Avec Robert, ingénieur franco-libanais.
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NewsTranscription
00:00Tout de suite, cette direction Beyrouth.
00:06Où nous retrouvons notre invité, Robert. Bonjour à vous !
00:11Et bienvenue sur Sud Radio.
00:13Vous êtes ingénieur franco-libanais.
00:15Robert n'est pas votre vrai nom, vous avez choisi de rester anonyme.
00:18Alors, je le rappelle, il y a quelques jours,
00:20le Quai d'Orsay a demandé aux Français de passage au Liban.
00:24La nuance est importante.
00:26Eh bien, de rentrer, de quitter le pays.
00:29On craint une escalade militaire entre l'Iran et le Hezbollah d'une part,
00:33Israël d'autre part.
00:35Vous, Robert, vous essayez de partir, de rentrer en France,
00:38mais vous êtes toujours coincé avec votre famille, c'est ça ?
00:41Exactement, tout à fait.
00:42Alors, vous attendez quoi ? Un vol, par exemple ?
00:44Vous êtes à l'aéroport, comment ça se passe ?
00:47Alors, c'est un peu plus compliqué que ça.
00:49Ce qui s'est passé, c'est qu'il y a eu des annonces de plusieurs embattades en même temps.
00:53La France est venue un peu plus tard, peut-être.
00:57Et ce qui s'est passé, c'est que la Suède, les États-Unis, etc.,
01:02ils ont annoncé, allez-y, réservez vos vols commerciaux tant que l'aéroport est ouvert.
01:07Ce qui s'est passé, c'est que les billets se sont vite vendus
01:11et les billets d'avion sont devenus trop chers
01:15et il n'y a plus eu de date disponible avant quelques jours.
01:19Sauf que l'urgence était telle que les gens ont vécu une inquiétude.
01:24Evidemment, en gros, on vous dit « partez, c'est dangereux pour vous »
01:27et vous, vous ne pouvez pas partir parce que soit vous n'avez pas les moyens,
01:30soit il n'y a plus de place dans les avions.
01:32Voilà, c'est-à-dire qu'il y a même eu un marché noir de bateaux
01:36qui nous propose d'aller à Chypre à 3 000 euros la personne, etc.
01:40Et depuis Chypre, comment faire ?
01:42Les Américains ont proposé à leurs citoyens de leur payer leurs billets d'avion
01:46ou bien de leur faire des avances.
01:48Il y a eu une situation très perturbée.
01:52On sait qu'il y avait peut-être politiquement quelque chose d'imminent,
01:56mais l'urgence n'était pas gérable pour nous.
02:00À part stresser, ne pas dormir la nuit, se réveiller en plein milieu de la nuit
02:04pour voir s'il y a eu l'explosion ou pas.
02:06Donc ce n'était pas rassurant.
02:09Mais c'est vrai que personne ne sait, on ne peut pas blâmer la France.
02:14On peut juste penser que l'annonce était plus perturbante
02:20que pouvoir nous aider.
02:24En tout cas, ça a semé un certain vent de panique.
02:27Là, vous êtes coincé au Liban avec votre famille.
02:31Quelle est votre marge de manœuvre ?
02:33Qu'est-ce que vous allez faire dans les prochains jours ?
02:35Je veux aussi préciser qu'il y a beaucoup de Franco-Libanais.
02:41Quand on est Franco-Libanais, on ne peut pas dire qu'on est coincé.
02:44On est dans des cas plutôt calmes.
02:46On est bien, on vit bien.
02:49On a envie de quitter parce que nos enfants doivent commencer la rentrée scolaire début septembre.
02:56Donc nous avons peur de quoi ?
02:58Nous avons peur pas de mourir dans la guerre.
03:01Je ne pense pas qu'il y a ce risque, en tout cas dans les quartiers un peu nord.
03:05Ce qui nous inquiète, c'est que l'aéroport se ferme complètement,
03:09qu'on soit coincé ici, que la France ne soit pas disponible
03:13pour nous rapatrier avant la fin du mois,
03:15et que les écoles et la reprise de travail,
03:18on va rester des vacances bloquées pour quasiment tout le mois d'août
03:21pour apparemment 15 000 personnes, je pense,
03:24donc c'est beaucoup de gens qui sont de passage.
03:27Donc l'inquiétude, ce n'est pas tellement, je pense, de manquer de quelque chose,
03:32de mourir, vivre, oui, sous les sons des bombes ou des avions,
03:37ça c'est gênant, mais à la limite, on va dire gérable.
03:40Ce qui nous inquiète, c'est que quand on nous dit quitter tout de suite,
03:43c'est que soit c'est la grande guerre dans tout le pays,
03:47ce qui nous semblait un peu inquiétant, mais inimaginable pour l'instant,
03:51ou bien qu'on va être bloqué et ne pas pouvoir partir fin août,
03:55et ça c'est un peu compliqué.
