Frédéric Durand : «L’agression d’une femme en Essonne par un OQTF fait partie des situations qui sont incompréhensibles pour les Français»

  • il y a 2 semaines
Le journaliste Frédéric Durand est revenu sur l’agression d’une femme à Savigny-sur-Orge (Essonne) par un homme sous OQTF dans 180 Minutes Info été, estimant que «cela fait partie des situations qui sont incompréhensibles pour les Français». 
Transcript
00:00Pour envoyer quelqu'un chez lui, il faut la plupart du temps laisser passer consulaire,
00:04que le pays d'origine n'accorde pas forcément.
00:07Alors c'est très variable, l'Albanie accorde 95% de laisser passer, le Mali 10% par exemple.
00:12Donc si vous voulez, on est déjà dans des situations extrêmement complexes.
00:16Ensuite, s'il commet des délits sur le territoire, il doit être jugé sur le territoire.
00:19J'ai dit presque que la personne en situation régulière a presque intérêt à commettre des délits d'une certaine manière
00:24parce qu'elle doit être jugée sur le territoire.
00:26Alors là, il n'était ni en prison ni en atteinte de jugement, a priori.
00:30Il avait déjà été condamné.
00:31Il a été condamné pour vol et violence, a priori.
00:34Donc voilà, ça fait partie effectivement des situations qui sont absolument incompréhensibles pour les Français.
00:40Se dire que quelqu'un qui n'a aucune raison d'être sur le territoire, qui a déjà été condamné,
00:46n'a pas été renvoyé parce qu'en fait on exécute entre 7 et 15% des OQTF aujourd'hui en France.
00:53Lorsqu'Emmanuel Macron disait qu'il allait en exécuter 100%.
00:56Et là, ça passe aussi par des négociations extrêmement fermes avec les pays d'origine.
01:00Parce que pourquoi un pays n'accepte pas son ressortissant ?
01:03Alors parfois, ils ne disent pas leur identité, ils ne disent pas le pays d'origine duquel ils sont.
01:06Donc il faut déjà faire une enquête pour savoir d'où ils viennent.
01:08Mais une fois qu'on le sait, on n'a pas toujours laissé passer consulaire.
01:11Donc là, Emmanuel Macron avait essayé un peu de le faire en divisant le nombre de visas accordés à l'Algérie ou au Maroc.
01:17Mais effectivement, je crois que le seul moyen de faire en pareil cas,
01:20c'est de dire on donne les visas en fonction des laissés-passer consulaires qui nous sont accordés en retour.
01:27Sinon, ça n'est pas possible, ça n'est pas loyal.
01:31Et je pense qu'il faut des négociations de cette nature.

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