Le journaliste, Frédéric Durand, sur la mort d'un gendarme après un nouveau refus d'obtempérer : «Ça révèle le sentiment d'impuissance de la justice et de la police dans notre pays»
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00:00C'est la première question que se posent les gens, effectivement, nous le disions tout à l'heure, c'est-à-dire, comment est-ce possible ?
00:04Parce qu'évidemment, il y a des événements sur lesquels on ne peut pas agir, c'est comme ça, c'est la vie, c'est terrible, c'est comme ça.
00:08Là, ce n'est pas du tout le sentiment que ça donne.
00:10C'est le sentiment que quelqu'un qui a dit condamnation à son actif, non seulement a préservé a priori son titre de séjour,
00:16je le disais tout à l'heure, il faudrait voir dans quelles conditions,
00:18mais deuxièmement, a a priori le droit de conduire encore, puisqu'il ne conduisait pas sans permis de conduire.
00:22Donc, il n'y a pas d'explication rationnelle.
00:26Les gens ne comprennent pas et je comprends que les gens ne comprennent pas.
00:29Est-ce que c'est un laxisme de la justice ?
00:30Après, ça révèle aussi, je le disais tout à l'heure, la charge accusatoire révèle aussi le sentiment d'impuissance de la justice et de la police dans notre pays.
00:39Parce qu'effectivement, lorsque vous avez 72 000 prisonniers pour 60 000 places de prison,
00:46effectivement, la justice a tendance à considérer que pour les petits délits, on ne peut pas en rajouter.
00:51C'est un corollaire du problème, le manque de places de prison de toute façon.