La permission de sortie accordée à «un roi de l’évasion» «est purement incompréhensible» selon ce porte-parole Unité IDF

Le porte-parole Unité IDF, Reda Belhaj s'émeut de la permission de sortie accordée à Christophe Khider.

Transcript

00:00Oui, on est dans le même cas, parce qu'après, on va nous dire qu'on n'est pas objectif,

00:04même si je suis d'accord que, comme les Français, vous avez des droits, des devoirs.

00:08Les gens qui vont en prison ont des droits, mais le gars, il n'a pas pris six mois, il n'a pas pris un an.

00:14Et puis, il a un profil assez particulier.

00:16Là où on ne comprend pas et là où je ne peux pas être objectif,

00:19c'est que je sais que mes collègues de l'investigation qui ont travaillé des heures,

00:22qui ont travaillé des jours, qui ont fait de la paperasse, des procédures et des procédures

00:27pour faire un dossier carré, indémontable par un avocat,

00:31pour qu'au final, ce même avocat, il vous dise qu'il a un parcours carcéral, droit.

00:38Oui, il est rentré dans le cadre, finalement.

00:40Après, je ne peux pas être objectif, je ne peux pas vous mentir.

00:42Je ne peux pas être objectif, parce que pour moi, à partir du moment où le flic a fait son boulot

00:47et qu'il a travaillé dur sur un dossier et qu'au final, le gars, il prend une peine en assise énorme

00:52et qu'au final, on lui dit « bon, maintenant, il a été très gentil, c'est bien,

00:56mais je n'arrive pas à comprendre à quoi sert la prison,

00:58parce que la prison, c'est fait aussi pour protéger.

01:01Ce n'est pas fait que pour sanctionner, c'est fait pour protéger les gens

01:04que nous, policiers et gendarmes, on veut protéger.

01:07Et aujourd'hui, vous allez sortir cet individu pour qu'il aille passer son permis

01:11dans une voiture sans escorte, de motard, sans rien.

01:14Alors qu'une fois de plus, il va voir le médecin, comme il disait Sandra,

01:16là, il va être protégé.

01:17Alors qu'au mois de mai, tout le monde disait « mais que fait la police sur l'affaire Amras ?

01:21Excusez-moi, mais ne venez pas sonner à notre porte, n'allez pas vous plaindre.

01:24Parce que ce n'est pas pour ce monsieur-là, mais c'est pour les 300 autres.

01:29C'est un moment où nous, la police, on est entre le marteau et l'enclume.

01:32Et pour nous, cette décision est complètement incompréhensible. »