Cyril Hanouna - Rentrée des classes : êtes-vous pour le retour d’une plus grande discipline dans nos écoles ?

  • il y a 2 semaines

Aujourd'hui dans "On marche sur la tête", Cyril Hanouna et ses invités débattent de la situation dans les écoles et des nouvelles mesures mises en place.
Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete

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00:00Comme vous le savez, hier c'était la rentrée des classes. Il y a deux rentrées, ce qui est une rentrée aussi aujourd'hui.
00:04Moi, mon fils, il rentre aujourd'hui.
00:05C'est morcelé.
00:06Oui, c'est morcelé, comme votre cerveau.
00:08Merci !
00:10Des millions d'élèves ont repris les cours. Beaucoup de choses ont changé pour certains.
00:15Uniformes, interdiction des téléphones portables.
00:17Il y a des cours d'empathie.
00:22De nombreuses mesures ont été expérimentées dans le but d'établir une meilleure discipline à l'école.
00:28Est-ce que vous êtes pour tout ça ?
00:30L'uniforme, l'interdiction des téléphones portables, les cours d'empathie.
00:35Est-ce que pour vous, c'est important ?
00:37Est-ce que c'est une bonne rentrée des classes d'avoir tout ça ?
00:40Après, c'est dans certaines écoles, il y en a beaucoup qui ne le font pas.
00:4290 établissements.
00:44C'est minime.
00:45C'est une expérimentation, notamment pour les uniformes.
00:47C'est vraiment minime, minime, minime. Vous êtes pour l'uniforme, vous, Cotillot Bré ?
00:50Ça dépend dans quelle classe.
00:52À partir du collège-lycée, je suis plus sceptique.
00:55Au primaire, pourquoi pas ?
00:57Alors, on sait, c'est toujours pareil, ça sert à gommer les différences sociales.
01:01Et puis, évidemment aussi, quand il y a eu ces histoires autour de la baïa
01:05que Gabriel Attal a fini par interdire avec une circulaire
01:08alors que son prédécesseur, Papa Ndiaye, nous disait que c'était totalement impossible.
01:12Ça permet évidemment de mettre un terme à tout signe religieux
01:16qui voudrait rentrer au sein de cet endroit sacré qu'est l'école.
01:20Donc, pourquoi pas que les établissements qui souhaitent l'instaurer
01:24puissent l'instaurer et que cette expérimentation aille plus loin ?
01:28Et sur le principe, je ne suis pas du tout opposé.
01:30Ne pas être opposé, quoi.
01:32C'est important de le dire. Valérie Benalouma ?
01:34Oui, moi aussi, je suis pour.
01:36Je trouve qu'effectivement, ça permet de mettre les élèves sur un pied d'égalité.
01:39Ça permet aussi des économies pour les parents
01:41parce qu'il n'y a pas à réfléchir et il n'y a pas à aller chercher la basket
01:44qui est la plus chère ou le blouson, etc.
01:47Et effectivement, pour un confort aussi pour les professeurs
01:50parce qu'ils n'ont plus à gérer cette histoire de laïcité.
01:53Est-ce que ça, c'est laïc ? Est-ce que ça, ça ne l'est pas ?
01:55Moi, je trouve qu'il n'y a que des avantages.
01:57Ce n'est pas la panacée, mais c'est une solution parmi d'autres
02:00que je trouve très bien de mettre en place.
02:02Vous voulez boire un panaché ?
02:04Oui, Juliette Boyens.
02:06J'ai du mal à comprendre comment on peut, en fait, être contre l'uniforme
02:11qui était quand même la grande mesure de gauche et sociale par excellence.
02:14Et aujourd'hui, on a une Sandrine Rousseau sur Twitter
02:17qui, sur la vidéo d'enfants en uniforme, nous dit que
02:20c'est une uniformisation très triste
02:22et c'est à se demander ce qui, encore une fois, est arrivé à la gauche
02:25et si toute notion de débordélisation, en fait, ne leur hérisse pas les poils.
02:30Donc évidemment qu'il y a tout à prendre dans l'uniforme,
02:32on peut appeler ça une mesurette,
02:34comme d'ailleurs, évidemment, les cours d'empathie
02:36et les téléphones portables.
02:38Moi, je ne trouve pas que les téléphones portables, d'ailleurs, ce soit une mesurette
02:40parce que je trouve que les enfants n'ont absolument rien à y gagner.
02:43Mais en tout cas, c'est une addition de mesurettes, comme on dit,
02:46qui vont dans le bon sens.
02:49Mais après, pour moi, le vrai problème à l'école,
02:51ce sont les profs qui n'ont plus de vocation.
02:54En fait, être professeur, c'était quand même le métier à vocation par excellence,
02:59comme celui d'être médecin, comme celui d'être avocat.
03:01Et aujourd'hui, les profs n'ont plus cette vocation.
03:03C'est à se demander pourquoi.
03:04On dit tout le temps que c'est à cause du salaire,
03:07qu'ils sont mal payés, etc.
