• il y a 3 mois
À la suite de l’attentat du 11 septembre 2001, la pression sécuritaire est encore augmentée et la surveillance de masse est considérée comme une solution. En 2015, après l’explosion d’une arme artisanale nucléaire d’origine terroriste qui dévaste la ville de Sarajevo, des conflits et génocides se déclenchent aux quatre coins du monde. Aux États-Unis, toutes les actions sont maintenant surveillées sous une répression complète des libertés individuelles.

Clavis Shepherd, un capitaine des forces spéciales enquête sur l’origine de ces génocides. En 2020, il poursuit un homme du nom de John Paul, qui serait le déclencheur de tous les génocides…
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00:00:30Veuillez sélectionner une langue.
00:00:34Veuillez sélectionner une langue.
00:00:39Vous avez sélectionné le français.
00:00:42À l'origine, les roses de Sarajevo symbolisaient les bombardements
00:00:46opérés par l'armée de la République serbe.
00:00:49Le premier marteau de la République serbe a été coloré
00:00:52et a créé la nationalisation de la nouvelle Islamie.
00:01:00Le premier marteau de la République serbe a été coloré
00:01:03et a créé la nationalisation de la nouvelle Islamie.
00:01:06Le premier marteau de la République serbe a été coloré
00:01:09et a créé la nationalisation de la nouvelle Islamie.
00:01:31L'embassade des États-Unis à Sarajevo reste invoyable.
00:01:37Capitaine Clavis Shepard,
00:01:39étant donné que vos camarades ici présents s'obstinent
00:01:42à garder le silence depuis le début de cette affaire,
00:01:45nous attendons des réponses précises de votre part
00:01:48sur les activités et les missions du Détachement 1 des Forces Spéciales.
00:01:53Veuillez nous éclairer.
00:01:55Qui est John Paul ?
00:02:22Quelle bande d'amateurs !
00:02:52A priori, ils n'ont rien sur eux.
00:02:54Qu'est-ce qu'on fait, Clavis ?
00:03:03Comme d'habitude.
00:03:19C'est la propagande de l'agente, je parie.
00:03:21Oui, exact.
00:03:23J'ai déjà entendu tout ça il y a six mois et c'était déjà pareil.
00:03:26Pourquoi ? T'as fait partie de la mission en Ossétie ?
00:03:29T'étais là-bas ?
00:03:30Ouais.
00:03:31Mais il leur fallait un gars qui parle géorgien.
00:03:33Mais t'as beau éliminer la Rakaï,
00:03:35au final, de nouveaux ennemis la remplacent très vite.
00:03:38Parfois, c'est à se demander si le boulot qu'on fait sert vraiment à quelque chose.
00:03:43C'est bon.
00:03:49Point de contrôle à 500 mètres.
00:03:52Restez vigilants, soldat.
00:04:06On vient se ravitailler, on est à court d'essence.
00:04:08On va manquer de vivre, aussi.
00:04:10Quoi ? Déjà ?
00:04:12Attendez.
00:04:40On va se ramener, je suis sur la route.
00:04:54Espérons que les informations que nous avons reçues au sujet de John Paul sont fiables.
00:05:00Le chef de la majorité au Sénat est là.
00:05:03Qui l'a informé de la situation ?
00:05:05J'aurais préféré ne pas être informé au dernier moment,
00:05:08Monsieur le Président.
00:05:10Je suis navré, George. Vraiment.
00:05:13Mais ce soir, nous espérons bien mettre un terme à ce cauchemar.
00:05:36Je crois qu'on va tous finir en enfer, les gars.
00:05:40En ce qui me concerne, je ne suis pas croyant.
00:05:43Vous ne croyez peut-être pas en Dieu, mais l'enfer existe bel et bien.
00:05:47C'est clair. Il suffit de regarder autour de nous.
00:05:50Sauf votre respect.
00:05:53Je crois qu'on va tous finir en enfer, les gars.
00:05:56En ce qui me concerne, je ne suis pas croyant.
00:05:59Vous ne croyez peut-être pas en Dieu, mais l'enfer existe bel et bien.
00:06:02Sauf votre respect.
00:06:05Je crois que l'enfer, il est là quelque part dans nos têtes, au plus profond de nos cervelles.
00:06:10En fait, ce n'est pas un lieu avec un décor tangible.
00:06:13Si ce n'était que ça, il nous suffirait de rentrer en Amérique pour retrouver une vie normale.
00:06:18Et oublier. Mais on n'échappe pas à l'enfer.
00:06:21Jamais. Précisément parce qu'il est là quelque part dans nos têtes.
00:06:25Et le paradis, il est où selon toi ?
00:06:27Non, ne te moques pas, Leland.
00:06:29Hé, attention messieurs, on approche de l'église.
00:06:32Alors, qu'est-ce qu'on fait des fringues ? Faut se décider.
00:06:36On n'entrera pas avec des puces d'identification de sous-fifres.
00:06:39Il faut vite s'en débarrasser, les gars.
00:06:41Allez, dépêchons !
00:07:29Le clair de lune.
00:07:31Quoi ?
00:07:58Vas-y, concentre-toi sur l'itinéraire, plutôt.
00:08:59L'Américain n'est pas au rendez-vous.
00:09:04Qu'est-ce qu'on fait ?
00:09:13Oh !
00:09:15Oh !
00:09:17Oh !
00:09:19Oh !
00:09:21Oh !
00:09:23Oh !
00:09:25Oh !
00:09:27Oh !
00:09:29Oh !
00:09:31Oh !
00:09:33On cherche l'Américain.
00:09:35Dites-moi où il est.
00:09:37On sait que vous étiez censé vous retrouver ici cette nuit.
00:09:40J'ignorais qu'il était Américain, j'en avais aucune idée.
00:09:43Il travaille pour nous comme secrétaire à la communication.
00:09:46Enfin, il travaillait pour nous en réalité.
00:09:49Vous l'avez tué ?
00:09:51Mais non, pas du tout. Il est parti, il a décidé de s'en aller du jour au lendemain.
00:09:55En ne laissant rien d'autre que quelques mots griffonnés sur du papier à en-tête.
00:10:00Il serait parti, comme ça ?
00:10:02A mon avis, ce n'est pas ce soir qu'il se montrera, monsieur le Président.
00:10:10Vous vous prenez tellement pour un état que vous avez déjà le papier à en-tête.
00:10:14Mais vous n'êtes que des salauds.
00:10:16Des salauds qui n'hésitez pas à mener votre propre peuple au génocide.
00:10:20Un génocide ?
00:10:21Utiliser un terme pareil, c'est une véritable insulte à notre lutte pour la paix.
00:10:25Notre combat, c'est celui de l'état et du peuple contre le plus lâche et le plus abjecte des terrorismes.
00:10:31Pourtant, vous n'hésitez pas à décimer votre propre population.
00:10:34L'état dont vous parlez n'a aucune légitimité.
00:10:37Vous n'êtes même pas reconnu par l'ONU.
00:10:39Ne me faites pas rire.
00:10:41Après tout, c'est vous les impérialistes.
00:10:44Vous qui bafouez systématiquement notre droit à l'autodétermination.
00:10:47Vous qui foulez au pied notre culture et la coexistence entre nos différentes ethnies.
00:10:53Seigneur, comment avons-nous pu en arriver à une telle situation ?
00:10:58Autrefois, notre pays était pourtant un havre de tolérance et de paix.
00:11:02Et sont apparus les terroristes.
00:11:05Oui, tout ça, c'est de leur faute.
00:11:07Non, au fond, ils n'ont jamais été de taille face à notre armée.
00:11:12Mais alors, comment mon pays en est-il arrivé ?
00:11:18C'est pas à moi qu'il faut te confesser.
00:11:22Mais enfin, de quoi parle-t-il ?
00:11:25S'il y a un enfer quelque part, c'est là que tu vas finir, je te le garantis.
00:11:29Oui, sans doute. J'irai en enfer.
00:11:32Vous avez raison, mais vous faites erreur si vous croyez que je cherche à me justifier.
00:11:37J'essaie seulement de comprendre ce qui a pu entraîner la perte de mon pays
00:11:42où il faisait si bon vivre autrefois.
00:11:43T'as seulement déclenché une putain de guerre.
00:11:46Moi, j'ai déclenché une guerre ?
00:11:48Oui, parfaitement.
00:11:50Que voulez-vous ? Pourquoi êtes-vous là ?
00:12:03Colonel, le niveau d'ajustement émotionnel est anormal.
00:12:10Dites-moi, je veux savoir.
00:12:11Tu vas la fermer.
00:12:13Pourquoi venir jusqu'ici pour me tuer ?
00:12:17Dites-le-moi, pourquoi vouloir me tuer ?
00:12:20Ferme-la.
00:12:22Colonel, on va dépasser le seuil critique.
00:12:25De toute évidence, il n'est plus maître de lui-même.
00:12:28Comment ça ?
00:12:30Capitaine Shepard, répondez !
00:12:35Colonel ?
00:12:36Shepard !
00:12:37Shepard, répondez !
00:12:40Shepard, répondez !
00:12:42Je t'ai dit de la fermer.
00:12:44Shepard !
00:12:56Attendez !
00:12:58Ce n'est pas le signal du capitaine Shepard.
00:13:10spring
00:13:35Qu'est-ce qui t'as fait ça ?
00:13:36Pourquoi ?
00:13:41Shepard, vous me recevez ?
00:14:07Je n'ai plus de signes vitaux concernant le sous-lieutenant Alexander.
00:14:12Capitaine Shepard ! Rapport de situation !
00:14:18Objectif A éliminé. J'ai pris la décision d'abattre le sous-lieutenant Alexander.
00:14:24A présent, je vais suivre la procédure d'urgence et faire disparaître le corps.
00:14:37Ils parlent d'abandonner la dépouille d'un soldat américain.
00:14:41L'opinion n'acceptera jamais une chose pareille.
00:14:44Laissez. Il a pris la bonne décision.
00:14:48N'oubliez pas, M. le Président, qu'en vertu du décret 12.333,
00:14:52tous les détails de cette opération devront être rendus publics.
00:15:01Permission à Condé. Rejoignez Williams.
00:15:04Tâchez de rentrer en un seul morceau. Ensuite, on débriefera.
00:15:21On est là, Williams. Tu me reçois ?
00:15:24Ouais, je suis nul sous la fenêtre.
00:15:27Quelle est la situation ?
00:15:29Tout est clair. De l'une.
00:15:33De l'autre.
00:15:48Ces soldats qui restent imperméables à toute émotion, c'est remarquable.
00:15:52Je vous remercie.
00:15:53Où en est-on ?
00:15:55Enfin, a-t-on des nouvelles des hommes qui sont encore sur place ?
00:15:59R.A.S.
00:16:01Aucune réaction.
00:16:03R.A.S.
00:16:04R.A.S.
00:16:05R.A.S.
00:16:06R.A.S.
00:16:07R.A.S.
00:16:08R.A.S.
00:16:09R.A.S.
00:16:10R.A.S.
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00:16:54R.A.S.
00:16:55R.A.S.
00:16:56R.A.S.
00:16:57Officiellement, la Maison-Blanche nie toute implication dans les événements qui auraient
00:17:23entraîné la mort du Ministre de la Défense du Gouvernement Provisoire géorgien, Adbilissi,
00:17:30les autorités par...
00:17:31Le jour où les tours jumelles sont tombées à New York, quelque chose a définitivement
00:17:36changé en chacun de nous.
