Cyclisme - Paris 2024 - Florian Rousseau : "Le bilan global est très bon, 9 médailles..."
Comme à l'issue de chaque édition des Jeux olympiques, c'est l'heure de tirer les bilans pour les dirigeants de chaque fédération. Avec neuf médailles, dont trois en or, le cyclisme a clairement réussi ses JO de Paris 2024, malgré une seconde semaine décevante pour la piste.
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00:00Le bilan global est très bon, 9 médailles, on est la première nation du cyclisme, on
00:07est médaillé dans les 5 disciplines, on a contribué à l'objectif qu'avait fixé
00:12le Président de la République, c'est-à-dire d'atteindre le top 5, on a rapporté 3 médailles,
00:17on n'a pas oublié le triplé, ça peut paraître loin mais il ne faut pas l'oublier, entre
00:21guillemets aussi les 2 médaillés sur la route, et puis le titre de champion olympique
00:27de Benjamin Thomas, et le titre de champion olympique de Pauline, et là sur la piste
00:33ça faisait 24 ans, vous me l'avez rappelé, donc c'était un moment assez fort, ça faisait
00:37très très longtemps qu'il n'y avait pas eu de titre de champion olympique sur la piste,
00:39donc on est très satisfait du bilan global de cette équipe de France de cyclisme olympique,
00:44et donc ça a toujours été le projet de ne pas sectoriser les disciplines, et le projet
00:49que j'ai porté ça a toujours été de travailler notamment avec l'ensemble des disciplines
00:53et d'avoir beaucoup de transversalité, et d'aborder les Jeux de manière différente
00:57d'un championnat du monde, ensuite quand même, moi j'ai une pensée pour les athlètes,
01:02c'est des Jeux olympiques, l'événement est grand, les Jeux olympiques en France ça
01:05doit être encore beaucoup plus grand, et bien sûr il y a des déçus, des athlètes
01:09qui n'ont pas eu de médaille, et donc j'ai une pensée pour eux, et donc c'est un moment
01:12difficile, en tout cas je tiens à les saluer, à les remercier, ils ont tout mon soutien
01:17aussi dans ces moments là, même si nous la fédération on est très content de toutes
01:21ces médailles.
01:22C'était quoi l'objectif au final alors ? Faire mieux qu'à Tokyo ? Non, donc bien
01:28sûr qu'à Tokyo c'était deux médailles de bronze, donc le cyclisme a été à la
01:31peine depuis 2016 où c'était une médaille, et là je crois que de passer de deux à neuf
01:35médailles, et surtout trois titres de champion olympique, le bilan ce que j'ai dit il est
01:39exceptionnel, des médailles olympiques ce sont des bonheurs rares, des titres de champion
01:44olympique encore plus, donc même si on avait réalisé à peu près la cycle, j'en étais
01:49fixé six médailles, on sait très bien que transformer des médailles mondiales en
01:54médailles olympiques c'est extrêmement difficile, donc six médailles que je n'ai jamais communiqué,
01:59j'ai jamais voulu mettre de pression aux athlètes et aux staffs, mais voilà en tout
02:02cas nous sur la direction et avec le président c'était ce qu'on s'était fixé, mais après
02:06on s'est autorisé à croire en tout cas à nos athlètes et la preuve, et je pense qu'on
02:11a bien fait de l'aborder comme ça, puisqu'il y a eu ces neuf médailles.
02:14Mais sur la piste clairement le bilan il n'est pas à la hauteur des attentes ? Le bilan
02:18est bon, un titre de champion olympique ça faisait 24 ans, aujourd'hui donc bien sûr
02:22qu'il y a des athlètes qui étaient identifiés, juste pour reprendre les épreuves par équipe,
02:27je crois qu'on ne passe pas à travers, il n'y a pas de contre-performance,
02:29puisque donc il y a une place de quatrième, une place de cinquième, une place de sixième,
02:34avec des records de France, le niveau a été élevé, mais vous avez vu combien de records du monde,
02:39donc le niveau est très très très très relevé, donc on n'a pas rougir, on n'est pas passé à
02:42travers sur les épreuves par équipe, bien sûr on vient pour obtenir des médailles,
02:47mais on n'a pas rougir de ce résultat, et puis bien sûr après c'était plus difficile pour Mathilde
02:51Gros, notamment sur le tournoi de vitesse individuelle et de Kérine, tous les signaux
02:57étaient au vert, jusqu'à la veille des compétitions tout allait bien, l'événement est grand,
03:02voilà beaucoup de responsabilités pour elle, un événement pas facile à gérer,
03:07mais la préparation terminale était bonne et les derniers entraînements étaient très bons,
03:11donc voilà la fédération est derrière elle, on pense beaucoup à elle, ça va être très difficile,
03:16c'était son objectif. On a senti une ambiance quand même pesante, on avait l'impression cette semaine à la
03:21piste ? Non je crois que c'est toujours l'atmosphère qu'il y a sur la piste, sur la piste il y a
03:27toujours beaucoup de concentration, on peut avoir l'impression que les entraîneurs peuvent être
03:31fermés, mais surtout très concentrés, parce que bon ça se joue à peu de choses, mais non ils n'ont
03:38pas eu la pression, le fait de dire que la responsabilité pesait sur eux, parce qu'ils
03:42n'avaient pas de médaille avant, parce que c'était le cas à Tokyo, il y avait cette responsabilité et
03:47puis là donc ils n'étaient pas non plus dans la démarche de penser que finalement si on ne fait
03:53pas de médaille on sera allé seul à ne pas faire médaille, non tout le monde était libéré, le
03:58niveau est incroyable quand même aussi dans toutes les épreuves, sur le cyclisme le niveau est très
04:04très très très relevé. Le fait quand même que l'équipe de France de sprint n'ait pas une seule
04:08médaille, je ne sais pas depuis combien de temps c'est arrivé au JO, 92, même si les autres sont très forts, ça veut quand même dire
04:16quelque chose nous de notre place, de la place du cyclisme de France, c'est pas décevant ça ?