03:08Mais moi, je pense qu'il y a aussi une notion de statut.
03:10Les hussards noirs de la République, par exemple, sous la Troisième République,
03:12ils avaient un statut.
03:13Il y avait l'avocat, le notaire, l'huissier,
03:15et il y avait le prof.
03:16Aujourd'hui, quand on pense à prof,
03:18on pense pratiquement à une victime.
03:20Sincèrement, c'est très triste à dire.
03:22Si, on peut y penser.
03:24Il faut enlever ça de bonne tête.
03:26On manque énormément de profs.
03:28C'est un métier très difficile aujourd'hui.
03:30On n'est pas soutenu par la direction.
03:32On risque à tout moment de se prendre un coup de table,
03:34un coup de couteau, ou voire pire.
03:36Non, je pense que le problème, il est surtout là.
03:38On a deux professeurs en ligne, justement.
03:40Une ancienne professeure et une professeure actuelle qui sont avec nous.
03:44On a Marie-Élisabeth avec nous.
03:46Bonjour Marie-Élisabeth.
03:48Bonjour Cyril, vous allez bien ?
03:50Merci d'être avec nous Marie-Élisabeth.
03:52Vous nous avez appelé au 01-80-20-39-21.
03:54Vous aussi réagissez à tout ça.
03:56On est très heureux de vous avoir sur Europe 1.
03:58Vous habitez où Marie-Élisabeth ?
04:00J'habite tout près de Lyon.
04:02Lyon, j'adore.
04:04C'est une très belle région.
04:06Je viens souvent.
04:08J'ai fait des tournois de paddle là-bas.
04:10Je reviens bientôt.
04:13Je vous dirai Marie-Élisabeth.
04:15Si vous voyez un mec mal joué, c'est moi.
04:17Vous étiez professeur, c'est ça ?
04:19Oui, j'étais prof de dessin.
04:21Ah, j'adore.
04:23Entre autres.
04:25Oui, c'est ça.
04:27On n'appelait pas ça comme ça.
04:29Ils appelaient dessin, après art plastique.
04:31On appelait ça dessin d'art à l'époque.
04:33Ah oui, bien.
04:35Vous faisiez des portraits.
04:37Ça posait son élève.
04:39Ah bah quand même.
04:41J'ai des dessins d'art demain
04:43entre 16 et 17.
04:45Ça posait l'élève.
04:47Vous êtes pour l'uniforme ?
04:49Tout à fait.
04:51Je suis pour l'uniforme,
04:53pour la discipline
04:55appliquée correctement.
04:57Faire aimer
04:59ce qu'on enseigne aux élèves.
05:01C'est très important.
05:03Et apprendre aux élèves
05:05qu'il y a des limites à ne pas dépasser
05:07parce qu'il faut leur donner
05:09un chemin, une voie à suivre.
05:11Parce que si on ne leur donne pas
05:13des limites, les jeunes,
05:15ils cherchent à aller plus loin à chaque fois.
05:17Après ils sont perdus, ils ne savent plus où ils sont.
05:19Justement,
05:21Juliette Briens disait il y a un instant que c'était de plus en plus compliqué
05:23d'être professeur.
05:25On a l'impression qu'aujourd'hui,
05:27et c'est ça qui est fou, il y a moins de contact
05:29entre les élèves
05:31et les professeurs.
05:33Et c'est vrai qu'aujourd'hui, limite les élèves
05:35ont plutôt la honte de se dire
05:37je ne suis pas avec le professeur ou je discute avec lui
05:39ou il essaie de m'orienter.
05:41Et c'est ça qui est très grave.
05:43Je le ressens comme ça.
05:45Il y a les parents qui s'en mêlent.
05:47Qui ne connaissent rien à rien
05:49et qui veulent se mêler de choses
05:51qui ne sont pas de leurs compétences.
05:53Qui se mêlent déjà d'élever leurs enfants correctement.
05:55Ce sera déjà une très bonne chose.
05:57Et puis que
05:59les directions
06:01d'établissements
06:03soutiennent leurs profs.
06:06C'est une catastrophe. Comment voulez-vous qu'un prof
06:08ait de l'autorité
06:10s'ils ne sont pas soutenus par la direction ?
06:12C'est pas possible.
06:14Vous aujourd'hui Marie-Elisabeth
06:16vous trouvez que le métier est beaucoup plus difficile
06:18aujourd'hui ?
06:20Il y a très longtemps que je l'ai quitté mais
06:22ce que j'en aperçois, je me dis
06:24je ne pourrai plus le faire. C'est pas possible.
06:26Alors que j'adorais ça.
06:28Marie-Elisabeth qui était avec nous. Merci d'avoir été avec nous
06:30Marie-Elisabeth sur l'antenne d'Europe 1.
06:32Je vous en prie.
06:34Tout le plaisir est pour moi.
06:36Merci.
06:38Appelez-nous pour l'école.
06:40C'est la rentrée des classes. Dites-nous ce que vous en pensez.