00:17:39Pour faire face à une menace terroriste grandissante, nous avons commencé à rogner sur nos libertés.
00:17:45A la fois traumatisés par la perte de nombreux compatriotes ce jour-là, et encouragés par
00:17:51les autorités, nous avons cédé sans opposer la moindre résistance à ce tournant sécuritaire.
00:17:57Il y a cinq ans, l'explosion de la bombe nucléaire qui a totalement anéanti Sarajevo
00:18:17a précipité les choses.
00:18:19Aujourd'hui, la menace terroriste n'est plus qu'un mauvais souvenir.
00:18:23Notre pays bénéficie d'un contexte de paix qu'il n'avait encore jamais connu auparavant.
00:18:28Le résultat, c'est que les terroristes qui ont cessé de s'en prendre aux pays développés
00:18:35se déchaînent de la plus barbare des façons dans leur propre pays.
00:18:40Et le monde, dans sa folie, accepte sans sourciller cet état de choses.
00:19:00Le stade est en effervescence.
00:19:03Malgré une passe rapide, le second down s'est achevé sur une passe incomplète.
00:19:08Nous sommes maintenant au Ferentin.
00:19:11Vu la précision dont ils font preuve depuis le début, on se demande jusqu'où.
00:19:16Formation shotgun, longue passe à gauche et boum!
00:19:21D'un bas d'un filet de ballon, il échappait juste sur la ligne des vingards, mais une
00:19:26pénalité a été signalée.
00:19:28Oui, on voit le flag.
00:19:30Les soigneurs sont appelés sur le terrain.
00:19:33Ça a l'air sérieux.
00:19:35Smith ne se relève pas.
00:19:36Il semblerait qu'il ait pris un sacré coup.
00:19:38Il est sonné.
00:19:39C'est un peu inquiétant.
00:19:41Oh oui.
00:19:43Je crois que...
00:19:44Ah, attendez.
00:19:45L'arbitre annonce la faute.
00:19:48Eh bien, il ne leur ferait pas de cadeau sur ce coup-là.
00:19:51Ce sera un first down automatique pour la défense.
00:19:53Rappelons qu'il est interdit de saisir le casque de l'adversaire.
00:19:57Tu parles d'une règle à la con.
00:20:00Ouais, ils sont bien assez protégés.
00:20:02Ce pauvre Smith n'a décidément pas de chance.
00:20:04Il pourrait crever sur le terrain.
00:20:06Ça ne ferait ni chaud ni froid.
00:20:08Ça ne te ferait pas plus d'effet si tu les tuais toi-même.
00:20:12Eh, ça va, toi ?
00:20:13Ces derniers temps, je fais des rêves.
00:20:16Ou plutôt, je fais des cauchemars.
00:20:18Moi aussi, ça m'arrive.
00:20:20Si tu réfléchis...
00:20:23Nous aussi, on a toutes sortes de protections quand on est sur le terrain.
00:20:26Mais notre cerveau garde forcément des séquelles.
00:20:29C'est ce dont parlait Alex.
00:20:31Non.
00:20:32Ouais.
00:20:33L'enfer, comme il disait.
00:20:37D'ailleurs que, au fond, on risque de finir comme lui.
00:20:42Je compte bien avoir raccroché d'ici là.
00:20:45T'en es sûr ?
00:20:47C'est qu'un boulot, après tout.
00:20:58Allô ?
00:20:59Allô ?
00:21:04Oui, il est avec moi.
00:21:07Au Pentagone ?
00:21:09Tout de suite ?
00:21:12Ok, on arrive.
00:21:15Comment faut-il y aller ?
00:21:16Regardez, Smith se relève, ça y est, il est debout.
00:21:20Ça a l'air d'aller, on est rassurés.
00:21:22Vous entendez ses supporters qui l'applaudissent ?
00:21:30C'est pas possible.
00:21:33C'est pas possible.
00:21:35C'est pas possible.
00:21:37C'est pas possible.
00:21:39C'est pas possible.
00:21:41C'est pas possible.
00:21:43C'est pas possible.
00:21:45C'est pas possible.
00:21:47C'est pas possible.
00:21:49C'est pas possible.
00:21:51C'est pas possible.
00:21:53C'est pas possible.
00:21:55C'est pas possible.
00:21:57C'est pas possible.
00:22:00Drogonne.
00:22:05Vous êtes attendu ?
00:22:07Oui, j'enchaîne avec le comité de set-up.
00:22:09Désppediez-vous.
00:22:10Je vais.
00:22:14Capitaine Sheppard.
00:22:16À vos ordres.
00:22:19Vous avez fuel mis fièrement aux Etats-Unis,
00:22:22vous en soyez très reconnaissant.
00:22:24Merci, Monsieur.
00:22:29Vous en êtes sûr ? Allez-y, on vous attend.
00:22:41Cette nana-là, c'est Erika 16 du groupe Eugène et Krups.
00:22:45Tu parles des mercenaires ?
00:22:47Ouais, c'est leur super commercial.
00:22:49Dites, vous deux !
00:22:51Qu'est-ce que vous attendez ? Allez-y, entrez.
00:22:55Il s'agirait d'un TSPT.
00:22:57Il s'agirait d'un TSPT ?
00:22:59Je vous le confirme, ce sont les experts qui en sont arrivés à cette conclusion.
00:23:03Le sous-lieutenant Alex présentait un défaut d'ajustement émotionnel avant l'opération.
00:23:07Quel défaut ?
00:23:08Je ne peux pas entrer dans les détails techniques et vous donner des chiffres,
00:23:12mais une erreur a été décelée dans le paramétrage.
00:23:16Ça veut dire que le dispositif qui est censé assurer notre protection
00:23:20serait à l'origine d'un stress post-traumatique.
00:23:23Croyez bien que j'aurais préféré ne pas avoir à vous alarmer.
00:23:26Mais sachez que nous nous efforçons de corriger le problème.
00:23:30Soyez assurés que nous approuvons à 100% la décision que vous avez prise.
00:23:34Quoi ? Vous approuvez ?
00:23:36Vous auriez peut-être préféré que le capitaine Shepard soit sanctionné ?
00:23:39Non, bien sûr. C'est pas ce que je voulais dire.
00:23:45Vous repartez immédiatement en mission.
00:23:47La cible, c'est toujours l'Américain ?
00:23:49Affirmatif.
00:23:57John Paul. Voici le visage de l'homme que vous devez rechercher.
00:24:02Et voici maintenant le groupe Intermedia,
00:24:04une société qui s'occupe de gérer l'image d'Etat et de multinationales.
00:24:08John Paul s'y est fait un nom en invitant d'importants fonds étrangers
00:24:12à investir dans l'économie somalienne qui semblait alors prometteuse.
00:24:16Chargé de gérer le portefeuille de clients étatiques d'Intermedia,
00:24:20il vivait ici il y a trois ans encore.
00:24:23Mais par la suite, on a fait appel à ses compétences
00:24:26pour gérer la communication gouvernementale de plusieurs Etats à travers le monde.
00:24:32C'est là que les génocides ont commencé.
00:24:34C'est exact. Vous êtes quelqu'un de perspicace, capitaine Shepard.
00:24:38Donc, si je résume la situation,
00:24:41chaque fois qu'un pays sombre dans le chaos, on peut être sûr que John Paul est là.
00:24:49Ça lui demande six mois.
00:24:51C'est toujours le même schéma. Six mois après son passage,
00:24:54les pays pour lesquels il travaille basculent dans la guerre civile.
00:24:57Et cela finit par un génocide.
00:25:00Mais vous le saviez, n'est-ce pas ?
00:25:03Vous aviez toutes ces informations avant même de nous charger d'éliminer cet homme.
00:25:11C'est vrai.
00:25:13Avant d'envisager de faire appel aux forces spéciales pour l'éliminer,
00:25:17nous avons nous-mêmes tenté de capturer John Paul à plusieurs reprises.
00:25:20Quand vous dites « nous », de qui parlez-vous ?
00:25:22Je parle de la CIA. Les affaires étrangères relèvent de notre compétence.
00:25:27Attendez, ça veut dire qu'on a risqué notre peau parce que vous n'avez pas fait votre boulot,
00:25:31c'est ce que vous êtes en train de me dire ?
00:25:33Attention, lieutenant Williams.
00:25:35Désolé, colonel, mais si la CIA avait seulement fait son boulot,
00:25:39Alex serait parmi nous aujourd'hui.
00:25:41Oui, vous avez raison.
00:25:43Mais je tiens tout de même à ce que vous sachiez qu'à l'époque,
00:25:46nous disposions de très peu d'éléments confirmés
00:25:49reliant John Paul aux nombreux massacres observés à travers le monde.
00:25:52Vous savez comme moi qu'on ne condamne pas les gens sur simple présomption.
00:25:57Ce n'est qu'en constatant que la situation s'aggravait
00:26:00et à la lumière de nouvelles informations,
00:26:03que nous avons acquis la certitude que John Paul était à l'origine de tous ces génocides.
00:26:08Un homme, un seul,
00:26:10censé délivrer son petit kit du parfait génocide à travers le monde ?
00:26:14Vous voulez vraiment nous faire avaler ça ?
00:26:18Que voulez-vous ? Pourquoi êtes-vous là ?
00:26:22Pourquoi venir jusqu'ici pour me tuer ?
00:26:26Dites-le-moi, pourquoi vouloir me tuer ?
00:26:32Et cette nouvelle mission ?
00:26:35C'est une filature.
00:26:38D'après nos dernières informations, John Paul se cache en République tchèque.
00:26:42Alors vous nous demandez de jouer les espions ?
00:26:45Vous n'êtes pas sans savoir que la mission de notre détachement de force spéciale consiste
00:26:49à déjouer les crimes contre l'humanité.
00:26:52En clair, nous sommes chargés d'éliminer les leaders d'organisations susceptibles
00:26:56d'encourager, voire d'organiser de nouveaux génocides.
00:27:00Si John Paul s'est mis en tête de provoquer une nouvelle tuerie de masse,
00:27:04vous allez devoir le suivre à la trace.
00:27:08Voici Lucy Skrupova.
00:27:10Elle donne des cours particuliers de tchèque à Prague.
00:27:13Nous savons qu'il y a trois mois, John Paul est entré en contact avec elle.
00:27:17Pour la première fois en deux ans d'étroite surveillance.
00:27:22John Paul a donc une nana.
00:27:24Est-ce qu'on sait s'il a quitté la République tchèque depuis ?
00:27:27Nous l'ignorons. Malheureusement, cet homme a le don d'échapper à tous les contrôles d'identité.
00:27:32Alors on doit coller sa nana en espérant que John Paul sorte de sa tanière.
00:27:36C'est ça ?
00:27:38Pour cette mission, vous serez nommé officier d'état-major
00:27:41et provisoirement rattaché au centre de renseignement interarmé.
00:27:45Messieurs, vous êtes les seuls à pouvoir empêcher un nouveau génocide.
00:27:49A l'heure où nous parlons, John Paul a peut-être déjà entrepris
00:27:52de transformer un autre pays en véritable enfer sur terre.
00:28:01Le dossier concernant John Paul
00:28:04ressemblait un peu à une grille de mots croisés inachevée.
00:28:08La solution semblait vraiment être à portée de main.
00:28:11Depuis le début.
00:28:14John Paul avait perdu sa famille à Sarajevo.
