• il y a 2 mois
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Tous les jours, Julien Pichené fouille dans les archives pour nous partager les souvenirs d’un été.
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Transcription
00:00On Bline Roche !
00:01Le club de l'été s'y rend jusqu'à 11h avec notre invitée, la comédienne et chanteuse Elisa Tovati.
00:05Je vous propose de retrouver à présent Julien Pichenay.
00:07Très bien !
00:08Elisa, c'est le moment pour nous de remonter le temps.
00:10Voilà, comme tous les matins, nous refaisons le film d'un été avec vous, Julien,
00:13et ce matin, nous allons revivre les grands moments d'un été qui fut très chaud.
00:17Effectivement, Elisa Tovati, on peut imaginer d'ailleurs, quand on écoute votre chanson seule
00:22et quand on voit le clip, surtout tourné sous un soleil bien lourd,
00:25que vous préférez la chaleur estivale à la froidure de l'hiver, je me trompe ?
00:29J'aime les deux, moi. J'aime alterner.
00:31Vous avez une petite préférence pour la chaleur ?
00:33Non, j'aime les saisons.
00:35Franchement, oui.
00:37Je connais des gens qui ne vivent qu'au soleil.
00:39Ils nous chérissent quand on met un petit pullover.
00:41En tout cas, vous êtes née sous la chaleur.
00:43Vous êtes née en avril 76, au début d'une canicule et d'une sécheresse de près de 4 mois
00:47qui, à l'époque, a marqué tous les Français. On en parle encore.
00:50Juillet 76, 34 degrés à Paris.
00:52Dans les bus, sans clim, sans air, la chaleur est intenable.
00:55Les conducteurs se mettaient en grève cet été-là.
00:59C'était bien simple, c'était ça, ou alors ils fondaient.
01:01Vous n'êtes pas sans ignorer qu'en ce moment,
01:03il fait très chaud et nous avons 60 degrés sur les autobus.
01:07La vie est vraiment intolérable.
01:09Je vous dis, il y a 60 degrés dans les autobus.
01:11Alors, les gens qui rentrent en chaud, ils y restent un quart d'heure.
01:14Mais nous, toute la journée, nous sommes dans les autobus,
01:17avec ces 60 degrés. Alors, il n'y a pas moyen.
01:2060 degrés sans air, effectivement, il n'y a pas moyen.
01:23Il n'y a pas que les conducteurs de bus qui sont épuisés durant cet été 76,
01:26mais aussi les livreurs d'eau qui sont débordés.
01:28Le surcroît de travail, moi personnellement qui suis livreur,
01:31je peux vous dire qu'on peut comparer notre travail
01:34à pire qu'un bagnard à Cayenne.
01:36Tout le monde vit sur les nerfs.
01:37Nous n'avons pas les fournitures, c'est-à-dire l'eau nécessaire.
01:40L'approvisionnement est très très dur.
01:42Je ne sais pas si votre famille avait suffisamment d'eau pour vous, petite Elisa, à l'époque.
01:47Je crois que oui.
01:48Dans les magasins, les commerces, tout était rationné.
01:50Écoutez, cette commerçante interrogée par Europe 1,
01:52pour elle, c'est une bouteille d'eau maximum par client.
01:54Oh mon Dieu !
01:55S'ils reviennent deux fois dans la même journée,
01:57non, on ne leur donne plus là.
01:59Non, non.
02:00Alors, il faut vraiment qu'on connaisse la maman qui est un nourrisson,
02:03ou une vieille personne malade.
02:05Sinon, non.
02:06On est très sévère là.
02:07Oui, c'est strict.
02:08Mais bon, pour les nourrissons, évidemment, ça passe.
02:10C'est pour ça que vous avez pu boire normalement durant l'été 76, Elisa.
02:14Vous savez que la canicule de 76 a mis fin,
02:16momentanément en tout cas, à la mode des cheveux longs.
02:18On parlait des cheveux longs hier avec Antoine.
02:20Je ne sais pas s'il avait coupé ses cheveux à l'époque.
02:22C'est un coiffeur qui racontait ça à notre micro en juillet 76.
02:25Les jeunes avec des cheveux longs n'hésitent pas à se faire couper les cheveux courts
02:30pour prendre des douches, ne pas avoir de brushing à faire après.
02:34Le brushing était devenu très à la mode chez les hommes.
02:37Les clients ne veulent plus de brushing.
02:39Ils ne veulent même pas qu'on leur sèche.
