Yassine Bahr (vice-président de l'intersyndicale nationale des internes): "Les étudiants qui sont en colère ce sont ceux de cette fameuse promo appelée crash-test, la première à bénéficier de la réforme"

  • il y a 2 semaines
L'hôpital public encore un peu plus amputé. Le nombre d'internes va baisser à l'automne. Plus de 1.500 postes vont être supprimés, selon les chiffres publiés au Journal Officiel. Les étudiants en médecine ont lancé une pétition en ligne pour demander au gouvernement de rouvrir des places.
Transcript
00:00Concernant la situation actuelle, moi je fais partie des internes déjà en place,
00:04mais je représente le syndicat national des internes, c'est pour ça que je m'exprime aujourd'hui.
00:09Les étudiants qui sont en colère actuellement, ce sont des étudiants de cette fameuse promo appelée « Crash Test »,
00:17qui est la première promotion à bénéficier de la réforme qui vient de passer.
00:22Parmi eux, 1 500 étudiants ont décidé soit de leur fait de redoubler, soit n'ont pas réussi l'examen final,
00:31et donc ils se retrouvent avec une promotion qui passe de 9 500 en moyenne à 8 000 étudiants.
00:36Ce pourquoi le gouvernement a dû réajuster le nombre de postes, qui habituellement correspond aux 9 500 internes,
00:42avec une petite marge supplémentaire pour les derniers, pour qu'ils aient un petit peu de choix.
00:46Actuellement, ils ont dû diminuer de 1 500 postes, le nombre total, à l'échelle nationale.
00:53Et donc, en termes de répartition, il me semble qu'il y a environ moins 16% à peu près toutes les spécialités,
01:00avec quelques ajustements en fonction des spécialités, où il y a peut-être un peu moins de besoins à l'échelle du territoire,
01:08comme la chirurgie plastique et reconstructrice, j'imagine.
01:12Et par contre, ils ont voulu sauvegarder quelques spécialités, comme la chirurgie pédiatrique, la pédiatrie médicale ou la psychiatrie.
01:19– Est-ce que ça, c'est définitif ou est-ce que les choses peuvent encore être réarrangées ?
01:25– Eh bien, initialement, j'imagine que c'était définitif.
01:28Après, au vu de la frustration et donc du mouvement qui se monte, je ne sais pas,
01:33je ne suis pas partie du gouvernement malheureusement,
01:35mais peut-être qu'ils vont décider de réouvrir les pourparlers avec les principaux syndicats représentatifs,
01:41pour éventuellement réajuster le nombre de postes.
01:44Mais dans tous les cas, il faut savoir que ces 1 500 internes seront bel et bien en moins l'année prochaine.
01:49Et donc, même s'ils changent la répartition des postes,
01:52il y aura forcément des spécialités qui se retrouveront un petit peu dans l'embarras.
01:56– Avec des recours à des médecins étrangers, en cas de besoin, c'est ce qui est prévu ?
02:01– Oui, absolument, c'est ce qui avait été annoncé.
02:03Donc, c'est déjà le cas en fait.
02:04Il faut savoir qu'en France, notamment dans les hôpitaux périphériques,
02:08c'est-à-dire pas les CHU références, centres de référence,
02:11il y a le système public français qui compte déjà énormément sur les médecins étrangers.
02:16Je pense que tous les patients peuvent le remarquer eux-mêmes en allant à l'hôpital.
02:21Donc, c'est vraiment une main d'œuvre qui contribue au personnel médical activement en France.
02:25Et donc, elle sera d'autant plus importante et nécessaire l'année prochaine avec les 1 500 internes en moins.

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