00:28:18Alors qu'elles étaient venues y passer leurs vacances,
00:28:21sa femme et sa fille âgées de six ans
00:28:24avaient été puvérisées en un éclair avec la ville toute entière.
00:28:28D'après l'historique de sa géolocalisation, à ce moment-là,
00:28:31John Paul se trouvait chez une étudiante, Lucie Skrupova.
00:28:34Eh ben, mon cochon.
00:28:36Trois mois plus tard, il s'est rendu sur le site de l'explosion
00:28:40avec les autres familles de victimes.
00:28:46Ensuite, il a quitté le MIT.
00:28:50Et six mois plus tard, il entrait chez Intermedia.
00:28:54Il organisait l'agenda médiatique des représentants des différents pays
00:28:57dont il était responsable.
00:28:59Ses clients venaient ainsi plaider leur cause dans les médias américains.
00:29:03Au sein d'Intermedia, John Paul était extrêmement apprécié.
00:29:08Ce qu'on cherchait à nous cacher était quelque part dans ce dossier.
00:29:14Pour l'administration, John Paul était comme un produit d'appel
00:29:17vis-à-vis des puissances étrangères.
00:29:19On peut donc tout à fait imaginer que la plupart des mecs
00:29:22qui bossent au Pentagone ont connu John Paul.
00:29:30Tous les états qu'il a gérés finissent par être concernés par un génocide.
00:29:34On l'a obligé à remettre sa démission.
00:29:37Et la dernière fois qu'il a été aperçu, c'est ici, à Prague,
00:29:41dans les allées d'un centre commercial.
00:29:54D'après les gars des renseignements, c'est facile de disparaître.
00:29:58C'est facile de disparaître à Prague.
00:30:00Tu peux devenir quasiment introuvable.
00:30:02Quasiment, tu dis. Parfait, ça laisse une petite marge.
00:30:06En résumé, nous savons que la trace de John Paul s'arrête ici.
00:30:09Et que ça remonte à très exactement 3 ans et 7 jours.
00:30:13C'est du genre, en attendant John Paul.
00:30:16Je veux dire, c'est carrément kafkaïen.
00:30:19Si tu fais référence à En attendant Godot, c'est de Samuel Beckett, pas de Kafka.
00:30:24Et dans le bouquin de Samuel Beckett, je te signale que Godot ne vient jamais.
00:30:28Ceux qui l'attendent parlent de lui en boucle, mais il ne vient pas.
00:30:31Alors arrête, tu vas nous porter la poisse.
00:30:33Ah ouais, c'est bien ce que je dis, c'est kafkaïen.
00:30:44Oui, en effet.
00:30:46L'apprentissage du tchèque peut être plus difficile que pour d'autres langues.
00:30:51Monsieur Bishop.
00:30:55Comme le russe ou le croate,
00:30:57le tchèque fait partie de la famille des langues slaves.
00:31:00Et il est vrai que toutes ces langues se distinguent
00:31:03par leur vocabulaire extrêmement riche
00:31:05et par un très grand nombre de déclinaisons à connaître.
00:31:08Plus de 200 déclinaisons par nom, à ce qu'il paraît.
00:31:11Ça ne conserve que des cas particuliers.
00:31:16Mais le tchèque est aussi une langue délicate.
00:31:19Délicate que ce soit dans la syntaxe ou dans la prononciation, d'ailleurs.
00:31:23Et justement, pour la plupart des expatriés comme vous,
00:31:26c'est la prononciation qui pose problème le plus souvent.
00:31:30Ah, je vois.
00:31:33Lucie Skrupova gagne sa vie en donnant des cours particuliers de tchèque.
00:31:39Et c'est ici, dans le salon où je me trouve,
00:31:42que ses élèves viennent se familiariser avec cette langue.
00:31:46En tout cas, vous maîtrisez parfaitement le français.
00:31:49Et l'anglais, puisque c'est la langue véhiculaire ici.
00:31:52Où avez-vous appris l'anglais ?
00:31:54Aux Etats-Unis.
00:31:56J'ai étudié la linguistique.
00:31:58Le langage n'a aucun secret pour vous, alors ?
00:32:01Où avez-vous étudié aux Etats-Unis ?
00:32:03Au MIT.
00:32:05C'est très impressionnant.
00:32:07Non, mais écoutez-le. C'est très impressionnant.
00:32:10C'est la seule université qui me permettait de poursuivre mes travaux de recherche.
00:32:15Et quel était le sujet de vos recherches ?
00:32:19Ah...
00:32:22Disons que... je m'intéressais...
00:32:25à l'influence que peut avoir le langage sur le comportement humain.
00:32:29Oui, c'est à peu près ça.
00:32:31Les mots auraient le pouvoir de façonner notre perception du monde,
00:32:34comme les esquimaux, qui auraient jusqu'à 20 termes différents pour décrire la neige.
00:32:41Oui, ça, c'est la théorie de Sapir-Worf.
00:32:43À vrai dire, elle est vraiment dépassée.
00:32:46Avez-vous déjà entendu parler de la fonction grammaticale innée ?
00:32:49Non, hélas.
00:32:53À l'époque où l'esclavage était une pratique légale,
00:32:56des Africains venant de tout le continent ont été déportés et exploités en Amérique.
00:33:01Ils n'avaient pas de langue commune, et donc pas de moyens de communiquer.
00:33:06Alors, ils se sont mis à piocher des bribes de mots dans la langue de leur maître,
00:33:11pour arriver à une langue sommaire, sans véritable grammaire.
00:33:16On a baptisé cette première langue le pidgin.
00:33:21Les enfants des esclaves ont grandi avec le pidgin comme langue maternelle.
00:33:25Ils l'ont rendue moins rigide, un peu plus structurée, mais naturelle et vivante.
00:33:31On peut donc dire que ces enfants ont créé une grammaire à partir de rien.
00:33:36Et cela prouve que le cerveau humain possède un mécanisme complètement inné de construction linguistique.
00:33:43Il y aurait une fonction grammaticale innée ?
00:33:45C'est ça, une fonction inscrite dans nos gènes.
00:33:49On peut, pour ainsi dire, parler d'un organe du langage.
00:33:54Par organe, vous voulez dire comme une main, un œil ou des organes internes ?
00:34:01Tout à fait.
00:34:03Entre nous, j'ai l'impression que tu as pris ton pied avec elle.
00:34:06À jouer les hommes de lettres, on a un peu digressé, c'est tout.
00:34:11Ah ouais, en tout cas, tu m'as donné l'impression de bien l'accrocher avec le sujet.
00:34:16T'es jaloux parce que t'es maqué.
00:34:18Non, ça veut rien dire. J'ai toujours le mot Joe, ça change pas.
00:34:21Moi, cette nana-là, je peux l'emballer quand je veux.
00:34:24Bien sûr, un véritable expert en littérature comme toi.
00:34:30Je pourrais lui parler des esquimaux.
00:34:33Ou de Kafka, pourquoi pas.
00:34:36Non, moi, les nanas, je les laisse parler pour qu'elles finissent par baisser leur garde.
00:34:40Je vois, et c'est censé masquer ton inculture.
00:34:45De l'eau de toilette Penhaligon's.
00:34:48Je connais, c'est un parfum pour hommes.
00:34:50Ouais, et le seul homme qui est entré chez elle, c'est John Paul.
00:34:53Ce qui veut dire que c'est un indice.
00:34:56Il faut croire qu'il voulait être à son avantage pour la belle, lui aussi.
00:35:02Tiens.
00:35:05Dans les relevés, il n'y a aucune trace de sperme.
00:35:07Non, sérieusement, qu'est-ce qu'il attend pour la sauter ?
00:35:12Un conseil, Clavis, fais gaffe.
00:35:14Parce que là, t'as affaire à une véritable femme fatale.
00:35:17Une source d'emmerde, quoi.
00:35:21Et puis, mon vieux, c'est pas avec de l'eau de toilette que tu vas la choper.
00:35:28Bon, entendu. Maintenant, si vous le voulez bien, je vous laisse signer le contrat.
00:35:34Si j'en crois Williams, il faut faire parler les femmes.
00:35:39Bon, j'ai hâte d'être en mesure de lire Kafka en tchèque.
00:35:43Je suis désolée, mais Kafka écrivait exclusivement en allemand.
00:35:47Saviez-vous qu'autrefois, ce pays faisait partie de l'Empire Austro-Hongrois ?
00:35:52Oui, plus ou moins.
00:35:54Et il se trouve que Kafka était juif.
00:35:56Autant dire que cela rendait son intégration plus que difficile.
00:35:59L'allemand lui a permis de faire tomber une barrière, en quelque sorte.
00:36:03On ressent très clairement cette altérité due à son environnement.
00:36:07Comme par exemple dans le château, ou encore l'Amérique, notamment.
00:36:11Oui, Kafka devait se sentir doublement étranger.
00:36:14D'une part parce qu'il était réprouvé dans sa propre société,
00:36:17et d'autre part parce qu'on l'obligeait à parler une langue d'emprunt.
00:36:21Comme le fonctionnaire qui erre aux alentours du château, n'est-ce pas ?
00:36:30Excusez-moi.
00:36:32J'étais en train de penser à quelqu'un qui vous ressemble.
00:36:36Un homme qui aime lire, lui aussi.
00:36:38Vous parlez d'un ancien petit ami ?
00:36:41Mais en voilà une question bien indiscrète.
00:36:44C'est vous qui en avez parlé.
00:36:47Oui, c'est vrai.
00:36:51Comme moi, il menait des travaux de recherche dans le domaine linguistique.
00:36:55Mais honnêtement, lui, il surclassait absolument tout le monde.
00:36:58Il a même travaillé pour le département américain de la défense pendant un moment.
00:37:03Alors même le Pentagone s'intéressait au langage ?
00:37:06Tout ce que je sais, c'est que la DARPA finançait ses recherches à l'époque, il me l'a dit.
00:37:10Je lui tiens mon chapeau.
00:37:12On s'est connus au MIT.
00:37:14On est sortis ensemble et ça a duré quelque temps.
00:37:18Et puis, je suis rentrée en République tchèque pour devenir enseignante.
00:37:22Je suis rentrée en République tchèque pour devenir enseignante.
00:37:53Bienvenue au ministère du tourisme.
00:37:55Sélectionnez la langue de votre choix.
00:38:08Toujours rien.
00:38:22Toujours rien.
00:38:52Toujours rien.
00:39:22Bien joué. Merci, Williams.
00:39:53Tu ne l'as pas volé.
00:39:58Maintenant, vas-y, je t'écoute.
00:40:01Tu vas me dire qui tu es. Dépêche-toi.
00:40:03Je n'ai rien à dire, rien du tout.
00:40:08Je répète.
00:40:09Je répète.
00:40:10Je répète.
00:40:11Je répète.
00:40:12Je répète.
00:40:13Je répète.
00:40:14Je répète.
00:40:15Je répète.
00:40:16Je répète.
00:40:17Je répète.
00:40:18Je répète.
00:40:19Je répète.
00:40:20Je répète.
00:40:22Je veux savoir qui tu es, je t'écouterai pour moi.
00:40:24Moi, je ne suis personne.
00:40:28Et maintenant, tu vas te décider à parler ?
00:40:30Je ne suis personne, ok ?
00:40:32Je ne suis personne, moi.
00:40:34Laissez-moi partir maintenant.
00:40:51Israël est jusqu'à se faire greffer le doigt d'un autre pour usurper son identité.
00:40:56Non, ça aurait laissé des traces.