02:41Alors, ils partent avec les cheveux mouillés.
02:43Les cheveux mouillés.
02:44Ah non, pas de sèche-cheveux, il faut éviter.
02:46Sinon, durant l'été 76, c'est un petit peu moins de fourbi sur les routes lors des départs en vacances.
02:50Un an plus tôt, en 75, il y a eu des bouchons monstres.
02:53Pour pas que ça se reproduise, on avait lancé Bison Futé et ses fameux conseils.
02:57Dans quelques jours, entre Tours et l'Espagne,
03:00il y aura beaucoup de visages pâles et beaucoup de crises de nerfs.
03:05Mais moi, Bison Futé, je serai là.
03:08Je partirai en éclaireur et, astuce,
03:11je vous indiquerai au bon moment les pistes les moins encombrées.
03:14Alors, ouvrez l'œil et suivez mes flèches vertes dès que vous les voyez.
03:19On prendrait presque une pub pour une boisson d'un petit déjeuner, ça me fait penser à ça.
03:22L'été 76, c'est aussi la mort de Mao.
03:24C'est Raymond Barr qui remplace Jacques Chirac au poste de Premier ministre.
03:27C'est le casse-du-siècle avec le gang d'Albert Spagiari
03:30qui passe par les égouts à Nice avant de vider 300 coffres de la Société Générale.
03:34Et c'est aussi cette tribune publiée dans le journal Libération
03:37qui demande la dépénalisation totale du cannabis.
03:40Il ne s'agit pas, selon ce texte, d'appeler à la consommation, mais de la tolérer.
03:43Parmi les signataires de l'appel, on retrouve des jeunes actrices
03:46comme Bulogier ou Isabelle Huppert, le cinéaste Bertrand Tavernier
03:49ou encore l'intellectuel Edgar Morin.
03:52C'est un manifeste qui rend alors totalement fou le docteur Claude Olivenstein,
03:55psychiatre spécialiste dans le traitement de la toxicomanie.
03:58Il avait réagi à l'époque sur Europe 1.
03:59Qu'est-ce que ça veut dire que des personnes en vue ayant leur assiette dans la société
04:03signent un appel de ce genre ?
04:05Il ne s'agit pas d'un problème comme l'avortement où on met en cause son propre ventre.
04:08Est-ce qu'aucune de ces personnes affirmerait je suis un alcoolique ?
04:11Je suis révulsé.
04:13Il y a des débats qu'on avait dans les années 70 qui sont toujours d'actualité.
04:17On n'a pas encore parlé de musique et du cube de l'été 76.
04:20Elisa Tovati, vous avez très certainement entendu ce tube quand vous étiez dans votre berceau.
04:24On l'entendait partout.
04:25Radio, télé, ça tournait en boucle.
04:27Et cette chanson, vous l'avez d'ailleurs reprise.
04:38Elle a un drôle de destin cette chanson parce qu'elle était sortie en 74.
04:41A l'époque, personne n'y avait prêté attention.
04:43Le morceau n'avait pas dépassé les Pyrénées.
04:44Petit succès en Espagne.
04:46Et puis un film espagnol l'utilise.
04:48Superbe film de Carlos Sora sur le deuil et l'amour filial avec Géraldine Chaplin.
04:53Le film est récompensé un peu partout dans le monde.
04:55Il faut dire que c'est un vrai grand film.
04:56Le 45 tours sort alors en France.
04:58Et là, c'est un immense carton.
05:00Et un petit peu moins de 50 ans plus tard, vous le reprenez tant qu'Elisa.
05:12Extrait de votre album, Elisa fait son cinéma.
05:14On avait évoqué le fait de traduire certaines chansons ou de reprendre des versions françaises.
05:18Mais vous chantez aussi en espagnol.
05:20Vous chantez en français.
05:21C'était important aussi de faire se rencontrer toutes ces langues.
05:24Ah oui, j'avais très envie.
05:25Mais Por que te base, j'avais très envie de la faire en espagnol.
05:28Moi aussi, je dois ma carrière à Bigas Luna et mon premier film macho avec Javier Bardem.
05:32Donc c'était sympa de chanter en espagnol.
05:35Et puis évidemment, chanter en anglais certains titres aussi.
05:38Oui, j'aime ça.
05:39La diversité quoi.
05:40La diversité avec Por que te base.
05:41Elisa fait son cinéma.
05:42On en parle de cet album.
05:43On en parle de cet album jusqu'à 11 heures et tout de suite.

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