Dans une lettre adressée à tous les chefs de partis parlementaires, exceptés le RN et LFI, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal et le chef de file de Renaisance Stéphane Séjourné lancent un appel à une coalition. Ils évoquent six grands chantiers avec notamment le pouvoir d'achat ou encore la sécurité.
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00:00Je vois qu'il y a une instrumentalisation de la République. La République, c'est un peu trop important.
00:03Aux élections législatives, LFI faisait partie de la République. Maintenant, non, nous, on n'en fait pas partie.
00:09Alors, dans la lettre aux Français, vous avez envoyé le chef de l'État ?
00:12Évidemment qu'on est républicain, donc c'est ridicule de dire ça, mais ils font un appel à qui, en fait ?
00:16À EELV, qui prône la désobéissance civile, qui ne condamne jamais les violences de militants écologiques,
00:23au PS, qui a signé l'accord du nouveau Front populaire, qui prévoyait la régulation carcérale,
00:29qui libérait 20% des détenus, moins de moyens pour la police, en réalité, en tout cas, de pouvoir agir,
00:36qui vont accélérer l'immigration avec ce nouveau droit d'asile climatique, par exemple.
00:41Tout ce programme en matière énergétique, sur tous les sujets, qui va à l'inverse de ce que peut dire très souvent Gabriel Attal.
00:48Vous savez, en politique, les idées, ça compte, en fait. Il ne s'agit pas juste de penser à des postes à un moment donné.
00:54Je pense qu'on ne peut pas se rogner en permanence au niveau idéologique.
00:58Ils sont prêts à s'allier avec des gens qui ont dit l'inverse de ce qu'ils disent pendant l'élection législative. C'est étonnant.
01:03– Le RN va écrire sa lettre à son tour dans les prochains jours ?
01:06– Le RN sera toujours responsable, c'est-à-dire que dès qu'il y aura des idées qui iront dans le bon sens,
01:11eh bien évidemment, on votera pour, tant que ça sera dans l'intérêt des Français.
01:14Je sais que Renaissance a fait un appel à LR, donc apparemment, il y aurait peut-être des conditions des Républicains
01:20sur certains sujets. Ils veulent limiter fortement l'immigration.
01:24Évidemment, pour nous, ça va dans le bon sens. Ils veulent revoir la justice des mineurs, c'est quelque chose d'important.
01:28Ils veulent soutenir le nucléaire. Là aussi, c'est quelque chose qui est positif.
01:32Mais si demain, ils veulent revenir sur ce qu'ils appellent l'assistanat,
01:35c'est-à-dire des droits sociaux acquis par les Français, et notamment les Français les plus précaires,
01:39eh bien on sera contre, parce que nous, on considère que les Français ne doivent pas être pénalisés.
01:43Il faut revoir justement à qui on donne des aides sociales. On considère que ça doit être juste.
01:48Il faut au moins avoir, quand on est étranger, avoir travaillé, cotisé durant cinq ans.
01:52On ne peut pas entretenir le monde entier. Ce n'est pas tenable.
01:54Sinon, évidemment, c'est nos finances publiques qui souffrent, et c'est ce qu'on constate depuis quelques années.
01:59On ne sait pas encore qui ira à Matignon, qui va gouverner.
02:02Ce qui est à peu près sûr, c'est que vous, le RN, vous serez plutôt probablement du côté de l'opposition,
02:07puisque personne ne vous tend la main. Comment vous voyez les jours à venir ?
02:12Combien de temps on peut tenir comme ça sans gouvernement ?
02:15Emmanuel Macron doit nommer quelqu'un, quoi qu'il arrive, dans les jours qui viennent.
02:19Ça, après, j'ai envie de dire que c'est le problème d'Emmanuel Macron.
02:21Emmanuel Macron a instrumentalisé, je disais, le second tour des législatives
02:25en essayant de tout faire pour ne pas qu'on ait cette majorité.
02:29La conséquence, c'est ce blocage qu'on vit actuellement.
02:32D'ailleurs, je pense qu'il faudrait qu'on ait une réflexion aussi sur un scrutin proportionnel avec une prime majoritaire,
02:37parce qu'on arrive à avoir des majorités dans toutes les régions, dans toutes les communes, et pas la tête de l'État.