00:41:00Bonne chance.
00:41:04L'occasion de descendre maintenant.
00:41:07Inutil.
00:41:13Qu'est-ce que tu veux faire avec moi ?
00:41:15Je te jure que c'est trop tard pour ça.
00:41:18Tu veux que je te graffe ?
00:41:19Ça aurait laissé des traces.
00:41:21Alors ce serait une erreur de registre.
00:41:27Il arrêtait pas de dire je suis personne.
00:41:29Et si... si c'était vrai ?
00:41:32Il y a plein de mecs qui sont capables d'effacer des bases de données.
00:41:35Alors pourquoi pas une identité ?
00:41:37Si c'est le cas, ce gamin a probablement été chargé de me suivre par un gouvernement.
00:41:42Ce serait pour ça que le Pentagone cherchait à liquider John Paul rapidement.
00:41:46Possible, à savoir ?
00:41:50Regarde.
00:42:04Allô ?
00:42:08Lucie m'avait invité à aller voir la tombe de Kafka.
00:42:12Et ça tombait à pic.
00:42:15De cette façon...
00:42:17De cette façon...
00:42:19Nous allions savoir si l'ennemi s'intéressait aussi à elle.
00:42:23Qui surveillait-il ? Elle ou moi ?
00:42:26Lucie était-elle leur complice ?
00:42:29Et elles, ce sont les sœurs de Kafka ?
00:42:31Oui.
00:42:32Elles sont mortes au même moment.
00:42:35Ah oui, je comprends.
00:42:36Oui. Elles étaient à Auschwitz.
00:42:39Elles font partie des victimes de l'Holocauste.
00:42:42Hotzla, sa plus jeune sœur, était mariée à un Allemand.
00:42:45Elle a préféré divorcer pour rejoindre les siens dans le ghetto.
00:42:49Comme son mari était arien, le fait qu'elle soit juive aurait pu être toléré.
00:42:54Eh ben, quelle culture.
00:42:56C'est John qui maîtrisait le sujet.
00:42:58John ? C'est le petit ami dont vous m'avez parlé ?
00:43:02Je me souviens, il parlait très souvent de l'Holocauste.
00:43:06D'ailleurs, il s'intéressait beaucoup à l'histoire des génocides.
00:43:09Il savait tout de Staline, du Cambodge, du Soudan ou du Rwanda.
00:43:14Eh oui, l'histoire des génocides.
00:43:17D'après John, le génocide a un parfum particulier.
00:43:21Un parfum ?
00:43:23Durant l'Holocauste ou le massacre de Katyn,
00:43:25il disait qu'une odeur particulière planait.
00:43:29Mais au bout du compte,
00:43:31quel était le sujet de ses recherches exactement ?
00:43:34Je crois qu'il ne l'a jamais révélé.
00:43:37A priori, il menait ses travaux de recherche seul.
00:43:41Même sa femme n'était au courant de rien.
00:43:44Sa femme ?
00:43:46Alors vous deux, vous...
00:43:47Il était aussi le père d'une petite fille.
00:43:51Je sais, je suis la pire des garces.
00:43:53Je suis désolé, je ne voulais pas insinuer.
00:43:55Non, excusez-moi.
00:43:56Ce n'est rien.
00:43:57D'ailleurs, je vais vous donner une chance de vous rattraper
00:44:00en m'accompagnant quelque part. Vous venez ?
00:44:14Vous voulez une bière ?
00:44:16Oui, une Budweiser.
00:44:17C'est celle que je bois toujours au pays.
00:44:19Grossière erreur.
00:44:21Il est grand temps que vous en goûtiez une vraie.
00:44:23Une bière tchèque, évidemment.
00:44:30De l'argent liquide ?
00:44:31En effet.
00:44:32C'est ce qu'on appelle une bière liquide.
00:44:34C'est une bière liquide.
00:44:35C'est une bière liquide.
00:44:36C'est une bière liquide.
00:44:37C'est une bière liquide.
00:44:39C'est une bière liquide.
00:44:40C'est une bière liquide.
00:44:41C'est une bière liquide.
00:44:42De l'argent liquide ?
00:44:43En effet. Avouez que ça change du paiement électronique.
00:44:46C'est de l'argent de contrebande ?
00:44:48Mais non, pas du tout.
00:44:49C'est une monnaie locale.
00:44:51C'est tout ce qu'il y a de plus légal, rassurez-vous.
00:44:53Je croyais que le concept avait été totalement abandonné.
00:44:55C'est vrai.
00:44:57Le concept coopératif promu par ces échanges
00:44:59reposait sur des idées jugées trop à gauche.
00:45:02Mais j'avoue que payer en liquide,
00:45:04ça me permet d'exprimer mon petit côté punk.
00:45:07Votre petit côté punk ?
00:45:09Oui, c'est ma façon de faire souffler un vent de liberté
00:45:11dans cette société informatisée.
00:45:14Tiens, Lucy.
00:45:15Ah, Lucius !
00:45:19Lucius est le propriétaire des lieux.
00:45:22C'est un homme vive d'esprit et très philosophe aussi.
00:45:25Je te présente Charles Bishop.
00:45:26Charles nous arrive tout droit des Etats-Unis.
00:45:29Très sympa, cet endroit. Bravo.
00:45:32Merci.
00:45:33Dis-moi, tu te fais rare ces temps-ci. On ne te voit plus.
00:45:36Tu nous as manqué, Lucy.
00:45:38En particulier à ce pauvre Tyrone.
00:45:40Non, c'est vrai, ça.
00:45:45Comment avez-vous rencontré Lucy ?
00:45:50Elle me donne des cours. Elle m'enseigne le tchèque.
00:45:53Ça alors, c'est bien la première fois qu'elle amène un de ses élèves dans mon bar.
00:46:00Vous devez être dépaysé par l'absence de portique, la monnaie qui circule.
00:46:05C'est clair qu'aux Etats-Unis, tout ça, c'est inimaginable.
00:46:09Quand on pense qu'autrefois, votre pays était celui de la liberté.
00:46:12Mais de nos jours, on ne va pas se raconter d'histoire.
00:46:15Il vaut largement mieux vivre en Europe.
00:46:16C'est vrai. Je reconnais qu'ici, vous avez su garder une certaine ouverture d'esprit.
00:46:21Même après l'attentat de Sarajevo.
00:46:23La liberté implique des choix, évidemment.
00:46:28Si on prend le travail, par exemple, c'est une contrainte.
00:46:31Mais l'argent que l'on gagne en contrepartie nous offre la liberté d'acquérir des biens.
00:46:37On renonce à une liberté pour en gagner une autre.
00:46:40Pour se libérer du poids de la menace terroriste, par exemple,
00:46:44nous, les Américains, on a renoncé à une partie de nos droits.
00:46:49Tout est une affaire d'équilibre.
00:46:50La différence entre votre pays et le mien, c'est cette notion même d'équilibre.
00:46:57Et ce bar, c'est un peu le symbole de votre liberté ?
00:47:00Je n'irai pas jusqu'à dire ça, c'est un peu exagéré.
00:47:03Disons que j'essaie modestement de montrer à ces jeunes gens
00:47:06que la liberté est le fruit des choix que nous sommes amenés à faire.
00:47:11Regardez-les.
00:47:13A cet âge, ils sont persuadés que la liberté est un absolu.
00:47:17Ils ont un besoin viscéral de cette toute puissance illusoire.
00:47:22J'espère qu'à l'âge adulte, ils sauront reconnaître la véritable liberté.
00:47:27Celle que l'on choisit d'embrasser.
00:47:30Vous êtes une sorte de précepteur, en somme.
00:47:32Je préfère l'étiquette de philosophe personnellement.
00:47:35De quoi parlez-vous, messieurs ?
00:47:37De la liberté comme précepte de vie.
00:47:39Quoi encore ?
00:47:41J'ai rarement l'occasion d'avoir un interlocuteur de cette qualité.
00:47:44Merci pour cet excellent moment.
00:47:46J'espère avoir l'occasion de vous revoir, monsieur Bishop.
00:47:49Ce sera avec joie.
00:47:54Ça doit pas être facile de tenir ce genre d'établissement de nos jours.
00:47:58Détrompez-vous.
00:47:59Vous savez, ceux qui ont connu la société lorsqu'elle était moins oppressante
00:48:03ou les jeunes qui aspirent à plus de légèreté dans leur vie,
00:48:07ces gens auront toujours besoin d'un endroit tel que celui-ci.
00:48:10Vous aussi, vous aspirez à cette liberté, peut-être ?
00:48:14Moi, c'est un peu différent.
00:48:15Je viens ici quand j'ai besoin de souffler.
00:48:19Parfois, c'est même salutaire de boire un verre et de danser
00:48:25dans un endroit où personne ne va épier vos faits et gestes.
00:48:30C'est ce que j'aime le plus.
00:48:33Vous vous sentez à la place de votre propre père ?
00:48:36Je pense que c'est votre propre père.
00:48:38Je pense que c'est pareil.
00:48:41C'est le vrai père.
00:48:43J'espère que vous allez bien.
00:48:47Vous pouvez me dire ce que vous voulez que je fasse.
00:48:49Je ne sais pas.
00:48:51Je ne sais pas ce que vous voulez que je fasse.
00:48:53Je veux que vous soyez heureux.
00:48:55J'espère que vous allez bien.
00:48:57Je veux que vous soyez heureux.
00:48:58emmener leur fille avec elle. J'avoue, je me réjouissais de les voir partir. Boston devenait alors notre petit nid d'amour.
00:49:13D'après les informations que nous disposons, nous pouvons vous dire qu'une bombe nucléaire a explosé en plein cœur de Sarajevo.
00:49:22L'ambassade des Etats-Unis à Sarajevo reste...
00:49:29Il est aussitôt parti pour Sarajevo.
00:49:33Mais le drame qui venait de s'abattre sur nous n'y changeait rien.
00:49:37Moi, j'aimais toujours cet homme.
00:49:41Il a fini par rentrer, sans le dire à personne. Il a quitté l'université en douce.
00:49:47Ensuite, il s'est volatilisé.
00:49:50Je n'ai pas pu me résoudre à le chercher.
00:49:53Je me disais qu'il serait désormais l'incarnation du mal que j'avais fait.
00:49:58Je suis coupable d'avoir commis une faute irréparable.
00:50:04Parce que les morts, eux, ne peuvent pas pardonner.
00:50:13Mais je crois que vous le connaissez, n'est-ce pas ?
00:50:17C'est vrai, à peine a-t-il refait surface que vous débarquiez dans ma vie.
00:50:22Qu'est-ce que vous lui voulez ? Dites-moi ce que vous êtes venu chercher !
00:50:26Lucy, je...
00:50:27J'ignore qui vous êtes, en réalité.
00:50:29Mais, au fond, vous êtes très loin de l'ennemi que John m'avait décrit.
00:50:33Et vous, alors ? Vous êtes de son côté ?
00:50:37Ce n'est pas aussi simple, j'en ai bien peur.
00:50:39Lui et moi, c'est...
00:50:40Vous le soutenez ?
00:50:42C'est compliqué.
00:50:50Des amis à vous ?
00:50:51Pas du tout, je ne les connais pas.
00:50:53Qu'est-ce que...
00:50:56Qu'est-ce que vous faites ici ?
00:50:57Je ne sais pas.
00:50:58Je ne sais pas.
00:50:59Je ne sais pas.