06:42Est-ce qu'il faut
06:44mettre l'uniforme partout ?
06:46On a vu Sandrine Rousson qui a dit quelle tristesse cette uniformisation.
06:48Éric Piolle, député
06:50maire de Grenoble
06:52qui lui aussi a dit
06:54à Grenoble on préfère distribuer des fournitures scolaires gratuites,
06:56aménager des cours d'école végétalisées ou promouvoir
06:58le végétarien à la cantine.
07:00Vite un gouvernement NFP pour que cette mauvaise plaisanterie
07:02cesse. L'uniforme on ne le fait pas, on n'y croit pas.
07:04Gérald Darmanin lui a mis l'uniforme à l'école
07:06on le fait, on y croit.
07:08Ce matin à Tourcoing auprès des agents
07:10de la ville qui distribuent l'uniforme à l'école
07:12expérimentée dans deux
07:14établissements d'autres villes à la rentrée.
07:16Ici j'ai l'impression que
07:18dans le studio vous êtes plutôt pour.
07:20On a Nathalie qui est avec nous qui va
07:22réagir sur Europe 1 dans un instant, qui est prof dans le primaire
07:24mais juste avant, monsieur Dartigolle voudrait réagir.
07:26Est-ce que vous êtes pour ou l'uniforme ?
07:28On peut en débattre, je ne suis pas pour.
07:31On peut en débattre quand demain ?
07:33En tout cas,
07:35par rapport à ce que disait Valérie, c'est vrai que ça peut donner
07:37l'idée d'une égalité, mais en fait
07:39l'école avec uniforme ou pas, pour l'instant
07:41elle continue à répercuter les inégalités sociales.
07:43Les inégalités scolaires sont le reflet
07:45des inégalités sociales. C'est d'ailleurs
07:47un drame pour notre République et une société développée.
07:49Donc ça ne réglera pas vraiment
07:51les inégalités scolaires.
07:53Tu as raison, effectivement, deux enfants qui n'ont pas
07:55le même foyer, et un foyer
07:57qui va être plus près de son enfant et qui aura
07:59les moyens de l'aider, effectivement, il aura plus de chance.
08:01Sur l'éducation, les activités périscolaires, etc.
08:03Et puis après, Cyril, le problème de cette rentrée,
08:05on va parler téléphones, on va parler uniforme,
08:07mais il n'y aura toujours pas
08:09un élève, un prof devant chaque classe.
08:11Ça c'est le vrai problème de la rentrée.
08:13Il y a un nombre considérable
08:15de classes où le prof...
08:17Non, ça va là, j'ai donné.
08:19Merci. Allez-y, vous.
08:21C'est un très beau métier.
08:23Et c'est un métier très dur.
08:25Moi j'ai des copains qui sont toujours profs,
08:27qui ont la passion,
08:29qui sont hyper heureux, et il y en a d'autres
08:31qui souffrent véritablement.
08:33Olivier, on ne manque pas de profs partout.
08:35Il y a, par exemple, toute la côte atlantique,
08:37il y a une demande énorme pour être
08:39professeur là-bas, et par exemple en Ile-de-France,
08:41on manque énormément de professeurs.
08:43On n'a qu'à payer beaucoup plus les profs de
08:45Saint-Denis, on n'a qu'à, dès le début de carrière,
08:47leur mettre un boost de salaire,
08:49leur dire que dans deux, trois
08:51années, on peut trouver des solutions.
08:53Tout ça est mal géré.
08:56On peut s'interroger aussi sur les raisons pour lesquelles
08:58ils ne veulent pas aller enseigner en Ile-de-France.
09:00Je suis pour qu'on soutienne nos profs.
09:02Oui, bien sûr.
09:04On est tous pour qu'on soutienne nos profs.
09:06Des fois, dans des médias, ils prennent cher.
09:08Juste Cyril ?
09:10Sur les parents d'élèves,
09:12je pense que c'est un des témoignages que j'entends
09:14le plus venant des professeurs
09:16aujourd'hui, c'est qu'ils nous disent tous la même chose,
09:18avant, on avait les parents de notre côté,
09:20et aujourd'hui,
09:22ils sont contre nous. Et c'est un
09:24Et moi, j'ai le même problème,
09:26avec les chroniqueurs. Avant, les parents
09:28des chroniqueurs étaient avec moi,
09:30et aujourd'hui, ils me jettent des pierres.
09:32Non mais vraiment, c'est pas bête ce que vous dites.
09:34Je ne jette rien, parce qu'on l'a entendu,
09:36il y a un instant, avec le témoignage qu'on a eu,
09:38mais c'est vrai que les parents...
09:40Aujourd'hui, on a les élèves
09:42difficiles, plus les
09:44parents derrière qu'il faut gérer,
09:46et c'est vrai que c'est extrêmement compliqué.
09:48Fabien Lecoeuf, vous vouliez réagir là-dessus ?
