Punchline - Hausse des actes antisémites

  • il y a 2 semaines

Aujourd'hui dans "Punchline", Elodie Huchard et ses invités débattent de la hausse des actes antisémites et de l'agression d'une famille juive dans le métro le 14 août dernier.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
Transcript
00:00Sur l'actualité, avec moi pour m'accompagner pendant une heure Noémie Allioua, bonjour.
00:04Bonjour.
00:04Journaliste et essayiste Amaury Brelé, bonjour.
00:06Bonjour.
00:07Journaliste Amine Elbaï, bonjour.
00:09Bonjour.
00:09Juriste et auteur et Jonathan Sfixou, bonjour.
00:12Journaliste, je vous le disais dans l'édito, c'est une décision de justice qui scandalise.
00:16Mercredi dernier, dans le métro, un homme a agressé une famille avec des insultes totalement antisémites.
00:21Une femme a pris leur défense, elle a filmé la scène, elle a porté plainte.
00:25Mais pourtant, la justice a décidé de renvoyer le procès de l'agresseur à l'année prochaine et de le placer sous contrôle judiciaire.
00:31On fait le point d'abord sur l'affaire avec Goderic Bey.
00:39Alcoolisé et sans domicile fixe, l'homme sur cette vidéo a été placé en garde à vue vendredi, au lendemain du dépôt de plainte.
00:47Présenté à un magistrat du parquet de Paris, le procureur de la République a demandé son placement en détention provisoire
00:53au vu d'une comparution immédiate prévue hier.
00:56Mais le juge des libertés et de la détention a estimé que ces demandes n'étaient pas proportionnées.
01:01La date du jugement a été repoussée de six mois, due à l'engorgement des tribunaux.
01:05Une déception pour cet avocat, il espérait un jugement plus rapide.
01:09Lorsque je suis arrivé à l'audiencière correctionnelle pour plaider devant la chambre des comparutions immédiates,
01:17nous avons appris par le greffe au correctionnel ce renvoi fin janvier.
01:22En attendant d'être jugé, l'accusé a été placé sous contrôle judiciaire avec obligation de soigner son addiction à l'alcool et de pointer régulièrement au commissariat.
01:31Je pense que le parquet sera très alerte de cette obligation et du respect de cette obligation,
01:35et que dans l'hypothèse où justement cette obligation n'est pas respectée,
01:39il y a peut-être qu'ils iront le chercher pour le placer cette fois pour demander encore une fois son placement en détention provisoire.
01:44L'accusé a été poursuivi pour violences commises en raison de l'appartenance à une origine,
01:49ethnie, nation ou religion et apologie publique de crime ou délit.
01:53Il en court jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
01:57L'audience est prévue le 31 janvier prochain.
02:00À Maurie Brelet, je rappelais à dessein certains chiffres,
02:03puisqu'on a de cesse de dire que l'antisémitisme et les actes antisémites malheureusement explosent dans notre pays,
02:08pas seulement, mais le problème c'est qu'on a des politiques qui disent qu'évidemment il faut être intraitable avec l'antisémitisme.
02:14La décision qu'on vient d'entendre ne semble pas véritablement relever d'une décision intraitable.
02:20Pas en détention provisoire, jugé potentiellement s'il y va dans 6 mois,
02:24on ne comprend pas à quel moment c'est censé servir d'exemple.
02:27C'est un très mauvais signal en effet adressé à tous les antisémites dans ce pays
02:31qui pourraient s'en prendre, menacer, agresser physiquement des juifs.
02:35On a rappelé les chiffres, plus 1000% de hausse d'actes antisémites sur le CRIF depuis le programme du 7 octobre.
02:43Donc évidemment que la réponse pénale doit être au niveau.
02:46La réponse pénale mais pas seulement, la réponse politique.
02:49On l'a dit aussi, il faut qu'il y ait une véritable prise de conscience dans ce pays
02:52de ce fléau que nous subissons depuis des années, à commencer par Emmanuel Macron
02:56qui n'a pas eu le courage de manifester contre l'antisémitisme.
03:00Donc cette prise de conscience, elle doit être globale.
