Europe 1
  • il y a 4 mois
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Tous les jours, Julien Pichené fouille dans les archives pour nous partager les souvenirs d’un été.
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Transcription
00:00Le Club de l'été avec notre invité Gilles Caplan pour parler de votre dernier album sur les cendres dansées.
00:07Toujours à mes côtés, Marie-Gickel qui m'accompagne, on partira en balade dans quelques instants.
00:12Mais je vous propose d'abord de retrouver Julien Pichenay, c'est le moment de remonter le temps.
00:16On se balade aussi mais dans le temps et on va se replonger dans l'ambiance d'un été avec les archives d'Europe 1.
00:22Bonjour Julien !
00:22Bonjour Amblyne !
00:23Et ce matin donc nous partons en 1985.
00:26Et cet été-là, Coluche reprend du service sur Europe 1, on est 6 ans après son premier passage.
00:31A partir du 8 juillet 1985, il anime « Y'en aura pour tout le monde »
00:35qui est d'abord programmé en fin de matinée de 11h à 12h30, plus tard ce sera dans l'après-midi.
00:40Alors pour la première, la star du rire fait fermer la rue François 1er à la circulation
00:44et il fait déverser un immense tas de sable devant les locaux d'Europe 1.
00:47C'est une première qui a lieu à l'extérieur, dans le sable donc.
00:50Il est temps maintenant de retrouver Coluche et Brigitte sur leur plage François 1er. À vous !
00:55Alors voilà, nous voici de retour comme on dit.
01:00Et alors je voulais prévenir d'abord que ceux qui croiraient que je reviendrai pour me faire encore virer se foutent.
01:06Ben si, je viens pour rester un petit peu.
01:08Rester un petit peu, il n'y a que lui qui pouvait faire un truc pareil.
01:10Il ne sera pas viré cette fois-ci, c'est dans cette émission, 3 mois plus tard d'ailleurs,
01:13qu'il lancera l'idée des Restos du Coeur.
01:16Tiens d'ailleurs, l'année 1985 est très caritative.
01:19Pour venir en aide à l'Ethiopie ravagée par la famine,
01:21une cinquantaine d'artistes américains enregistrent un disque « Where's the World »
01:24qui sera un immense succès, on le connaît tous.
01:26Et durant l'été 1985, le 13 juillet, il y a un double concert qui est donné conjointement à Londres et à Philadelphie
01:32avec un casting invraisemblable sur Europe 1 à l'époque.
01:35C'est le journaliste Yves Bigaud qui avait donné la distribution.
01:38Le concert du siècle, c'est en effet ainsi que tout le monde appelle déjà le live aid.
01:42Tout le monde sera là, de David Bowie à Paul McCartney, de Bob Dylan à Stevie Wonder,
01:47de Neil Young à Dire Straits, Delton John à Wham!
01:49avec des attractions exceptionnelles comme par exemple la reformation des Who
01:53ou le retour de Cat Stevens après dix ans d'exil de toutes les scènes.
01:57C'est un casting invraisemblable, on n'avait jamais vu ça.
01:59Non, et puis on ne le voit plus aujourd'hui.
02:01Et on ne le regarde pas, effectivement.
02:03Cet événement unique a permis de débloquer une jolie somme, 127 millions de dollars.
02:08Et ça aussi, c'est unique ou presque.
02:10Le 21 juillet 1985, quelques jours plus tard, Bernard Hinault remporte le Tour de France pour la cinquième fois.
02:16Allez, n'ayons pas peur des mots.
02:17Cet après-midi, Bernard Hinault est entré dans la légende
02:21en égalant, avec cinq succès, le record de Eddy Merckx et Jacques Antil.
02:25Sa formation, la vie claire, a dominé, presque écrasé le Tour.
02:30Oui, mais la légende, c'est qu'un tableau, c'est tout.
02:34C'est une affiche pour moi.
02:35Si j'ai fait, disons, cinq Tours de France et, disons, sept Tours de France et cinq victoires,
02:41c'était pour mon plaisir, c'était pour la joie de courir, parce que j'aime avant tout faire du vélo.
02:46La modestie de Bernard Hinault au micro-encore, de Jean-René Godard.
02:50L'été 85, on bligne, c'est aussi la disparition de deux figures du cinéma qui n'ont rien à voir entre elles.
02:55Louise Brooks, bon là, on ne peut pas mettre d'extrait parce que c'était essentiellement du cinéma muet,
02:59donc à la radio, ça ne passe pas trop.
03:01Et Michel Audiard aussi, le scénariste, dialoguiste et réalisateur Michel Audiard.
