Au tribunal de Troyes, l’audience judiciaire de ce vendredi après-midi juge de faits d’empoisonnement et de braconnage d’oiseaux protégés, après la découverte d’un cadavre de pygargue à queue blanche en mai 2024 dans le sud des Ardennes. L’enquête ayant conduit à ce jugement a été menée sous la direction du nouveau Pôle régional environnemental du parquet de Troyes. Images : Mattéo Clochard
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00:00On a affaire à une espèce qui est extrêmement sensible, extrêmement rare,
00:03extrêmement menacée. Il faut savoir qu'il y a très peu de couples en France.
00:08C'est une espèce qui avait disparu du territoire dans les années 50, qui revient
00:12progressivement, mais qui revient de manière très très lente.
00:15Il y a sept couples en France, dont cinq qui sont installés en Grand Est, donc ça
00:20confère à notre région une responsabilité très forte justement dans
00:23l'accompagnement de cette installation et forcément la disparition d'un
00:26individu. C'est un préjudice assez important pour cette dynamique
00:29d'installation. Je pense qu'il ne faut pas se tromper de procès.
00:33Effectivement, on a beaucoup entendu parler de la problématique des
00:36pisciculteurs avec le cormorant. On n'est pas sur un procès sur le
00:39cormorant, on est sur un procès sur une méthode utilisée qui est une méthode
00:43non sélective, comme ça a été précisé, donc avec de l'utilisation d'appâts
00:46empoisonnés, et qui est une méthode illégale et qui en plus, comment dire,
00:54n'avait pas potentiellement d'intérêt puisque les cormorants sont des oiseaux,
00:58comme ça a été précisé, qui sont des piscivores, donc ils mangent du poisson vivant,
01:01et donc en fait le pigargue en plus lui est un super prédateur, donc il peut être
01:06un allié de la pisciculture, ce qui a été dit aussi plusieurs fois pendant
01:10l'audience, et on a tout intérêt à avoir davantage de pigargue justement pour
01:16préserver les piscicultures.