00:51:00Je ne sais pas.
00:51:01Je ne sais pas.
00:51:02Je ne sais pas.
00:51:03Je ne sais pas.
00:51:04Je ne sais pas.
00:51:05Je ne sais pas.
00:51:06Je ne sais pas.
00:51:07Je ne sais pas.
00:51:08Je ne sais pas.
00:51:09Je ne sais pas.
00:51:10Je ne sais pas.
00:51:11Je ne sais pas.
00:51:12Je ne sais pas.
00:51:13Je ne sais pas.
00:51:14Je ne sais pas.
00:51:15Je ne sais pas.
00:51:16Je ne sais pas.
00:51:17Je ne sais pas.
00:51:18Je ne sais pas.
00:51:19Je ne sais pas.
00:51:20Je ne sais pas.
00:51:21Je ne sais pas.
00:51:22Je ne sais pas.
00:51:23Je ne sais pas.
00:51:24Je ne sais pas.
00:51:25Pas si vite ! Attendez !
00:51:55C'est une arme à verrou biométrique. C'est un professionnel.
00:52:20Je suis désolée, ça ne devait pas finir comme ça. Pardonnez-moi.
00:52:35Je devais juste m'arranger pour vous faire venir au bar.
00:52:41Allez-vous en, laissez-le. Restez pas là.
00:52:48Allons, ne l'écoute pas, lui.
00:53:11Voilà que l'armée américaine me colle un de ses tueurs aux trousses.
00:53:34Le maître du génocide.
00:53:38Quoi ? Tu me prends pour un soldat ?
00:53:40Votre démarche est tellement caractéristique.
00:53:43Et puis trouver les motifs récurrents dans la multitude, il se trouve que c'est ma spécialité.
00:53:48Je sais que c'est le Pentagone qui a financé tes recherches en linguistique.
00:53:52Mais je me demande pourquoi des travaux sur le langage se retrouvent classés secret défense.
00:53:57Alors quoi ? On ne t'a rien dit ?
00:54:00Faire preuve d'une telle servilité, j'avoue que c'est plutôt impressionnant.
00:54:06Au début, il s'agissait d'une étude scientifique, pure et simple.
00:54:10Un beau jour, je me suis lancé dans l'analyse grammaticale de toutes sortes de documents et d'archives que j'avais rassemblés et qui dataient du régime nazi.
00:54:19Quand j'ai publié les résultats de mes recherches, le Pentagone les a validés et m'a offert son soutien.
00:54:24Cela m'a permis d'obtenir, à titre exceptionnel, un accès illimité non seulement à toutes les archives de la CIA, mais aussi à toutes les écoutes de la NSA.
00:54:32Et qu'est-ce que ça a donné ? Qu'est-ce que tu as trouvé ?
00:54:34J'ai fini par comprendre que les génocides obéissaient à une grammaire.
00:54:40Une grammaire qui émerge toujours peu de temps avant la tragédie.
00:54:44Une grammaire qui fait appel à quelque chose d'inné, de profondément ancré en nous.
00:54:48Dans un premier temps, elle infuse en restant imperceptible, c'est subtil.
00:54:53Une grammaire innée, un peu comme...
00:54:58un organe.
00:55:01Prédire des événements aussi atroces qu'un génocide à l'analyse de simple écoute, c'est ce que voulait le Pentagone alors ?
00:55:10Au bout du compte, j'ai fini par distinguer et isoler les signes annonciateurs de violences dans les discours.
00:55:16Chez tous les individus longuement exposés à la grammaire du génocide, à un moment, un basculement s'opère.
00:55:24La zone du cerveau connue pour régir nos valeurs se retrouve totalement inhibée.
00:55:29Ce que l'on appelle communément la conscience devient alors totalement malléable.
00:55:34A partir de là, l'issue est inévitable.
00:55:39C'est complètement délirant, les mots n'ont pas un tel pouvoir.
00:55:42La théorie de Sapir-Whorf, c'est bidon, c'est faux, la pensée ne peut pas être assujettie au langage.
00:55:49Je ne vois pas ce qui te fait rire.
00:55:51Ne le prends pas mal, mais pour un espion, je te trouve drôlement calé en linguistique.
00:55:56C'est Lucie qui m'a initié.
00:56:02Est-ce qu'il t'arrive parfois de te dire qu'en fin de compte, les mots n'ont aucune signification ?
00:56:08Goethe a lui-même écrit un jour que les marches militaires avaient l'étrange pouvoir de faire réagir son corps, totalement malgré lui.
00:56:15Ça veut dire que la musique peut violer l'esprit.
00:56:18La signification des mots est alors réduite à l'état d'une simple parure futile.
00:56:23Et le son l'emporte définitivement sur le sens.
00:56:28Oui, mais alors ? La conscience et la raison seraient vaines ?
00:56:32Nous porterions en nous le germe du mal ?
00:56:38En voici un parfait exemple.
00:56:41Au cours de cette conversation, j'ai employé la grammaire du génocide.
00:56:45Mais ça va, ne t'inquiète pas. Tu ne provoqueras pas de génocide pour autant.
00:56:49Mais qu'est-ce que tu m'as fait ?
00:56:51Je me suis contenté de stimuler une fonction de ton cerveau héritée de l'évolution, rien de plus.
00:56:58Il se trouve que les oreilles n'ont pas de paupières.
00:57:02Ça veut dire que personne au monde n'est à l'abri de mes paroles.
00:57:07C'est ce que j'ai pensé.
00:57:38Non.
00:57:52Ça suffit.
00:58:00Votre système nerveux est actuellement sous l'influence des nanomachines
00:58:04avec lesquelles j'ai corsé la bière qu'on vous a servie.
00:58:08Lucius ? Où est Lucy ?
00:58:11Elle est avec John.
00:58:13Ce qui est dommage, c'est qu'à cause de vous, elle risque de ne plus vouloir revenir ici, je le regrette.
00:58:18Alors vous êtes les complices de John Paul ?
00:58:22Non, vous n'y êtes pas. C'est un de nos clients.
00:58:25Et si nous l'avons aidé, c'est uniquement pour nous protéger.
00:58:28Nous ?
00:58:30Oui, nous sommes des incontés. Nous vivons en marge de la société.
00:58:35Quoi ? Des clandestins ?
00:58:37Nos techniques sont des plus rudimentaires.
00:58:40Pris isolément, les détecteurs disséminés un peu partout ne contrôlent qu'une chose.
00:58:45Soit la rétine, soit les veines, soit les empreintes.
00:58:48Ici les ondes cérébrales, ici une caméra.
00:58:51En établissant une cartographie de tous ces détecteurs,
00:58:54on est en mesure de trouver des itinéraires aveugles.
00:58:57Si en plus on contrefait des organes,
00:59:00en imprimant par exemple de nouvelles rétines,
00:59:03alors on devient quasiment impossible à pister.
00:59:06Alors ça raillez-vous ?
00:59:08Nous avons copié les identifiants des disparus.
00:59:11Vous qui disiez que la liberté était une question de choix.
00:59:14C'est vrai, mais le marché proposé est biaisé, déséquilibré.
00:59:22La sécurité promise par notre société
00:59:24ne vaut pas le sacrifice de toutes nos libertés individuelles.
00:59:29Le 11 septembre a consacré la surveillance de masse comme ultime solution.
00:59:34Mais toute cette pression sécuritaire ne fait qu'engendrer plus de terrorisme.
00:59:39Non, c'est faux !
00:59:41Il me semble pourtant que les chiffres officiels parlent d'eux-mêmes.
00:59:44Les gouvernements nous mentent, les médias sont à leurs bottes.
00:59:48Il est impossible de dénombrer les atrocités qu'ils nous cachent sciemment.
00:59:52Par exemple, prenez les muscles artificiels.
00:59:57Ils sont fabriqués à partir de baleines et de dauphins génétiquement modifiés.
01:00:02Quoi ?
01:00:04Ils sont élevés au lac Victoria avant d'être disséqués,
01:00:08afin d'en extraire toutes les fibres musculaires.
01:00:11Sans compter que cette tâche est confiée à des enfants qu'on sous-paye naturellement.
01:00:17Toutes ces informations sont accessibles si on se donne la peine de les chercher.
01:00:22Mais les gens n'ont aucune envie de savoir dans quelles conditions et à quel prix
01:00:27le petit confort de leur vie quotidienne est assuré.
01:00:30Vous, en revanche, vous êtes bien placé pour savoir combien de guerres civiles
01:00:35font actuellement rage à travers le monde.
01:00:38Et reconnaissez qu'il y en a très peu qui retiennent l'attention.
01:00:42C'est ainsi, les gens ne voient que ce qu'ils ont envie de voir en réalité.
01:00:52Merde, un mouchard !
01:00:54Enfoiré !
01:01:22Ça va ? Rien de cassé Clavis ?
01:01:25Où est Lucie ? Réponds-moi !
01:01:28J'en ai aucune idée mon ami, elle a disparu.
01:01:46Le traitement en question est très efficace sur les inducteurs de douleur.
01:01:49Ils les neutralisent rapidement.
01:01:52D'ici 2-3 jours, votre système sanguin devrait en être totalement débarrassé.
01:01:57En revanche, il peut y avoir des séquelles sur le plan psychologique.
01:02:00Avant de retourner sur le terrain...
01:02:02Le mal qu'elle a fait !
01:02:14Un de nos satellites de reconnaissance a pris ces images il y a 4 jours en Inde-Pakistan.
01:02:20La cour internationale de justice a lancé un mandat d'arrêt à l'encontre de 8 leaders fondamentalistes.
01:02:27Et ce, à la demande du gouvernement indien.
01:02:31Ils sont recherchés pour crimes contre l'humanité,
01:02:34enrôlement d'enfants-soldats,
01:02:36et génocide.
01:02:39C'est...
01:02:42Un petit cadeau laissé par les généraux qui sont à l'origine du conflit nucléaire.
01:02:46Il est possible que John Paul travaille avec eux.
01:02:51Avec l'autorisation des Nations-Unies, le gouvernement indien a fait appel au service de Genecrox,
01:02:56pour occuper le terrain.
01:03:00Seulement, vous voudriez éviter que John Paul tombe entre leurs mains.
01:03:05Officiellement, vous agirez pour le compte du gouvernement japonais.
01:03:10Ça veut dire que vous serez considéré comme des mercenaires.
01:03:12En vertu du statut de Rome ?
01:03:14Oui, c'est exact.
01:03:16Je vois.
01:03:17Notre mission consiste à éliminer John Paul, c'est ça ?
01:03:20Non.
01:03:21Nous voulons l'avoir vivant.
01:03:23Et nous ne le livrerons ni à la Cour de l'Aye, ni à l'Inde.
01:03:27On estime à 60% la proportion de mineurs au sein de l'effectif ennemi.
01:03:33Commencez au plus vite votre thérapie, Capitaine Shepard.
01:03:37Vous partez dans une petite voiture,
01:03:39et je vous réponds.
01:03:41Vous partez dans une semaine.
01:03:47Est-ce que c'est consciemment que je fais le choix de tuer quelqu'un ?
01:03:52Oui, bien sûr.
01:03:54Il s'agit bel et bien de votre décision, ne doutez jamais de ça.
01:03:57Vous en êtes sûr, docteur ? Vraiment ?
01:04:00Imaginez un instant.
01:04:02Vous êtes malade, vous décidez de vous rendre à l'hôpital pour consulter.
