Souvenirs de l'été 1986

  • il y a 3 mois
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Tous les jours, Julien Pichené fouille dans les archives pour nous partager les souvenirs d’un été.
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Transcription
00:00Justement c'est à vous Julien Pichenay, maintenant que revient la lourde tâche de nous faire revivre un été comme chaque matin,
00:06que s'est-il passé cette année-là ?
00:08Julien Pichenay, vous avez choisi un été qui correspond à un moment très important dans la vie d'Yannick Allénaud.
00:13Oui, ce matin on part en 1986. Pourquoi ? Parce que c'est en 1986, Yannick Allénaud...
00:18Pourquoi vous prenez cette voix de vieux ?
00:19C'est sa voix !
00:21On dirait que Papy fait de la résistance.
00:22Non, c'est sa voix naturelle.
00:24Les infos au monde.
00:26C'est parce qu'il est resté concierge dans les années 80.
00:28C'est en 1986, Yannick Allénaud, que vous passez votre CAP Cuisine, vous terminez d'ailleurs premier de la promotion Île-de-France,
00:33et vous commencez au mois de juin votre incroyable parcours dans la cuisine du Lutatia, palace de Saint-Germain-des-Prés,
00:39où vous officiez à l'époque en qualité d'apprenti pâtissier, c'est bien ça ?
00:43Oui, quand vous dites premier de la classe, mes parents étaient complètement surpris parce que j'étais toujours le dernier avant de faire de la cuisine.
00:49Donc comme quoi, quand on trouve son chemin, on peut briller. C'était une belle période, j'ai adoré.
00:54Alors je ne sais pas si vous vous souvenez de l'actualité de cet été-là, pendant ce temps-là, pendant que vous arrivez au Lutatia,
00:59il y a l'Argentine de Maradona qui remporte la Coupe du monde de foot au Mexique.
01:02Alors à Naples où joue Maradona, le joueur qui était jusqu'ici une superstar, devient désormais un dieu vivant.
01:09Si vous voulez contracter la Maradonite aiguë, venez à Naples.
01:12A la descente d'avion, déjà dans le hall de l'aéroport, un poster immense avec cette légende,
01:16Il Piu Grande, ça te passe de traduction.
01:19Partout dans la ville, des photos de Digit, aux présettes, celles de la Vierge.
01:22C'est Maradona le meilleur grand joueur du monde.
01:25C'est le numéro 1 d'Italie, du monde, non pas seulement d'Italie, mais du monde.
01:31Il ne faut pas les contredire, à ce moment-là, la France, pendant ce temps-là, pleure sa star Coluche,
01:35qui joue d'ailleurs dans l'un de vos films cultes, l'aile ou la cuisse, on y reviendra peut-être.
01:40Coluche qui décède à l'âge de 41 ans, tout début de l'été 86.
01:43Il est très franc et il ne cache pas la vérité, il casse bien.
01:47Il a repris le langage des jeunes justement.
01:49Il avait 41 ans il paraît, il ne faisait pas son âge.
01:54Il va nous moquer quoi.
01:55Parce qu'il était génial, il était franc, il savait plaisanter, il était génial.
01:59Vous savez que quelques semaines avant sa mort, Coluche avait passé un casting pour jouer le rôle d'Hugolin dans Jean de Florette de Claude Berry.
02:05Il avait passé le casting finalement, il s'est rétracté, il ne se voyait pas jouer un rôle d'un personnage avec l'accent du Sud.
02:11Et c'est finalement Daniel Otteuil qui a pris sa place dans cette adaptation de Marcel Pagnol qui sort en août 86.
02:16Au départ, quand il a rencontré Claude Berry, ce n'était pas gagné.
02:19Le réalisateur-producteur le trouvait trop beau pour le rôle, c'est ce qu'il avait à leur raconter sur Europe.
02:24Je me suis dit, ce n'est pas possible ce rôle, c'est moi qui dois le faire.
02:27Mais j'étais le seul pour l'instant convaincu que c'était moi qui devais le faire.
02:29Personne encore ne savait.
02:31Et je suis retourné voir Berry une semaine après en lui ménageant une petite surprise.
02:35C'est-à-dire que je m'étais rasé la tête, teint les cheveux en roux et j'avais une barbe de 8 jours.
02:40Je pense qu'en me voyant comme ça, il a été légèrement ébranlé quand même.
02:43Et là, ça a marché.
02:45Autre film important qu'on découvre durant l'été 86, Top Gun, qui est présenté en avant-première au festival de Deauville.
02:51Tout le monde est sous le charme de Tom Cruise et de Val Kilmer.
02:54Au micro d'Europe 1, le réalisateur José Giovanni est même époustouflé.
02:57C'est une merveille à tous les niveaux, l'émotion.
03:00Je ne parle même pas du tournage qui est une vérité extraordinaire.
03:02Moi, je suis cinéaste, ça me donne tellement de complexe que je me demande pourquoi je continue à tourner quand je vois ça.
