justice internationale
27:13et particulièrement
27:14à la Cour pénale internationale
27:16que ces médias présentent
27:18comme un simple instrument
27:20de l'Occident,
27:21de ce qu'on appelle l'Occident,
27:22et notamment des États-Unis,
27:24pour punir les Africains,
27:26les Arabes,
27:27tous les pays
27:28qui déplaisent à l'Occident,
27:29tout en prenant la précaution
27:31de ne pas y adhérer
27:32parce qu'ils ont peur,
27:33les Américains,
27:34que leurs citoyens
27:35puissent être un jour interpellés.
27:37Donc il veut montrer l'inanité
27:39de la Cour pénale internationale
27:42et puis aussi il rappelle
27:44que pour lancer
27:46un mandat d'arrêt international
27:47contre Poutine,
27:48il a fallu pas plus d'un mois
27:50sous la pression des Américains
27:52pour qu'il y ait ce mandat d'arrêt
27:54alors que contre, par exemple,
27:56Benyamin Netanyahou,
27:57le chef du Hamas
27:58et le ministre de la Défense israélien,
28:00cela fait huit mois
28:02que la Cour essaye
28:03de lancer un mandat
28:04et que les Américains
28:05font pression
28:06qu'elle ne le fasse pas.
28:07Enfin, il y a un précédent.
28:09C'est que le président du Soudan,
28:11l'ex-président du Soudan,
28:13Omar al-Bashir,
28:14qui avait sur la tête
28:15un mandat d'arrêt international
28:16depuis 2009,
28:18a pu voyager dans des pays membres
28:21comme la Jordanie et l'Afrique du Sud
28:24sans être nullement inquiété.
28:26Il y a malheureusement
28:27un précédent à cela.
28:29Au-delà de l'enjeu symbolique
28:30pour le Kremlin
28:31de défier la CPI,
28:32cette visite comporte
28:33des dimensions stratégiques.
28:37Poutine et Kurelsuk
28:38prévoient naître
28:39de discuter des relations
28:40russo-mongoles
28:41et des questions
28:42internationales et régionales.
28:45La Mongolie,
28:46riche en ressources naturelles,
28:48est un enjeu majeur
28:49pour les puissances mondiales.
28:51En août,
28:52le secrétaire d'État américain
28:53Anthony Blinken
28:54s'est rendu à Ulaanbaatar
28:56et en mai 2023,
28:57le président français
28:58Emmanuel Macron
28:59a également visité le pays.
29:06Le refus de la Mongolie
29:07d'arrêter Poutine
29:08témoigne de la primauté
29:09des intérêts bilatéraux
29:10sur les obligations internationales.
29:12Coincée entre la Russie
29:13et la Chine,
29:14dont elle dépend
29:15pour son électricité
29:16et ses produits pétroliers,
29:17la Mongolie
29:18ne peut se permettre
29:19de se mettre à dos Moscou.
29:22Le pays préfère subir
29:23les critiques de ses pairs
29:24à la CPI
29:25plutôt que de compromettre
29:26sa sécurité énergétique.
29:30C'est un pied de nez,
29:31c'est un bras d'honneur même
29:32et qui n'est pas très étonnant.
29:34On n'imagine pas
29:35Vladimir Poutine
29:36sous le coup de ce mandat
29:37d'arrêt international
29:38ne pas prendre des précautions
29:39avant que d'aller
29:40sur le territoire
29:41d'un État parti
29:42au statut de Rome
29:43comme on le dit.
29:44La Mongolie
29:45viole ses obligations
29:47juridiques.
29:48Il se trouve
29:49que ses obligations
29:50juridiques
29:51ne sont,
29:52en l'État,
29:53assorties
29:54d'aucune sanction.
29:55Concrètement,
29:56comme tous les organismes
29:57de l'ONU,
29:58il n'y a aucun moyen
29:59contraignant
30:00pour obliger
30:01les États signataires
30:02à assumer
30:03et à honorer
30:04leurs obligations.
30:05Il reste évidemment
30:06l'opprobre moral.
30:07Le fait
30:08d'avoir l'impunité,
30:09l'immunité politique
30:10ne veut pas dire
30:11avoir l'impunité
30:12et donc
30:13l'opprobre moral
30:14durera.
30:15Néanmoins,
30:16la Cour pénale internationale
30:17est en train de jouer
30:18son avenir
30:19et sa crédibilité
30:20qui risque
30:21de l'être
30:22encore plus
30:23si le mandat
30:24que le procureur,
30:25le procureur
30:26de la Cour pénale internationale,
30:27Karim Khan,
30:28le Britannique,
30:29a demandé encore
30:30il y a six jours
30:31au juge
30:32de lancer
30:33des mandats internationaux
30:34contre Benyamin Netanyahou,
30:35Yoav Galand,
30:36son ministre
30:37de la Défense
30:38et Yahya Sinouar
30:39du Hamas,
30:40il leur a dit
30:41il faut impérativement
30:42le faire.
30:43Or, comme il y a des pressions
30:44américaines,
30:45si la Cour
30:46se désiste
30:47et ne lance pas
30:48ces mandats,
30:49eh bien,
30:50elle apparaîtra vraiment
30:51comme un organisme
30:52totalement symbolique
30:53et perdra
30:54toute crédibilité
30:55et ce sera
30:56un coup terrible
30:57pour la justice
30:58internationale.
30:59Ce petit pays
31:00de 3,5 millions
31:01d'habitants
31:02reçoit plus de 20%
31:03de son électricité
31:04et du carburant
31:05de Moscou.
31:06D'ailleurs,
31:07la Mongolie
31:08a expliqué pourquoi
31:09elle n'a pas rempli
31:10ses obligations internationales
31:11depuis son adhésion
31:12à la Cour pénale internationale.
31:13Concernant
31:14l'arrestation
31:15de Vladimir Poutine,
31:16la Mongolie
31:17a déclaré
31:18qu'elle n'avait pas
31:19arrêté le président russe
31:20en raison de l'influence
31:21significative
31:22de la Chine.
31:23Un responsable
31:24du gouvernement
31:25mongol a déclaré
31:26à Politico
31:27que le pays
31:28dépend de l'énergie chinoise
31:29rendant quasi impossible
31:30l'arrestation
31:31du dictateur russe
31:32en vertu du mandat
31:33d'arrêt de la CPI.
31:34La Mongolie
31:35importe 95%
31:36de ses produits
31:37pétroliers
31:38et plus de 20%
31:39de son électricité
31:40de ses voisins
31:41les plus proches.
31:42Ces approvisionnements
31:43sont cruciaux
31:44pour son existence
31:45et celles de son peuple.
31:46L'importateur principal
31:47en Mongolie
31:48est l'État chinois.
31:49Le pays joue
31:50un rôle clé
31:51dans l'économie mongole
31:52fournissant
31:53la majorité
31:54de ses importations
31:55y compris les produits
31:56pétroliers,
31:57les véhicules,
31:58les équipements
31:59et d'autres biens
32:00manufacturés.