03:02On a vu heureusement d'ailleurs cette jeune femme s'interposer
03:05et elle doit servir, cette jeune femme, de modèle à nous tous.
03:08Seule, dans une rame bondée.
03:11Donc il faut arrêter de fermer les yeux, arrêter de se boucher les oreilles
03:14et dénoncer l'antisémitisme quand on le voit et dire aussi les choses.
03:18L'écrasante majorité des mises en cause pour actes antisémites en France
03:23depuis le 7 octobre et même avant sont dans une écrasante majorité
03:26des étrangers et des Français issus du monde arabo-musulman.
03:29C'est confirmé par toutes les sources policières.
03:31C'est l'importation malheureusement, même si certains aujourd'hui le nient.
03:34Parce que Stéphane Séjourné lui-même dit qu'il espère que le conflit ne sera pas importé
03:37et plus personne ne doute que ce soit déjà le cas.
03:39C'est clairement une réalité. Il faut voir la réalité en face si on veut combattre le mal.
03:42Il faut aussi rééduquer malheureusement les jeunes générations
03:45qui sont manipulées sur les réseaux sociaux et dans le cercle familial.
03:48Et puis enfin, il faut combattre impitoyablement l'extrême gauche politique
03:52à commencer évidemment par El-Effi.
03:54Il ne cesse depuis des années, on l'a dit, d'instrumentaliser
03:57le conflit israélo-palestinien en France et de jeter de l'huile sur le feu antisémite.
04:00Noémie Allioua, c'est vrai que ce qui est un peu décourageant
04:03c'est que là on voit cette décision, on entend que dans les écoles
04:06il y aura une ou deux heures de discussion avec les élèves
04:09pour parler antisémitisme, racisme, etc.
04:12Quand on voit le nombre d'actes antisémites, quand on voit à quel point
04:15malheureusement cette parole-là aujourd'hui, elle s'est totalement libérée.
04:18On se dit deux heures devant des élèves et renvoyer des procès au calendre grec.
04:22Est-ce que c'est vraiment comme ça qu'on se dit qu'on change les choses ?
04:25Oui, tout à fait. Cette affaire, vous savez, elle illustre une immense hypocrisie.
04:28Vous savez, moi depuis que je suis toute petite, j'entendais plus jamais ça.
04:32Parce qu'on connaît l'histoire de l'antisémitisme en France.
04:35On connaît l'histoire de la Shoah, on nous l'enseigne.
04:38Quand on peut l'enseigner ?
04:40C'est une part de notre histoire, dans certaines écoles il est difficile d'enseigner
04:44mais qui fait partie de notre histoire, de notre pays.
04:47On n'entend plus jamais ça parce qu'on comprend jusqu'où peut aller
04:51la haine anti-juive dans notre pays et on a des cas concrets, très concrets
04:57qui nous montrent que l'antisémitisme continue d'avoir lieu dans notre pays,
05:01des juifs continuent d'être agressés et pourtant la justice ferme les yeux
05:05parce que c'est bien ça dont on est en train de parler aujourd'hui.
05:08Avec ce nouvel antisémitisme qui est alimenté par l'antisionisme,
05:13ça a été dit par Amaury Brelet, c'est très important de le préciser,
05:16d'ailleurs dans cette agression, on entend l'agresseur qui s'attaque à cette famille
05:20en lui disant vous avez tué des bébés palestiniens à Gaza.
05:23Donc on comprend très bien aussi comment ce discours...
05:25C'est la même chose dans l'agression dans le tramway à Montpellier
05:27qui faisait le rapport avec le 7 octobre.
05:29Vous savez, Mohamed Merah aussi lorsqu'il a assassiné les enfants à Toulouse,
05:32il a aussi évoqué les enfants palestiniens.
05:34Et vous savez, lorsqu'il y a eu en 2015 l'attentat à l'Hyper Cacher,
05:38il y avait aussi la question des enfants palestiniens
05:41qui était évoquée pour justifier l'attaque des juifs.
05:44Donc il faut bien comprendre que l'antisionisme aujourd'hui
05:47et cette façon délirante d'instrumentaliser le conflit israélo-palestinien
05:51est à la racine de ce nouvel antisémitisme
05:54qui agresse jusque des familles dans le métro parisien,
05:58dans une scène qui est filmée.