01:04:05Vous vous y rendez donc avec la volonté de vous rétablir, n'est-ce pas ?
01:04:09Les inhibiteurs cérébraux ne servent qu'à faciliter la décision, ils ne la remplacent pas.
01:04:13Avant de venir ici, vous aviez déjà pris la décision de retourner au combat.
01:04:17Votre choix a été fait.
01:04:19Nos actes et nos pensées sont déterminés par un maillage très complexe de modules dans notre cerveau.
01:04:25Mais comment ça, des modules ?
01:04:27A titre d'exemple, on pourrait prendre l'image d'une foule.
01:04:30Dix mille, mille personnes, c'est une foule, bien sûr.
01:04:33Mais cent personnes, dix personnes,
01:04:35à partir de combien de personnes peut-on raisonnablement parler de foule ?
01:04:40De la même façon, combien de modules faut-il relier entre eux
01:04:44pour constituer l'intégralité de votre personnalité et de votre conscience ?
01:04:48Il me pose vraiment la question.
01:04:50Ce qu'on fait, ça s'appelle une séance d'ajustement émotionnel pré-combat.
01:04:55Je ne vois pas du tout où il veut en venir, j'en ai aucune idée.
01:04:59De toute façon, j'avoue que ces discussions ont tendance à me laisser perplexe.
01:05:04Je ne sais pas quelle influence peut avoir son discours
01:05:06sur mes émotions ou sur mon jugement.
01:05:10Je ne comprends pas.
01:05:15La véritable question, c'est, est-ce que vous êtes prêt à tuer des enfants ?
01:05:36Je suis prêt.
01:05:55À nous le sérum de coopération.
01:06:01Et voilà.
01:06:03Dis donc Clavis, ça te plairait que je te montre à quel point je t'aime
01:06:06une fois que j'aurai pris mon fixe ?
01:06:09Là-bas, arrête tes conneries.
01:06:14Vas-y, mets tes gouttes.
01:06:26Affichage R.A.S.
01:06:27J'ai toujours l'impression d'être défoncé quand je regarde là-dedans.
01:06:33Tu ressembles à un panda.
01:06:35Essuie-toi un peu le visage.
01:06:37Là, tu dis n'importe quoi mon pote, les pandas ont le contour des yeux noirs.
01:06:40Marquage imminent.
01:06:42Arrête pour le grand saut les gars.
01:06:44Les claviciens à vos masques.
01:06:47Ouverture dans 20 secondes.
01:06:51Les armes auxiliaires sont programmées pour arroser l'ennemi avant l'atterrissage.
01:06:57Baissez vos capsules, gérez l'ouverture du parachute.
01:07:21Cinq, quatre, trois...
01:07:24Bonne chance les gars.
01:07:27C'est parti.
01:07:57On y va.
01:08:20Jager One en position.
01:08:28J'ai un ennemi.
01:08:49J'ai eu un.
01:08:51J'ai eu un.
01:08:57J'ai eu un.
01:09:28T'as remarqué ?
01:09:30Ces gosses sont chargés à bloc.
01:09:32Raison de plus.
01:09:34Faut pas hésiter à les tirer à vue.
01:09:53Tu sais Jager, on est pas mieux que ça.
01:09:56Nos cerveaux sont bourrés de nanomachines.
01:09:58Ça nous empêche de ressentir la douleur ou des émotions sarbiomènes.
01:10:19Vous y avez déjà réfléchi ?
01:10:21Avec ces nanomachines-là, on ne peut pas s'arrêter.
01:10:24Avec ces nanomachines dans le corps, si on devait s'affronter les uns les autres,
01:10:28faudrait se mitrailler jusqu'à finir en tas de viande.
01:10:35Bienvenue en enfer, les gars.
01:10:54On a un sniper.
01:10:57On ne peut plus avancer là, on est coincé.
01:10:59À moins qu'on rampe sous les fenêtres.
01:11:03Blue Boy, tu me reçois ?
01:11:05Affirmatif, Jager.
01:11:06Je balance un fumigène ou quoi ?
01:11:09Le problème, c'est qu'on ne verrait plus rien, nous non plus.
01:11:11Dans ce cas, il ne nous reste plus qu'à prier, c'est ça ?
01:11:16Jager ?
01:11:18Jager ?
01:11:20Jager ?
01:11:22Jager ?
01:11:24Jager ?
01:11:26Jager ?
01:11:28Jager ?
01:11:30Jager ?
01:11:32Jager ?
01:11:34Jager ?
01:11:36Seaweed, on a besoin d'un appui-feu. Attendez coordonnées.
01:11:41Bien reçu, Jager.
01:11:48Bingo.
01:11:49Merci bien, Seaweed.
01:12:20Non !
01:12:30Non !
01:12:43On ne bouge plus !
01:12:44Qui êtes-vous ?
01:12:46C'est la Cour pénale internationale qui nous envoie.
01:12:49Des Américains. Vous n'avez aucune autorité ici.
01:12:52Vous ne vous attendiez pas à notre venue, c'est ça ?
01:12:55Vous n'êtes que des mercenaires.
01:12:58Une bande de parasites, rien d'autre.
01:13:03Ça nous fait déjà un point commun.
01:13:05Non, nous nous menons une guerre sainte contre les mécréants
01:13:09qui se permettent de venir souiller l'Inde éternelle.
01:13:12Le combat que nous menons n'a rien à voir avec le vôtre.
01:13:15Tu sais que t'es un vrai comique, toi.
01:13:30John Paul.
01:13:35Monsieur l'Espion, membre des forces spéciales à l'occasion.
01:13:39Ça, c'est mon vrai boulot.
01:13:41Dis-moi où est Lucie.
01:13:43En tout cas, elle n'est pas ici.
01:13:45Je vois que ton véritable objectif n'est pas celui pour lequel ton pays t'a envoyé ici.
01:13:59T'es en état d'arrestation.
01:14:01Laisse, Jager, je m'en occupe.
01:14:03Seaweed, c'est bon, on a le colis. On passe à la caisse.
01:14:33Allez, grouillez-vous !
01:15:03C'est bon, ils sont tous à bord.
01:15:26Dis, Jager, il a combien d'étages, ce bâtiment ?
01:15:29Y en a quatre, d'environ huit pieds chacun.
01:15:34D'accord.
01:15:47Ici Jager, vous me recevez ?
01:15:49Fin de l'opération.
01:15:52Les colis sont à bord, et il y a une cerise sur le gâteau.
01:15:58C'est bon, on rentre à la base.
01:16:01Message du Seaweed. C'est bon, objectif a sécurisé.
01:16:09Est-ce qu'il y a des pertes ?
01:16:10Négatif. Le Flying Pig a franchi la ligne jaune et apparemment,
01:16:14il est passé dans la zone contrôlée par Eugène et Croops.
01:16:18Heure d'arrivée à la base de Bombay estimée à 2h53 du matin, heure de Washington DC.
01:16:24C'est une réussite totale !
01:16:27Jager, on vient tout juste de franchir la ligne jaune.
01:16:32Tu vois aucune trace de l'ennemi ?
01:16:34T'étais là quand j'ai crié ? Bonjour les gars, c'est bien ici l'Inquisition ?
01:16:38Non mais sérieux, tu leur as pas dit ça !
01:16:40Ah, si tu savais, comme ça m'a fait du bien.
01:16:45Vous n'avez pas le droit de faire ça.
01:16:48Vous vous rendez compte que c'est une violation des droits de l'homme ?
01:16:51Vous voyagez en première, regardez.
01:16:53Leland !
01:16:54Capitaine ?
01:16:55Celui-là, il est à moi.
01:17:01Essayez de ne pas trop l'amaucher quand même.
01:17:06Ce cercueil fait de la fibre musculaire. C'est d'un mauvais goût.
01:17:11Mais ça vous sauve la vie en cas de crash.
01:17:14C'est pour ça que vous appelez ça la première classe ?
01:17:16Dis-moi où est Lucie.
01:17:18Entre nous, je vois pas le rapport avec ta mission.
01:17:21Ecoute, je veux Lucie, point barre.
01:17:25Alors pour elle, tu n'as pas hésité à tuer des enfants ?
01:17:30C'est triste, mais c'était nécessaire. Je fais que mon boulot.
01:17:36Triste, tu dis ?
01:17:39Non, tu mens. Je le sais bien.
01:17:42Vous ne ressentez rien, pas la moindre émotion.
01:17:44Tu dis que tu ne fais que ton boulot.
01:17:46Depuis l'aube du 19ème siècle,
01:17:48des hommes ordinaires se réfugient derrière cette excuse
01:17:51pour se rendre coupables des pires atrocités.
01:17:55A l'époque, les nazis ont gazé les juifs parce qu'ils en avaient reçu l'ordre.
01:17:59Et les gardes frontières de RDA,
01:18:01eux, ils mitraillaient les déserteurs parce qu'on leur en avait donné l'ordre.
01:18:05Cette notion de devoir accomplie,
01:18:07elle n'existe que pour soulager la conscience des bourreaux.
01:18:11Tu ne vaux pas mieux. Tu n'es pas moins coupable que moi.
01:18:13Tu sèmes les gars.
01:18:15Tu ne vaux pas mieux. Tu n'es pas moins coupable que moi.
01:18:17Tu sèmes les graines du génocide partout à travers le monde sans état d'âme.
01:18:21C'est marrant, ça. Au fond, toi et moi, on a un peu la même vocation.
01:18:25Ça n'a rien à voir !
01:18:26Non que si, c'est évident.
01:18:29Mais contrairement à toi, moi,
01:18:31je ne fais que réciter des formules mortifères.
01:18:34Je reste en retrait.
01:18:36Et toi, qu'est-ce que tu fais exactement ?
01:18:39Ton cerveau est conditionné pour le combat.
01:18:42Qu'est-ce que tu ressens quand tu massacres des enfants ?
01:18:45Le soulagement ? La culpabilité qui en découle, logiquement ?
01:18:48Je vais te dire, moi, ce que tu ressens.
01:18:52Rien du tout.
01:18:54Tes émotions ont été tellement trafiquées, conditionnées, optimisées,
01:18:58qu'aujourd'hui, tu es capable de tuer 200 froids par réflexe.
01:19:06Allez, soyons honnêtes.
01:19:08Toi, et peut-être même tous tes camarades,
01:19:12lorsque vous êtes envoyés sur le terrain au combat,
01:19:14en réalité, vous êtes absents.
01:19:19Oui, vous faites preuve d'un détachement total.
01:19:22Ou plutôt, vous acceptez qu'on vous impose ce détachement.
01:19:27Vous acceptez de devenir complètement insensible à la mort d'êtres humains,
01:19:31même quand il s'agit d'enfants.
01:19:33Et cette indifférence,
01:19:35elle est encore plus cruelle que l'acte en lui-même, finalement.
01:19:41Et la meilleure dans tout ça,
01:19:43c'est qu'en fait, cette fameuse grammaire du génocide,
01:19:46elle produit sur le cerveau un effet similaire à votre conditionnement.
01:19:53C'est pareil.
01:19:54Tous deux ne font qu'orienter notre système de valeurs dans un sens donné.
01:19:59Pour vous, ça passe par la technologie, bien sûr.
01:20:02Et moi, de mon côté, je m'appuie exclusivement sur le pouvoir ancestral de la parole.
01:20:09Qu'en penses-tu ?
01:20:11Admettons que le contrôle de nos émotions agisse effectivement comme la grammaire du génocide.