09:50Moi, je pense que je reviens à la formule
09:52de Victor Hugo en 1868,
09:54quand il a dit que l'éducation, c'est les parents
09:56qui la donnent, et
09:58l'instruction, c'est
10:00l'école. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
10:02quand l'erreur, et j'en ai parlé encore récemment
10:04avec Hugo Fray, qui lui milite là-dessus,
10:06il dit qu'on ne devrait pas appeler le ministère
10:08de l'éducation nationale de
10:10l'instruction publique. D'ailleurs, c'est lui qui a fait adieu
10:12monsieur le professeur. Entre autres en 1968.
10:14Absolument. Et c'est très
10:16important la notion, parce que le ministère
10:18de l'éducation nationale, c'est un nom trompeur.
10:20L'éducation, c'est les parents
10:22qui la donnent, il faut le rappeler.
10:24Vous n'avez pas adieu monsieur le professeur, là, Hugo Fray ?
10:26Merci. Ah non, merci. J'adore
10:28cette chanson. Et il milite pour ça,
10:30Hugue. 95 ans, il a eu
10:32le 18 août dernier. Il a eu 95 ans, Hugo Fray.
10:34C'est le doyen de la chanson. Aujourd'hui, on a
10:36envie que tout le monde éduque nos gosses, à part les
10:38parents. On voudrait remettre le service militaire
10:40pour que l'armée éduque nos gosses,
10:42on voudrait que les professeurs éduquent nos gosses, et les parents n'éduquent
10:44plus personne. On se décharge sur l'État, c'est exactement ça.
10:46C'est l'erreur, à mon avis, de la société.
10:48Vous pensez que c'est une erreur, Fabien Leclerc ? Bien sûr.
10:50L'école instruit, elle n'éduque pas. Exactement.
10:52C'est Victor Hugo qui disait ça. En 1868,
10:54n'oubliez jamais ça. Il en parle déjà dans
10:56les contemplations. Je sais, j'ai brouillé avec lui la semaine dernière.
10:58On en a parlé longuement.
11:00Vous nous appelez sur
11:021.080.20.39.21
11:040.1.80.20.39.21
11:06On est en direct. On aura
11:08Jean dans un instant, on aura Nathalie aussi,
11:10professeur dans le primaire, qui veut réagir. Est-ce que
11:12vous êtes pour l'uniforme à l'école ? Est-ce que vous pouvez
11:14vous êtes pour qu'on redursisse
11:16la discipline à l'école ?
11:18Moi, forcément, vous me connaissez.
11:20Je suis pour. Moi, j'étais extrêmement
11:22discipliné à l'école, et je peux vous dire...
11:24Vous étiez discipliné où ?
11:26Moi, les profs
11:28m'adoraient. Non, je n'étais pas discipliné, mais on rigolait.
11:30J'étais complice avec les professeurs. Vous avez fait
11:32combien d'établissements ? Alors, s'il vous plaît...
11:36C'est moi qui pose les questions, ici. On se retrouve dans un instant
11:38sur Rampart, tout de suite. Allez, on va parler
11:40de l'uniforme à l'école, le retour
11:42d'une plus grande discipline. On a Jean qui est avec nous. Bonjour, Jean !
11:44Bonjour, M. Hanouna,
11:46et bonjour à toute l'équipe. Merci d'être avec nous,
11:48Jean. On rigole beaucoup, aujourd'hui, encore.
11:50Oui, je vois ça. Vous habitez où, Jean ?
11:52J'habite en région
11:54centre, à Tours. Tours, bien sûr.
11:56Je connais les habitants de Tours, les Tourannes.
11:58Exactement.
12:00Bien sûr, on les embrasse sous les Tours-Anjoux,
12:02bien entendu. Jean, vous faites quoi dans la vie ?
12:04Je suis professeur
12:06de mathématiques en collège.
12:08Moi, je vous le dis, c'était
12:10ma matière préférée. J'étais un fou de mathématiques.
12:12Vous me l'aviez déjà dit,
12:14Cyril Hanouna, quand je vous
12:16avais déjà appelé, en effet, vous m'aviez dit que vous étiez fort en mathématiques.
12:18Ah, j'adore ça. J'adore ça, Jean.
12:20Vraiment, j'adore ça. Vous êtes tout jeune, hein. Jean, il a 29 ans.
12:22Ah oui ? Oui, il a 29 ans.
12:24Alors, dites-nous tout. Vous, est-ce que
12:26vous êtes professeur de math au collège ?
12:28Quelle classe, quatrième ?
12:30Sixième, cinquième et troisième, cette année.
12:32D'accord, j'ai dit toutes les classes sauf la bonne.
12:34C'est incroyable.
12:36Franchement, fallait y faire.
12:38Alors, dites-nous tout.
12:40Est-ce que vous, vous êtes pour une plus grande discipline ?
12:42Oui, évidemment, je crois
12:44qu'il y a beaucoup de professeurs. Non, pas
12:46tous, malheureusement, mais il y a quand même
12:48une part importante des professeurs qui sont pour une plus grande discipline.
