La rentrée étudiante toujours plus chère

Sud Radio

il y a 2 semaines

Avec Salomé Hocquart, vice-présidente de l’UNEF

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .
▪️ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ .
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio .
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##C_EST_DANS_L_ACTU_4-2024-08-17##

Transcript

Display full video transcript

00:00Et à 8h41, on va parler de la rentrée. Le coût de la vie étudiante va à nouveau augmenter de 2,25%

00:07pour la prochaine année universitaire, alerte le syndicat étudiant l'UNEF.

00:11Et justement, on en parle avec Salomé Ockar, vice-présidente de l'UNEF.

00:15Bonjour, merci d'être avec nous ce matin.

00:17Bonjour, merci pour l'invitation.

00:19Merci à vous. Alors, c'est une hausse plus faible que l'an dernier, mais c'est quand même une hausse tout de même.

00:25Ça représente, selon votre enquête, combien par mois et par an pour les étudiants ?

00:31Alors oui, en effet, notre enquête qu'on a sorti là il y a quelques jours, elle indique une augmentation du coût de la vie étudiante de 2,25%,

00:40ce qui représente donc 482 euros par an, donc environ 40 euros par mois, ce qui est évidemment absolument énorme dans un budget étudiant.

00:51Et le chiffre aussi qui est important qu'on a sorti, c'est que depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir,

00:56on a une hausse du coût de la vie étudiante de plus de 27%, ce qui est absolument énorme pour des budgets étudiants qui sont évidemment extrêmement serrés.

01:06Oui, alors parmi les secteurs qui augmentent à la rentrée à nouveau, vous dénoncez en tout cas une hausse des tarifs d'inscription universitaire, toujours et encore ?

01:15Oui, exactement, une hausse des coûts obligatoires, que ce soit l'inscription à l'université, mais aussi la nouvelle taxe qui a été mise en place,

01:25donc la contribution de vie étudiante et de campus, qui augmente de plus de 14% depuis sa mise en place en 2018.

01:33Ça touche toutes les augmentations, ça touche tous les étudiants, ou les étudiants boursiers, malgré tout, sont un petit peu préservés, ou pas tant que ça ?

01:43Alors oui, ils sont préservés sur certains postes de dépense, c'est-à-dire que là, les frais d'inscription obligatoires, les étudiants boursiers ne les payent pas.

01:52C'est un étudiant sur quatre qui est boursier, donc ça représente une petite partie de la population étudiante.

01:57Évidemment, pour ceux, pas tous les boursiers encore une fois, parce qu'il n'y a que 6% qui habitent en CTE,

02:03ils ont une hausse des loyers en résidence Crous, mais qui reste amoindrie, parce que ça reste des logements à tarification sociale, donc pas dans le parc privé.

02:16Mais par contre, il y a quand même, oui, ils subissent évidemment la hausse du coût de la vie, comme les autres, sur les coûts comme l'alimentation, les produits d'hygiène, l'habillement, etc.,

02:27qui subissent l'inflation, et donc une hausse du coût de la vie, évidemment.

02:32Oui, d'ailleurs, Salomé Ockar, l'UNEF dénonce aussi les promesses non tenues par le gouvernement et notamment le président Macron en matière de logements, c'est ça ?

02:42Oui, exactement. Nous, on dénonce plusieurs promesses non tenues.

02:46Donc d'une part, oui, les logements où il n'y a que 8% des 60 000 logements qui ont été promis, qui ont été construits, donc c'est extrêmement peu.

02:55Et puis, évidemment, le mensonge qu'on dénonce sur la réforme des bourses, où la ministre, mais aussi Emmanuel Macron, a fait énormément d'interventions sur une hausse historique de 500 millions d'euros dans la réforme des bourses qui ont été mises.

03:13Et au final, lorsqu'on fait les calculs, et ça c'est assez simple, c'est sur les budgets de l'État, on se rend compte que les étudiants ont été volés de 280 millions.

03:24Et ça, c'est encore des effets de communication de la part du gouvernement de Macron qu'on dénonce absolument.

03:29Et on pense, en tout cas, on espère que les choses vont rapidement changer.

03:35A priori, on aura certainement, peut-être, en fin de semaine prochaine, un nouveau nom à Matinon et donc un nouveau futur gouvernement.

03:45Qu'est-ce que vous attendez de ce futur gouvernement ? Qu'est-ce que vous demandez, en fait, concrètement ?

03:49Alors nous, évidemment, on espère que Macron va sortir un peu de son déni depuis les dernières élections législatives.

03:57Et surtout que le programme qui est sorti majoritaire lors de ces élections législatives va pouvoir être appliqué, et notamment sur les questions étudiantes.

04:07C'est quand même un programme dans lequel il y a la mise en place d'une allocation d'autonomie qui a été sortie.

04:13Donc là, vous parlez du programme du nouveau Front populaire, c'est ça ?

04:15Oui, exactement. Donc voilà, la question de la mise en place d'une allocation d'autonomie pour l'ensemble des étudiants qui permet de sortir de la précarité.

04:22Le retour du repas à un euro pour tous les étudiants, parce qu'il n'y a pas que les boursiers qui ont besoin de ce repas à un euro là.

04:30Quand on sait qu'un étudiant sur deux saute un repas par jour faute de moyens financiers, c'est bien qu'il y a un besoin absolument criant de la part des étudiants.

04:39Donc en effet, nous, on espère en tout cas que ce nouveau gouvernement issu du groupe majoritaire à l'Assemblée...

04:49Si je vous suis bien, pardon Salomé Haucard, mais j'imagine que vous espérez plutôt Lucie Castez à Matignon, c'est un petit peu ça, non ?

04:57Alors oui, que ce soit elle, c'est le nom qui a été proposé par le nouveau Front populaire, nous on a appelé à voter pour.

05:04Donc évidemment, on espère qu'il puisse y avoir un gouvernement qui soit nommé en fonction des résultats des élections législatives.

05:13Donc si c'est Lucie Castez, ce sera Lucie Castez.

05:16Et en tout cas, en tant que syndicat, nous on sera là dans la rue pour faire en sorte que si le gouvernement NFP est nommé,

05:25il respecte l'ensemble des sujets de programme, des revendications sur lesquelles on l'a élu.

05:31Sinon, c'est ce que vous dites, il y aura une pression dans la rue dès la rentrée en tout cas du côté de l'UNEF, c'est ça ?

05:36Exactement, oui, en tant que syndicat. Alors là, on a appelé dans un contexte assez particulier quand même à voter pour un groupe en tant que tel,

05:45ce qui n'est pas du tout notre habitude, mais on s'assurera aussi, on conservera notre rôle de mouvement social, de faire en sorte que les politiques tiennent leurs promesses.

05:55Et on suivra bien sûr tout ça de près. Merci beaucoup Salomé Haucard d'avoir été avec nous ce matin.

06:01Grand merci, je rappelle que vous êtes vice-présidente de l'UNEF.