03:07Les acteurs, la moindre nuance, la conduite du scénario.
03:12Incroyable ce film.
03:14Et la bande originale du film, Take My Breath Away.
03:17Comment le titre a dit ça ?
03:19Take My Breath Away.
03:20Oui, exactement. Vous l'avez vu, dites-moi.
03:21Ça sera l'un des tubes de l'été 86.
03:24Qu'est-ce qu'on écoutait d'ailleurs comme musique en 86, Julien ?
03:27Qu'est-ce qu'il y avait dans le baladeur cassette de Yannick Halenau durant l'été 86 ?
03:30Peut-être Les Démons de Minuit, peut-être Ouragan de Stéphanie de Monaco
03:34ou peut-être cette chanson que Jeanne Masse a écrite à Rome en pensant à Stendhal.
03:38En rouge et noir, j'exilerai ma peur
03:42J'irai plus haut que ces montagnes de douleur
03:46En rouge et noir, j'exilerai ma peur
03:49Jeanne Masse, dont le look punk a beaucoup marqué cette période durant l'été 86.
03:54Il y a aussi le carré ondulé aux frisés de Madonna qui est à la mode.
03:57Il y a la coupe en brosse du joueur de tennis Michael Bernforth, finaliste à Roland-Garros, qui fait un véritable tabac.
04:02Autre succès de l'été 86, les strip-tease masculins.
04:06Ah bon ?
04:07Vous connaissez la troupe des Chippendales ?
04:08Oui bien sûr.
04:09En 86, il y a une troupe française qui a l'idée de faire la même chose
04:12et qui monte le tout premier spectacle de strip-tease masculin en France.
04:16Et ça marche, la rédaction d'Europe 1 va même y faire un reportage
04:20notamment pour demander aux strip-teaseurs pourquoi ils font ça.
04:22Parce qu'il y a beaucoup de filles ici.
04:24Et vous aimez les filles ?
04:26Bien sûr que j'aime les filles, sinon je ne serais pas là.
04:28Et ça vous plaît de danser devant elles, de vous montrer nus et tout ?
04:32Moi je ne danse pas et je ne suis pas nus, je suis désolé.
04:34J'ai encore mon autre papillon sur moi.
04:36Ah ça va, tant qu'il a un nœud papillon, on n'est pas nus.
04:39On n'est pas nus, c'est vrai.
04:41En 86, on peut encore faire de la pub pour de l'alcool à la télévision,
04:44la loi Evin n'est pas encore passée par là.
04:45Le chanteur Renaud réalise une pub durant l'été 86
04:49pour une célèbre marque de bières blondes.
04:52Jolie blonde, fraîche, fermère, une mousse légère,
04:54une Canterbo, que j'ai dans ma peau.
04:56Je me suis sifflée, une Canterbo, pas au boulot.
05:00Mais j'ai jamais vu cette pub.
05:01Canterbo, si t'as besoin de moi, t'as comme siffler.
05:04Si t'as besoin de moi, t'as comme siffler, c'est formidable.
05:07C'est très bien ça.
05:08Enfin, durant l'été 86, l'un des patrons du cinéma français,
05:11l'immense Lino Ventura, se confie à Jean-Pierre Elkabbach, chauveur européen.
05:15Bon, ils ont parlé un petit peu de cinéma,
05:17mais aussi de la grande passion de Lino Ventura,
05:19la table, la cuisine, parce qu'ils plaisantaient pas du tout
05:22quand ils parlaient de ça, Lino Ventura.
05:24Il faudrait parler peut-être un peu de la cuisine,
05:25mais le temps passe, un jour vous nous donnerez vos recettes,
05:27parce qu'il paraît que vous êtes un roi
05:28et que vous n'aimez pas que quelqu'un cuisine mieux que vous.
05:31C'est faux, non.
05:32Quel est le plat que vous réussissez le mieux ?
05:34J'en ai plusieurs, heureusement, pour moi et mes amis.
05:37La perspective de dîner avec des copains,
05:39de faire la bouffe, comme on dit pour des copains,
05:41je pense qu'il n'y a rien de plus beau.
05:43C'est une communion extraordinaire de se retrouver autour d'une table,
05:46entre amis, et de manger et de boire.
05:48Je trouve que c'est formidable.
05:50On peut pas le contredire, évidemment.
05:51Manger, boire, c'est formidable.
05:52On n'a pas mieux.
05:54C'est une génération d'acteurs exceptionnelles.
05:57À recevoir Lino Ventura à sa table.
05:59Philippe Noiret peut-être que vous avez croisé.
06:01Pour moi, il est arrivé avec un manteau de cachemire jaune,
06:04avec un chapeau jaune extraordinaire,
06:06et un cigare qui n'avait plus de faim.
06:08Et il a vidé la cuisine.
06:09Non, mais il mangeait, c'était costaud le gars.
06:11C'était costaud.
06:13Merci beaucoup Julien Pichenay pour tous ses souvenirs de 86.

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