12:50Moi, je suis dans un collège où j'ai
12:52évidemment aucune difficulté, c'est même tout le contraire.
12:54C'est des gamins qui sont
12:56très bien, mais j'ai des échos,
12:58notamment d'anciens camarades de fac
13:00qui sont dans le public
13:02et moi, je suis dans le privé.
13:04Eux, ils sont dans le public, dans des établissements,
13:06c'est-à-dire qu'ils changent beaucoup d'établissements
13:08et c'est la jungle.
13:10J'ai une ancienne camarade en particulier qui me racontait
13:12des cours, mais c'est inimaginable.
13:14C'est-à-dire que les élèves qui font
13:16glisser des tables dans la classe,
13:18au bout d'un moment, il y a certains collèges
13:20où ce n'est plus les professeurs qu'il faut y envoyer, c'est quasiment la légion étrangère.
13:22Non, mais c'est vrai que c'est fou. On entend des trucs
13:24incroyables. Il a raison, Jean, je vous le dis.
13:26Nous, on ne s'en rend pas compte, mais
13:28vraiment, moi, j'ai parlé aussi avec des professeurs
13:30qui me disent, mais vous ne vous rendez pas compte,
13:32c'est-à-dire que dès qu'on se tourne au tableau
13:34pour commencer à enseigner, etc.,
13:36on a l'impression que derrière,
13:38on a peur. C'est-à-dire qu'on
13:40enseigne la peur au ventre. Je vous jure qu'il y a
13:42plein de professeurs et d'instituteurs
13:44qui m'ont dit ça. Enfin, de professeurs qui m'ont dit ça.
13:48Allô, Jean ?
13:50Oui, oui, tout à fait.
13:52Et c'est vrai que même dans des collèges
13:54où, à la rigueur, il y a moins de difficultés,
13:56si on élargit un petit peu le débat,
13:58il y a un problème de discipline aussi dans des collèges
14:00où, malgré tout, pas de difficultés. Il y a un manque
14:02de politesse des élèves. Les parents
14:04aussi, c'est des générations qui sont plus jeunes,
14:06donc ils ont peut-être moins de repères que les parents d'avant
14:08et on sent que ça dépeint un petit peu sur les enfants
14:10et ils ne savent plus s'adresser à un adulte
14:12correctement, donc on est obligé de les reprendre
14:14en début d'année, gentiment, évidemment,
14:16mais il y a certaines choses qu'il faut qu'on dit
14:18et parfois, il y a des élèves qui sont surpris
14:20et il y a des parents même qui sont déjà venus nous voir
14:22en disant, dans ce collège-là,
14:24c'est un peu à l'ancienne. Mais non, c'est pas à l'ancienne,
14:26c'est juste le même vital.
14:28Je vais vous dire quelque chose qui me fait
14:30beaucoup de mal et je suis sûr que ça fait beaucoup de mal
14:32aux auditeurs d'Europe 1, c'est qu'aujourd'hui,
14:34il y a des élèves aussi qui ont honte
14:36d'être aimés ou d'être proches
14:38de leurs professeurs
14:40et c'est vrai que c'est incroyable
14:42parce qu'aujourd'hui, ils se disent par rapport
14:44aux autres, je vais être mal vu,
14:46je vais passer pour un bouffon, je vais me faire harceler
14:48et c'est très grave.
14:50Ça veut dire qu'aujourd'hui,
14:52la relation entre les professeurs et les élèves
14:54ne peut plus être la même parce qu'on a
14:56l'impression aujourd'hui que c'est honteux
14:58d'être pote avec son professeur, d'être proche de lui,
15:00de lui dire si on a des difficultés et c'est vrai
15:02que moi, c'est ça qui me rend fou.
15:04Oui, c'est sûr. Moi, je ne suis pas trop confondé
15:06à ce genre de situation mais c'est vrai que
15:08j'imagine bien qu'il y a des collèges
15:10où c'est comme ça et où les élèves...
15:12C'est vrai que ça dépend aussi
15:14beaucoup de la composition des classes. C'est-à-dire que si on est dans une classe
15:16où il y a majoritairement des élèves en difficulté,
15:18ça va être beaucoup plus dur pour les bons élèves
15:20qui ne vont pas vouloir se démarquer du groupe.
15:22Dans une classe où c'est malgré tout
15:24le plus...
15:26mélangé entre guillemets. C'est-à-dire qu'il y a un tiers d'élèves
15:28qui sont plutôt bien à un tiers, qui peuvent avoir des difficultés
15:30mais qui sont mieux.
15:32Dans ce cas-là, il n'y a pas cette difficulté-là.
15:34Il n'y a pas cette difficulté. Merci Jean
15:36d'avoir été avec nous sur Europe 1. Merci beaucoup.
15:38Vous nous rappelez quand vous voulez. Oui, merci à vous.
15:40Et vous me faites une interro surprise quand vous voulez. Je suis prêt.
15:42Ah, exactement. Géométrie ou calcul,
15:44vous me dites. Je suis prêt, Jean. Je suis prêt.
