"Sur la symbolique, c'est important": Salim El Jihad (association "Ensemble") réagit à l'ouverture d'un commissariat dans le quartier Pissevin à Nîmes

  • il y a 2 semaines
Un nouveau commissariat ouvre ce mardi 20 août, dans le quartier Pissevin à Nîmes, un an après la mort du petit Fayed, 10 ans, sur fond de trafic de drogue. 
Transcript
00:00Bien sûr, sur la symbolique, c'est important de montrer qu'il y a une réponse de la préfecture, de l'État et même de la municipalité aussi pour rassurer les familles.
00:09Mais néanmoins, comme on peut le voir dans les témoignages qu'il y a eus de par votre envoyé sur le terrain,
00:14on se rend compte quand même qu'il y a toujours des habitants qui ont du mal à croire que ça changera les choses.
00:19C'est un avis qui est mitigé, comme il est dit.
00:23Je pense qu'aujourd'hui, les gens sont encore marqués et traumatisés par ce qui s'est passé dans un quartier,
00:29pas qu'à Pissevins, au chemin Badavignon aussi, au Masse-de-Main aussi, et depuis ces deux-trois dernières années.
00:34Donc on espère bien sûr que ça pourra rassurer les habitants, que les policiers qui seront sur place auront...
00:42Parce qu'on entend parler de police de proximité, c'est qu'on sent qu'il y a un besoin des habitants de créer plus de liens avec la police.
00:48C'est pas juste ouvrir une police qui va contrôler et mettre de la répression, même si dans leur mission, c'est quand même quelque chose qui est important.
00:55Mais je pense qu'il faut qu'ils gardent en tête, ces policiers, qu'il faut qu'ils aient aussi un rôle pour rassurer les habitants et créer du lien avec eux,
01:04parce que c'est ce qu'ils ont besoin. Ils sont victimes d'une minorité qui les terrorise depuis de nombreux mois.
01:11Et donc voilà. Donc ils ont besoin d'être rassurés, d'avoir de l'espoir, d'être tranquillisés,
01:16parce qu'aujourd'hui, quand on rencontre dans le milieu sociatif des familles qui nous parlent de ce qu'ils ont vécu,
01:21surtout chez eux, des jeunes aussi, des jeunes adultes qui nous disent que, pour eux, ils sont face à un mur, ils ne savent plus quoi faire.
01:29Là, on a eu un événement très tragique dans un quartier nîmois qu'il y a eu il y a deux jours, dans la nuit de dimanche à lundi.
01:36Il y a eu une rixe encore à l'arme à feu. Il y a un jeune de 31 ans qui est mort à Ventières, au quartier du Chemin-Bas d'Avignon.
01:43Donc c'était à Ventières. Donc ça prouve encore qu'il y a ce poids qui pèse pour le temps des quartiers prioritaires à Nîmes.
01:49Et c'est invivable. Ils nous disent aujourd'hui qu'ils ne savent plus quoi faire, qu'ils ont peur. Et c'est fou d'être dos au mur comme ça.
01:55Donc voilà, on espère que cette démarche, vraiment, aura pour but de rassurer les familles, aura pour but de rassurer les jeunes, les habitants,
02:01et d'apporter un meilleur climat et pas de mettre une pression supplémentaire pour ces habitants.
02:06Enfin, c'est ce qui ressorte beaucoup dans les discussions, en tout cas.

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