06:00On entend, je rappelle, les paroles qui sont dites.
06:03Hitler avait raison, il aurait dû tuer tous les juifs.
06:05Voilà ce que dit ce monsieur.
06:07Il les traite de tous les noms, il les traite de youpins.
06:09Et pourtant, ce monsieur ne sera pas jugé tout de suite
06:13parce qu'un juge considère qu'il serait disproportionné
06:16de l'envoyer tout de suite en détention provisoire.
06:19C'est donc un cas concret qui montre l'hypocrisie aujourd'hui
06:23dans cette lutte contre l'antisémitisme de la part de notre justice.
06:26Malgré les grandes paroles, malgré les paroles
06:28notamment de notre ministre de la Justice,
06:31démissionnaire Éric Dupond-Moretti, qui souvenez-vous,
06:34en octobre dernier, dans le siège du 7 octobre,
06:36avait envoyé une circulaire au parquet
06:38en leur demandant justement une réponse pénale
06:41qui soit ferme et rapide sur les questions d'antisémitisme
06:44mais qui manifestement n'a pas été entendue.
06:47On voit qu'il y a encore beaucoup à faire
06:49et que pas grand-chose n'est fait d'une façon très concrète.
06:52Je voudrais qu'on écoute maître Avenir Dukan.
06:54C'est justement l'avocat de la jeune femme
06:56qui s'est interposée dans le métro et qui est allée elle-même porter plainte.
06:59Il revenait justement sur cette décision.
07:03On essaye de faire en sorte que les procédures aillent plus vite,
07:06qu'on ait une réponse rapide face à l'antisémitisme
07:09puisque comme vous le savez, il y a une hausse quotidienne des actes antisémites
07:13et on le voit, il y a un antisémitisme qui est complètement décomplexé.
07:17Dans le cadre de cette affaire, ma cliente comme moi,
07:20bien évidemment, malheureusement, c'est la justice.
07:25C'est le temps de l'attente de la justice.
07:27On le sait, c'est un secteur qui est complètement engorgé.
07:31La justice est complètement engorgée
07:33et donc ça prend du temps de juger les auteurs de faits, d'infractions.
07:38Amine Elbahi, il y a quelque chose qu'on a un peu de mal à comprendre
07:41quand on est des citoyens lambda comme je le suis
07:43et pas forcément juriste ou avocat.
07:45Là, la décision est prise parce que le laisser en détention,
07:47ça serait disproportionné.
07:49On a tendance à penser que quand vous êtes en détention provisoire,
07:51c'est parce que vous pouvez être dangereux pour la société.
07:53On a donc estimé que cet homme qui s'en est pris
07:56à une famille de confession juive de manière extrêmement violente
07:58n'est donc pas dangereux pour la société.
08:00On ne se dit pas que d'ici le mois de janvier,
08:02il peut récidiver de la même manière, il peut même devenir violent.
08:05On ne s'inquiète pas de ça, ce n'est pas grave, on verra.
08:07C'est le message qu'on envoie.
08:08Il a d'abord un contrôle judiciaire qu'il devra respecter effectivement à la lettre
08:11et s'il ne respecte pas son contrôle judiciaire,
08:14il pourrait évidemment retourner par la casse prison.
08:17À condition que comme il n'a pas d'adresse et qu'il est sans domicile,
08:20qu'on retrouve la personne.
08:22C'est la Convention européenne des droits de l'homme
08:25qui nous empêche de le mettre en prison
08:28puisque les conditions d'incarcération avant le procès
08:34sont plus restrictives en matière de liberté d'expression
08:37prévue par l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme
08:40que pour les délits de droit commun.
08:43Je voudrais revenir sur un sujet de fond qu'on n'a pas abordé.
08:46Parce que ce qui ne sera pas jugé en janvier,
08:48ça c'est certain, je peux vous le garantir,
08:50c'est l'indifférence des passagers dans le métro.
08:53Qui peuvent aussi avoir très peur.
08:55Qui peuvent avoir très peur pour certains d'entre eux.
08:58Je crois qu'il y a quelque chose qu'on ne dit pas depuis le 7 octobre collectivement.