15:46Quand vous voulez. On se fait ça la prochaine fois. Parfait.
15:48Merci d'avoir été avec nous. On a une autre auditrice
15:50en ligne. Allô, bonjour.
15:52Oui, bonjour, Cyril. On a Nathalie
15:54en ligne. Bonjour, Nathalie. Merci d'être avec nous.
15:56De rien. C'est moi qui vous remercie.
15:58C'est un plaisir de vous retrouver.
16:00Moi aussi, ça me fait plaisir de vous retrouver aussi, Nathalie.
16:02Nathalie, vous êtes prof dans le primaire.
16:04Tout à fait.
16:06C'est une classe de CM2. Ah, CM2.
16:08J'adore. CM2, c'est la meilleure classe.
16:10Pourquoi ? Parce qu'on est content. Parce qu'on va aller au collège
16:12l'année d'après. Et on est les plus
16:14grands de l'école. Exactement.
16:16C'est la meilleure. CM2, pour vous dire
16:18tellement c'est la meilleure, je l'ai faite six fois.
16:20Nathalie, je voulais plus partir.
16:22Moi, je l'ai fait 28 fois.
16:24Vous m'avez battue, Nathalie.
16:26Vous êtes prof dans le primaire.
16:28Vous habitez en Seine-Saint-Denis, c'est ça ?
16:30Tout à fait, oui.
16:32Vous dites qu'il faut un cadre plus respecté.
16:34Évidemment.
16:36Mais de toute façon, ça commence, comme les auditeurs
16:38vous le disaient tout à l'heure, ça commence à la maison.
16:40C'est ça.
16:42Pas plus tard qu'hier, rentrée des classes,
16:44ils ont une liste de fourniture. Je leur demande
16:46une ramette de papier, entre autres,
16:48quand le tube de colle
16:50est terminé, on ne se prend pas la tête
16:52à embêter les parents le lendemain.
16:54Maman, j'ai besoin d'un tube de colle demain matin.
16:56Tu vas dans ta réserve, tu la prends.
16:58Il y en a un, il m'a dit, de toute façon, ma mère,
17:00elle m'a dit, je ne prends pas de réserve, ça ne sert à rien.
17:02Alors, écoute-moi bien. Tu vas dire à ta mère
17:04que
17:06si j'ai demandé une réserve,
17:08c'est que ça va te servir. Donc, demain,
17:10si tu ne viens pas en classe avec ta réserve,
17:12tu ne rentreras pas en classe.
17:14Nathalie, moi, j'adore.
17:16J'adorerais l'avoir en professeur.
17:18En tout cas, je vous dis, franchement, moi,
17:20vous m'avez compris.
17:22Je l'adore, Nathalie.
17:24Je lui demande une ramette, à l'autre, il me ramène 20 feuilles blanches.
17:28Tu vas aller prendre le dictionnaire,
17:30tu vas aller prendre le dictionnaire, là,
17:32derrière toi, tu vas regarder ramettes.
17:34Et on va faire un cours improvisé de vocabulaire.
17:36Il me dit, mais je fais quoi de ces feuilles ?
17:38Eh bien, tu vas les reprendre chez toi.
17:40Et puis, demain, tu vas me ramener une ramette.
17:42Eh bien, ce matin, il avait la ramette.
17:44On l'adore, Nathalie.
17:46Franchement, Nathalie, il faut...
17:48Non, mais les shorts mini,
17:50plus courts que le tee-shirt,
17:52on ne voit même pas le short.
17:54Et la mère qui vous dit, il faut savoir,
17:56c'est la longueur du tee-shirt
17:58ou c'est le short qui est trop court ?
18:02Nathalie, elle peut nous raconter des anecdotes
18:04tous les jours.
18:06Mais vous m'appelez tous les jours,
18:08j'ai un livre de perles.
18:10Tous les jours, je vous fais un petit quart d'heure.
18:12C'est dès la primaire, exactement.
18:14Primaire, bien évidemment.
18:16En tout cas, franchement,
18:18Nathalie, je vous sens heureuse, sympathique.
18:20Et franchement, moi, j'aime votre dynamisme
18:22et j'aurais aimé avoir une prof comme vous.
18:24Et en plus, je suis très heureuse
18:26parce que je sais que je ne finirai pas
18:28dans l'éducation nationale.
18:30Ah bon ? Pourquoi ?
18:32Ça fait 28 ans de service, là.
18:34On est bien, là, quand même ?
18:36On dirait que vous en avez 35.
18:38Non, j'ai 50 ans.
18:40Vous êtes jeune, encore.
18:42Vous avez le temps.
18:44Oui, je suis jeune.
18:46Vous croyez que je vais arriver jusqu'à
18:4864 ans, 65 ans
18:50en classe, avec des élèves
18:52qui ne respectent rien ?
18:54Et encore, moi, ça va, ils respectent,
18:56ils bougent pas.
19:00Mes collègues, quand ils ont plus de temps,
19:02ils m'envoient chez moi.