03:57– Vous avez été davantage perturbé par l'annonce des différentes chancelleries
04:01que par les événements.
04:02Alors je le rappelle, on craint toujours une escalade militaire
04:05entre l'Iran, le Hezbollah d'une part, Israël d'autre part.
04:08À ce stade, il ne s'est pas produit davantage de choses
04:12que ce qui se produisait avant l'assassinat d'Ismail Haniyeh en Iran par Israël.
04:17En tout cas, c'est ce qu'on soupçonne.
04:19Concrètement, on verra ce qui va se passer,
04:21si jamais une attaque ou une mesure de rétorsion est prise d'ici demain
04:25ou après-demain par exemple.
04:27À quel scénario s'attendent les Libanais ?
04:33– Voilà, il y a la fête de la Vierge le 15 août, la semaine prochaine.
04:37Je ne peux pas parler au nom de tous les Libanais,
04:40je parle juste d'une partie des Libanais qui se préparent pour continuer leur vie,
04:44pour aller faire les kermesses et tout.
04:47Donc aujourd'hui, on est dans l'inquiétude.
04:50Les Libanais, moi je vois en fait, je suis ingénieur comme vous l'avez dit,
04:54je travaille avec beaucoup d'internationaux
04:56qui n'ont pas quitté dans l'urgence le pays
04:59s'ils n'ont pas trouvé les billets d'avion ou la facilité.
05:02C'est-à-dire, on n'est pas allé à payer 3000 euros
05:05pour un bateau qui nous ramène à Chypre.
05:07On n'a pas cédé à ça, c'est-à-dire la panique a été gérée.
05:10Je pense que la bonne nouvelle ou la bonne chose serait que la France puisse rassurer
05:16que voilà, si jamais il y a besoin, nous serons là
05:20parce que finalement, il y a les bateaux français
05:25qui peuvent nous permettre d'évacuer facilement.
05:28C'est-à-dire, on a plus besoin d'être rassuré
05:31qu'on sera pris en charge que d'être poussé à la panique.
05:36Enfin, il n'y a pas de chance.
05:37Ceci dit, que la France laisse tomber ses ressortissants au Liban
05:40en cas qu'il arrive.
05:41En général, elle ne le fait pas.
05:43Et spécialement pas, et encore moins, au Liban.
05:46Donc si ça peut vous rassurer, à priori, ce sera quand même le cas.
05:49Parlons maintenant de vos compatriotes...
05:52Pour clarifier mon point de vue, je parlais juste du message
05:56d'ailleurs de la députée Amélie Halakrafi
05:58qui a été plutôt rassurant comparé,
06:01si on compare son message au message des autres embattades.
06:05Moi, je pense qu'Amélie Halakrafi nous a plutôt rassurés.
06:09Elle a modéré, elle a parlé des Français de passage
06:12qui doivent absolument revenir.
06:14Je vais relever d'ailleurs, je vais relayer ce message
06:17parce que c'est important ce qu'elle dit.
06:19On a tout entendu.
06:20Au début, on a cru qu'on demandait à tous les Français
06:21qui étaient au Liban de partir tout de suite.
06:23Ce n'était pas tout à fait le message.
06:24Le message, c'était que la France demandait seulement aux Français de passage
06:28en gros, pour une, deux, trois semaines, un mois,
06:30ceux qui étaient au Liban provisoirement, juste pour les vacances,
06:32de rentrer.
06:34C'est ceux-là qui doivent rentrer.
06:35En revanche, ceux qui résident au Liban peuvent y rester pour l'instant.
06:38Il n'y a pas de quoi céder à la panique.
06:41Écoutez, merci en tout cas pour votre intervention, Robert.
06:45Merci à vous.
06:46Merci de donner d'ailleurs l'attention aux Libanais et aux Français d'ici.
06:51Je vous rassure qu'aujourd'hui, le quotidien n'a pas changé.
06:55Nous sommes bien, mais nous sommes inquiets de l'incertitude
06:59et cette incertitude, malheureusement, personne ne saura la résoudre.
07:03Écoutez, on prendra de vos nouvelles et de votre famille dans les jours qui viennent,
07:06en tout cas, quoi qu'il arrive.
07:07Merci à vous, Robert.
07:08Je rappelle que vous êtes ingénieur franco-libanais.
07:11Vous écoutez Sud Radio.
07:12Il est 7h43.
07:13On va se retrouver dans quelques instants.
07:15On va parler un petit peu de musique et de poésie.
07:17Ce sera avec Guy Carlier.
07:18Et juste avant, les grandes affaires criminelles françaises
07:21avec Julie Rigoulet, qui va vous raconter un Vaudville
07:25qui a très, très mal fini.
07:27C'est dans un instant.