09:02Je vais me permettre de le dire parce que j'ai un pied en France
09:05et j'ai aussi un pied de l'autre côté de la mer Méditerranée, en Algérie.
09:09Ce qui est assez paradoxal,
09:12c'est que de l'autre côté de la mer Méditerranée,
09:14certains États ne considèrent pas le Hamas comme une organisation terroriste.
09:17Or, vous avez en France...
09:19Certains agences de presse non plus, ou certains groupes politiques non plus.
09:22Certains groupes politiques, certains agences de presse.
09:24Mais vous avez en France 2 millions de descendants d'immigrés,
09:29enfin 2 millions d'immigrés issus des pays du Maghreb.
09:32A cela s'ajoutent 2 millions et demi de descendants directs comme moi.
09:37Je suis né en France, mes deux parents issus de l'immigration.
09:41Ça fait déjà 4 millions et demi.
09:45Sur les 4 millions et demi, vous avez une bonne partie qui considère,
09:49comme on peut penser dans le pays d'origine des parents ou des grands-parents,
09:54qui eux ne considèrent pas le Hamas comme une organisation terroriste.
09:57Vous avez effectivement une bonne partie de personnes
10:01qui peuvent être totalement indifférentes face à l'explosion des actes antisémites.
10:07Ça, c'est totalement inacceptable. Mais pour cela, encore une fois...
10:10Une sorte de tolérance passive et malsaine que d'entendre de tels mots
10:14et de se dire qu'on n'est pas fondamentalement d'accord,
10:17mais peut-être pas fondamentalement désaccord.
10:19Oui, mais c'est d'autant plus...
10:21C'est le cas, malheureusement, quand on ne réagit pas, ça peut être ça aussi.
10:23C'est le cas, mais c'est aussi le cas par désertion.
10:27Moi, j'appellerais cet antisémitisme d'un antisémitisme de désertion
10:32parce que la République a déserté.
10:34Vous savez, moi, la première fois de ma vie
10:36où j'ai rencontré un compatriote juif, c'est à Paris.
10:38Je suis issu de Roubaix et dans le Nord, effectivement,
10:41il n'y a pas de communauté juive.
10:43Enfin, il y en a une à Lille, mais en tout cas peu représentative
10:47par rapport aux restants de la population, en particulier en région parisienne.
10:51Et donc, ce sont aussi dans certains quartiers populaires
10:54où le juif n'est pas là que se sont développés les discours anti-juifs.
10:58Avec des mythologies absolument fausses.
11:00Ils ont parfois été chassés.
11:03Vous savez, Georges Ben Souzan, l'historien, parle de nettoyage ethnique
11:07parce qu'il y avait des juifs dans beaucoup de quartiers,
11:09notamment en Seine-Saint-Denis, dans les écoles de la République.
11:12Ils ont été obligés de partir parce qu'ils étaient trop agressés,
11:15parce que, justement, la vie devenait impossible pour eux.
11:18Et c'est ce qui mène aussi à ce phénomène d'alias dont on parle,
11:20de juifs qui considèrent que la France n'est plus capable aujourd'hui de les protéger
11:23et qu'ils sont obligés de s'exiler et de partir.
11:25Qui, paradoxalement, se sentent aujourd'hui plus protégés en Israël,
11:28qui est un pays en guerre, qu'en France.
11:30Parce que 7000 compatriotes juifs ont décidé d'aller s'exiler en Israël
11:35où ils se sentent plus en sécurité dans un pays en guerre qu'en France.
11:38Et ce chiffre doit vraiment nous alerter.
11:40Et un dernier point, non sans provocation,
11:43mais je crois que la communauté musulmane,
11:47elle a un rôle pédagogique à jouer face à l'antisémitisme.
11:50Et de la même façon, si nous voulons lutter demain
11:53contre tous les actes anti-musulmans,
11:55il faut aussi que dans ce moment de fraternité,
11:58les musulmans puissent aussi faire union avec nos compatriotes juifs.
12:03Et vraiment, je crois qu'un certain nombre de mosquées et d'acteurs cultuels
12:09doivent aussi s'accaparer du sujet.