19:04Les élèves doivent dire...
19:06Quand ils voient d'autres élèves arriver,
19:08ils sont morts de rire.
19:10Ah oui, d'accord.
19:12Ils leur font les gros yeux.
19:14On a l'impression qu'il faut
19:16filer doux avec Nathalie.
19:18Merci, Nathalie, d'avoir été avec nous sur Europe 1.
19:20Je le vois qu'on rigole bien.
19:22Merci, Nathalie, d'avoir été avec nous.
19:24Je vous fais d'énormes bisous, Nathalie.
19:26Je suis disponible tous les jours.
19:28Et vous êtes exceptionnelle, Nathalie.
19:30On vous adore.
19:32Toute l'équipe vous fait de gros bisous.
19:34On vous embrasse fort.
19:36Elle est super.
19:38Franchement, des profs comme ça...
19:40Moi, j'ai adoré les profs.
19:42C'est ces profs dont on se souvient toute une vie.
19:44Bien sûr.
19:46On les a tous.
19:48On a Camille qui est en ligne avec nous.
19:50Bonjour, Camille.
19:52Vous habitez où, Camille ?
19:54Toulouse.
19:56Toulouse sur Europe 1.
19:58La ville rose.
20:00Le mec est très content de savoir un truc.
20:02Vous pouvez nous dire un truc sur Toulouse ?
20:06Toulouse, c'est la ville de Claude Nougaro, surtout.
20:08Il a tellement bien chanté.
20:10C'est un des plus grands succès.
20:12Et puis Johnny aussi, bien sûr.
20:14Non, du rugby.
20:16C'était excellent.
20:18Elle a dit rugby, pas Johnny.
20:20La ville du rugby.
20:22J'ai chanté une trentaine de fois à Toulouse.
20:24Ah oui, d'accord.
20:26Excusez-le, Camille.
20:28Il a bu toute sa tête.
20:30Ou vous vous faites appareiller
20:32ou on arrête de faire chanter des chansons.
20:34On dit qu'à Toulouse.
20:36S'il vous plaît, Gauthier Devane de 1998.
20:38C'est insupportable.
20:40Camille, merci d'être avec nous.
20:42Il a bu toute sa tête.
20:44C'est vrai que c'est la ville du rugby.
20:46Quelle saison vous avez faite l'an dernier ?
20:48Quelle saison de rugby vous avez faite ?
20:50Et puis on a les champions olympiques à Toulouse.
20:52Exactement.
20:54J'ai une anecdote hyper sympa.
20:56J'avais rencontré l'entraîneur du stade français.
20:58C'était avant la fin,
21:00le début des playoffs de rugby.
21:02Et il m'avait dit
21:04Toulouse, ils sont trop forts.
21:06Ils étaient premiers au championnat.
21:08Et il m'a dit
21:10Toulouse, ils sont trop forts.
21:12C'est vrai qu'il m'avait dit
21:14ils vont tout gagner.
21:16C'est l'entraîneur du stade français qui m'a dit ça.
21:18On l'adore.
21:20Camille, bravo.
21:22C'était pour ça qu'on nous applaudit pour le rugby ?
21:24Non, pas du tout.
21:26Je ne suis pas la plus compétente dans la matière.
21:28Sinon vous pourriez parler de Johnny avec Fabien Leclerc.
21:30On pourrait parler de Johnny aussi.
21:32Je ne suis pas non plus la plus experte dans la matière.
21:34Camille, vous êtes pour l'uniforme ?
21:36Moi je suis pour l'uniforme,
21:38oui, parce que
21:40dans l'école de mes enfants,
21:42il y a déjà
21:44l'uniforme pour
21:46les maternelles.
21:48C'est une blouse
21:50que l'on met tous les matins
21:52par-dessus les vêtements.
21:54Je trouve
21:56que c'est très bien.
21:58D'abord, c'est
22:00très mignon.
22:02Je voyais des reportages
22:04à la télé sur tous les enfants qui sont équipés
22:06dans les écoles expérimentales.
22:08C'était quand même très joli.
22:10Ça crée un sentiment d'appartenance fort
22:12à l'école.
22:14Je pense que c'est assez important.
22:16Et puis,
22:18ça évite que
22:20les vêtements soient salis,
22:22qu'il y ait une différenciation
22:24par les vêtements.
22:26Je suis plutôt favorable.
22:28Même favorable à ce qu'on l'étende
22:30à toute primaire et
22:32au collège aussi.
22:34Moi je suis favorable
22:36même à ce qu'on l'étende à Europe.
22:38J'aimerais tous qu'on ait un uniforme ici.
22:40Comme ça, ça m'éviterait de
22:42voir les tenues douteuses
22:44de Gauthier Lebray.
22:46Oui, c'est pour vous.
22:48Et après,
22:50j'ai été scolarisée enfant
22:52en Espagne. Et en Espagne,
22:54toutes les écoles
22:56ont un uniforme.