01:20:19Peut-être même qu'il donne de bien meilleurs résultats en fin de compte.
01:20:26Faisons l'expérience, si tu veux.
01:20:30Jaeger One.
01:20:33Quoi ?
01:20:34On a de la compagnie.
01:20:41Les fondamentalistes ?
01:20:43Helico est un modèle chinois. Ça peut être n'importe qui, à savoir.
01:20:50Seaweed, envoyez-nous.
01:21:10Jaeger !
01:21:41Où t'es, Williams ?
01:21:45Au moins, t'es pas mort.
01:21:47Merde.
01:22:11Blue Boy ! Blue Boy, réponds, allez !
01:22:14C'est vous, Jaeger ?
01:22:16Je suis à environ deux cents mètres de ta position. Situation ?
01:22:20Notre hélicoptère a été abattu.
01:22:22Les troupes ailleurs portées nous attendaient au sol.
01:22:25On est en prise avec l'ennemi au niveau du Cargo 2.
01:22:28Et les prisonniers ?
01:22:29Aucune idée.
01:22:31On a besoin d'aide.
01:22:33On a besoin d'aide.
01:22:34On a besoin d'aide.
01:22:35On a besoin d'aide.
01:22:36On a besoin d'aide.
01:22:37On a besoin d'aide.
01:22:38Aucune idée.
01:22:40D'après l'interface, je sais seulement que les hommes du Cargo 1 sont tous morts.
01:22:45J'ai bien essayé de m'extirper de la carcasse pour me rendre utile, mais...
01:22:48j'y ai laissé mon bras gauche.
01:22:51T'es touché.
01:22:53C'est rien de le dire.
01:22:55Je vois bien qu'il m'a manqué quelque chose, c'est bizarre.
01:22:58Mais c'est bon, ça va aller.
01:23:00On ne sent pas la moindre douleur avec ce qu'on a pris.
01:23:04Barry !
01:23:06Bordel, Clavis ! C'est Salomon et Nelson !
01:23:09Et merde !
01:23:36C'est pas vrai.
01:23:40Ces types ont pris des inhibiteurs de douleur.
01:23:42Ça, je m'en étais rendu compte.
01:23:45Il va falloir les tailler en pièces pour revenir à vous.
01:24:06Bordel !
01:24:25Merde !
01:24:35Je pense te voir.
01:24:38C'est quoi l'ambiance dehors ?
01:24:40C'est pas génial, mais il va bien falloir faire avec.
01:24:46Et... est-ce que les gars...
01:24:49sont prêts ?
01:24:51Je crois que oui.
01:24:53Je crois que oui.
01:24:55Je crois que oui.
01:24:57Je crois que oui.
01:24:59Je crois que oui.
01:25:01Je crois que oui.
01:25:03Je crois que oui.
01:25:05Je crois que oui.
01:25:07Je crois que oui.
01:25:08Et... est-ce que les gars...
01:25:11sont prêts ?
01:25:20Je sais pas.
01:25:39Potemkin ne leur fait pas de cadeaux ce soir.
01:25:42Tu parles d'une règle à la trompe.
01:25:44Ouais.
01:25:45Ils sont bien assez protégés.
01:25:49C'est assez bon parlé, Alex.
01:25:51Non.
01:25:53Ouais.
01:25:54L'enfer, comme on disait.
01:25:57Dire qu'au fond, on risque de finir comme eux...
01:26:00T'as l'intention de continuer ?
01:26:03Ben ouais, c'est clair.
01:26:05C'est mon boulot, vieux.
01:26:09À part William, c'est moi.
01:26:11Seul Sean et Bob ont survécu à la mission.
01:26:16On avait rarement assisté à une telle débâcle...
01:26:18au sein des forces spéciales.
01:26:22Côté ennemis, les cadavres étaient déchiquetés.
01:26:27Il a fallu une semaine entière pour les rafistoler.
01:26:30Pour découvrir enfin la vérité sur notre ennemi.
01:26:34Tous ces types...
01:26:35avaient à la base été portés disparus.
01:26:37Ou carrément déclarés morts au combat.
01:26:40C'était tous des mercenaires.
01:26:44On a vite découvert que c'était Eugène et Croops qui avaient tiré les ficelles.
01:26:49Et de fil en aiguille, on a fini par remonter au plus haut...
01:26:51puisque le chef de la majorité au Sénat était impliqué.
01:26:56Quant aux fondamentalistes indiens que nous avions arrêtés ce jour-là...
01:27:00ils ne sont jamais arrivés à l'aï.
01:27:02Au lieu de ça, ils ont gagné un aller simple vers l'au-delà.
01:27:07Ils étaient restés prisonniers des capsules...
01:27:09qui les avaient sauvés depuis le crash.
01:27:14Et cette armée de soldats fantômes...
01:27:16avait réussi à libérer John Paul.
01:27:18C'était l'objectif de leur mission.
01:27:28Ici Mouse 02.
01:27:31Cette fois, à moi la médaille d'or, cibline.
01:27:34On compte sur vous, Mouse 02.
01:27:36Qu'est-ce qu'il se passe ?
01:27:37Ça, au sol, ils ont repéré.
01:27:39Comment c'est possible ?
01:27:41Larguez-nous immédiatement.
01:27:42L'ennemi risque de vous intercepter.
01:27:45Appuyez sur ce bouton, allez-y.
01:27:46C'est de la folie, Capitaine !
01:27:48Merde ! Missile en vue !
01:27:56Manœuvre dérogatoire enclenchée.
01:27:58Largage dans 5 secondes.
01:28:012...
01:28:021...
01:28:03Largage.
01:28:052...
01:28:061...
01:28:07Largage.
01:28:365 secondes avant impact.
01:28:382...
01:28:391...
01:28:40Impact.
01:28:4710...
01:28:4811...
01:28:4912...
01:28:51Propulsion codale.
01:29:06Les incontés de Prague.
01:29:09Pensant que j'allais mourir,
01:29:11Lucius m'avait expliqué comment ils utilisaient de faux identifiants.
01:29:17Et ils disaient vrai.
01:29:36Quant à John, lui...
01:29:41Il parlait de trouver les motifs récurrents dans la multitude.
01:29:46Alors, en excluant les identifiants aux comportements semblants normaux,
01:29:50nous avons isolé des individus incohérents.
01:29:54Puis, à force de tri, d'observation et de filature,
01:29:57nous avons fini par localiser ces deux-là.
01:30:06Le fait est qu'ils avaient raison.
01:30:09Au sujet des failles du système.
01:30:13Vous êtes arrivé à destination.
01:30:15La capsule s'autodétruira dans 30 secondes.
01:30:18Préparez-vous à l'immersion.
01:31:06C'est bon.
01:31:26Vous voudriez bien monter la douce balle demain ?
01:31:28Je vais en avoir besoin.
01:31:29Oui, bien sûr madame.
01:31:30J'en occuperai demain à la première heure.
01:31:33Merci.
01:31:34C'est très gentil de vous le dire.
01:31:36Bonne nuit mon cabine.
01:31:38Bonne nuit madame.
01:31:45Lucie...
01:32:04Lucie...
01:32:35Merci.
01:32:39Mon éditeur de génocide.
01:32:45Désolé, mais tu arrives trop tard.
01:32:47Mon ami le tueur.
01:32:50C'est vrai, je viens tout juste de semer les germes de la discorde.
01:32:54Un Browning ? Tu parles d'une antiquité.
01:32:56Avec ça, pas besoin d'authentification.
01:32:58N'importe qui peut l'utiliser et devenir un tueur.
01:33:01A vrai dire, c'est une grande première pour moi.
01:33:04J'avais toujours rechigné à m'en servir.
01:33:07Pourquoi hésiter ?
01:33:09T'as trouvé le moyen de massacrer des peuples entiers
01:33:12sans même avoir à te salir les mains.
01:33:14J'ai seulement découvert le mécanisme, je n'ai rien inventé.
01:33:18En fait, le cerveau humain est prédisposé à la violence.
01:33:22Le meurtre était déjà inscrit en lui, tout comme...
01:33:24le viol ou le vol.
01:33:26Et c'est comme ça qu'il s'est passé.
01:33:28C'est tout à fait ça.
01:33:30Et c'est probablement ce qui explique
01:33:33que je me tienne là, derrière toi, prêt à te tuer.
01:33:36Peut-être, mais si la convoitise et les sévices
01:33:39sont la conséquence de nos besoins primaires,
01:33:41il en va de même pour d'autres notions,
01:33:44comme la compassion, l'amour et le sacrifice.
01:33:47Ce sont de purs produits de l'évolution.
01:33:51C'est vrai.
01:33:53Je ne sais pas pourquoi, mais...
01:33:56C'est vrai.
01:33:57Il y a en nous d'innombrables modules
01:33:59qui rivalisent les uns avec les autres
01:34:01pour prendre le contrôle de nos émotions.
01:34:04Alors bien sûr, avec le temps,
01:34:06certains d'entre eux deviennent inutiles,
01:34:08mais la fonction reste active et efficace.
01:34:12Imagine une terrible sécheresse,
01:34:14bien avant l'agriculture que nous connaissons,
01:34:17à l'époque des chasseurs-cueilleurs.
01:34:19Les hommes ont très vite compris
01:34:21qu'il était dans leur intérêt de se rassembler,
01:34:23de vivre en communauté.
01:34:25La coopération est plus profitable à l'homme
01:34:27que la confrontation sous toutes ses formes.
01:34:29Ils se sont simplement adaptés.
01:34:32Imagine que ce village et sa nombreuse population
01:34:35subissent une sécheresse.
01:34:37Assez vite, il n'y aurait plus assez de nourriture
01:34:39pour tout le monde.
01:34:41Conséquence, leur société,
01:34:43qui était basée sur l'altruisme,
01:34:45finirait par s'effondrer.
01:34:49Attends.
01:34:50Tu veux dire que la grammaire du génocide
01:34:52ne serait rien d'autre qu'une réaction à la famine ?
01:34:54Exactement.
01:34:56C'est un des vestiges de l'époque
01:34:58où l'humanité n'avait pas encore appris
01:35:00à totalement maîtriser ses ressources.
01:35:02C'est pas croyable.
01:35:03Le génocide permettait alors
01:35:05de réguler la population
01:35:07en l'ajustant aux ressources disponibles.
01:35:09À partir du moment où l'on parvient
01:35:11à rendre cette idée admissible,
01:35:13la conscience s'efface peu à peu
01:35:15et l'instinct de survie finit par prendre le dessus.
01:35:18Ça n'explique pas pourquoi tu t'amuses
01:35:20à feu et à sang tous ces pays.
01:35:22Pour prouver à la Terre entière
01:35:24que les hommes sont cruels par nature.
01:35:26C'est ça que tu veux ?
01:35:29Tout est de ma faute.
01:35:33En réalité, tu ne t'es jamais pardonné
01:35:36d'avoir trahi ta femme et ta fille à l'époque.
01:35:40Lucie.
01:35:43Alors tu as fini par te persuader
01:35:45que l'homme était intrinsèquement mauvais,
01:35:47que c'était sa nature.
01:35:49J'ai cherché un moyen de montrer la noirceur de notre âme.
01:35:53Juste pour échapper à ta culpabilité.
01:35:55Non, tu te trompes Lucie.
01:35:58Je n'ai pas fait ça dans le but de
01:36:00prouver quoi que ce soit.
01:36:02Ça n'a rien à voir.