12:11Je n'ai pas ou peu entendu, excusez-moi,
12:15des représentants du culte musulman appeler à la libération des otages.
12:19Pas parce qu'ils ne veulent pas la libération,
12:21mais parce qu'il y a aussi au sein de la communauté musulmane
12:26une frange intégriste qui a repris le dessus,
12:28en particulier les salafistes et les frères musulmans.
12:31Oui, mais cette frange intégriste n'écoutera jamais la communauté musulmane plus modérée.
12:35Non, mais elle prend en otage la majorité silencieuse.
12:38Demi Hallyway.
12:39Je suis d'accord avec tout ce que vous venez de dire,
12:41simplement un point sur lequel je pense être en désaccord,
12:44c'est lorsque vous dites que si les gens n'ont pas réagi,
12:46notamment dans cette affaire-là du métro,
12:48c'est parce qu'au fond, ils acquiescent d'une certaine façon l'antisémitisme.
12:52Moi, je pense que s'il n'y avait pas d'antisémitisme,
12:54ils ne réagiraient pas non plus.
12:56S'il y avait une simple agression, et on le voit régulièrement,
12:58il y a des agressions régulièrement.
13:02On peut transposer ça à tous les actes de la société.
13:04Oui, mais c'est très intéressant.
13:05Ça veut dire qu'il y a aussi une peur.
13:06On n'est plus habitué à la violence dans la société.
13:09À part seulement où on a annulé le service militaire obligatoire,
13:13on a créé aussi une jeunesse qui n'est plus apte à faire face à des situations de violence,
13:17qui ne sait pas comment réagir,
13:19qui craint de se confronter à la violence,
13:22qui ne sait pas se battre, qui ne sait pas prendre des coups,
13:24et qui le craint.
13:25Et donc, si vous voulez, dans cette affaire-là du métro,
13:27s'il n'y a pas eu de réaction, je ne suis pas certaine
13:29que c'est parce que les personnes dans ce wagon acquiescent du discours qui a été dit,
13:33c'est parce qu'ils craignaient de réagir.
13:36Et donc, c'est beaucoup plus large.
13:38Ce problème est beaucoup plus large,
13:39parce qu'il y a effectivement un certain nombre d'agressions
13:41qui n'ont pas de motivation antisémite,
13:43qui provoquent exactement la même non-réaction de la part des gens autour.
13:49C'était le point que je souhaitais aborder, effectivement.
13:53Soit il y a la peur, soit il y a l'indifférence.
13:57L'indifférence qui est l'un des mots qui marquent notre société,
14:00mot MAUX, bien sûr.
14:02Et puis, il y a notamment, dans le métro,
14:05mais comme dans la rue, ce qui s'appelle l'effet spectateur.
14:08L'effet spectateur, c'est propre au nombre de personnes.
14:13Plus il y a de monde, plus vous êtes sujet
14:15à vous-même produire cet effet spectateur.
14:19Ce qui veut dire quoi ?
14:20Vous pensez que c'est quelqu'un d'autre qui va s'impliquer.
14:23Oui, vous comptez sur quelqu'un d'autre pour intervenir.
14:24Exactement.
14:25Et en définitive, il ne se passe rien ou très peu.
14:29Pour simplement ne pas répéter ce qui a été dit,
14:32mais peut-être compléter,
14:34il y a effectivement des quartiers entiers
14:37ou des mosquées intégristes, etc.
14:41appellent clairement, sous couvert d'antisionisme,
14:43mais parfois même pas sous couvert d'antisionisme,
14:45à la haine des Juifs.
14:47Je vous rappelle que le motif avancé par l'Élysée
14:50pour expliquer qu'Emmanuel Macron ne participerait pas
14:53à la marche contre l'antisémitisme,
14:55c'était les mots du président, nous avait-on dit,
14:57c'était pour ne pas monter une France contre une autre.
14:59Donc, en soi, ça voulait quand même acter, d'une certaine façon,
15:03qu'il y avait une France librement antisémite en France.
15:07On va marquer une pause et on se retrouve tout de suite
15:09sur CNews et sur Europe 1
15:11avec mes invités pour la dernière partie de Punchline.
15:13Restez avec nous, à tout de suite.

Recommandée