22:58C'est vrai que quand on est dans
23:00la rue, du coup, on se reconnaît
23:02entre élèves du même établissement.
23:04Et on reconnaît
23:06les autres élèves des autres établissements.
23:08Ça crée vraiment un sentiment
23:10fort d'appartenance à une communauté,
23:12à un groupe.
23:14Ça impose, moi je trouve,
23:16le respect.
23:18Vous avez beaucoup parlé tout à l'heure
23:20du respect avec les enseignants.
23:22Moi, je pense
23:24que ça contribue à tout ça. Ça contribue
23:26à la rigueur. Ça contribue
23:28à tout. On oblige
23:30les enfants à être propres, à avoir la blouse
23:32propre, etc. C'est un rituel
23:34qu'on instaure. Et on sait qu'à partir
23:36du moment où on met sa blouse, on met son
23:38uniforme, on devient un écolier.
23:40Et on entre dans ça. Et après,
23:42quand on va faire du sport, on se met en tenue de sport.
23:44Comme quand on va faire du sport, on se met en tenue
23:46d'écolier et on va à l'école.
23:48Moi, je suis vraiment favorable à ça.
23:50Et je pense que ça doit être étendu à tous les niveaux
23:52scolaires.
23:54Je pense que ça contribuera à remettre
23:56un peu de respect
23:58dans l'école avec les enseignants.
24:00Tous les auditeurs qu'on a eu pour l'instant
24:02sur Europe 1 sont pour l'uniforme.
24:04Merci Camille d'avoir été avec nous. On vous embrasse fort.
24:06Avec plaisir. Merci beaucoup. Il y a Delphine
24:08qui est avec nous. Bonjour Delphine, merci d'être là.
24:10Oui, bonjour à tous. Merci
24:12d'écouter mon témoignage.
24:14Merci d'être avec nous sur Europe 1. Vous habitez où Delphine ?
24:16Alors, j'habite Paris.
24:18Paris, Paris, Panama,
24:20la Blanche, Pigalle.
24:22Alors, pas Pigalle,
24:24plutôt Bastille. J'adore Bastille.
24:26Je peux vous dire, j'ai sévi
24:28sur Bastille des années entières.
24:30Ah oui ?
24:32Il y a de quoi s'amuser,
24:34effectivement. Ah oui, j'étais là
24:36dès 1789.
24:38Delphine,
24:40vous faites quoi dans la vie ?
24:42Je suis infirmière.
24:44Ah, j'adore.
24:46Franchement, quel métier exceptionnel.
24:48Je voudrais embrasser toutes les infirmières qui nous écoutent.
24:50Je vous jure, j'ai passé beaucoup de temps
24:52à l'hôpital ces derniers temps,
24:54et je peux vous dire qu'à chaque fois, je voyais
24:56des infirmiers et des infirmières, je me disais
24:58franchement, ils sont exceptionnels ces gens.
25:00Franchement, merci.
25:02Vraiment Delphine,
25:04rien que pour ça, je vous aime.
25:06Moi aussi, je vous aime.
25:08C'était juste pour témoigner,
25:10mais c'est toujours comme les autres,
25:12je suis pour l'uniforme.
25:14Ma fille est à l'école
25:16à la maison d'éducation de la Légion d'honneur
25:18depuis la 6ème.
25:20C'est des écoles de la République
25:22où les jeunes filles portent l'uniforme.
25:24Je dis jeunes filles parce qu'il n'y a pas de garçons,
25:26c'est des écoles qui sont de jeunes filles,
25:28et elles portent l'uniforme
25:30de la 6ème à la Terminale.
25:32Elles sont toutes habillées pareil, avec les mêmes chaussures,
25:34les mêmes robes, les mêmes chemises,
25:36et on les différencie par une couleur
25:38pour savoir quel niveau elles sont,
25:406ème, 5ème, 4ème.
25:42Là-bas, les résultats sont exceptionnels,
25:44100% de réussite au brevet avec mention,
25:46100% de réussite au bac avec mention,
25:48et j'appuie sur le fait
25:50que c'est des écoles de la République
25:52et qu'on sait le faire.
25:54Je ne comprends pas
25:56comment on n'arrive pas à dupliquer ça
25:58dans nos écoles,
26:00dans toutes les villes de France.
26:02Mon fils, qui a 17 ans,
26:04qui en Terminale lui fréquente une école
26:06sur Paris,
26:08c'est que des histoires entre les baskets,
26:10les chaussures, les voilà.
26:12Et ma fille, il n'y a aucune histoire.
26:14Elles ont toutes les cheveux attachés,
26:16elles ont toutes l'uniforme,
26:18et je peux vous dire qu'il y a un esprit d'équipe
26:20entre toutes les vionnaires,
26:22c'est extraordinaire.
26:24Merci Delphine, ce sera le dernier témoignage du jour sur Europe 1.
26:26Il était extrêmement intéressant,
26:28et vous avez été claire.
26:30Je pensais que vous alliez clôturer l'émission aujourd'hui.

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