01:36:03Mais alors, pourquoi John ?
01:36:05J'ai découvert une fonction enfouie en chacun de nous.
01:36:09Mais en même temps,
01:36:10j'ai constaté que l'amour de son prochain
01:36:13était une fonction biologique
01:36:15plus fondamentale encore
01:36:17que la cruauté et la barbarie
01:36:19dont nous pouvons faire preuve.
01:36:21En réalité, découvrir l'organe du génocide
01:36:24n'a pas eu pour effet de me faire perdre
01:36:26ma foi en l'humanité.
01:36:30Alors vas-y, explique-nous pourquoi.
01:36:33Pourquoi avoir tué tous ces gens ?
01:36:36Afin de protéger les gens que j'aime.
01:36:50Après avoir perdu ma famille,
01:36:52j'ai estimé que j'avais bien assez souffert,
01:36:56que j'avais eu mon lot.
01:36:58En revanche,
01:36:59je n'ai pas eu le temps d'en parler.
01:37:03En revanche,
01:37:04ça ne te gêne pas de faire souffrir les autres ?
01:37:07Toutes ces victimes innocentes,
01:37:09cette souffrance, c'est toi qui la réponds.
01:37:12Pourtant, cette souffrance dont tu parles,
01:37:14les gens choisissent de l'ignorer.
01:37:17Ils ne voient que ce qu'ils veulent bien voir.
01:37:23Peu importe ce qui peut se passer à l'autre bout du monde.
01:37:27Que veux-tu ?
01:37:28C'est le monde dans lequel j'ai grandi.
01:37:31Ce monde où entre fast-food et Internet,
01:37:33les gens vivent égoïstement, détachés de tout.
01:37:36Ne vous y trompez pas,
01:37:37j'aime cet Occident décadent.
01:37:39Et je chéris plus que tout ses habitants.
01:37:42La civilisation.
01:37:45La conscience est une chose si fragile.
01:37:48La civilisation cherche à garantir le bonheur de tous ses membres,
01:37:52c'est le principe.
01:37:53Mais ça ne suffit pas.
01:37:55Le terrorisme naît du désespoir,
01:37:57il s'en nourrit.
01:37:58C'est bien que ses adeptes se moquent d'être identifiés,
01:38:00ça leur est égal.
01:38:02Des individus fanatisés à ce point
01:38:04ne remettent pas leur projet en question
01:38:06par peur de la surveillance de masse.
01:38:10Alors j'ai fini par me dire
01:38:12qu'il suffisait de s'arranger pour que ces gens s'entretuent,
01:38:16avant même qu'ils représentent une menace pour nous.
01:38:21Ainsi, nous pourrions vivre dans des mondes totalement séparés.
01:38:24D'un côté, un monde de barbarie, de l'or,
01:38:26de l'autre, celui de la paix.
01:38:30J'y arriverai, je les ferai s'entretuer.
01:38:34Et ils ne toucheront plus, plus jamais à notre monde.
01:38:39La grammaire du génocide est très simple.
01:38:43Il suffit de l'ajuster à la grammaire de la langue locale,
01:38:47pour être sûr de toucher toutes les régions.
01:38:50Pourvu qu'on ne la transcrive pas dans notre langue,
01:38:53cibler une population est facile.
01:38:56Je t'en prie, John, pose ton arme,
01:38:58ou je serai obligée de tirer.
01:39:01Tu sais que je le ferai.
01:39:03Mais bien sûr, Lucy,
01:39:05ce serait le meilleur moyen pour toi d'expier le mal que tu as fait.
01:39:10Monsieur Bishop,
01:39:12dites-moi quel est votre vrai nom.
01:39:16Clavis Shepard, des Forces Spéciales.
01:39:21Clavis Shepard, je vous prie d'arrêter cet homme.
01:39:26Afin qu'il ne soit plus le seul à mourir.
01:39:30Je vous en prie.
01:39:34Je vous en prie.
01:39:36Je vous en prie d'arrêter cet homme.
01:39:39Afin qu'il soit jugé pour ses crimes aux Etats-Unis.
01:39:43Tout le monde doit savoir ce qu'il a fait.
01:39:46Les gens doivent absolument connaître le prix de leur sécurité.
01:39:51Si vous le tuez ici et maintenant,
01:39:54alors les victimes de tous ces génocides
01:39:56continueront de hanter notre société très longtemps.
01:40:00Et ça, je ne peux pas l'accepter.
01:40:03Lucy.
01:40:07Bien. Entendu.
01:40:11D'accord, je l'emmène.
01:40:19Lucy !
01:40:20Non !
01:40:31Elle ne devait pas mourir !
01:40:33Elle ne devait pas mourir !
01:40:36Personne ne devait mourir !
01:40:39Pourquoi t'as fait ça ?
01:40:41Pour ma femme et mon bébé.
01:40:44Je ne veux pas que ma famille sache à quel point notre monde est pourri.
01:40:47Je veux que mon enfant puisse grandir
01:40:49sans se soucier de l'enfer dans lequel on vit.
01:40:54Je ne fais que protéger mon monde.
01:40:56Ce monde où je peux me commander une pizza,
01:40:59le cul vissé sur mon putain de canapé,
01:41:01où je peux m'enfiler des hamburgers,
01:41:03ou les balancer à la poubelle si ça me chante.
01:41:06Elle n'avait pas à mourir pour ça.
01:41:08Je vais te buter, Williams.
01:41:17Réfléchis un peu, Clavis.
01:41:19T'as besoin de moi pour sortir de ce merdier.
01:41:22Et bien dans ce cas, je me servirai de ton cadavre.
01:41:26Écoute, c'était les ordres, Clavis.
01:41:28On t'a pas mis au courant, c'est tout.
01:41:30Mais pourquoi ?
01:41:36Y a rien à faire, Clavis.
01:41:38Le monde est ainsi fait.
01:41:40Parce qu'au fond, c'est ce que veulent nos compatriotes.
01:41:44Tu veux quand même pas risquer
01:41:47de bouger ce bel édifice ?
01:41:50Arrête tout ça, c'est...
01:41:52c'est qu'un tas de conneries !
01:41:54On vit très bien avec le mensonge.
01:41:57Notre économie en profite bien.
01:41:59Il faut que tu te fasses une raison.
01:42:49Je l'ai abandonnée là-bas.
01:42:52J'ai laissé son corps.
01:42:57Je peux pas faire ça.
01:43:00Une personne qu'on aime,
01:43:02c'est pas un homme.
01:43:05Je peux pas faire ça.
01:43:08Je peux pas faire ça.
01:43:11Je peux pas faire ça.
01:43:14Je peux pas faire ça.
01:43:16Une personne qu'on aime,
01:43:18c'est pas un simple cadavre.
01:43:23Quand j'ai perdu ma famille à Sarajevo,
01:43:26j'étais totalement abattu.
01:43:28Un jour, Lucie m'a dit...
01:43:33Si demain, les mots avaient réellement le pouvoir de régir les hommes,
01:43:37je façonnerais un monde où nos proches,
01:43:40les gens qu'on aime, ne disparaîtraient pas si brutalement.
01:43:46Je ne regrette rien.
01:43:49J'ai estimé que les vies avaient un certain prix.
01:43:52Un prix pour la vie des habitants de notre monde,
01:43:55et un autre pour celle de tous ces pauvres gens qui vivent sur des terres hostiles.
01:44:00Je l'ai fait en étant parfaitement conscient des conséquences que cela aurait.
01:44:05Je savais que je serais responsable de la mort de tous ces gens.
01:44:11Quand on réalise qu'on a le pouvoir d'agir,
01:44:15il devient impossible de rester les bras croisés.
01:44:22Qu'est-ce que tu vas faire ?
01:44:24Lucie voulait que le monde entier sache ce que j'ai fait.
01:44:30Et je veux faire en sorte que sa volonté soit accomplie.
01:44:34Ce sera ma façon de me repentir vis-à-vis d'elle.
01:44:38Mais je crois que notre monde n'est pas encore prêt à l'accepter.
01:44:44Comme ton camarade l'a dit tout à l'heure,
01:44:46les gens ne veulent pas savoir, et moi, je suis une épine dans le pied de l'Amérique.
01:44:51Mais dans ce cas, la volonté de Lucie...
01:44:58Il y a un moyen de l'accomplir.
01:45:02Si tu voulais bien,
01:45:04non.
01:45:06Tu as le devoir de le faire.
01:46:04C'est de l'excellent travail, Capitaine Shepard.
01:46:06Opération terminée. On rentre à la base.
01:46:15Et Williams ?
01:46:17D'après la NSA, il est mort au combat.
01:46:21C'est ce que disait le message.
01:46:35Allons-y.
01:46:36A vos ordres.
01:47:05Nous avons toujours eu besoin du spectacle de la guerre,
01:47:09de conflits particulièrement tragiques,
01:47:13qui se déroulent de par le monde, mais de préférence le plus loin possible de chez nous.
01:47:19Il faut observer ces guerres.
01:47:22Elles nous sont utiles, car elles nous aident à nous définir en tant qu'Américains.
01:47:28Capitaine Clavis Shepard.
01:47:32J'ai été auditionné en qualité de membre d'un commando d'assassins.
01:47:38C'était l'occasion de tenir la promesse faite à John.
01:47:43Suite à mes déclarations,
01:47:45Washington s'est retrouvé au cœur du plus grand scandale du XXIe siècle.
01:47:49Mais dès que la menace terroriste sera à nouveau d'actualité,
01:47:52ceux qui condamnent si sévèrement l'administration aujourd'hui
01:47:56reprendront vite leurs vieilles habitudes.
01:48:00Parce que dès que notre société est déstabilisée,
01:48:03les gens commencent à se détacher.
01:48:06Ils deviennent insensibles au sort des autres, et ils l'acceptent.
01:48:11Et c'est pour ça qu'il y a eu un grand scandale.
01:48:15Ils deviennent insensibles au sort des autres, et ils l'acceptent.
01:48:20J'en suis désormais convaincu.
01:48:23John n'était qu'un pion,
01:48:25comme les agents du château de Kafka.
01:48:28Un fonctionnaire qui voyageait pour défendre son château.
01:48:34Il aurait pu changer la face du monde.
01:48:40Alors j'ai décidé d'assumer mes actes.
01:48:43J'ai décidé de me punir,
01:48:47avant de me détacher à mon tour,
01:48:49de devenir insensible.
01:48:54Si je le fais,
01:48:56c'est avant tout pour accomplir la volonté de Lucie.
01:49:02Nous y perdrons peut-être des êtres chers,
01:49:05mais c'est un mal nécessaire pour fonder un monde nouveau.
01:49:12Voilà. Ceci est mon histoire.
01:49:43J'accepte l'heure de l'éternité.
01:49:46L'héritier m'embrasse dans ses mains.
01:49:49J'écrase les barrières qui m'éloignent.
01:49:52J'écrase cette position.
01:50:06Je ne peux plus regarder.
01:50:12Un oiseau qui merde ses lames se tombe vers moi,
01:50:14cette surprise d'un voyage rapide violate ma tyrannie.
01:50:19Je me suis éloigné de Louis,
01:50:21rien que éteindre mon corps et ma tête,
01:50:24mon cerveau grimpant.
01:50:29J'ai la histoire de timeless,
01:50:31de traversère innovative.
01:50:34A un moment tel,
01:50:36je me suis généré.
01:50:38C'est un jeu qui m'intéresse et qui m'intéresse beaucoup.
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