04:21Je crois qu'il n'y a pas de surprise, de toute façon la déception elle est pour Mathilde
04:27puisqu'elle avait été championne du monde. Après sur le collectif garçon donc on joue la place de
04:303 à 4, c'était notre niveau, malheureusement donc par rapport à il y a quatre ans on fait quatrième,
04:35en améliorant le record de France, c'est pas suffisant pour aller chercher la médaille,
04:38ensuite sur le sprint masculin il n'y avait pas d'attente, si vous regardez les bilans il n'y a pas
04:44de surprise dans ce sport, il y a pas eu de podium au coup du monde ces deux dernières années,
04:48donc il y a tout un travail de fond certainement à refaire, de formation, de détection, de concurrence,
04:55mais on n'est pas là dans le temps des analyses, on va prendre le temps notamment de remettre à plat,
05:00on était dans un cycle très court, je rappelle qu'il y a eu le report des JO de Tokyo, moi quand
05:04je suis arrivé c'était deux ans et demi, et donc il fallait potentialiser, optimiser notamment
05:09l'accompagnement des sportifs, c'est ce qu'on a essayé de faire au maximum, beaucoup d'accompagnement
05:13de ressources humaines qui ont été là pour les accompagner, voilà donc nous on a pris nos
05:17responsabilités et certainement aussi certains se sont réveillés un petit peu trop tard,
05:23mais voilà le temps des analyses se fera beaucoup plus tard. Vous admettez qu'il y a un chantier à
05:30la piste et au sprint ? L'objectif c'est toujours en tout cas de gagner des médailles, il n'y a pas
05:36de médailles, bien sûr qu'il y a un gros travail de fond à reconstruire et notamment avec tous les
05:41secteurs de la fédération, c'est pas que sur la performance, c'est sur le développement, la pratique,
05:45la formation des entraîneurs dans les régions aussi sur la pratique de la piste, mais pour
05:53l'instant je ne veux pas lancer des choses comme ça parce qu'il faut prendre le temps et pas réagir à
05:57l'émotion parce que le sprint n'a pas de médailles, maintenant c'est une équipe de France, c'est une
06:02discipline donc voilà le sport est difficile, la dernière fois ils ont ramené des médailles,
06:07d'autres disciplines n'ont pas ramené de médailles et on aimerait bien toujours en tout cas carburer
06:11comme ça et ramener toujours des médailles mais voilà, le sport de haut niveau est fait de telle
06:17sorte que ça ne réussit pas toujours, il y a quatre ans le BMX n'avait pas fait de médailles et là
06:22ils font un triplé donc c'est aussi ça la magie ou la déception du sport. Après les attentes du sprint se sont ouvertes clairement et aussi le staff que ça avait été une Olympiade très compliquée, il y avait eu des changements dans le staff qui n'avaient pas toujours été compris, le départ de Hermann Terrain également, ça a pu jouer, quel regard parce que...
06:45Il y a eu quelques changements, quelques ajustements, après il y a eu des départs qui étaient plutôt
06:51volontaires, cependant le système comme l'organisation fédérale a pris en compte aussi leurs besoins, on s'est adapté,
06:59eux n'ont pas pris leurs responsabilités, certains ils se reconnaîtront donc nous on s'est adapté à
07:05eux, on a pris en compte leurs besoins donc aujourd'hui le système ne les a pas contre.
07:10Ma mission n'est pas terminée, il y a encore un bilan à livrer, notamment un bilan à chaud, un bilan à froid,
07:22donc il y a encore plusieurs mois de travail pour relancer la dynamique 2028 mais aussi 2032 pour
07:29certaines disciplines et puis après moi ça n'a pas d'importance, on verra.
07:35Tu fais ton contrat de manière formelle, tu vas jusqu'à la fin de l'année pour le moment ?
07:41Moi je suis agent d'état, j'ai un contrat de préparation olympique donc mon contrat s'arrêtera à la fin de l'année.