03:05Là, en revanche, on peut se faire un petit extrait.
03:07Entre nous d'Aube, il y a une supposition, je dis bien une supposition,
03:11que j'ai un graveur du papier et que j'imprime pour un milliard de bifetons.
03:16En admettant, c'est toujours une supposition,
03:19en admettant qu'on soye cinq sur l'affaire, ça rapporterait net combien à chacun ?
03:26Vingt ans de placard, les bénéfices, ça se divise, la réclusion, ça s'additionne.
03:30Black Jean Gabin dans Cap sur Obif en 1961.
03:34Alors, puisqu'on parle de cinéma, Julien, c'est durant l'été 85 qu'on lance la toute première fête du cinéma.
03:39Oui, une opération visant à faire augmenter la fréquentation.
03:42Si vous venez à deux, vous ne payez qu'une seule place, c'est plutôt sympa comme dispositif.
03:48Le chef européen avait fait un micro-trottoir à l'époque à la sortie des salles,
03:50et on va pouvoir constater en blin qu'on râlait déjà en 1985.
03:55Il aurait fallu peut-être être prévenu un peu d'avance. Moi, j'ai appris ça ce matin.
03:59Dans la journée, c'est pas possible.
04:00Pourquoi ?
04:01Les gens qui travaillent.
04:03Ça fait 19h30, on peut sortir à 21h40, et ensuite, le prochain film commence à 21h45.
04:09C'est une fête triste, c'est une fête maigre.
04:12Ouais, finalement, c'est une arnaque, c'est tout.
04:14Je pense que c'est une bonne expérience, c'est utile,
04:17mais enfin, obliger les gens à rentrer deux par deux, en groupe de deux dans les cinémas,
04:22un peu comme dans l'Arche de Noé, ça me semble pas très normal.
04:25C'est fabuleux d'écouter des anciens micro-trottoirs,
04:28puisqu'on peut constater qu'on n'a jamais été contents.
04:30Il faut toujours qu'on trouve quelque chose.
04:32On râle aussi durant l'été 1985 en découvrant le plus vieux pont de Paris,
04:36le Pont Neuf, qui a été emballé, empaqueté de toiles par l'artiste Christo.
04:41Ridicule, oui, parce que je trouve qu'un pont comme le Pont Neuf, on ne l'habille pas comme ça.
04:45Parce que je trouve que les touristes, quand ils vont voir le Pont Neuf empaqueté, ça ressemble à quoi ?
04:51Ils viennent pas forcément pour 15 jours, le temps qu'on le déballe.
04:54Moi, je considère que ce n'est pas une bonne idée,
04:56parce que c'est beaucoup de travail et beaucoup d'argent dépensé pour un but qui n'a aucun intérêt.
05:00Christo fera la même chose avec l'Arc de Triomphe,
05:02pour un résultat, il faut le dire quand même, assez bluffant.
05:04Qui fera râler également.
05:06Qui fera râler également, mais qui en ravira aussi certains.
05:08Sinon, Blin l'été 85, c'est l'été où la pratique du drive se développe.
05:12Vous pouvez désormais, c'est dingue, aller chercher un hamburger et un coca auprès d'une célèbre enseigne,
05:17en restant dans votre voiture, ça y est, on se croirait aux Etats-Unis, dis donc.
05:21Je rappelle votre commande, un hamburger, une frite, un milkshake passion et un coca.
05:27Ce sera tout ?
05:28Oui.
05:29On n'en est pas friands, mais disons que c'est pratique et que les enfants aiment bien.
05:32Qu'est-ce que vous pensez de cette formule ?
05:33Je trouve ça extraordinaire.
05:34J'aime ça parce que ça permet de ne pas perdre de temps.
05:37Je dispose actuellement de 45 minutes.
05:39C'est bon ?
05:40C'est formidable.
05:41Et je trouve de toute façon qu'il faut se mettre à l'heure internationale
05:45et que c'est une excellente idée, disons, d'une espèce d'innovation,
05:48mais qui, j'espère, se développera plus en France.
05:51Ça râle un petit peu moins là, vous avez vu ?
05:52Un petit peu moins, l'air du moindre est fort.
05:54Si on en fait moins, on est bien contents finalement.
05:56Quand on fait gagner du temps aux Français, ça râle moins.
05:58En voyant comment les choses ont évolué depuis, le monsieur qu'on vient d'entendre a dû être comblé.
06:02Merci Julien Pichenay.
06:04On retournera dans le cœur d'un nouvel été.
06:07Demain, promis, dans le Club de l'été.